La joie de vivre – Émile Zola

Titre : La joie de vivre
Auteur : Émile Zola
Éditeur : Une oeuvre du domaine public
Nombre de pages : 512
Quatrième de couverture : Près d’Arromanches, dans la maison du bord de mer où ils se sont retirés après avoir cédé leur commerce de bois, les Chanteau ont recueilli Pauline, leur petite cousine de dix ans qui vient de perdre son père.
Sa présence est d’abord un surcroît de bonheur dans le foyer puis, autour de l’enfant qui grandit, les crises de goutte paralysent peu à peu l’oncle Chanteau, la santé mentale de son fils Lazare se dégrade, l’héritage de Pauline fond dans les mains de ses tuteurs, et le village lui-même est rongé par la mer. En 1884, lorsqu’il fait paraître ce roman largement autobiographique, le douzième des Rougon-Macquart, c’est pour une part ironiquement que Zola l’intitule La Joie de vivre.
Car en dépit de la bonté rayonnante de Pauline qui incarne cette joie, c’est l’émiettement des êtres et des choses que le livre raconte. Après Au Bonheur des Dames, grande fresque du commerce moderne, c’est un roman psychologique que l’écrivain propose à ses lecteurs, un roman de la douleur où les êtres sont taraudés par la peur de la mort face à une mer destructrice.

Je me suis enfin dégagé du temps pour continuer mon challenge Rougon-Macquart.
J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à une telle histoire, c’était parfois long et d’autres, passionnant.

Les Chanteau acceptent de prendre sous leur toit leur nièce orpheline, Pauline. Ils ont un fils, Lazare, qui se passionne pour la musique. La nouvelle venue est gentille et pleine de vie malgré la perte de ses parents. Elle s’entend à merveille avec son cousin de dix ans son aîné dont elle s’éprend au fil des ans.
Pauline reçoit une rente mensuelle que madame Chanteau met de côté. Mais au bout de quelques années, les projets insensés de Lazare nécessitent des fonds que Pauline accepte de financer.
J’avoue que cette partie et ses conséquences sont prévisibles, tout comme la façon dont va évoluer le triangle amoureux entre Pauline, Lazare et Louise.

Pour les personnages, au début, j’aimais bien madame Chanteau, même si je trouvais qu’elle en faisait trop. Puis elle devient mauvaise à mesure qu’elle dépouille sa nièce. Son mari m’a laissée indifférente.
Par contre, j’ai détesté Lazare. C’est un gros connard… un égoïste, que ce soit avec sa cousine et Louise ou dans ses vaines tentatives de gagner sa vie.
Je ne savais pas trop quoi penser de Pauline dans les premiers chapitres, mais finalement, je l’adore, elle est trop gentille, lutte contre ses travers et se laisse malheureusement bouffer par les Chanteau.
Louise est différente, mais tout aussi attachante.

Ce qui m’a le plus étonné, ce sont les scènes où les personnages sont malades. Zola entre dans des détails… des descriptions physiques parfois dégoûtantes, mais la plupart du temps, j’avais envie de savoir comment ça allait finir pour les protagonistes. C’est bizarre, mais j’ai trouvé ça captivant.
Alors l’auteur a conservé sa manie de nous décrire les névroses de ses personnages et à la longue, ça devient un peu chiant. Ce sont les parties qui m’ont saoulée.

Les descriptions sont intéressantes et époustouflantes, la lutte de l’homme contre la mer m’a donné une sacrée claque. J‘ai beaucoup aimé cette lecture.

Challenge Rougon-Macquart : 12/20

 

Coupe des 4 maisons :
Beauxbâtons (3ème année) – un livre dont l’auteur est français 30 points

ABC 2022 – Lettre Z

Jim Hawkins, tome 1 : Le Testament de Flint – Sébastien Vastra

Titre : Le Testament de Flint
Saga : Jim Hawkins, tome 1
Auteur : Sébastien Vastra
Éditeur : Ankama
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : Un avenir de commis de cuisine et l’auberge familiale en héritage, Jim Hawkins sait qu’il ne restera pas longtemps sur la terre ferme. Son regard est ailleurs, tourné vers cette ligne de mer posée sur l’horizon, promesse d’inconnu et de mystères. Il suffirait juste d’un pas vers l’océan pour embrasser cette vie et devenir un autre.
Il suffirait d’un coup de pouce du destin ou de Bill Bones, ce vieux loup de mer fraîchement débarqué avec sa précieuse carte, pour que Jim bascule dans le tourbillon de l’aventure. Mais s’il y a une chose dangereuse en ce bas monde, c’est bien de posséder une fortune sur un morceau de papier…

Je n’étais pas très motivée pour livre cette bande-dessinée parce que j’ai conservé un très mauvais souvenir du roman l’île au trésor, du moins de la version jeunesse que j’ai lue. Finalement, je me suis forcée à l’ouvrir et ce fut une surprise de taille.

