Titre : Oraisons, intégrale
Auteur : Samantha Bailly
Éditeur : Bragelonne
Nombre de pages : 716
Quatrième de couverture : En Hélderion, la mort peut rapporter beaucoup… surtout à la famille Manérian, qui procède aux oraisons, les rites funéraires du royaume. Mais la réalité de la mort les frappe de plein fouet lorsqu’on retrouve le corps de leur plus jeune fille dans une ruelle sordide.
Tout désigne les clans, ces dangereux rebelles qui s’opposent à Hélderion. Aileen, prête à tout pour venger sa cadette, se lance dans une enquête qui la mettra à rude épreuve.
Noony, leur sœur aînée, se retrouve quant à elle aux premières loges de l’entrée en guerre de son pays contre le continent voisin. Mais elle est bien décidée à s’opposer à ce conflit qui pourrait tourner en véritable massacre.
Prises dans des intrigues dont les enjeux les dépassent, les deux sœurs devront affronter le système qui les a forgées.
J’ai acheté cette intégrale aux Imaginales de 2017, suite aux conseils de copines blogueuses. Ce n’était pas la première fois qu’elle m’en parlait, mais puisque Samantha Bailly était l’une des têtes d’affiche de la convention, je me suis décidée à le prendre… Même s’il m’a fallu quatre ans pour le lire, je suis ravie de m’y être enfin mise et d’avoir découvert Heldérion grâce aux trois sœurs Manerian.
Les deux plus jeunes vivent dans la pension Sybilène, mais leur vie bascule quand la benjamine Mylianne est assassinée en essayant de rejoindre son amoureux qui a rallié les clans et la résistance.
La cadette Aileen est dévastée et ne pense plus qu’à trouver le meurtrier de sa sœur : pour ça, elle est prête à tout. On est loin d’imaginer ce qu’elle va vivre et se faire subir pour parvenir à son but.
L’aînée, Noony, est oraisonnière. Elle s’occupe des défunts : elle fait leur oraison puis grâce à la Vive cachée dans son médaillon récupère leur résuadine lors d’une cérémonie privée (une substance qui cache bien des secrets). Lorsque la guerre contre les Terres Impies est déclarée, Noony part pour le front sur le conseil éclairé de sa mère et contre l’avis de son père qui la la déclare traitresse. Elle fuit, accompagnée par un nouvel oraisonnier, Alexian qui est en réalité un espion envoyé par Rouge-Terre. Ils vont se lier dans l’adversité, ce qui était loin d’être gagné.
J’avoue que c’est un résumé très succinct pour une lecture riche. Je n’ai eu aucun mal à m’immerger dans cet univers complexe, cependant, j’ai eu des difficultés à avancer parce que, malgré le récit passionnant, je me suis essoufflée. Je lis rarement des intégrales pour cette raison : au bout de 400 ou 500 pages, j’ai besoin de changer d’air et de lire autre chose.
Les personnages sont attachants, pas tous hein ! C’est loin d’être le cas de l’Astracan, du Maître, de Gide ou de Poignard-Sanglant… mais pour les autres, je les ai bien aimés.
Noony est intègre et intelligente : elle croit en l’Oraison, mais est suffisamment perspicace pour remettre en cause ce qu’elle a appris. Ça ne se fait pas en un claquement de doigts et le changement est progressif, ce qui laisse le temps au lecteur de s’y faire aussi.
En ce qui concerne Aileen, je ne savais pas trop quoi en penser : au début elle était sage et bien trop obéissante à mon goût, puis les événements la changent et les décisions qu’elle prend sont totalement irraisonnées. Par contre, j’ai apprécié son évolution et surtout sa façon d’être avec Orius ou Heptiel.
Quant à Alexian, je l’ai trouvé dans un premier temps antipathique et assez stéréotypé : l’espion beau gosse coureur de jupons. Heureusement que son lynx Lorion était là pour faire passer la pilule et j’adore la relation que les deux entretiennent. Par la suite, plus Alexian se dévoile, mieux je l’ai aimé.
J’ai adoré ce roman, je me suis laissée porter par la plume de l’auteur que j’ai trouvée superbe (encore plus que dans Ce qui nous lie), mais aussi par l’histoire que je n’ai pas cherché à anticiper. Il y a d’ailleurs pas mal d’événements que je n’ai pas vu venir dont la fin qui m’a chagrinée au plus haut point.