Kaguya-sama : Love is war, tome 01 – Aka Akasaka

Titre : Kaguya-sama : Love is war, tome 01
Auteur : Aka Akasaka
Éditeur : PIKA
Nombre de pages : 209
Quatrième de couverture : Au sein du Bureau des élèves de la prestigieuse académie Shûchiin, Kaguya Shinomiya, la vice-présidente, et Miyuki Shirogane, le président, sont l’élite de l’élite. Tout le temps qu’ils partagent ensemble laisse à penser qu’ils se plaisent et pourtant… six mois plus tard, rien ne s’est passé entre eux ! L’obstacle : leur fierté qui ne leur permet pas d’être le premier à déclarer sa flamme.
La bataille pour faire avouer l’autre commence maintenant !

Ça fait quelques temps que ce manga fait de l’œil à ma fille. Du coup, je lui ai proposé samedi de le lui prendre et je l’ai lu la première.
Je ne m’attendais pas à ça.
L’auteur part du principe que l’amour est une guerre, qu’il y a donc un vainqueur et un vaincu, un dominé et un dominant… comme disait mon poète de père : dans la vie, y a les baisés et les baiseurs… voilà, on est en plein dedans !

Shirogane, le président du bureau des élèves, et Shinomiya, sa vice-présidente, se plaisent bien, mais aucun ne veut faire le premier pas parce qu’ils partent du principe que ce serait un aveu de faiblesse, le risque d’être soumis à l’autre,… bref ils ont une vision plutôt malsaine de l’amour.
Du coup, ils mènent une guerre psychologique et passent tout leur temps à comploter… pendant dix pages, chacun se triture la nouille pour anticiper les réactions et les plans de l’autre, mais ça n’aboutit à rien.

J’ai trouvé ça très chiant. Je m’attendais à des stratagèmes plus subtiles. Bref, au niveau de l’histoire, ce n’est pas top.
Les personnages sont plutôt antipathiques, heureusement que la secrétaire, Fujiwara, est par moment présente : elle sauve ses collègues du BDE de leur bêtise. Ils ont beau être d’excellents élèves, ils sont nuls dans les relations humaines… ce qui aurait pu être drôle s’ils avaient été niais, mais là ce sont juste d’odieux comploteurs.

Pour les dessins, ça dépend des planches. C’est assez inégale : parfois certaines vignettes semblent bâclées (peut-être pour mieux coller à l’atmosphère un peu glauque qui imprègne le passage), d’autres fois, ils sont très beaux et j’ai pris plaisir à m’attarder sur le visage des personnages : leurs yeux, la forme de leur bouche, le mouvement de leur corps, etc.

Je n’ai rien d’autre à ajouter, je conclurai donc en disant que cette lecture m’a laissée indifférente.

Jujutsu Kaisen, tome 01 : Ryomen Sukuna – Gege Akutami

Titre : Ryomen Sukuna
Saga : Jujutsu Kaisen, tome 01
Auteur : Gege Akutami
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Chaque année au Japon, on recense plus de 10 000 morts inexpliquées et portés disparus. Dans la majorité des cas, ce sont les sentiments négatifs des êtres humains qui sont en cause. Souffrance, regrets, humiliation : leur accumulation dans un même endroit provoque des malédictions souvent fatales…
C’est ce que va découvrir à ses dépens Yuji Itadori, lycéen et membre du club de spiritisme. Il ne croit pas aux fantômes, mais sa force physique hors du commun est un précieux atout pour les missions du groupe… jusqu’à ce que l’une d’elles tourne mal. La relique qu’ils dénichent, le doigt sectionné d’une créature millénaire, attire les monstres ! Le jeune homme n’hésite pas une seconde : il avale la relique pour conjurer le mauvais sort !
Le voilà possédé par Ryomen Sukuna, le célèbre démon à deux visages. Contre toute attente, Yuji réussit à reprendre le contrôle de son corps. C’est du jamais vu ! Malgré tout, il est condamné à mort par l’organisation des exorcistes… Une sentence qui ne pourra être repoussée qu’à une seule condition : trouver et ingérer tous les doigts de Sukuna afin d’éliminer la menace une fois pour toutes. Et pour ça, l’adolescent va devoir s’initier à l’art occulte et mystérieux de l’exorcisme !