Tout le monde connaît l’histoire : Jim Hawkins aide sa mère à tenir l’auberge de l’amiral Benbow. Le jeune homme rêve de devenir matelot. Un jour, le capitaine Bill Bones prend une chambre, il y reste des semaines ou des mois, on ne sait pas trop. Il traîne les ennuis derrière lui : d’abord, Chien noir l’attaque, puis le terrifiant Pew lui amène la tache noire.
Bones meurt peu après, Jim et sa mère fouillent sa malle pour rembourser les frais de séjour du défunt et le héros prend un paquet, ils parviennent à se lettre à l’abri avant que les pirates ne débarquent pour faire la peau au capitaine.
Jim décide d’emmener le mystérieux paquet au docteur Livesay… ensemble, ils découvrent une carte au trésor et avec le magistrat Trelawney, les voici qui rassemblent un équipage afin de partir à la recherche du trésor du capitaine Flint.

Je ne m’attendais pas à ce que le récit soit si sombre. Il est semblable à mes souvenirs d’enfant lorsque je regardais le dessin-animé l’île au trésor ou les téléfilms du même nom. J’adore l’ambiance qui s’en dégage. Certaines scènes m’ont scotchée, notamment l’apparition de Pew que je trouve effrayant à souhait.

En ce qui concerne les personnages : habituellement, Jim Hawkins m’énerve. Peut-être parce qu’il est trop naïf et accorde trop facilement sa confiance, à la limite du petit toutou. Pas cette fois ! Je l’ai trouvé sympathique dans ce premier tome.
Les autres protagonistes passent bien. Je suis toujours partagée pour Livesay, d’un côté je l’apprécie, de l’autre je m’en méfie. J’aime bien Trelawney malgré qu’il soit un bavard patenté. Quant à John Silver, j’ai beau savoir que c’est un enfoiré fini, je ne peux pas m’empêcher de m’y attacher.

Les dessins sont superbes : les visages animaliers des personnages sont expressifs. Et les décors sont tout aussi réussis, j’ai aimé me perdre dans les détails. Les couleurs, dans les teintes sépia, se marient à merveille avec l’atmosphère. Je me suis laissée du temps pour détailler les planches et c’était un plaisir.
Et à la fin, on a droit à quelques pages d’illustrations, pour nous donner envie de découvrir les prochains.

C’est un coup de cœur pour ce premier tome.

Le grimoire écarlate, tome 2 – A-10

Titre : Le grimoire écarlate, tome 2
Auteur : A-10
Éditeur : Noeve grafx
Nombre de pages : 190
Quatrième de couverture : Après avoir laissé les agents de la Gesellschaft s’occuper de Maia, Wakaba pense pouvoir souffler un peu… Mais c’est sans compter la furie de Chaperon Rouge ! Hors de contrôle, c’est l’agent Rindô qui décide de l’arrêter… de manière radicale. Mais Wakaba peut-elle vraiment laisser sa bête magique se battre seule contre tous ?

Je ne me souvenais plus trop du premier tome, mais en lisant la feuille des personnages, ça m’est revenue rapidement.

À la fin du précédent, l’organisation Gesellschaft est intervenue afin de maîtriser le Chaperon Rouge parce qu’ils estiment que Wakaba n’arrive pas à contrôler sa bête magique. Revirement de situation, notre héroïne prend la défense de son invocation et la situation s’arrange au point que la Gesellschaft lui propose de les rejoindre, ce qu’elle finit par accepter.
C’est l’occasion d’en apprendre davantage sur cette organisation, ses origines à travers l’histoire de la première sorcière, son système de hiérarchie, etc.

On reçoit beaucoup d’informations, ça traîne en longueur. Le récit n’était pas bien mené et ça l’a rendu brouillon. Ça m’a paru interminable, ce n’était pas particulièrement passionnant. Bref, je me suis ennuyée.
Je ne suis pas certaine d’aimer la tournure que prennent les événements : la Gesellschaft fait trop groupe paramilitaire à mon goût. L’ambiance est bien différente du premier, et c’est dommage. Je crois que j’aurais préféré que Wakaba et Chaperon rouge restent des électrons libres.

Les dessins étaient aussi sympathiques que dans le premier, peut-être un peu plus gores, mais je n’en mettrai pas ma main à couper.
Je suis déçue par ce second tome et je ne suis pas sûre de me prendre le prochain.

Contes merveilleux du printemps – Recover Monday

Titre : Contes merveilleux du printemps
Auteur : Recover Monday
Éditeur : Mahô
Nombre de pages : 240
Quatrième de couverture : Est-ce l’amour qui fait éclore les fleurs du printemps ? Ces pétales d’amour s’envoleront-ils loin au vent ? Ô toi, mon être magique, laisse-moi espérer un futur à tes côtés. Car ce court printemps en ta compagnie m’a enivrée d’une trace parfumée.

C’est un recueil de 4 nouvelles qui met en scène la famille Lin dont les héritiers voient des fantômes – enfin au moins pour trois d’entre eux.

