Titre: La mélodie des tuyaux
Auteur et illustrateur: Benjamin Lacombe
Conteuse: Olivia Ruiz
Éditeur: Seuil Jeunesse
Nombre de pages: 34
Quatrième de couverture: Un conte musical dans lequel le jeune Alexandre rencontre une belle gitane andalouse et se découvre un don exceptionnel pour la musique.
Laissez-vous entraîner par les rythmes gitans !
Ma mère a offert ce très bel album à ma fille. J’ai longtemps hésité à le lire, enfin, à l’écouter pour le coup. Je redoutais un peu la déception sans forcément savoir pourquoi, enfin, si, je sais, le thème des gens du voyage y est pour beaucoup – thème qui me touche de loin, la nostalgie de certains récits d’enfance additionnée à tout ce que l’esprit d’une fillette peut imaginer des dits aussi bien que des non-dits.
Finalement, je suis contente d’avoir pris le temps, il est très bien. J’aime toujours autant les illustrations de Benjamin Lacombe, une fois de plus, rien à redire, elles sont superbes, on y trouve un souci du détail impressionnant. Le format n’est pas toujours des plus pratiques, mais ça permet quand même au lecteur de profiter des planches et de chaque détail qui les accompagne. A chaque page de lecture, de très jolies images viennent l’agrémenter, parfois en haut de page, d’autres en bas ; ça ajoute grandement au charme de l’album.
L’histoire est sympathique, j’ai aimé la façon dont Olivia Ruiz la conte. Les chansons m’ont rappelé de vieux souvenirs – Gipsy King et compagnie qui tournaient en boucle à la maison les dimanches -, ça m’a donc plu. Seul bémol : elles sont chantées en espagnol – pas de souci jusque là – et on retrouve les paroles à la fin de l’album ce qui est un gros plus surtout si l’envie nous prend de nous égosiller en parallèle du CD, mais j’ai un peu regretté qu’elles ne soient pas traduites – pour moi, l’espagnol remonte à loin, j’ai réussi à en traduire certaines phrases ou mots mais ça n’en est que plus frustrant et pour un jeune public, ça manque surtout sur la chanson qu’Alexandre a composé pour Elena et qui l’émeut aux larmes !
J’ai adoré cette petite lecture, cela avait un goût de voyage, avec la finalité : rien n’est jamais prédestiné dans la vie et ce sont les rencontres que l’on fait qui nous font.