Je n’étais pas très motivée pour lire ce premier tome, comme c’est souvent le cas pour les séries qui font un carton. Pourquoi l’avoir lu au final ? Parce que ma fille l’a reçu en cadeau hier, donc si je le lis tout de suite, ça m’évite de devoir aller le chercher dans sa bibliothèque… y a donc une partie de fainéantise, mais pas que… une fois rangé, je l’aurais assurément oublié.

J’ai été agréablement surprise, l’histoire n’est pas génialissime voire un peu dégueu, mais elle est plaisante, intéressante et dense.
Yuji est un lycéen qui possède une force extraordinaire. Avant de décéder, son grand-père lui demande de mettre son pouvoir au service des autres.
En parallèle, Megumi, apprenti exorciste, se rend au lycée de notre héros afin de récupérer une relique de classe S. Malheureusement, elle a disparu ce qui attire de nombreux fléaux, ces terribles monstres que les exorcistes combattent.
Yuji se retrouve au milieu du conflit et ne trouve rien de mieux à faire que d’avaler la relique qui menace de prendre possession de son corps.

Les dessins sont étranges : parfois ils sont classes, d’autres fois les personnages font des grimaces terrifiantes qui déforment leurs traits. Le seul bémol, c’est l’apparence des protagonistes : ils se ressemblent tous, leur coupe de cheveux est presque la même. Comme c’est le premier manga de Gege Akutami, c’est possible qu’il n’ait pas encore son style définitif… donc à voir la suite.
Par contre, les fléaux sont magnifiques : horribles à souhait, effrayants, soignés et détaillés. Ils étaient impressionnants.

L’histoire m’a bien plu. Je redoute un peu la redondance de la trame principale : apparition d’un fléau, combat, victoire des exorcistes… du coup, j’attends beaucoup de l’atmosphère (les héros sont débiles, mais ils m’ont fait rire), des récits secondaires qui me feront m’attacher aux personnages, etc.
Comme souvent, ce premier tome finit sur un sacré cliffhanger et j’ai trop les nerfs parce qu’on n’a pas la suite.

En tout cas, j’ai adoré cette lecture et il faudra que je me procure la suite.

Les carnets de Cerise, tome 4 : La déesse sans visage – Joris Chamblain & Aurélie Neyret

Titre : La déesse sans visage
Saga : Les carnets de Cerise, tome 4
Scénario : Joris Chamblain
Illustration : Aurélie Neyret
Éditeur : Soleil (Métamorphose)
Nombre de pages : 76
Quatrième de couverture : Cerise est une jeune fille qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière et a même déjà commencé à écrire ses carnets ! Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement les adultes. Elle adore les observer pour tenter de deviner quels secrets ils dissimulent au fond d’eux… L’heure des vacances a sonné ! La visite d’un étrange manoir annonce une nouvelle enquête : chaque pièce est une énigme, chaque objet est un indice. Mais il est des secrets plus anciens qui ne demandent qu’à être dévoilés. Qui est cette déesse sans visage qui trône dans une pièce secrète ? Où se cache la partie manquante de ce tableau ? Mais surtout, qui tire vraiment les ficelles de ce nouveau mystère ? Si Cerise ne résolvait pas l’énigme à temps, les conséquences pourraient être terribles…

J’ai emprunté ce quatrième tome à ma fille et je ne suis pas mécontente de l’avoir fait ! Ce fut une lecture géniale.

Depuis le troisième tome, Cerise a le bourdon, l’enquête avec Sandra a réveillé de tristes souvenirs chez notre héroïne : son père lui manque et quelque chose la chipote sans qu’elle puisse mettre le doigt dessus.
Sa mère la sent nostalgique depuis le Noël dernier, donc pour lui changer les idées et se rapprocher, elle organise un voyage. Et la surprise est de taille : elle a choisi d’aller dans le manoir aux cent mystères. Elles ont quelques jours pour répondre à une énigme, en fouillant le manoir.
Là-bas, Cerise rencontre Marvin, le fils des propriétaires de la maison aux énigmes et se lie d’amitié avec lui. Il est sympathique comme tout et lui permet de percer le mystère qu’elle doit résoudre.

