Titre: La maison en petits cubes
Auteur: Kenya Hirata
Illustrateur: Kunio Katô
Éditeur: Nobi Nobi
Nombre de pages: 40
Quatrième de couverture: Dans une ville entièrement immergée, un vieux monsieur résiste encore et toujours à la montée du niveau de la mer. Chaque fois que l’eau atteint son plancher, il est obligé de bâtir une nouvelle maison par-dessus la précédente, si bien qu’au fil du temps son logis a fini par ressembler à une immense pile de petits cubes. Un jour, alors qu’il s’est encore une fois lancé dans la construction d’une nouvelle demeure, ses outils tombent tout au fond de l’eau. Il enfile sa combinaison pour aller les repêcher, et au fur et à mesure qu’il descend à travers ses anciennes maisons, de lointains souvenirs lui reviennent en mémoire…
Cet album m’a été offert par Luc et Annie pour mon anniversaire et je ne peux que les remercier, sans eux, je n’aurai pas découvert ce petit chef-d’œuvre.
Pour une fois, contrairement à une majorité de livres, celui-ci n’a pas inspiré le court-métrage mais c’est plutôt l’inverse.
Ce petit film d’animation est d’origine japonaise (Tsumiki no ie) et a été réalisé par Kunio Katô en 2008 ; à sa sortie, il a remporté deux festivals ( Annecy et Hiroshima) ainsi que l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation. Il dure 12 minutes.
J’ai adoré ce petit film, il a un côté très nostalgique. Les musiques sont très douces, dignes d’un Ghibli ; il n’y a aucun dialogue, on n’en a nul besoin. Les couleurs sont chaleureuses même les ombres dans la maison du vieux monsieur. J’avoue que l’auteur a un léger souci de perspective, il suffit de voir l’image ci-dessus, la table, les meubles, mais ça donne un certain style à l’œuvre.
Le livre a été publié en 2012 par Nobi Nobi et a obtenu le prix sorcières 2013 pour le meilleur album. il est court, 40 petites pages mais malgré cela, il a été bien compilé. On y retrouve tous les détails importants du film et ce qu’il manque aux images, le texte rend cet album plus explicite. La narration est simple et s’accorde bien avec les illustrations, les phrases sont rythmées et parfois riment… d’autres fois pas, ce qui casse un peu la mesure instauré dans le livre ; mais je n’ai pas trouvé cela dérangeant.
Les couleurs sont tout aussi chaleureuses que dans le film. La perspective y est mieux respectée.
J’ai beaucoup aimé cet album, j’y ai retrouvé un air d’antan.
Les enfants rêveurs ont bien aimé cet album, ceux plus pragmatiques ont eu plus de mal notamment à envisager les « fantômes » des souvenirs du vieil homme. Par contre, le film a fait l’unanimité.