Le paradis sur terre :
Yingzi est lycéenne. Elle a hérité d’un pouvoir spécial : elle peut voir les revenants. Elle est hantée par Yong’en, le fantôme d’une jeune fille de son âge devenue la femme du grand-oncle qui a contracté un mariage avec un esprit. Mais pourquoi avoir fait ça ?
J’ai bien aimé ce conte aussi bien l’histoire, que l’intrigue ou les personnages que j’ai trouvé touchants, mais la chronologie non-linéaire a rendu le récit un peu brouillon.

Pétales flottants sur les eaux de mes songes :
Selon une vieille légende, si l’on coupe le bois d’un cerf, on peut faire un vœux. Lorsqu’un cervidé est aperçu près du lac, les lycéennes sont en effervescence. C’est Hezhou et Mari qui le rencontrent. Cette dernière parvient à briser l’un de ses bois, elle fait un vœux, mais le prix à payer est cher.
J’ai adoré ce conte fantastique, j’ai apprécié Hezhou, je ne sais pas trop quoi penser de Mari. L’intrigue était relativement prenante et il y a un petit côté onirique qui m’a plu. Un peu trop courte, du coup, ça manquait d’explications.

Trônant dans mon jardin un îlot magnifique :
Le fantôme de Lanying détruit quelque chose, on ignore quoi avant la fin. On revient sur son lien avec la famille Lin et les relations qu’elle entretient avec Yansheng.
C’est le conte le plus long de ce recueil. Pour l’instant, c’est celui que j’ai le moins aimé. Je me suis ennuyée. J’ai trouvé qu’il manque des scènes importantes et que la chronologie est un peu bancale. Et puis, l’histoire est malsaine en raison de l’âge de la demoiselle.

Une chose indescriptible :
L’héroïne, Maotruc, se réveille fatiguée et persuadée que c’est le yokai “passe-sommeil”, comme elle l’appelle, qui en est responsable. Cela l’amène à repenser à l’amie qui lui en a parlé et à leurs rendez-vous.
Le pitch était intéressant, mais la manière dont c’est amené est ennuyeuse, d’ailleurs je me suis endormie, c’est dire si c’est passionnant.

J’avoue que je suis déçue par cette lecture. Déjà, je m’attendais à ce que les contes aient pour thème le printemps… ce n’est pas le cas, à part une vague allusion à un poème sur ce sujet dans la troisième histoire ou les titres qui font un peu haiku.
J’ai trouvé que dans chaque récit, il y avait un souci de chronologie, mais également géographique : on ne sait jamais où ça se passe, en Chine, au Japon ?
Ça a rendu le tout très brouillon.

Blissful Land, tome 1 – Ichimon Izumi

Titre : Blissful Land, tome 1
Auteur : Ichimon Izumi
Éditeur : Nobi nobi ! (Genki)
Nombre de pages : 186
Quatrième de couverture : Tibet, XVIIIe siècle, dans un village au milieu des montagnes. Kang Zhipa, apprenti médecin, fait la connaissance de sa fiancée, Moshi Lati, venue d’une contrée lointaine. Pour ces futurs mariés aussi tendres que naïfs, apprendre à se connaître est déjà toute une aventure.
Pas à pas, au rythme des cueillettes d’herbes médicinales et des préparations de remèdes ou de plats traditionnels se tisse le récit du quotidien chaleureux d’une terre qu’on dirait bénie des cieux.

J’ai pris ce premier tome pour deux raisons : la couverture me plaisait bien et on m’avait vanté les décors typiques du Tibet.
Je m’attendais à un style de dessin aussi complet que pour Magus of the Library, on s’en rapproche de part la complexité des détails que ce soit dans les paysages ou les tenues, mais ce n’est quand même pas aussi minutieux.

Kang Zhipa a 13 ans et est apprenti médecin dans son village. Il est passionné par les herbes médicinales qu’il cueille lui-même. Mais sa vie va changer quand débarque chez lui un convoi de voyageurs et qu’ils laissent une jeune fille du nom de Lati. Le demoiselle n’est autre que sa fiancée.

J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. C’est très calme et puis le héros ne semblait pas très malin… il était le seul à ne pas avoir compris que Lati était sa promise, alors même qu’elle vivait sous son toit. Quelle autre raison aurait pu justifier sa présence ?
Par la suite, ça va mieux. Et j’ai trouvé les personnages attachants :
Kang est finalement observateur et bienveillant envers son entourage.
Lati est agréable et se montre serviable.
Quant à Pema, je ne sais pas trop quoi en penser : au début, elle m’a laissée indifférente puis le chapitre où elle se dispute avec l’un de ses camarades l’a rendu sympathique.

J’ai aimé l’ambiance qui se dégage de ce manga, c’était plaisant, apaisant et ça m’a mis du baume au cœur.
Les dessins sont chouettes. Parfois, le héros tire des têtes qui m’ont fait grincer des dents. J’ai aimé m’attarder sur les détails, notamment dans les décors ou les vêtements : j’adore la tenue de Lati, elle est tellement mignonne dedans !

J’ai adoré ce premier tome de Blissful Land. Il faudra que je m’achète la suite.