La trame de l’histoire est un peu différente des précédents et j’ai adoré ça : on se focalise davantage sur Cerise.
L’ambiance est géniale, dépaysante, digne des vacances : la relation avec sa mère est un peu plus sereine, son amitié avec Marvin ainsi que sa rencontre avec les amis de ce dernier sont joyeuses, et le côté escape game du manoir ne pouvait que me plaire.

Les illustrations sont sublimes. Ils ont toujours été beaux, mais dans celui-ci, ils sont impressionnants : c’est peut-être dû à la colorisation qui m’a semblé différente, mais je ne peux pas l’affirmer.
En tout cas, j’ai pris un plaisir immense à m’arrêter sur chaque vignette, à les détailler et contempler minutieusement le décor des pièces du manoir, etc. J’ai pris tout mon temps et ça a fait du bien.

C’est un coup de cœur pour cette lecture. Pour l’instant, c’est mon préféré. J’ai hâte de lire le prochain.

La légende d’Ysoré – Alexandre Lavaur & Léa Dapremont-Thomas

Titre : La légende d’Ysoré
Texte : Alexandre Lavaur
Illustrations : Léa Dapremont-Thomas
Éditeur : Y.I.L.
Nombre de pages : 50
Quatrième de couverture : Deux frères de deux et quatre ans entendent au bout de leur rue un géant pleurer. C’est le géant de la Tombe-Issoire, le géant Ysoré qui a perdu sa tête. Les enfants et leur chat vont l’aider à la retrouver et rencontrer toutes les légendes du sud Francilien : le dragon de l’évêque Marcel, les fantômes des catacombes…

Ça faisait longtemps que j’attendais de pouvoir me prendre cet album et de découvrir la plume d’Alexandre Lavaur… Ça valait le coup d’attendre !

Lorsque Liam et Lucas sont couchés, la chatte Honfleur entre dans leur chambre pour regarder par la fenêtre. Elle constate que le géant Malassis se tient sur l’aqueduc… c’est l’occasion d’emmener les enfants le rencontrer. En avant pour une nouvelle aventure !

C’est une lecture que je conseillerai pour les plus grands : au-delà de 4 ou 5 ans parce que le récit est dense. Il y a beaucoup d’événements et tout autant de références à des légendes (le géant Malassis, le dragon de la Bièvre, la sorcière Marie Très-Bas, ou les chiens de Rhodes), des lieux ou personnages historiques (Guillaume de Rodès, la tombe d’Issoire, l’aqueduc d’Arcueil).
Certaines références sont vaguement expliquées pour répondre au mieux aux questions que peuvent se poser les petits bouts de chou, d’autres ne le sont pas mais titillent la curiosité des adultes – en tout cas, ça a été le cas pour moi et je me suis plu à faire des recherches.
J’ai adoré découvrir cette part de légende d’Arcueil, je trouve ça d’autant plus génial que l’auteur Alexandre Lavaur habite dans la commune d’Arcueil, il a eu envie de développer et de faire connaître ces histoires qui prennent leurs racines dans son quartier. Et c’est prenant, bien joué !

En ce qui concerne les illustrations, j’étais partagée au début : avant de commencer cette lecture, quand l’album était encore en campagne Ulule, je redoutais que ça ne passe pas. Heureusement, mes craintes n’étaient pas fondées.
Les dessins se marient à merveille avec l’histoire : le character design des personnages est simple, ce qui les rend sympathiques. Les couleurs sont chouettes et harmonieuses, les décors sont détaillés.
J’ai eu l’impression de visiter Arcueil et on y retrouve certains lieux mémorables que j’ai découvert grâce à des photos sur internet (l’aqueduc, la sculpture colossale du carrefour Alessia Tombe-Issoire, l’ossuaire, etc.)

