Titre : La pérégrination vers l’Occident : De Pékin à Paris, le voyage de deux moines nestoriens au temps de Marco Polo
Auteur : Pierre Klein
Éditeur : Olizane
Nombre de pages : 348
Quatrième de couverture : 1275. L’Empire mongol domine l’Asie de la Chine à la Syrie. Deux moines ouïghours chrétiens nestoriens vivant près de Pékin, Çauma et son disciple Marcos, décident de se rendre en pèlerinage à Jérusalem. A la même époque, Marco Polo effectue le trajet en sens inverse.
La guerre entre les Mongols et les Mamelouks musulmans d’Egypte immobilise les deux pèlerins en Mésopotamie.
Par une suite de surprenants concours de circonstances, Marcos va devenir le catholicos des nestoriens, c’est-à-dire le pape de la vaste Eglise d’Orient.
Çauma, quant à lui, deviendra l’ambassadeur des Mongols auprès des souverains européens pour tenter de sceller contre les Mamelouks une alliance qui aurait pu changer la face du monde ! Il est le premier homme connu à parcourir l’Asie et l’Europe du Pacifique à l’Atlantique.
La biographie des deux moines a été rédigée au début du XIVe siècle. Tout en respectant fidèlement la trame historique, Pierre Klein donne vie aux deux pèlerins en replaçant leur pérégrination au cœur des grands enjeux de l’époque, dont beaucoup demeurent d’actualité.
Je remercie la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Olizane pour ce partenariat.
Le résumé me plaisait bien et m’intriguait : comment deux moines affiliés à l’Eglise nestorienne ont pu devenir pour l’un pape de l’église d’Orient et l’autre ambassadeur Mongols, et ce, suite à un simple pèlerinage ?
Je m’attendais à ce que le récit tourne davantage autour de Rabban Çauma et Rabban Marcos, mais ils ne sont qu’un vague prétexte pour introduire des pans entiers d’histoire. Ils passent d’une ville à une autre, sans qu’on sache ce qu’ils y vivent, par contre, on apprend ce qu’il s’est passé 300 ans auparavant : les guerres, les invasions, les complots politiques, etc.
Ça aurait pu me plaire si ça avait été plus romancé.
La manière dont les événements sont amenées est froide, clinique comme dans un livre d’histoire. Je n’ai pas l’impression d’avoir suivi le périple des deux moines d’ailleurs leur aventure ne m’a pas laissé un souvenir impérissable : je l’ai trouvée ennuyeuse et j’ai eu la sensation qu’il ne se passait rien.
De plus, les rares fois où je me suis laissée emporter par le récit, surtout au début parce qu’après, échaudée, j’ai eu plus de mal à plonger dedans, on avait droit à une citation (souvent issue de la Bible, mais pas que…) qui me coupait dans mon élan. Ça a rendu ma lecture laborieuse.
J’ai pris beaucoup de temps pour lire ce livre, mais je n’ai rien retenu de cette histoire : ça m’a rafraîchi la mémoire sur l’épopée de Gengis Khan, mais j’ai fait un blocage sur tout le reste.
Il y a quand même quelques points positifs : des cartes au début qui nous permettent de nous orienter, un contexte historique complet, un glossaire des termes, une chronologie de la vie des personnages en parallèle des événements historiques d’Europe, du Moyen-Orient et de l’Orient.
Pour un féru d’histoire, je pense que cette lecture peut plaire, ce n’est malheureusement pas mon cas, je n’ai pas accroché. C’est une déception pour cette lecture.