La déchéance d’un homme, tome 2 – Junji Ito & Osamu Dazai

Titre : La déchéance d’un homme, tome 2
Auteur : Junji Ito & Osamu Dazai
Éditeur : Delcourt/Tonkam
Nombre de pages : 208
Quatrième de couverture : Yôzô Ôba souffre énormément du regard que les autres portent sur lui et ne comprend pas le bonheur de son entourage. La solution qu’il finit par trouver pour s’en guérir : se transformer en bouffon. C’est ainsi que s’écoulent ses jours, à se vouer à ce rôle de clown empli de souffrance. « Extérieurement, le sourire ne me quittait pas intérieurement, en revanche, c’était le désespoir. »

Je n’étais pas très motivée pour lire ce second tome. Ce n’est pas que le premier n’était pas top, mais il m’avait un peu déçue parce que je m’attendais à mieux. Heureusement, celui-ci rattrape largement.

On retrouve Yôzô encore plus alcoolique que dans le premier. Il traîne toujours avec le même genre de personnages néfastes, surtout le bon-à-rien Horiki qui l’incite à boire et qui lui emprunte des sous sans jamais les lui rendre.
Sa situation va changer et grandement s’améliorer lorsqu’il rencontre la douce, pure et innocente Yoshiko qu’il va épouser. Sa relation conjugale est saine, il va se sortir de sa déchéance, mais c’est pour mieux y replonger : plus violemment, plus profondément… et le pire est qu’il va entraîner sa femme avec lui dans sa chute. La pauvre !

Je n’étais pas certaine d’apprécier le personnage de Yoshiko, mais finalement si. Elle est gentille et Yôkô avait bien besoin de quelqu’un comme elle à ses côtés. Malheureusement, il est faible et si ses espoirs n’avaient pas été déçus, il aurait pu être heureux dans cette vie, mais son échec va le mettre plus bas que terre, lui rappeler qu’il n’est qu’un misérable et le remettre sur la route de Horiki.

J’ai préféré ce second tome au premier. Cette fois, ce ne sont pas les femmes autour de lui qui deviennent folles ou hystériques à son contact : c’est probablement cette hystérie qui m’a déplu, ça avait un côté très/trop stéréotypé.
Dans ce second tome, leur comportement est normal, sans exagération. Par contre, c’est notre héros qui glisse doucement dans la folie ; j’ai trouvé ça plus cohérent et bien plus intéressant.
Les dessins sont toujours aussi beaux et dérangeants, mais cette fois, on y retrouve davantage le style « étrangeté » à la Junji Itô, ça m’avait manqué dans le premier.

J’ai adoré cette lecture et j’ai hâte de découvrir le troisième et dernier volume.