Titre: Errances d’un esprit malfaisant (Confessions d’un tueur en série)
Auteur: Frédéric Rochigneux
Éditeur: IS Edition
Nombre de pages: 179
Quatrième de couverture: « Hugo. Trente ans. Célibataire. Professeur de mathématiques. » Voilà une présentation officielle de ma vie. Certes succincte, claire et honnête, mais… incomplète. Un résumé en une ligne de mon existence aurait mérité une petite description supplémentaire : « Hugo. Trente ans. Célibataire. Professeur de mathématiques. Tueur. » Comme vous pouvez le constater, je ne suis effectivement pas un homme comme les autres. Je me diffère par ma grande passion : le meurtre. Pour moi, tuer n’est pas forcément un besoin ou une drogue dure, mais plutôt un plaisir passionnel que j’exécute froidement. À part moi-même, je n’apprécie personne, que ce soit au sein de ma famille, de mes élèves, de mes collègues de travail ou enfin de mes partenaires sexuels, hommes ou femmes, que je méprise et aime maltraiter. Un soir, j’ai décidé de m’installer devant mon ordinateur pour me raconter. Sous mes doigts d’assassin, je vais porter un regard cru, cynique et sans concession sur la société dans laquelle j’évolue, tout en complétant mon récit par les crimes abominables que j’ai commis et le plus appréciés. Que vous soyez choqués ou pas une chose est sûre, vous allez adorer détester mes ignobles confessions…
J’avais gagné ce livre lors d’un vendredi lecture il y a sacrément longtemps, plus de deux ans, je dirais. Le résumé m’avait donné envie de le lire mais comme à chaque fois, je reportais. Je me suis enfin lancée dans cette lecture que je ne regrette pas du tout.
Comme le titre l’indique, il s’agit d’Errance et si l’on ajoute le sous-titre de Confessions, on peut s’attendre à des réflexions et des pensées d’un tueur en série sur de nombreux de sujets ; je n’ai pas été déçu, c’est bien de cela qu’il s’agit. L’auteur à travers différents thèmes nous emporte dans son monde : ce n’est pas une description des actes ignobles qui occupent ses loisirs – c’est ainsi qu’il qualifie les assassinats -, pourtant, chaque pensée qu’il développe est illustrée par des expériences personnelles que ce soit son enfance et son premier meurtre, son travail, ses psychanalyses, etc. Ça ajoute énormément de crédit au récit.
Il n’y a que deux chapitres qui m’ont déplu au point où j’ai même trouvé qu’ils n’avaient rien à faire dans ce livre : un sur la politique et l’autre sur la télévision – le rapport entre ces propos et le narrateur n’ont pas de vraies raisons d’être, le lien entre les deux était un peu bancal.
J’ai adoré cette lecture. Le personnage de Hugo est dérangeant – pas étonnant vu ses activités – mais il est cohérent avec celui de tueur en série ; sans pour autant être stéréotypé ce qui est d’autant plus appréciable.
Je termine le mois de novembre en beauté avec ce roman.
Challenge Coupe des 4 maisons :
2ème année : Grimoire poussiéreux – un livre qui prend la poussière dans ta pile à lire depuis au moins 1 an – 10 points