In These Words, tome 1 – Jun Togai & Narcissus

Titre : In These Words, tome 1
Auteurs : Jun Togai & Narcissus
Éditeur : Taifu comics
Collection : Yaoï
Nombre de pages : 232
Quatrième de couverture : Katsuya Asano, un jeune profiler formé aux Etats-Unis, est amené à travailler pour la police de Tokyo. Il a pour mission de fournir le profil d’un tueur en série qui sévit depuis plusieurs années dans la capitale.
Grâce à son aide, l’opération est une réussite et Shinohara Keiji est enfin arrêté.
Obnubilé par la personne qui est à l’origine de son arrestation, ce dernier accepte de faire des aveux complets, mais à la condition que Katsuya soit celui qui les recueille.
À peine le jeune homme vient-il d’accepter qu’il est tourmenté nuit après nuit par le même cauchemar : un homme dont il ne voit pas le visage le retient prisonnier et le torture tout en lui murmurant à l’oreille qu’il l’aime.

Habituellement, je ne lis pas de Yaoi. J’ai bien tenté de le faire il y a quelques années, quand les premiers sont sortis, mais j’ai détesté pour une raison toute simple : l’un des héros était systématiquement féminisé à l’excès, la romance était neuneu de fou et idéalisée, et généralement écrit par des femmes qui n’ont donc pas l’expérience des relations homosexuelles masculines. Du coup, je ne voyais pas l’intérêt d’en lire, autant lire un shojō normal ou un yuri.
Plus de vingt années ont passé, je peux espérer un changement dans la narration des Yaoi. J’ai donc tenté avec le premier tome de In these words, une série courte en quatre tomes (qui est encore en cours alors que le quatrième date de 2022) et surtout superbement illustrée.

Katsuya est un psychiatre profiler formé aux États-Unis et qui travaille avec la police. Il a participé à l’arrestation d’un tueur en série et pour les besoins du procès, il est chargé de l’interroger et de lui faire avouer ses crimes. Mais depuis quelques temps, Katsuya fait de terribles cauchemars.

Le scénario est sombre, ce qui me va très bien. Les cauchemars de Katsuya sont durs, on sent l’angoisse du héros que ce soit au sein de ses mauvais rêves ou à son réveil. Le seul bémol pour moi, ce sont les entretiens trop superficiels avec le tueur en série : au début, le petit jeu où on se cherche passait bien, mais au bout d’un moment, ça tourne en rond et n’avance pas.
Par contre, ce qui m’a dérangé, ce sont les scènes de sexe. Elles sont crues. Je ne suis pas prude, je regarde et lis des hentai, mais souvent le pénis est caché ce qui n’est pas le cas dans ce manga – à moins que ce ne soit le contexte que je trouve sombre et violent.

Les dessins sont superbes, j’ai pris beaucoup de plaisir à m’y attarder. Les visages sont très expressifs. Les textures des vêtements et les ombrages sont super bien réalisés. Là-dessus, y a rien à dire. Les décors sont peut-être un peu trop carrés, et linéaires.

J’ai adoré ce premier tome. Je redoute davantage le suivant : les auteurs nous certifient qu’il sera plus romantique, et vu la manière dont ça s’est fini ça n’augure rien de bon.

Lucien – Stéphane Sénégas & Guillaume Carayol

Titre : Lucien
Auteurs : Stéphane Sénégas & Guillaume Carayol
Éditeur : Delcourt
Collection : Mirages
Nombre de pages : 260
Quatrième de couverture : Lucien est le gentil balayeur du parc, un virtuose de la feuille morte, un poète de la bourrasque qui aime les choses simples. Son existence est réglée comme du papier à musique. Il ne veut surtout pas que ça change. Mais on ne le sait que trop, la vie fait ce qu’elle veut. Un jour, au cœur même du parc, tout va imploser, voilant d’une teinte sombre le destin de Lucien…

C’est une bande-dessinée en noir et blanc, ce que j’ai vraiment apprécié. Il n’y a pas de couleur et pourtant, les émotions des personnages sont superbement bien retranscrits… en tout cas, ça m’a pris aux tripes et par moment, les réactions de Lucien m’ont fait peur. Pourtant, il est gentil.

Lucien est balayeur, il passe beaucoup de temps dans le parc et semble pouvoir faire danser les feuilles qu’il balaie, ce qui fascine le jeune Paul. Mais Lucien a un certain retard, il ne comprend pas tout, il subit les moqueries et les méchancetés des gens, ce qui provoque parfois des réactions violentes. Paul devient son ami et parvient à canaliser ses crises… jusqu’au jour où…

Les scènes alternent entre moment de nostalgie, de calme et d’angoisse, ce que j’ai adoré.
J’ai préféré la première partie malgré (ou peut-être en raison de) les montagnes russes émotionnelles ressenties.
Je pense que dans la seconde partie, ce sont les personnages qui m’ont déplu…. enfin, surtout celui de Kadeg, un pervers narcissique dans toute sa splendeur.
Carmen n’est pas terrible, elle m’a exaspérée : elle est aveuglément amoureuse de Kadeg et fait tout pour lui plaire (ou pour le calmer) sans se soucier du bien ou du mal.
En ce qui concerne Maria, je suis partagée je ne suis pas sûre de l’apprécier et pourtant, sa rédemption est touchante.

