Titre: P’tit Cousu
Auteur: Guy Bass
Éditeur: Bayard Jeunesse
Nombre de pages: 189
Quatrième de couverture: Si vous apercevez au loin le sombre château de Grottegroin, surtout, surtout, REBROUSSEZ CHEMIN !
Car c’est là que vivent le professeur Erasmus, le plus fou des savants fous, et les horribles monstres qu’il a créés. Parmi eux, il y a P’tit Cousu, la toute première création du professeur, une créature faite de bric et de broc, qui n’a qu’un désir : qu’on se souvienne de lui…
Ça faisait un moment que j’avais envie de lire ce roman jeunesse donc lorsque je l’ai vu à la bibliothèque, je me suis précipitée dessus ^_^
Mon fils a refusé de le lire… Dépit… Du coup, j’ai proposé à ma puce de le lui lire parce qu’il est quand même un peu long pour son niveau et qu’elle appréhendait un peu : “est-ce qu’il fait peur ?”
C’est avec beaucoup de plaisir qu’elle a accepté.
J’ai donc mis tout mon savoir-faire de conteuse dans cette lecture, prenant des voix différentes pour chaque personnage, les démarquant les uns des autres : la Créature a une intonation à la Sparadrap (dans NOOB) je trouvais que ses hausses de ton correspondaient totalement aux mots importants majuscules dans les paroles du monstre ; une voix de savant fou avec le rire complètement dément pour le professeur Erasmus (“Maman, tu fais trop peur avec cette voix” dixit la puce !) ; un ton emphatique pour Fulbert Montremonstre et une toute petite voix tristounette pour P’tit Cousu.
J’ai passé un excellent moment au sein du château de Grottegroin, peut-être est-ce en raison des artifices que j’ai rajouté lors de ma lecture orale, peut-être le fait d’être avec ma fille… mais je ne pense pas : les personnages sont très chouettes, je les ai trouvés complets.
P’tit Cousu est attachant dans son malheur, sa tristesse est très réelle et la raison de ce chagrin en est magnifiquement expliquée. La créature est drôle et dédramatise la situation, je l’ai adorée. Fulbert Montremonstre est monstrueux, il est vile, ce n’est pas un vilain simplement bête et mauvais, il est ignominieux, tout ce que j’aime chez les méchants. Seul le professeur Erasmus m’a laissée de marbre.
A cela, rajoutons la mise en page que j’ai adorée : l’annonce des chapitres est vraiment sympathique (elle prend une page entière, accompagnée d’un titre, d’un petit dessin, et d’un court poème ou d’une réflexion absurde numéro XXX du professeur Erasmus Erasmus – cf ci-contre), les illustrations sont nombreuses – pas trop mais juste ce qu’il faut pour rendre la chose plaisante, les feuilles ne sont pas entièrement blanches ce qui rajoute à l’ambiance.
L’ambiance, parlons-en. Il ne fait pas peur à proprement parlé mais il est quand même un peu sombre et certaines subtilités peuvent échapper à un trop jeune public, à partir de 8-9 ans, c’est très bien ! De plus, il est parfait pour les vacances de Toussaint et l’approche d’Halloween.
C’est un gros coup de cœur pour ce livre, il faut absolument que je l’ai dans ma collection… pareil pour les deux prochains !!!