Titre: Nouvelles pour Meroa
Auteur: Nelly Topscher, Christian Guillerme & Emmanuel Starck
Éditeur: Art en mots
Nombre de pages: 70
Quatrième de couverture: Trois auteur(e)s aimant l’étrange, le fantastique et l’écriture noire ont répondu, sans hésiter, à l’appel de texte en faveur de Meroa.
Venez à la rencontre d’un Codex étrange, d’une offre d’emploi particulière, d’un spectre sur fond d’enquête et d’autres textes originaux.
Entrez, sans crainte, dans le monde de ces 3 auteur(e)s de Art En Mots Éditions.
Avant tout, je remercie Art en mots éditions ainsi que l’auteure Nelly Topscher qui m’a proposé ce recueil en partenariat. Ce fut une découverte fort sympathique.
C’est un recueil écrit par 3 auteurs. Je m’attendais donc à y trouver 3 nouvelles. Ben non, il y a 9 histoires en tout et pour tout. Ce recueil est vendu au profit de l’association togolaise Meroa ayant différents domaines d’intervention, allant de l’organisation et la santé communautaire à la protectio de l’environnement, etc. On trouve d’ailleurs tous les détails dans la préface de ce recueil.
Le codex Mathers – Christian Guillerme
Le héros achète sur internet un vieux livre pour un prix dérisoire. Lorsqu’il le reçoit, la couverture de style grimoire est semblable à la description, mais l’intérieur contient des glyphes illisibles. En le rangeant dans sa bibliothèque, un papier en tombe, cela pourrait être la clé de décryptage du livre. Étant à la retraite, le personnage principal peut consacrer une journée entière à décoder les symboles. Il en tire des phrases sans queue ni tête et il en lit une à haute voix ! Quelle erreur !
Cette première nouvelle se lit très vite, j’ai quand même été un peu freinée par quelques maladresses dans les tournures de phrases. Malgré cela, j’ai été rapidement et avec un certain plaisir plongée dans l’ambiance, suffisamment pour que je la lise d’une traite avec une grosse envie de savoir ce que la simple phrase « Jaryakat a zem, Daryeet acza » allait provoquer comme catastrophe…
Poste à saisir – Emmanuel Starck
Le narrateur travaille depuis douze ans dans la même boîte. Une fois par an, un poste en Australie est disponible et chaque année, le personnage principal postule, en vain. Cette année ne change pas si ce n’est qu’il va se plaindre à son supérieur. Cela lui réussit, il a le boulot de ses rêves et doit partir le jour même.
Ça ne sent pas du tout le piège à plein nez, du tout…
Contrairement à la nouvelle précédente, l’accent est beaucoup moins mis sur l’ambiance parce que le récit est à la première personne et qu’on entre assez vite dans le vif du sujet, ce qui me va bien. Par contre, c’est une histoire trop courte à mon goût : elle finit là où elle aurait dû commencer, c’est frustrant parce que j’ai bien aimé et j’aurais apprécié que cela aille plus loin : qui sont ces 13 ? Quel est leur rôle ?
Comprendre – Nelly Topscher
Depuis que Frédéric est mort dans un accident de voiture, Florent est obsédé par cet événement. Il ne comprend pas comment son ami a pu faire une sortie de route dans un simple virage alors qu’il est coureur de rallyes en amateur. Il retourne donc sur les lieux.
Je mentirai si je disais que je ne m’attendais pas à la chute de cette nouvelle. Je l’ai trouvé un peu trop courte pour réussir à m’imprégner de l’ambiance.
Une fois par an – Emmanuel Starck
Alexia retrouve l’homme de sa vie une fois dans l’année, douze ans jour pour jour après leur première rencontre, au même lieu que la première fois où ils se sont aimés.
On se doute bien que, si les amoureux n’ont rendez-vous qu’une fois par an, ce n’est pas juste pour le plaisir. Une nouvelle plaisante, dommage que quelques indications au début nous donnent des indices sur lequel des deux est… Chut, évitons les spoilers. J’aurais préféré être dans le doute tout du long.
De l’autre côté – Nelly Topscher
Émilie se réveille un matin et trouve dans sa cuisine sa colocataire morte ainsi qu’un inconnu qui lui propose autant qu’il la pousse à se débarrasser des gens qu’elle déteste.
J‘ai beaucoup aimé cette nouvelle mais c’est surtout la chute qui m’a plu. Pour une fois, je n’ai pas cherché le piège, je me suis juste laissé bercer par le récit et c’était agréable.
De cujus de Christian Guillerme :
L’histoire d’un arbre en une seule page…
Au moins, j’aurais appris un nouveau mot : la dendrochronologie. À part ça, je ne sais pas trop quoi en penser… Je l’ai relu à deux reprises, mais pas moyen de m’en faire une idée précise.
Le don de Nelly Topscher :
Paris détruite par la guerre. Le narrateur erre dans les rues, évitant d’être pris à parti par les patrouilles. Il a le don de pouvoir distinguer l’ombre de la mort au dessus des gens. Quand il rentre dans son abri, sa femme lui apprend une terrible nouvelle.
Le décor est super bien planté, j’ai adoré le début de l’histoire qui m’a captivée, mais la fin est presque décevante. C’est dommage.
Guerre froide de Christian Guillerme :
La première et dernière bataille d’un soldat.
Cette nouvelle se déroule sur une seule page, ça peut paraître court mais pas du tout, j’ai trouvé le format parfait pour ce que l’auteur avait à en dire. Un thème et des mots forts. J’ai adoré.
Coumba de Nelly Topscher :
Coumba déambule dans le jardin des Tuileries, sous la pluie. Elle se remémore sa vie au Niger et la manière dont elle est arrivée en France.
J’ai adoré cette nouvelle. Je me suis rapidement attachée à la pauvre Nigérienne au passé misérable, me demandant tout le long comment elle avait pu atterrir dans ce jardin pluvieux. Une histoire très loin d’être un conte de fée.
En conclusion, j’ai bien aimé ce recueil, les textes sont variés et entrent dans plusieurs catégories que ce soit fantastique, roman sombre, etc. De quoi y trouver son bonheur.