Avec les enfants que je garde, j’ai eu envie de faire un spectacle filmé. Vous ne verrez pas le film pour des raisons évidentes ; j’avais prévu de tourner le filmm avec moi comme seule actrice mais ma voix étant tellement déplaisante (sans compter que le temps m’a manqué) j’ai préféré laisser tomber et ne pas vous infliger ce calvaire ^_^
Les enfants ont commencé par déterminer les personnages qu’ils désiraient intégrer dans l’histoire : le père Noël, des lutins et des rennes… Allez imaginer une histoire avec ça… Le petit dernier a rajouté un roi… Là, y avait moyen d’inventer un récit sympathique.
Je leur ai demandé ce qu’ils voulaient raconter : des enfants qui décorent un sapin, le père Noël qui donne ses instructions à ses lutins, les rennes qui volent… Mouais, ça se dessine.
J’ai dessiné les personnages au crayon à papier puis j’ai peint les contours des bonhommes.
Les enfants ont, quant à eux, colorié leurs personnages en choisissant les couleurs qui leur seyaient le mieux.
Voici ce que ça a donné :
Je me suis servie de la télé et de notre lecteur d’images pour afficher des paysages, les enfants ont lu l’histoire ou récité leur texte avec plus ou moins de difficultés. Ils ont également collé sur les contours du téléviseur leurs personnages au fil de leur apparition lors du récit, ainsi :Voici l’histoire :
Bonjour chers parents, nous avons décidé de créer un spectacle et de le filmer pour vous.
Il était une fois un roi qui gouvernait un petit royaume. Il était bon avec son peuple et celui-ci l’aimait en retour. Il avait une femme intelligente qu’il trouvait très belle et qu’il aimait plus que tout.
Il était comblé, il ne lui manquait qu’une descendance pour être totalement heureux. Le printemps qui marqua sa cinquième année de mariage vit son vœu exaucé : la reine tomba enceinte. L’accouchement fut prévu pour la fin d’année.
Quelques jours avant le solstice d’hiver, le peuple fut pris dans les préparations des festivités. Le roi organisait toujours de grandes réjouissances pour fêter le changement de chaque saison, celle-ci ne fit pas exception même s’il avait davantage la tête à la futur naissance de son enfant.
Au milieu de toutes cette effervescente, la reine perdit les eaux. On la mena à sa chambre. L’accouchement fut difficile et on dut faire venir le médecin ; malheureusement, cela ne changea rien, et la reine ainsi que l’enfant moururent.
Le roi, fou de chagrin se désespéra. La colère prit le pas et il en voulut au monde entier. Il se désintéressa très vite de tout, même de son peuple qu’il aimait tant. Plein de rancœur, il ordonna :
« A compter de ce jour, les fêtes et les rires sont interdits dans le royaume ! Plus de solstice d’hiver, plus de fête du printemps, plus de feux de la St Jean pour annoncer l’été et plus non plus de fête des vendanges pour célébrer l’automne.
-Oui, sire. »
Son royaume devint morne.
Cinq années passèrent. Au village qui bordait le château, une famille venue d’un pays voisin s’y installa. Ils avaient une petite fille du nom de Joséphine qui avait bien du mal à s’intégrer : non seulement elle était une étrangère mais elle était aussi arrivée en cours d’année.
Seul son petit voisin, Eric, devint son ami : ils allaient ensemble à l’école et rentraient tous les deux, ils jouaient dans la forêt, se créaient leur petit monde imaginaire, allaient pêcher, etc…
Lorsque l’été arriva, la petite Joséphine se désespéra de découvrir que personne ne fêtait le début des moissons. A l’automne, aucune festivité ne fut non plus célébré, cela manqua à la fillette.
Le petit garçon lui expliqua :
« Il n’y a plus de fête depuis des années, Joséphine, depuis le décès de la Reine. Avant, le pays célébrait chaque changement de saison, on grandissait dans la joie, entouré de rire… plus maintenant. »
Lorsque le solstice d’hiver approcha, la petite fille décida d’organiser une surprise pour son ami ; il était de coutume dans son pays de couper un sapin, de le suspendre au plafond dans la pièce de vie et de le décorer avec des pommes, des pommes de pin, du gui ou es guirlandes. Or, sa famille ne souhaitant pas s’opposer aux volontés du roi, abandonna leurs coutumes festives.