J’ai adoré cette lecture et j’attends avec impatience la suite des aventures de Liam et Lucas… j’espère qu’il y aura un prochain tome puisque c’est ce qu’annonce le dernier paragraphe.

Cold Winter Challenge :
Sorcellerie hivernale – Yule (mythes, légendes, contes, réécriture de contes)

Sorcières ! Le sombre grimoire du féminin – Julie Proust Tanguy

Titre : Sorcières ! Le sombre grimoire du féminin
Auteur : Julie Proust Tanguy
Éditeur : Les Moutons Electriques
Nombre de pages : 248
Quatrième de couverture : Nécromanciennes redoutables, guérisseuses ignorées, doubles obscurs des fées, femmes fatales livrées au bûcher… Rejoignez-les dans ce grimoire moderne qui vous révèlera les lointaines origines et l’étrange destinée de vos sorcières bien-aimées !

J’ai acheté cet essai guidée par la curiosité. Je suis dans une période où j’apprécie tout ce qui tourne autour des sorcières et je me surprends régulièrement à lire des articles sur le sujet ou à me tourner davantage vers des romans qui abordent ce thème.

Ici, l’auteure nous présente la sorcière et son évolution à travers les siècles : l’Antiquité, le Moyen-âge, puis du XVIème jusqu’au XXIème siècle.
Elle en vient à la même conclusion que moi au fil des ans et de mes découvertes littéraires : la femme forte est considérée comme une emmerdeuse donc une sorcière, il est impossible que la femme savante soit plus intelligent qu’un homme parce qu’elle lui est inférieure donc c’est une sorcière, etc. Patriarcat de mes deux ! Je prends des raccourcis, mais en gros, c’est ce qu’il en ressort. Et ne parlons pas du rôle que l’Église a joué dans cette misogynie – y aurait trop à dire sur le sujet et le but n’est pas de résumé tout l’essai, mais les points essentiels.

En soit, ce n’est pas une surprise et je n’ai rien appris de nouveau au cours de cette lecture, par contre, ça m’a permis de mieux comprendre les différences entre un même mythe, dissemblances parfois contradictoires, et qui concerne surtout certaines figures célèbres de la sorcellerie, et ce, grâce à leur évolution à travers la littérature, que ce soit Circé, Médée (la pauvre en prend pour son grade), Morgane la fée (mon personnage mythique préféré donc j’ai pris un plaisir énorme à re-découvrir toutes ses facettes – même à travers les comics, trop bien !)
C’était tout aussi plaisant de découvrir l’analyse de la sorcière à travers les contes avec un large tour d’horizon : de Perrault à Grimm bien entendu, en passant par bien d’autres… des nom d’auteurs étrangers comme Vladimir Propp que je ne connaissais pas et qui a analysé les contes de nombreux pays.

À partir du siècle des Lumières, la sorcière disparaît des radars, mais l’auteure fait quand même un parallèle avec les empoisonneuses.
Par la suite, l’archétype de la sorcière change, évolue jusqu’à devenir fantasme, l’auteure nous en brosse un portrait complet, ou pas loin… que ce soit en littérature, puis bien plus tard dans les bande-dessinées (comics et mangas compris), les films ou les séries, etc.
Je ne vais pas passer encore des heures à chroniquer, l’ouvrage est trop complexe et j’y passerais la nuit, donc je vais m’arrêter là.

Il est peut-être encore bon de rajouter que la plume de l’auteure est plaisante : si le sujet est coton, le style d’écriture est fluide. Les transitions et le lien entre les réflexions, les histoires et les citations s’enchaînent bien et s’imbriquent sans problème.
Cet essai est bien écrit et intéressant, mais je ne suis pas habituée à lire ce genre littéraire. Je ne prends jamais un tel travail à la légère, donc l’ai lu avec tout le sérieux qui s’imposait… du coup, je n’y ai pris aucun plaisir et ça a rendu certains passages laborieux.

Coupe des 4 maisons :
Dissendium (6ème année) – un livre d’un genre que vous ne lisez pas habituellement60 points

Cold Winter Challenge :
Sorcellerie hivernale – Baba Yaga (sorcière, femme de pouvoir, féminisme)