Les contes du cimetière : Gobelins, fantômes et esprits – Martin Waddell & Tony Ross

Les contes du cimetièreTitre: Les contes du cimetière – Gobelins, fantômes et esprits 
Auteur: Martin Waddell
Illustrations: Tony Ross
Éditeur: Gautier-Languereau
Nombre de pages: 127
Quatrième de couverture:
Quatorze contes hantés pour esprits frappés, et cœurs bien accrochés…
Venez frissonner !

C’est ma cinquième lecture issue du panier emprunté à la médiathèque du nom de Tremblez Mortels !
On retrouve 14 contes que le narrateur, originaire d’Irlande du Nord, a entendu enfant. Je les ai trouvés assez variés, je vous laisse juger :

Jouan Le Froid est un vieux squelette qui hante un cimetière où personne n’ose mettre les pieds excepté Petit Pat, un brave gars qui travaille en échange du couvert. Il est envoyé par Mériadec le Mauvais qui espère que Jouan le tue, histoire de ne pas avoir à remplir sa part du contrat c’est-à-dire lui donner de la soupe chaud pour le travail effectué à la ferme.
Une histoire sympathique pour commencer en douceur cette entrée en matière. Elle ne fait pas peur mais l’ambiance est bien là.

La jeune épousée est l’histoire d’un homme qui épouse Gaïda, une jolie fille du pays. Il surprend à la tombée du soir le projet des gobelins d’enlever sa femme. Il rentre précipitamment et séquestre sa famille dans la maison le temps d’une nuit.
Une histoire un peu plus sombre que la première, un peu angoissante également ou même le lecteur se demande si la femme d’Ardell tiendra et aura confiance jusqu’au bout en son époux.

Il n’y a plus de beurre : le Petit Peuple aide un fermier en échange de rémunération en nature. L’homme décède, sa propriété est rachetée mais le nouvel exploitant, avare, ne croit pas au Petit Peuple et pense que ses ouvriers le volent. Il supprime donc tous les cadeaux…
Ce récit ne fait nullement peur mais la morale est présente et facilement compréhensible pour de jeunes lecteurs.

Danse avec Fanch : Aénor Mahon adore danser, après nombre de recherches, elle choisit Fanch comme partenaire définitif jusqu’au jour où celui-ci se noie.
Une courte histoire qui m’a laissée indifférente.

Tom Coquin : La famille Quinn travaille dur toute la journée, lorsqu’ils rentrent, un esprit invisible les a aidés aux tâches ménagères jusqu’au jour où une mauvaise récolte les oblige à abandonner la ferme qu’ils louent pour revenir dans la maison familiale de Marie Quinn, devant laisser derrière eux Tom auquel ils se sont attachés.
Une famille fort attachante, les Quinn, l’esprit Tom Coquin également d’ailleurs, c’était tout aussi dur pour ma puce et moi de quitter la ferme en le laissant derrière que pour les héros de ce conte.

Les contes du cimetières p15Maligne petite Dora est élevée par sa tante qui la surnomme ainsi alors qu’elle est loin d’être maligne. Elle rêve d’épouser un prince, ce qui est sur le point d’arriver mais le prince y met une condition, qu’elle parvienne à filer 5 fuseaux de laine par jour pendant un mois comme l’a affirmé sa tante. Puisque sa nièce en est incapable, les deux femmes font un pacte avec un gobelin poilu : il fera le travail à sa place mais pour que Dora garde sa liberté, elle doit trouver le nom du gobelin, autrement, elle devra l’épouser.
Le personnage de Dora m’a saoulée, elle est bête comme pas possible et si sa tante n’était pas là, l’histoire se serait mal fini pour elle… D’où la dangerosité de faire croire aux enfants qu’ils sont ce qu’ils ne sont pas… la franchise, y a rien de mieux ! Et en plus, le texte est long, genre 14 pages.

Le fantôme du bois des Ghoules : une histoire très courte et une chute très drôle. Petit Mathurin se balade dans le bois des ghoules, il en rencontre une mais affirme qu’il n’a pas peur… grave erreur.
Sûrement ma préférée !

Le champ qui scintillait : Vieux Grippe-Sou, son nom en dit long, se rend sur la colline La Cabosse, lieu où le peuple des korrigans festoie, entouré de trésor, dans le but de les voler.
Une histoire prévisible qui m’a un peu ennuyée.

La Dame de Llyn Y Fan Fach : Ardell se rend au lac tous les jours, il y rencontre une Dame du lac qui lui plait et c’est réciproque. Il traverse l’épreuve du père de la demoiselle et peut l’épouser à condition qu’il ne doute pas d’elle 3 fois ou elle retournera dans les flots.
Comme celle d’avant, prévisible et un peu longue… Quant aux doutes que le mari émet sur sa femme, ils n’étaient pas tous très convaincants…

L’Ogremitaine : deux tailleurs rivaux, l’un coud vite mais mal, l’autre lentement mais très bien. Le premier essaie de se débarrasser du second en pariant qu’il ne parviendrait pas à prendre les mesures de son dernier client, le tailleur lent relève le défi, or, il est envoyé s’occuper du monstrueux Ogremitaine.
Une histoire qui se lit bien, sans plus. Ma puce n’a pas trop comprise la chute qui est un peu une fin ouverte.

Le fantôme de Porlock erre depuis des années dans le village cherchant quelque chose. Seule Mirabelle prend le temps de l’aider.
Un personnage sympathique.

Bonnet de Joncs : un homme a 3 filles, les 2 premières lui affirment constamment qu’elles l’aiment mais sont paresseuses, la troisième ne lui dit jamais mais prend soin de son vieux père. Au moment de faire son testament, il leur demande à quel point elles l’aiment, les deux premières répondent comme d’habitude, la dernière par métaphore, mais il ne comprend pas et la jette dehors. Elle cache ses origines et son visage sous un bonnet de joncs et décide de trouver l’amour pour ce qu’elle est et non ce qu’elle parait être. Elle trouve du travail non loin de la maison de son père et y découvre ce qu’elle cherchait, le véritable amour… Avec l’aide de son fiancé, elle décide de faire comprendre à son père la métaphore employée quelques temps auparavant.
L’histoire et le personnage de Bonnet de Joncs sont sympathiques. La morale m’a beaucoup plu.

Déménagement clandestin : un vieux couple vit dans une ferme mais sont harcelés par un méchant farfadet poilu.
La chute était très drôle, j’ai bien ri ; la puce n’a pas compris.

Les veilleurs : Deux familles perdent un être cher. Ils font la course à l’enterrement car il est dit que le dernier enseveli se retrouvera à veiller éternellement le cimetière et aucun ne souhaite ça à leur disparu.
Avec le titre, la fin est prévisible. Une histoire qui termine bien ce recueil qui a commencé dans un cimetière et se finit dans le même endroit.

Un recueil sympathique, des illustrations qui s’accordent bien avec, parfois bizarres, parfois amusantes, pas vraiment terrifiantes.
J’ai bien aimé cette lecture.

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