J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à la tournure que prennent les événements. L’histoire est cohérente. J’aurais aimé lire cette bande-dessinée d’une traite, mais je l’ai commencé trop tard hier donc j’ai dû m’interrompre et c’était frustrant.
Bref, je suis ravie de l’avoir emprunté à la médiathèque. C’est un coup de cœur pour cette lecture.

Solo Leveling, tome 14 – Chu Gong

Titre : Solo Leveling, tome 14
Auteur : Chu Gong
Éditeur : Delcourt
Collection : KBooks
Nombre de pages : 240
Quatrième de couverture : Lorsque d’étranges portails sont apparus aux quatre coins du monde, l’humanité a dû trouver une parade pour ne pas finir massacrée par les griffes des monstres des monstres qui en sortent. Dans le même temps, certaines personnes ont développé des capacités permettant de les chasser. Ces combattants intrépides n’hésitent pas à foncer au cœur des donjons pour combattre les créatures qu’ils abritent.

Comme d’habitude, à peine acheté, à peine lu, comme ça je peux le donner à mon fils puisque c’est pour lui que je les achète.
On commence très fort avec l’attaque contre le président de l’organisation des chasseurs coréens par le monarque des glaces.
C’était pas mal parce qu’on a une explication un peu plus poussée sur la confrontation humains/bêtes et lumières/monarques.
Il y a un petit temps calme lorsqu’un immense portail infranchissable apparaît au-dessus de Séoul.
Et ça repart avec l’arrivée du Roi des Bêtes.

Tout au long de cette lecture, j’ai oscillé entre excitation, angoisse, tristesse, exaspération et stress. C’était tellement bien !
J’ai pris mon temps pour lire ce quatorzième tome, parce que je ne voulais pas que ça se termine. Ça a été compliqué de me freiner, surtout pendant les scènes de combat.

Les personnages, je les connais maintenant, on n’apprend plus grand-chose sur eux. Je les apprécie toujours autant que ce soit Jinwoo, Thomas André ou Woo Jincheol donc je n’ai rien de plus à en dire. Je regrette quand même qu’on voit peu Jinhoo, j’aime beaucoup sa relation avec Jinwoo et c’est dommage qu’il soit peu là.

J’aime toujours autant les illustrations, les couleurs sont toujours aussi belles et harmonieuses. Ça m’a grandement aider à ralentir ma lecture puisque je m’attarder sur pas mal de planches.
Dans l’ensemble, j’ai adoré ce quatorzième tome, si le milieu avait été moins lent avec le pseudo-rendez-vous amoureux, ça aurait été un coup de cœur.

Histoires sans fin, tome 1 – Geco Hirasawa

Titre : Histoires sans fin, tome 1
Auteur : Geco Hirasawa
Éditeur : Ki-oon
Collection : Kizuna
Nombre de pages : 144
Quatrième de couverture : Toutes les histoires ont une fin… mais avec Marie, ce n’est jamais celle qu’on attend !
Marie est une jeune fille fantasque et exubérante qui n’a pas sa langue dans sa poche. Lancée à la poursuite de son chat fugueur, elle se retrouve aspirée dans les pages d’un étrange magazine de bandes dessinées !
Elle se réveille aux côtés du rédacteur en chef, lui aussi coincé dans le désert des histoires sans fin du Nomad Comics. Il attend depuis des lustres la venue d’un élu doté du pouvoir de relancer la dynamique de ces récits en suspens… et Marie semble répondre à tous les critères ! Pour retourner dans le monde réel, elle va tout chambouler à sa manière. Première étape, un univers d’heroic fantasy en perdition, où la demoiselle se retrouve dans le camp… des démons !

Ces derniers temps, j’ai envie de nouveautés, j’ai donc emprunté pas mal de nouveaux mangas dont celui-ci. Je n’ai pas regardé la quatrième de couverture, je me suis laissé porter par mon intuition qui fut bonne cette fois.

Le chat de Marie a disparu, elle part à sa recherche, ce qui la mène dans une petite ruelle où elle découvre l’existence d’une librairie d’occasion. Son chat y a pénétré et quand elle essaie de l’attraper, une pile de livres tombe. Je passe les détails, mais elle est transportée dans un magazine dont certaines histoires ne sont pas terminées. Si elle veut rentrer chez elle, elle va devoir combler les vides.
Un premier tome, une première histoire finie, ce qui m’enchante. Ça m’aurait saoulée de devoir attendre.

