Titre: Ici meurent les loups
Auteur: Stéphane Guyon
Éditeur: La Différence
Collection: Noire
Nombre de pages: 252
Quatrième de couverture: Ici le temps semble immobile. Il y a la maison, la grange, les champs et les bois alentour. Il y a aussi les gens, dont la vie est rude et qui parlent peu. Trois garçons, trois frères, grandissent ici, loin de la ville, Stanislas, Matthias, Ladislas. Les questions de toujours les hantent : comment partir, fuir le père colérique et la mère effacée ? Comment rompre avec ce qui les retient encore ? Chacun s’accroche à ce qu’il peut, les bagarres, les filles,les histoires d’un oncle quasiment aveugle. Quand le meurtre d’une jeune femme est découvert de l’autre côté de la colline, tout accuse un des frères. Mais est-ce l’assassin ?
Dans un premier temps, je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions La Différence pour la chance qu’il m’a été donnée de lire ce petit chef d’œuvre.
Lors de la Masse Critique Babelio, ce livre a fait partie de mes choix pour plusieurs raisons : le titre me parlait, la couverture simple me plaisait, le résumé m’interpelait. Heureusement que j’ai adoré ma lecture, autrement, j’aurai pu dire que mon flaire m’avait trompé cette fois-encore.
Ce roman se divise en 3 parties :
-la première dépeint merveilleusement les rapports dans la famille de Stanislas, Matthias et Ladislas. Une description que j’ai trouvé très juste, une fratrie semblable par certains côtés mais des personnages malgré tout foncièrement différents les uns des autres.
-dans la seconde, on découvre la jeune fille du résumé peu avant son meurtre, peu de surprise quant à son destin, mais ça n’en rend la chute que plus tragique parce qu’on a tout le temps de s’y attacher.
-la troisième partie est une conclusion sans en être une, ça nous laisse sur notre faim et c’en est un peu frustrant.
J’ai beaucoup aimé les personnages principaux, j’ai réussi à m’attacher à chacun d’entre eux peut-être parce qu’étant jeunes, ils n’ont qu’une prise minime sur leur vie, les adultes m’ont énervée, ils sont incapables de se prendre en main ou de se contrôler. Au début, j’aimais bien moins Ladislas, je le trouvais effacé, à part dans la fratrie puis on finit par le découvrir et il passe pour plus sympathique.
La fille qui ne porte pas de nom est touchante, son histoire également. Son assassinat est détaillé ce qui m’a surprise, j’ai apprécié que ce ne soit pas caché même si ça m’a profondément horrifiée…
C’est un roman sombre mais cela se lit très bien. On se passionne rapidement pour les personnages, leur vie, leurs pensées. Il m’a souvent été difficile d’arrêter ma lecture même si une fois passée à mes activités quotidiennes, je n’y pensais plus jusqu’au moment ou je rouvrais le livre.
Par contre, ce roman est classé dans la section policier… je pense que ce n’est pas la bonne catégorie pourtant, je suis incapable de la classer dans une autre… peut-être thriller, mais là encore, ça ne me semble pas juste… peut-être en drame, tout simplement.
Bref, j’ai vraiment adoré, même si la fin n’en est pas vraiment une ce qui a le don de m’énerver habituellement -on ignore totalement ce que devienne certains des personnages, je ne donnerai pas de noms, après ce drame ; probablement la raison pour laquelle ce n’est pas un coup de cœur.