Les anges meurent de nos blessures – Yasmina Khadra

Titre : Les anges meurent de nos blessures
Auteur : Yasmina Khadra
Éditeur : Julliard
Nombre de pages : 403
Quatrième de couvertureIl se faisait appeler Turambo, du nom du village misérable où il était né, dans l’Algérie des années 1920. Il avait pour lui sa candeur désarmante et un direct du gauche foudroyant. Il fréquenta le monde des Occidentaux, connut la gloire, l’argent et la fièvre des rings, pourtant aucun trophée ne faisait frémir son âme mieux que le regard d’une femme. De Nora à Louise, d’Aïda à Irène, il cherchait un sens à sa vie.
Mais dans un monde où la cupidité et le prestige règnent en maitres absolus, l’amour se met parfois en grand danger.
A travers une splendide évocation de l’Algérie de l’entre-deux-guerres, Yasmina Khadra met en scène, plus qu’une éducation sentimentale, le parcours obstiné – de l’ascension à la chute – d’un jeune prodige adulé par les foules, fidèle à ses principes, et qui ne souhaitait rien de plus, au fond, que maitriser son destin.

Ça fait longtemps que je voulais découvrir la plume de Yasmina Khadra et je me suis enfin décidée à me lancer. Le contexte de l’entre deux guerres en Algérie m’intéressait également. Bref, toutes les conditions étaient réunies pour découvrir l’histoire de Turambo.
Je vais essayer de résumer au mieux la vie de ce jeune Algérien qui vit un temps dans un bidonville, mais j’ai mis tellement de temps à le lire que le début commence à remonter et puis, ça ne m’a pas laissé un souvenir impérissable.

Donc Turambo vit avec sa mère, son oncle, sa tante malade et sa nièce. On découvre dans un premier temps l’histoire de cette famille, comment ils en sont arrivés là, ce qu’ils ont vécu, les petits boulots qu’ils cumulent pour survivre et le héros, du haut de ses douze ou treize ans, se retrouve confronter aux mêmes difficultés que les plus grands et que les amis qu’il s’est fait dans ce semblant de village. Suite à une épidémie, ils finissent par partir et rejoignent Oran. Pour s’en sortir, Turambo passe de petits jobs en petits jobs jusqu’à ce qu’il se lance dans la boxe.
Dès le moment où Turambo se lance dans ce sport de combat, mon désir de poursuivre m’a lecture s’en est trouvé renforcé. C’est un thème qui ne me passionne pas particulièrement, mais qui suscite malgré tout mon intérêt pour une raison toute personnelle : mon père était fan de boxe, il l’avait pratiqué plus jeune et regardait souvent les matchs à la télé. Donc je connais la passion que ce sport déchaîne… or, dans cette lecture, je n’ai malheureusement pas retrouvé cette flamme qui rendait si loquace mon paternel. Une madeleine de Proust ratée pour moi.
Vu la façon dont Turambo intègre l’écurie de DeStefano, c’était couru que le récit manquerait d’ardeur… c’est bien dommage.

J’ai trouvé cette lecture laborieuse. J’ai chaque fois eu beaucoup de mal à la reprendre, préférant même faire mon ménage plutôt que de prendre vingt minutes à lire- et quand on connaît ma passion pour les corvées ménagères, on comprend aisément à quel point cette lecture a dû être pénible pour moi.
L’histoire en elle-même n’est pas à blâmer, ni même la plume de l’auteur, il a des mots très justes quant à ce que vivent les personnages… Mais c’est plat. Je n’ai pas vibré avec eux, il y a bien quelques scènes qui m’ont vaguement stressée, malheureusement le dénouement était tellement prévisible que ça m’a refroidie vitesse grand V.

Je n’ai pas non plus réussi à m’attacher aux personnages que j’ai trouvé fades. Si j’ai apprécié Gino au début, par la suite il devient aussi insipide que les autres. Celle qui m’a peut-être le plus touchée, c’est Aida, mais elle n’est au final pas si présente.
J’avoue que c’est une déception. Je m’attendais à une lecture forte émotionnellement parlant, mais c’était juste terne.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Eruptif (Chasse aux animaux fantastiques) – Un livre qui se passe en Afrique40 points

Ajax, tome 2 : Chat s’arrange pas ! – Mr Tan & Diane Le Feyer

Titre : Chat s’arrange pas !
Saga : Ajax, tome 2
Scénario : Mr Tan
Illustrations : Diane Le Feyer
Éditeur : Tourbillon
Nombre de pages : 60
Quatrième de couverture« À la maison, chat s’arrange pas ! Adèle a toujours de bonnes idées d’expériences, mais je finis souvent avec des bosses… et quand Adèle n’est pas là, elle me manque ! Heureusement, Fizz et ma nouvelle amie Snow sont là pour me tenir compagnie ! »
Ajax n’a pas une vie facile ! Lorsqu’Adèle, son horrible maîtresse adorée, n’est pas à la maison, il doit protéger son territoire au péril de sa vie ! Mais, quand elle rentre, c’est sa vie qu’il doit protéger… SAUVE QUI PEUT !

