Titre : Le Péché originel de Takopi, tome 1
Auteur : Taizan5
Éditeur : Pika (Shônen)
Nombre de pages : 216
Quatrième de couverture : Takopi est un petit extraterrestre arrivé tout droit de la planète Happy, pour répandre la joie sur Terre ! Sauf que la première personne à lui tendre la main est Shizuka, une fillette au visage infiniment triste… Aussitôt, Takopi se donne pour mission de lui rendre le sourire à l’aide de ses fantastiques « happy gadgets » ! Mais le petit alien est loin d’imaginer la noirceur de l’environnement dans lequel évolue l’écolière. L’innocence et la bonne volonté de Takopi vont peu à peu l’entraîner dans une situation inextricable… Jusqu’à ce que le pire se produise.
Il y a quelques semaines, mon homme m’a envoyé un article sur le péché originel de Takopi, ça avait l’air pas mal donc quand il est sorti ce mois-ci, je n’ai pas hésité à m’acheter le coffret.
Je ne m’attendais cependant pas à une telle lecture. Mon libraire m’avait prévenue que ce n’était pas très gai, mais à ce point, c’est terrible !
Je pensais que ce serait une histoire post-apocalyptique ce qui expliquerait le ton sombre du récit. Or, ce n’est pas le cas.
Takopi est un happien, un poulpe extraterrestre tout mignon qui vient de la planète Happy. Il est sur Terre pour répondre le bonheur, autant essayer de remplir sa mission avec le premier terrien qu’il rencontre, la jeune Shizuka. Pour cela, il a des gadgets que la fillette refuse d’utiliser.
Le lecteur comprend assez vite que quelque chose cloche dans la vie de Shizuka, elle se fait malmener par ses camarades et c’est violent aussi bien physique que psychologique. Une histoire de harcèlement scolaire qui va très loin.
Malheureusement, Takopi ne voit rien, ne comprend rien, parce qu’il n’est pas terrien, il n’a pas les codes et personne ne lui explique rien. Il est là tout joyeux avec l’espoir de rendre Shizuka heureuse, ses nombreuses tentatives infructueuses pour la faire sourire. Il est en total décalage avec les événements dramatiques qui frappent l’héroïne. C’est déroutant et dérangeant, ça rend la situation encore plus tragique.
En ce qui concerne les personnages, je ne sais pas si j’apprécie Shizuka, mais je la plains sincèrement, j’ai eu de la peine pour elle.
Marina est ignoble : quand on connaît le contexte familial dans lequel elle vit, on comprend qu’elle soit si cruelle, mais c’est une cruauté qui la rend injuste… on comprend, mais ça n’excuse pas son comportement.
Azumi semble sympathique, le pauvre est embarqué dans cette histoire sordide. Il sera sûrement plus présent dans le prochain tome.
Je ne vais pas encore blablater pendant des heures. C’est un coup de cœur pour ce premier tome et j’espère que le second sera tout aussi bien.