Ciel d’orage sur Donzenac – Sylvie Anne

Résumé: Donzevac en Corrèze, 1920. La disparition de Paul Chassagne, tombé au champ d’honneur, endeuille ses deux plus proches parents – Lucien, son père et Clothilde, sa jeune épouse. Pour échapper à la solitude, Clothilde s’investit dans l’usine familiale de fabrication de papier. Contre toute attente, elle ressuscite la vieille fabrique laissée à l’abandon. Mais ses ambitions vont s’opposer à celles de son beau-père, qui s’est toujours montré méfiant envers elle. Pour mener à bien sa mission, Clothilde va puiser au plus profond des ressources inexploitées et révèle des facettes secrètes de son personnage. Quelques hommes, certains de passage, d’autres plus ancrés dans sa vie tel Martin Savignac, un jeune contremaître au passé obscur, jalonnent son parcours professionnel et sentimental. Néanmoins, Clothilde, naïvement peut-être garde une image positive de son mari défunt. Mais qui est vraiment Paul ?

Voilà, ça, c’est le résumé ! Il a l’air intéressant. J’avais grandement envie de me sortir de la morosité dans laquelle mes lectures me plongent ces derniers temps. J’espérais un dépaysement total, surtout après ce que j’en ai lu de l’auteur et de ses livres précédents. J’en ai été pour mes frais. J’ai trouvé ce livre d’une platitude.
Très peu de descriptions, ce qui fait que les paysages et les maisons restent très flous, il n’y a pas ce côté dépaysant ; je ne connais pas du tout la Corrèze, après ce livre, je ne la connais pas davantage. L’histoire nous place dans une fabrique de papier, pas davantage de descriptions sur les lieux, les machines, la création du papier ou d’autres matériaux à base de papier ; on a l’impression qu’aucune recherche n’a été faite sur la fabrication du papier à l’époque ou même actuellement d’ailleurs, ou alors très très peu.
Les personnages… loin d’être attachants, le père un peu plus que la belle-fille mais sans plus. Leurs sentiments restent très vagues et lorsqu’on a droit à un retour en arrière sur leurs émotions, ça ne va pas jusqu’au bout, on se retrouve vite face à un mur de pudeur qui fait que le lecteur garde une certaine distance par rapport aux protagonistes. De plus, on n’arrive pas à situer les événements, on sait qu’on est en 1920 grâce au résumé, que l’héroïne est veuve depuis la guerre, alors ça fait 2 ans, 3 ou 4 ans, tu ne sais combien de temps que vers le milieu du livre. Quelle est son âge ? Depuis combien de temps étaient-ils mariés ? Comment était leur vie avant ? Son mari était soit-disant formidable… ok, en quoi ? On ne sait pas. Les rapports de la jeune fille avec son défunt père sont plus développés que ceux avec feu son mari. On ne ressent aucun sentiment par rapport aux personnages du livre, ni tristesse, ni pitié, ni compassion, rien…
Et puis, faut le dire, elle est conne ! Ce n’est peut-être pas le bon terme, mais c’est le premier qui me vient à l’esprit. Elle est naïve, aveugle -ne voyant que ce qu’elle veut bien voir et encore -, susceptible -elle prend tout mal-, paranoïaque -tout le monde la déteste- et surtout, elle est faible. Pour moi, ce n’est pas l’histoire d’une femme forte qui reprend les rennes d’une fabrique délaissée, c’est une femme molle, influençable et irresponsable qui se repose sur les hommes qui l’entoure plutôt que de prendre les choses en main.

Cet article a été difficile à faire. C’est un livre qui me laisse totalement froide. Ce n’est pas qu’il n’était pas bien mais je ne peux pas non plus dire qu’il était bien. Une indifférence totale.

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