Titre: La maison de Schéhérazade
Auteur: Hanan el-Cheikh
Éditeur: ACTES SUD/ Sindbad/ L’orient des livres
Nombre de pages: 380
Quatrième de couverture: Très peu de livres ont autant que les Mille et Une Nuits inspiré les écrivains et les artistes du monde entier. Quand en 2009, le metteur en scène Tim Supple sollicite Hanan el-Cheikh pour une adaptation théâtrale, elle relève à son tour le défi, prouvant brillamment que la source ne s’est pas tarie.
De ce volumineux corpus, elle a extrait une vingtaine de contes qu’elle a remodelés pour les faire tenir sur scène en une seule nuit. Il en résulte un texte vif, intime, plein d’humour, parfois même désopilant. Si le fantastique et l’érotisme des Nuits y sont conservés, Hanan el-Cheikh approfondit la psychologie des personnages dans une veine aussi féministe qu’humaniste, avec toujours le souci de montrer comment les femmes résistent dans un monde brutalement dominé par les hommes. Graduant habilement sa narration à l’intention du cruel roi Shahrayâr pour l’amener à comprendre que la violence détruit tant la victime que le bourreau, sa Schéhérazade lui oppose un contretype, le calife Haroun al-Rachid, et en vient peu à peu à se poser des questions essentielles : Qui sommes-nous finalement, pauvres humains ? Que faisons-nous sur terre ? De quels moyens disposons-nous pour être meilleurs ?
Si Schéhérazade doit sa survie à son talent littéraire, c’est par la littérature aussi, nous dit en filigrane Hanan el-Cheikh, que les hommes deviennent plus humains.
Déjà, un grand merci à la Fnac ainsi qu’aux éditions Actes Sud pour l’opportunité qu’ils m’ont offerte avec cette lecture. C’est mon quatrième et dernier livre mystère. Je l’ai lu du 26 au 29 juin 2014.
J’avoue que je redoutais grandement cette lecture. Rien que la référence les Mille et Une Nuits m’a glacée d’horreur. J’ai dû lire les deux premier tomes de ces longs, très longs, trop longs contes il y a de cela 18 ans. Deux sur quatre, c’est déjà pas mal mais j’ai fini par abandonner, n’y tenant pas. J’avais détesté peut-être en raison de cette ambiance trop orientale à mon goût, peut-être étais-je trop jeune lorsque j’ai tenté l’aventure, je ne saurai dire.
En tout cas, mes craintes n’étaient nullement fondées : j’ai adoré la Maison de Schéhérazade. Le style de l’auteur est fluide, poétique, très agréable, accessible.
Je n’ai pas aimé tous les contes mais j’en ai apprécié la plupart surtout ceux qui mettaient les femmes à l’honneur, c’est-à-dire une bonne majorité au final.
Seuls deux points m’ont déplu :
– chaque histoire s’insère dans un conte principal ce qui fait que la conclusion en est reportée et c’en est frustrant.
– il n’y a pas vraiment de fin, elle reste ouverte… Grrrr !
En tout cas, ce roman a été une très bonne surprise pour moi. Je lui ai mis la note de 9/10. C’était pas très loin du coup de cœur 🙂