Titre: Une vie en douceur
Saga: Pan’Pan Panda, tome 1
Auteur: Sato Horokura
Éditeur: nobi nobi!
Nombre de pages: 112
Quatrième de couverture: Panettone, que tout le monde appelle Pan’Pan, est un panda qui travaille comme gardien à la résidence Kanda. Il habite avec Praline, une fillette débrouillarde qui lui prépare les meilleurs petits plats. Chacun veille ainsi l’un sur l’autre et s’entraide dans tous les moments de la vie : qu’il s’agisse de choisir un nouveau foulard pour Pan’Pan, d’accueillir les nouveaux voisins ou encore de préparer les fêtes de Noël.
Au fil des pages, le petit monde de Pan’Pan et de Praline s’enrichit de personnages tout aussi attendrissants (Rose en admiration devant le panda, Paprika la tête de mule…) qui viennent mettre de l’animation dans leur quotidien !
J’avais entendu beaucoup de bien de cette lecture et notamment du fait qu’il était parfait pour permettre à de jeunes lecteurs une entrée en douceur dans le monde des mangas. Je l’ai pris principalement pour ma fille de dix ans qui a beaucoup aimé mais aussi parce que j’étais très curieuse de voir ce que cela pouvait donner.
J’imaginais une histoire à la Chi, avec un panda qui tentait d’évoluer dans un monde d’humain, qu’une maladresse incroyable lui faisait faire des bêtises, un personnage drôle un peu à la Genma dans Ranma 1/2 – comme quoi, on est conditionné par ce qu’on regarde… Eh ben, non. En fait, Pan’Pan de son surnom est parfaitement humanisé sous sa fourrure de panda : il se nomme Panettone, vit avec la petite Praline dans une résidence typiquement japonaise. Il est l’adulte de la situation, il s’occupe de tout, et il ne fait pas particulièrement tache dans le paysage. Il a un côté légèrement ennuyeux rendu encore plus palpable de par son attitude calme et mollassonne. Tout n’est pas négatif, ses mimiques sont amusantes et m’ont parfois fait sourire.
Les dessins sont assez basiques mais efficaces. Je les ai peut-être trouvés un peu trop simples au point de passer à côté de certains détails pourtant intéressants de la vie japonaise – il se peut également que ma connaissance de cette culture, des objets typiques et des us et coutumes m’a empêché de les remarquer. Heureusement, en fin de manga, on trouve un certain nombre d’annotations et d’explications (comme le kotatsu entre autre), ce qui est à mon sens un gros plus surtout pour de jeunes lecteurs. Par contre, il manquait parfois la note en bas de page qui nous renvoyait à ces définitions et c’est dommage parce qu’on pouvait ne la voir qu’après coup.
J’ai trouvé l’histoire assez confuse dans l’ensemble : Panettone et Praline vivent ensemble, elle est une enfant. On ne sait ni pourquoi ni comment, pas même un indice qui nous permettrait de dire qu’il y a une raison à cette bizarrerie – étrangeté qui au passage ne choque personne. On apprend par la suite que le panda est le concierge de la résidence puis le remplaçant du propriétaire et à la fin, il est même désigné comme le propriétaire de l’immeuble… Bref, on ne sait pas trop sur quel pied danser. Et je ne parlerai même pas de Rose et des sentiments qu’elle a pour Pan’Pan, c’était un peu dérangeant : à savoir que ce qui m’a gêné le plus est-ce le fait qu’il soit un animal ou que l’âge des deux n’est pas clairement défini (mais l’un semble adulte et l’autre très très jeune). J’ai sûrement les idées mal placées mais c’est le ressenti que j’en ai eu.
Je suis incapable de me faire une idée précise sur ce manga. Je m’attendais à ce qu’il soit gentillet mais quand même pas à ce point – petite déception. J’espérais qu’il soit drôle, il m’a à peine fait sourire.
Par contre, ma fille a beaucoup aimé et m’a demandé les prochains que je lui prendrai sûrement… On verra ce que donne la suite.