Titre : Sensor
Auteur : Junji Ito
Éditeur : Mangetsu
Nombre de pages : 240
Quatrième de couverture : La belle Kyôko Byakuya se promène seule au pied du mont Sengoku, parmi des tourbillons de mystérieux filaments volcaniques aux reflets d’or. Au détour d’un chemin, elle tombe nez à nez avec un homme aux propos décousus qui semble l’attendre pour l’inviter dans son village. Ses habitants y vouent un étrange culte au dieu Amagami et son missionnaire persécuté sous l’ère Edo. Cette nuit-là, lorsque Kyoko lève les yeux vers le ciel avec les autres villageois, une nuée de fibres d’or envahit le firmament.
Ce n’est que le premier incident d’une série terrifiante qui s’apprête à bouleverser la réalité telle qu’on la connaît ! Le monde tombera-t-il sous le joug de la mystérieuse Kyôko ?
Pour moi, Junji Ito est le maître incontestable de l’horreur manga japonais depuis des années, depuis que j’ai découvert sa saga Spirale qui avait été un énorme coup de cœur (et ça a fait le même effet à ma fille ^_^).
Donc quand j’ai vu Sensor, je ne pouvais pas passer à côté, même si la couverture m’a un peu fait tiquer : jolie, mais un peu trop lumineuse.
Une femme, Kyoko Byakuya, arrive dans le village de Kiyokami, non loin d’un volcan déversant des filaments dorés qui auraient la propriété de rendre télépathe ou clairvoyant, un truc comme ça. Malheureusement, une éruption volcanique a lieu, détruisant tout sur son passage, sauf Byakuya qui est miraculeusement protégée par un cocon doré, et ce, pendant 62 ans. On la retrouve, elle est sauvée… ou presque.
Les faits intéressent le reporter Wataru Tsuchiyado qui se rend sur les lieux du village détruit pour mener l’enquête. Il n’y trouve pas de réponse, néanmoins, les ennuis commencent avec la secte des indigo shadow.
Comme le laissait penser la couverture, ce manga est moins sombre que Spirale : c’est un peu le combat de la lumière contre les ténèbres… donc on a les deux pendants.
Je suis assez mitigée quant à cette lecture.
Ce qui m’a dérangée, c’est le thème du mysticisme qui est prégnant, et pas le bon mysticisme : la secte, les illuminés du cosmos, le missionnaire trop proche du messie à mon goût.
Donc ça c’est le point noir de cette histoire.
Par contre, j’ai adoré les moments sombres : le nuage qui envahit la tente, les transformations quand les gars pensent trop fort à Byakuya, les insectes de Bisha-Ga-Ura, ou les miroirs… c’était dégoûtant et dérangeant à souhait.
Ce sont des épisodes qui m’ont autant stressé qu’angoissé… le seul souci, c’est que ce sont des passages courts, peu nombreux et surtout ça coupe brusquement : les émotions que cela provoque n’ont pas le temps de redescendre qu’on passe à autre chose, c’est la douche froide. Un peu désagréable.
En ce qui concerne les personnages, j’ai bien aimé le journaliste Tsuchiyado, il est sympathique.
Byakuya m’a le plus souvent laissée indifférente, mais parfois, son côté mystère et son attitude froide m’ont exaspérée.
Pour les autres, ça ne vaut pas le coup d’en parler.
Bref, il y a du bon et du mauvais, donc je conclurai en disant que c’était une bonne lecture, sans plus.