Titre : Alice au pays des merveilles, tome 1
Auteur : Jun Abe
Éditeur : Pika
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Alice est malheureuse dans un monde d’adultes aux conventions étouffantes. Lorsqu’un ennuyeux Lord la demande en mariage, elle s’enfuit en courant et tombe dans un monde peuplé de créatures étranges et gouverné par la terrible reine rouge. Les animaux ont besoin d’aide pour renverser son pouvoir tyrannique, mais ils prétendent que la jeune fille n’est pas “la bonne Alice”… Avec l’aide du Chapelier fou parviendra-t-elle à vaincre la reine rouge et son monstrueux Jabberwocky ?
Quand ce manga est sortir en 2013, je l’ai souvent vu passer et les critiques en étaient plutôt bonnes. J’avais donc très envie de le lire, tout en me méfiant. Après tout, c’est l’adaptation du film de Tim Burton et en tant que telle, je redoutais qu’il ne soit pas suffisamment différent de l’œuvre cinématographique.
Je n’avais donc pas osé l’acheter, mais quand je l’ai vu à la médiathèque début du mois d’août, mon hésitation n’a duré qu’une fraction de seconde à emprunter les deux tomes…. Seulement, depuis l’époque, de l’eau a coulé sous les ponts, mes espoirs se sont éteints et seule la curiosité m’a poussée à le lire.
Le père d’Alice est décédé ou a disparu. Elle se rend avec sa mère à une réception et ignore que Hamish va la demander en mariage devant tout le monde. Quand il trouve le moment pour lui faire sa proposition en public, la jeune femme prend peur et s’enfuit. Elle suit alors le lapin blanc qu’elle avait repéré précédemment et tombe dans son terrier. Là, elle est attendue, mais tous réalisent qu’elle n’est pas la Alice qu’ils attendaient. Pour en avoir le cœur net, ils l’emmènent chez la chenille bleue Absolem. Et de fil en aiguille, elle rencontre le chat du Cheshire puis le chapelier et le lièvre de mars.
Je n’attendais rien de cette lecture si ce n’est passé un moment distrayant. Mais j’ai été déçue et il n’y a rien de pire que d’être déçue au cours d’une lecture dont on n’attendait rien. Je me suis ennuyée et ai failli à plusieurs reprises m’endormir.
Niveau scénario, il est très faible. Il suit bien trop celui du film. L’auteur aurait pu développer certains non-dits, certains ressentis qui transparaissent dans le film, mais non. Il reste désespérément collé à l’œuvre dont il s’inspire et c’est dommage parce qu’il n’apporte rien à l’histoire.
Par contre, il faut laisser au dessinateur le fait que le character design des personnages est vraiment réussi : il arrive aussi bien à faire des personnages mignons comme le loir ou le lapin blanc ou des personnages flippants et totalement déjantés comme le chapelier ou le chat du Cheshire. Il y a d’ailleurs quelques scènes avec eux que j’ai beaucoup apprécié, de leur physionomie émane par moment une telle folie que j’ai pris plaisir à m’attarder sur chacun de leurs traits. Malheureusement, ces passages ne sont pas suffisamment nombreux pour sauver ma lecture.
Comme je l’ai dit plus haut, c’est une déception pour cette lecture. Dommage.