Titre : Gunnm, tome 1
Auteur : Yukito Kishiro
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 216
Quatrième de couverture : Gally est une androïde trouvée dans la Décharge, cet océan d’ordures déversé par Zalem, la ville suspendue. Ido, un bio-mécanicien de génie, lui construit un nouveau corps, mais rien ne pourra empêcher Gally de révéler sa vraie nature : une guerrière obsédée par la victoire dont le «Panzer Kust», une redoutable technique de combat, est le seul héritage d’un passé obscur…
Je relis cette saga, afin de valider l’un des items du Challenge Coupe des 4 maisons. Autrement, je ne m’y serai jamais risqué. Pourquoi ? Parce que ce fut un énorme coup de cœur pour cette série et la relire 25 ans après, c’est m’exposer à la voir différemment – entendez par là “moins bien”.
À l’époque (bordel, je me sens vieille), quand la rumeur de sa sortie en Franca a couru, ce fut un grand moment d’effervescence dans le petit monde du manga (en ce temps-là, on n’avait pas autant de choix que maintenant, parmi les grosses séries, on trouvait surtout du Dragon Ball, Sailor Moon ou Ranma 1/2 et côté un peu plus underground parce que peu diffusé, mais tout aussi bon Video Girl Ai). Donc Gunnm, plus connu sous le nom de Battle Angel Alita, c’était l’événement de l’année. Pendant des mois, une attente fébrile s’était installée – personnellement, je comptais les jours et la dernière semaine c’était les heures – et on est nombreux à ne pas avoir été déçu : c’était une saga sombre et violente.
Et l’image qui circulait et enthousiasmait les foules, c’était cette image :
Ido, savant spécialisé dans la réparation de robots plus ou moins évolués, trouve la tête parfaitement conservée d’un cyborg. Il décide de lui reconstruire un corps et lui donne le nom de Gally. On découvre alors le lieu où ils vivent : la décharge au-dessus de laquelle plane la ville de Zalem – déjà là, on sent qu‘il y a un truc pas clair entre les deux mondes. Tout au long de ce premier tome, l’auteur distille des indices qui annoncent la trame des prochains tomes : les hunters, les conduits d’évacuation de la cité volante, le motorball.
Étonnamment, j’aime toujours autant ce premier tome. Bon, les dessins ne sont plus aussi magnifiques que la première fois, les premières planches m’ont fait grincer des dents et même les dialogues entre Ido et l’héroïne ne s’articulent pas aussi bien que dans mon souvenir, et ce, jusqu’au moment où Gally obtient son nouveau corps de Berserker.
Par contre, les scènes de combat sont toujours aussi géniales. Le mangaka possède une maîtrise du dessin des corps qui est hallucinante : que ce soit dans le mouvement ou dans les détails (je pense notamment aux dessins sur les premiers bras de Gally). Et j’ai pris énormément de plaisir à m’attarder sur chaque page.
Malgré un début qui m’a laissé perplexe, une fois plongée dans l’histoire, impossible de m’arrêter. Même 25 ans après, c’est un coup de cœur pour ce premier tome.