Le personnage de Marie me laissait indifférente au début, mais au sein de la première histoire, je l’ai trouvée détestable. Étonnamment, ça ne m’a pas dérangé et ça ne m’a pas freiné dans ma lecture parce que son comportement est cohérent avec la trame principale du récit.

En ce qui concerne les dessins, je suis loin d’être fan. Ils sont inégaux ce qui, malheureusement, ne fait pas le charme de ce manga. Tout est en couleur, cependant, c’est très fade et ça ne me plaît pas.
Néanmoins, je ne me suis pas arrêtée à ça. Si on exclut le côté pas très original de l’isekai, l’histoire m’a vraiment plu. J’ai passé un excellent moment et j’ai adoré cette lecture.

Danse avec les lutins – Catherine Dufour

Titre : Danse avec les lutins
Auteur : Catherine Dufour
Éditeur : L’Atalante
Collection : La Dentelle du cygne
Format : E-book
Nombre de pages : 240
Quatrième de couverture : « La fée haussa les épaules :
— Ces jeunes sont aussi agréables qu’une descente de moustiques. Que veux-tu qu’ils fassent de pire que brailler, tout casser, écrire des gros mots sur les murs et flanquer le feu aux charrettes ? Se mettre à descendre tout le monde en pleine rue ?
— Et ton coach sportif, demanda Pétrol’Kiwi en arrachant un étage de champignons d’un coup sec, il a des nouvelles de Figuin, de son côté ?
— Aucune. Je me demande si c’est un signe. Figuin adorait faire du sport. Il n’aimait que ça, à vrai dire.
Pétrol Kiwi se figea, champignons en main.
— S’il a renoncé au plaisir de sa vie, grogna-t-elle, je crains qu’il fasse en sorte que ça ne dure pas trop longtemps.
— Quoi ? D’arrêter le sport ?
— Ça. Ou la vie. »
Un roman de fantasy, avec des elfes, des lutins, des fées, des bourdons magiques… et des métis ogro-nains. Dans l’immense ville de Scrougne, un garçon nommé Figuin vit très mal le racisme et la misère auxquels il est confronté. C’est alors qu’entre en scène un banquier… Froid, inusable, immensément riche, il cherche à l’être plus encore. Il décide de creuser un fossé au milieu de la population, afin de jeter une moitié aux trousses de l’autre – qui lui achètera des armes au passage. Il lui faut un garçon un peu paumé à endoctriner, pour l’envoyer se faire exploser au milieu d’une fête de quartier.

Avec cette chaleur, j’avais envie d’une lecture légère et drôle et comme ce roman est classé dans la catégorie humour, je me suis laissé tenter… échec critique.
Non seulement, je ne l’ai pas trouvé amusant, mais ça a été laborieux. Je me suis mortellement ennuyée.

Si je devais faire un résumé rapide, ce serait compliqué, néanmoins, je vais tenter :
Les ograins, créatures mi-ogre mi-nain, conquièrent tous les territoires possibles, notamment ceux des lutins, sans se soucier du mal qu’ils peuvent faire. Ils absorbent les autres créatures dans leurs villes, mais ces derniers sont traités de manière injuste et vivent dans la misère.
Les ograins ont un côté irréfléchi et égoïste très humains dans leur façon d’être, de consommer, dans leur rapport à l’autre et à la différence. Il y a clairement une critique de notre société et c’est probablement la seule chose que j’ai appréciée.

Donc ça, c’est le contexte et tout le récit tourne autour de ça. Au début, dans chacun des 5 ou 6 premiers chapitres, on découvre de nouveaux personnages et de nouvelles situations, le tout séparé par plusieurs années voire plusieurs siècles. Alors, ok ça place le contexte historico-politique et ses enjeux, mais ça a rendu la lecture laborieuse : ça coupait le rythme, il fallait à chaque fois s’imprégner du récit, essayer de s’attacher aux personnages afin d’avoir envie de continuer…. bref, ça m’a saoulée et j’ai fini par lire certains passages et dialogues en diagonale.

Par la suite, ce n’est pas beaucoup mieux. Il y a trop de personnages secondaires, au bout d’un moment, je ne savais plus qui était qui. C’était brouillon et leur présence me gonflait.
Pour moi, le pire était que par moment, il y avait des mots qui n’avaient pas de sens, certains étaient malgré tout compréhensibles phonétiquement une fois lus à voix haute, mais d’autres ne voulaient rien dire et il fallait deviner… et quand il y avait plusieurs mots dans une même phrase, on pouvait s’accrocher.

Je pourrais encore passer des heures à développer les points noirs de cette lecture, mais je vais m’arrêter là, j’ai hâte de passer à autre chose.
Bref, j’ai détesté ce roman et c’est un soulagement de l’avoir terminé.