Titre : Un bûcher sous la neige
Auteur : Susan Fletcher
Éditeur : J’ai Lu
Nombre de pages : 458
Quatrième de couverture : Au cœur de l’Écosse du XVIIe siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher.
Dans le clair-obscur d’une prison putride le Révérend Charles Leslie, venu d’Irlande espionner l’ennemi, l’interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Mais, depuis sa geôle, la voix de Corrag s’élève au-dessus des légendes de sorcières, par-delà ses haillons et sa tignasse sauvage. Peu à peu, la créature maudite s’efface; du coin de sa cellule émane une lumière, une sorte de grâce pure. Et lorsque le révérend retourne à sa table de travail, les lettres qu’il brûle d’écrire sont pour sa femme Jane, non pour son roi.
Chaque soir, ce récit continue, Charles suit Corrag à travers les Highlands enneigés, sous les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse des heures de chevauchée solitaire. Chaque soir, à travers ses lettres, il se rapproche de Corrag, la comprend, la regarde enfin et voit que son péché est son innocence et le bûcher qui l’attend le supplice d’un agneau.
J’avais hâte de commencer cette lecture, mais je ne m’attendais pas à ce que le début soit si difficile à appréhender. J’ai eu du mal à m’y retrouver parce que ça part dans tous les sens : on ne sait pas qui est qui, le contexte est succinctement placé, et pas de manière chronologique. Et sur bien des points, les indices distillées dans le premier quart m’ont fait penser à la série Outlander que j’ai détestée, donc ça m’a refroidi.
On a deux personnages :
Leslie qui est un homme d’Eglise et qui écrit à sa femme Jane restée chez eux, en Irlande, et qui se rend tous les jours à la prison pour rencontrer une sorcière condamnée. Il a un réel but qu’on apprend au fil des pages.
Quant à la prisonnière, on ignore son nom pendant un moment qui m’a paru interminable, elle raconte son histoire et nous parle de personnages qui ont marqué son parcours, mais comme ça lui vient… donc le début m’a semblé décousu. Et j’ai dû m’accrocher les 100 premières pages, ce qui est long quand on a du mal à lire.
Mais une fois passé ce stade, la lecture devient passionnante et j’ai eu envie de savoir ce que Corrag (oui, c’est son nom) avait traversé.
J’ai apprécié son cheminement. Elle a beau être l’héroïne de ce récit, elle n’est que spectatrice de l’Histoire. Ses actions n’ont pas de conséquences notables sur les événements dramatiques de Glencoe.
J’ai aimé les personnages. Je me suis attachée à Corrag, sa vision de la nature qui l’entoure est tellement belle, sa perception des hommes est juste.
Quant à la plume de l’autrice, elle est poétique. Je me suis laissée portée par ses mots et j’y ai pris beaucoup de plaisir. Je pense d’ailleurs que c’est la raison pour laquelle j’ai poursuivi ma lecture au début alors que je n’accrochais pas.
Je finis sur une touche plus que positive. J’ai adoré cette lecture et la fin m’a captivée.