En mettant à jour la liste de Noël de ma fille – en décembre dernier, hein ! Pas maintenant ! – j’ai découvert qu’il y avait deux autres tome d’Ajax. À peine les fêtes terminées, on est allées les acheter. Bon, depuis, elle a perdu le 3… Grrrrr !!! Mais j’ai au moins pu lire le 2 et j’étais ravie de retrouver ce chaton un peu bête.

Comme dans le précédent, on suit Ajax dans ses périples quotidiens aux côtés de la terrible Mortelle Adèle. Elle est toujours aussi horrible comme maîtresse et martyrise son pauvre chat.
Ajax est égal à lui-même : il reste persuadé qu’elle l’aime et qu’elle pense constamment à lui et son bien-être, même quand elle lui met dans sa gamelle une boîte de pâté fermée.
Fizz continue d’essayer à lui ouvrir les yeux, en vain.

Un nouveau personnage fait son apparition : Snow. Une petite chatte, nouvelle voisine. Elle est encore plus mignonne qu’Ajax, et je ne pensais pas que ce serait possible. Elle essaie aussi de lui enlever les œillères qu’il a devant les yeux, mais ça ne fonctionne pas mieux qu’avec le hamster. Elle est toute douce et se montre compatissante envers Ajax… Elle pourrait se moquer, le traiter de teubê parce que parfois il l’est. Mais elle est adorable et gentille tout plein… Ce qui peut paraître étonnant parce que c’est un siamois et d’expérience, ces chats ont un sale caractère !

Je suis toujours aussi fan des illustrations que je trouve très belles. J’ai pris le temps de m’arrêter sur chaque planche à la recherche du moindre effet de mignonitude ou juste amusant.
Et j’ai autant aimé que le précédent. Je redoutais que les blagues soient redondantes et que ce ne soient plus drôles à la longue… Faut pas se leurrer, c’était un brin répétitif pourtant j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce second tome, j’ai beaucoup ri aussi.
Cette lecture m’a plu et m’a mise de bonne humeur pour la semaine. C’est indéniablement un coup de cœur.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Matagot (Chasse aux animaux fantastiques, 2ème validation – semaine compte double du 10 au 16 février 2020) – Lire 3 BD/Manga en 24h – 40 points
Lecture 3/3

Le temps des mitaines, tome 1 – Loïc Clément & Anne Montel

Titre : Le temps des mitaines, tome 1
Scénario : Loïc Clément
Illustrations : Anne Montel
Éditeur : Didier Jeunesse
Nombre de pages : 115
Quatrième de couverture : Dans un monde imaginaire, les aventures et mésaventures d’une bande d’amis dotés de super pouvoirs !
Suspense, enquête, premiers émois, rires, …
Arthur vient d’emménager dans le village des Mitaines. Dès son premier jour dans la nouvelle école, il apprend qu’un élève a mystérieusement disparu. Sa curiosité est piquée, et avec l’aide de ses nouveaux amis, l’amusante Pélagie, l’intrigante Kitsu, le génie de la bande Gonzague et son fidèle compagnon Willo, il se met en tête de trouver le coupable !

En cherchant dans la bibliothèque de ma fille une BD pour le Challenge Coupe des 4 maisons, je suis tombée sur Le temps des Mitaines dont je ne me rappelais pas l’existence. Si mes souvenirs sont bons, elle l’a reçue d’une copine lors d’un anniversaire, genre il y a 2 ans…
Je ne connaissais pas du tout, j’ai donc sauté sur l’occasion de le découvrir.