Joséphine, cette charmante fillette un peu têtue, avait plus d’un tour dans son sac : elle alla en forêt malgré la neige et chercha un jeune sapin à sa taille. Lorsqu’elle l’eut trouvé, elle y emmena Eric. Elle portait un panier contenant de quoi décorer l’arbre.
Le premier soir, ils le décorèrent en chantant :
Mon beau sapin
Roi des forêts
Que j’aime ta verdure!
Quand, par l’hiver,
Bois et guérets
Sont dépouillés
De leurs attraits
Mon beau sapin
Roi des forêts
Tu gardes ta parure.
Le second soir, ils y retournèrent et allumèrent une bougie. Ils firent une prière à l’Étoile du Nord :
« Chère Étoile, entend notre prière, fais que le Roi retrouve la joie dans son cœur et que le pays recouvre sa gaieté d’antan.
Cependant, au Pôle Nord, le Père Noël encourage ses lutins :
« Il va falloir se dépêcher. Chaque lutin doit fabriquer les cadeaux à son atelier, n’oubliez pas de vérifier si les enfants ont été sages cette année. Tout doit être prêt pour le 24 décembre à minuit. Maintenant, je vais aller voir les rennes et vérifier que le traîneau soit en état de voyager. »
Il se rend à l’étable et y trouve le lutin Tricotin en train d’étriller un des cervidés. À ce moment, une lumière les éclaire à travers la lucarne : c’est l’Etoile du Nord qui lui porte le message des enfants : « Chère Étoile, entend notre prière, fais que le Roi retrouve la joie dans son cœur et que le pays recouvre sa gaieté d’antan.
Malheureusement, le Père Noël ne voit pas trop ce qu’il pourrait faire pour le roi.
Le soir du solstice d’hiver arrive enfin. Les lutins attellent les rennes et chargent le traîneau. Le Père Noël prend son envol et commence sa tournée d’est en ouest.
Dans un des pays, au moment de sortir d’une cheminée, il entend les cris d’un bébé. Il dirige son traîneau vers les pleurs et découvre sur les marches d’une église un petit panier. A l’intérieur, un nourrisson pleure.
Ouiiiinnnn Ouiiiinnn Ouuiinnnn
Il fait froid et le Père Noël n’a pas envie de l’abandonner ici mais son travail l’attend. Soudain, une idée lui vient.
Le roi est endormi dans son lit. Il ne fait pas attention aux cloches qui sonnent les 12 coups de minuit, c’est un bruit habituel. Par contre, un son anormal le sorti de son sommeil: les pleurs d’un bébé. Il émerge de ses cauchemars et se redresse. Les cris du nourrisson ne semblent pas si éloignés. Il se lève et se dirige vers la porte. Il l’ouvre :
« Mais qu’est-ce que c’est ?
Un panier contenant un tout petit bébé.
Il appelle ses domestiques mais personne ne vient.
Furieux, il décide de se déplacer et fouille le château à la recherche de ses hommes mais là encore, personne… ni dans les chambres, ni dans la cuisine et aucun garde. Le château est désert.
Dès que le roi porte l’enfant, le nourrisson est calme mais dès qu’il le pose, il pleure. Il n’a donc pas le choix et passe du temps à le bercer. Lorsque le bébé s’endort, il tente de le reposer mais l’enfant se réveille et se remet à pleurer. Il le garde donc dans ses bras toute la nuit et s’endort avec le nouveau-né dans les bras, l’âme sereine.
Le lendemain, tout est redevenu normal au château et les domestiques ne comprennent pas pourquoi le roi est en colère contre eux, après tout, ils étaient dans leur lit toute la nuit.
Le roi remet l’enfant à un serviteur en lui ordonnant de lui trouver une bonne nourrice.
Au bout d’une heure, il se rend compte que le bébé lui manque, il se sent inquiet et de mauvaise humeur.
Il fait ramener l’enfant et se sent mieux : il a réussi un combler un vide de cinq années. Il décide de l’adopter et organise une grande fête.
La joie est revenu dans le royaume.
On vous souhaite un joyeux Noël (x3)
Et une heureuse année
Nous vous promettons beaucoup de bonheur
A vous et à tous ceux qui sont dans votre cœur
On vous souhaite un joyeux Noël (x3)
Et une heureuse année