Titre : Eternal Sabbath, tome 5
Saga : ES
Auteur : Fuyumi Soryo
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 226
Quatrième de couverture : e suis un hacker. Mais c’est dans le cerveau des gens que je suis capable de m’introduire en un instant. Je lis les données qu’il contient, je modifie sa programmation et je l’adapte à ma convenance. Je peux me faire passer pour qui je veux, même un proche ou une personne décédée, aux yeux de n’importe qui. Dès qu’un problème apparaît, je me déconnecte et tout repart à zéro. Alors, je redeviens un total inconnu pour eux Je n’ai pas de nom. Aucun ne semble fait pour moi. Si j’osais oui, appelez-moi « ES ».
À la fin du tome précédent, le dernier meurtre d’Isaac fait entrer Shuro dans une colère noire et le pousse à affronter le jeune garçon. Étant donné qu’il reste encore 3 mangas avant la fin, il était évident qu’à ce stade, cela ne pouvait se conclure par une défaite définitive d’un des deux protagonistes. Pourtant cela n’augure rien de bon pour la suite.
Ce cinquième tome est principalement tourné vers Yuri et ses problèmes personnels : la violence qu’elle exerce dans ses actes ou dans ses propos, son incapacité à distinguer le bien du mal, les relations compliquées qu’elle entretient avec sa mère. Mine Kujo va essayer de régler ce dernier point dans l’espoir que cela améliore les autres, mais c’est loin d’être gagné.
La vache ! Je sais bien qu’on porte tous nos casseroles et que quelques unes sont plus lourdes que d’autres, mais merde ! Y a quand même moyen d’alléger un peu certains fardeaux alors pourquoi refuser de le faire ? C’en est incompréhensible, surtout quand une personne nous oriente de manière intelligente et en douceur sur les problèmes qu’on a pu rencontrer et qui ont une incidence dramatique sur notre quotidien et sur les relations avec l’autre. C’est un peu ce cas de figure pour la mère de Yuri qui réalise au fil de la conversation avec Mine ce qui la mine et qui au final décide de ne pas en tenir compte alors que ça pourrait rendre tout le monde heureux.
J’avoue que ce manga m’a mise en colère pour plusieurs raisons :
– Sakaki fait de la merde dès le début, au lieu de réfléchir un tant soit peu
– la mère de Yuri… j’en ai parlé plus haut
– la relation de Mine et Shuro qui avance d’un pas pour reculer de dix (du moins dans la première moitié du tome)
– les souvenirs de Kimiko étouffent Mine qui se sent responsable de ce qui lui est arrivé (un peu à raison quand même, mais bon…)
Le moins qu’on pourra dire est qu’il ne m’a pas laissé indifférente et ce n’est pas parce que les personnages m’ont énervée que je n’ai pas aimé. J’ai vibré avec eux, j’ai redouté les assauts d’Isaac, les colères de Yuri, la culpabilité qui ronge la mère de la fillette autant que Mine.
Une lecture plaisante que j’ai aimé.