Arthur est nouveau à l’école des Mitaines. À peine arrive-t-il pour son premier jour que le directeur annonce la disparition de l’un des élèves. A-t-il fugué ou a-t-il été enlevé ? Les adultes n’en savent rien, mais les camarades du disparu sont persuadés qu’il lui est arrivé quelque chose de grave. Les amis que se fait Arthur décident de mener l’enquête. Il y en a pour tous les goûts, de l’intello escargot Gonzague à la renarde rebelle Kitsu, en passant par la joyeuse luciole Willo et la souris Pélagie.
Pour les aider dans leur quête et dans la vie de tous les jours également, ils sont dotés de pouvoirs magiques, sauf Arthur qui n’en a développé aucun.

Je suis assez partagée quant à cette lecture : tant que j’étais dedans, j’ai passé un bon moment et j’ai apprécié chaque passage, mais maintenant que j’en suis sortie, c’était juste mignon et ça s’est laissé lire.
S’il y a bien une chose sur laquelle e suis tombée d’accord avec moi-même, c’est ce qui concerne tous les personnages : j’ai apprécié certains traits de leur personnalité, mais d’autres m’ont exaspérée… Surtout ceux poussés à l’excès. Par exemple : en ce qui concerne Kitsu, je l’ai globalement aimée surtout lors de ses interactions avec les autres, mais son côté froid et mystérieux m’a un peu saoulée.
Les dessins sont sympathiques et j’aime beaucoup les couleurs choisies.
Dans l’ensemble, c’était une lecture plaisante, mais je n’en garderai pas un souvenir impérissable.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Matagot (Chasse aux animaux fantastiques, 2ème validation – semaine compte double du 10 au 16 février 2020) – Lire 3 BD/Manga en 24h40 points
Lecture 2/3

The Promised Neverland, tome 08 – Kaiu Shirai & Posuka Demizu

Titre : The Promised Neverland, tome 08
Auteurs : Kaiu Shirai & Posuka Demizu
Éditeur : Kazé
Nombre de pages : 192
Quatrième de couvertureAvec leur guide travaillant contre eux, Emma et Ray se retrouvent entourés de démons mortels dans une forêt inconnue. Ils devront apprendre à se battre rapidement pour espérer survivre et se rendre à Goldy Pond. Mais qu’est-ce qui les attend là-bas…?

J’ai lu le tome 7 il y a quatre mois, pourtant je ne me souvenais pas du tout de la façon dont il finissait, c’est dire s’il m’avait marqué. J’ai donc commencé le 8 avec la sensation qu’il me manquait un bout de l’histoire… Tant pis 🙂

Donc monsieur l’inconnu emmène Emma et Kay jusqu’à Goldy Pond et compte bien en éliminer l’un ou l’autre une fois arrivés à destination – bon, il essaie de s’en débarrasser pendant le trajet aussi, mais ils sont tellement forts et endurants du haut de leurs 12 ans, que ça ne fonctionne pas.
Malheureusement, leur manque discrétion a tôt fait de les faire repérer et Emma se fait capturer. Alors pourquoi elle seule et pas les deux autres ? Mystère… Qui l’enlève ? On l’ignore, mais elle se réveille dans une ville déserte.

Je ne peux pas dire que je n’ai pas apprécié ce tome, mais l’omniprésence d’Emma m’a gâché mon plaisir. Elle est toujours aussi conne et elle me saoule ! Et pire que tout, elle ne sert à rien ! Je ne vois même pas pourquoi elle est là… Elle n’est pas attachante pour un sou, et j’ai hâte qu’elle y passe, mais je sens bien que ça n’arrivera pas.
Heureusement, son passage dans la ville fantôme est bien plus intéressant que ce qu’elle laissait supposer. Je n’ai qu’une déception : je pensais y trouver Norman (je reste persuadée qu’il n’est pas mort et qu’on le reverra par la suite).

Quant à l’intrigue, elle reprend un peu : on rencontre de nouveaux personnages, même si je pressens qu’ils vont mourir. On découvre également ce qu’ils sont censés trouver à Goldy Pound… Enfin, on découvre une porte verrouillée – c’était tellement inattendue -_-, ce qu’elle renferme, ce sera au prochain numéro.
Un tome certes mieux que le précédent, mais toujours pas aussi bien que les premiers : la présence d’Emma me pose de plus en plus de problèmes. Elle n’a pas deux sous de jugeote : qu’elle se mette en danger ok, mais elle n’est jamais seule quand elle fait ses frasques.
On verra ce que nous réserve le prochain.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Matagot (Chasse aux animaux fantastiques, 2ème validation – semaine compte double du 10 au 16 février 2020) – Lire 3 BD/Manga en 24h40 points
Lecture 1/3

Et puis après – Kasumiko Murakami

Titre : Et puis après
Auteur : Kasumiko Murakami
Éditeur : Actes Sud
Nombre de pages : 112
Quatrième de couvertureCe matin-là, Yasuo, directeur syndical des pêcheurs du village, perçoit immédiatement l’inhabituelle violence des premières secousses. Tout près de lui sur la plage, les hommes penchés sur leurs filets sont inquiets. Et quand brusquement la mer semble reculer à l’extrême, quand Yasuo n’écoutant que son intuition se met à hurler, tous obéissent, le suivent, s’échinent à pousser leur navire sur le sable ; puis, comme lui, s’élancent, passent la vague encore accessible et atteignent ainsi l’au-delà du tsunami. À près de dix kilomètres au large, Yasuo coupe le moteur, jette l’ancre et se retourne. Le paysage qui s’offre à lui est effrayant. À l’endroit où s’étendait la plage se dresse maintenant un mur noir et luisant. Cinq ans après la terrible catastrophe survenue le 11 mars 2011 au Japon, ce roman inquiétant explore le cheminement d’un homme confronté à l’incertitude de son geste. Entre découragement et culpabilité, il va devoir vivre l’instant et se reconstruire en dehors de toutes les évidences propres à nos sociétés, sûres de leur puissance et animées d’un extravagant sentiment d’éternité.

J’avais un peu de mal à avancer dans ma lecture « les anges meurent de nos blessures« , du coup j’ai sauté sur l’occasion qui m’était offerte de le mettre en pause. Je m’explique : les organisatrices du challenge Coupe des 4 maisons ont organisé une « semaine compte double » et ayant envie de participer pleinement, j’en ai donc profité pour choisir un livre entrant dans la chasse aux animaux fantastiques.
C’est donc tombé sur Et puis après.

Ce n’est pas une lecture qui m’a enthousiasmée et ce n’est pas dû au thème du tsunami frappant un village japonais, c’est dû à un début un peu longuet.

On découvre Yasuo, un pêcheur d’une soixantaine d’années, qui est connu dans son milieu et participe à la vie de la communauté en tant que directeur syndical des pêcheurs. Il remarque les signes précurseurs annonçant le tsunami et est le premier à sortir son bateau afin non seulement de sauver son bien, mais également de se protéger en gagnant le large. Les autres en font autant. Ils restent des jours loin de la côte puis ils retourne dans ce qui reste de leur village.
Les 40 premiers pour cents se passe sur le bateau de Yasuo. Il est seul, il a deux visites de copains marins. Il ne s’y passe pas grand chose. Le passage du tsunami est plutôt mal écrit, je me suis sentie obligée de le lire plusieurs fois et je ne suis pas certaine d’avoir compris : est-ce que le bateau du héros prend cher ? Est-ce qu’il va bien sur un radeau ou canot de sauvetage ? Et pourquoi ?
C’est un moment assez ennuyeux où le personnage principal pense à sa famille restée à terre, à son passé quand il était l’aîné de la famille, à sa vie auprès de sa femme, de ses enfants et de sa mère, etc. Ses angoisses et ses craintes n’ont pas été communicatives : je me suis bien demandée ce qui était arrivé à ses proches, mais la pudeur qu’il met à partager ses sentiments avec le lecteur a mis une distanceJe m’attendais à davantage vibrer.

Même si j’ai trouvé ça un peu long, c’était un passage obligé pour comprendre la suite, tous les tenants et les aboutissants, notamment les relations qu’il entretient avec sa famille et ses amis.
Une fois qu’il revient à terre, c’est la découverte des dégâts : les habitations ravagées, les véhicules emportés, l’obligation de vivre avec les autres réfugiés dans un centre (une immense pièce où ils doivent vivre les uns sur les autres).
J’ai nettement préféré cette partie. Elle était loin d’être drôle notamment lorsque son ami lui raconte son histoire, sa marche d’avant et d’après tsunami, mais on sent son trouble, sa gêne et sa souffrance à l’évocation de sa fuite puis de son retour en arrière.
Sans compter la difficulté que les personnages ont à vivre dans la précarité, l’ennui et la vacuité qui menacent et entraînent la dépression, etc. Des sentiments bien retranscrits qui, sans être explicitement dit, m’ont touchée.

Une lecture en demi-teinte avec un début difficile et une suite bien mieux. Ça s’est finalement laissé lire.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Oiseau-Tonnerre (Chasse aux animaux fantastiques – semaine compte double du 10 au 16 février 2020) : Un livre avec une catastrophe naturelle dans l’histoire80 points