Le veilleur des brumes, tome 3 : Retour à la lumière – Robert Kondo & Dice Tsutsumi

Titre : Retour à la lumière
Saga : Le veilleur des brumes, tome 3
Auteurs : Robert Kondo & Dice Tsutsumi
Éditeur : Milan (Grafiteen)
Nombre de pages : 195
Quatrième de couverture : Cela fait maintenant trop longtemps qu’il n’y a plus de veilleur à Val-de-l’Aube, le temps presse. Dans moins de 24 heures, les brumes vont attaquer la ville. Pierre suit la piste laissée par le dieu taupe, qui ressemble tellement à son père…

À la base, j’avais prévu de m’acheter ce troisième tome, puisqu’on m’a offert les deux premiers à mon anniversaire. Ça reste un achat prévu mais seulement d’ici quelques mois. En attendant, c’est trop long et je n’ai pas réussi à résister à l’envie de l’emprunter quand je l’ai vu à la médiathèque.

Pierre et ses deux amis doivent rentrer pour sauver leur ville, Val-de-l’Aube, de la terrible vague de ténèbres qui se prépare. Sauf que le cochon ne peut pas rentrer maintenant, il doit escalader la racine qui mène au dieu Taupe et ainsi vérifier si son intuition quant à l’identité de la divinité est juste.
Depuis le tome précédent, je le soupçonnais d’être le père de Pierre, mais jusqu’à ce que notre héros se retrouve face au dieu Taupe, j’ai retenu mon souffle.

Ce troisième tome cache un fort message écologique : le moyen de freiner la propagation des ténèbres n’est pas de construire des barrages pour bloquer sa progression. Seuls les arbres peut les sauver – je vous laisse lire pour savoir comment.
Et puis, rien de telle que l’amitié et l’entraide pour nous sortir des pires situations.

Les personnages sont tout aussi attachants que dans les précédents.
Vince est toujours aussi déjanté et il m’a fait rire. Par contre, j’ai aimé sa famille et leurs relations, c’était fou mais beau.
Je me suis perdue dans la beauté des illustrations. Il y en a encore quelques uns sombres qui sont difficiles à distinguer, mais dans l’ensemble, elles sont douces, pastelles… et reflète l’espoir qui naît dans le cœur de Pierre.
J’ai adoré cette lecture et je suis toute triste que ce soit déjà terminée.

Les lettres volées : 1661, Mlle de Sévigné au temps du Roi-Soleil – Silène Edgar

Titre : Les lettres volées : 1661, Mlle de Sévigné au temps du Roi-Soleil
Auteur : Silène Edgar
Éditeur : Castelmore (Dys)
Format : E-book
Nombre de pages : 306
Quatrième de couverture : A l’époque des Précieuses en 1661, Mlle de Sévigné, fille de Madame et âgée de 16 ans, fait son entrée à la Cour. Françoise y vit nombre d’aventures sans toutefois en parler à sa mère notamment pour ce qui concerne l’enquête qu’elle mène afin de retrouver un papier compromettant qui prouverait l’existence d’une liaison entre sa mère et Fouquet. Serait-il le père secret de Mlle de Sévigné ?

Je ne m’attendais pas à une telle lecture… je pensais naïvement que, comme les romans précédents de Silène Edgar, il y aurait un lien entre passé et époque contemporaine. Ici, ce n’est pas du tout le cas.

On se retrouve en 1661 et on découvre la vie de Françoise de Sévigné, une jeune fille noble de quatorze ans qui doit faire son entrée dans le monde des adultes. Sa mère est aimante, mais exigeante quant à la conduite à tenir, ce qui n’est pas évident pour Françoise parce que, même si elle a été éduquée selon les codes de l’époque, elle a aussi été libre de vagabonder avec ses amis « paysans » la moitié de l’année. C’est une jeune fille douce, mais naïve qui n’est pas encore prêt à affronter la cour et sa méchanceté ; dès son premier salon, ça ne loupe pas : elle fait trois bévues qui la mortifie elle, mais aussi sa mère.

J’ai bien aimé les personnages que ce soient Françoise ou sa mère : elles ont un code de l’honneur très fort et sont fidèles à leurs valeurs. Ça permet à l’autrice de traiter un sujet qui me tient à cœur : la place de la femme dans la société (de l’époque). C’est également l’occasion de réfléchir au fossé qui sépare les classes : au rôle des serviteurs, à la distance que prennent les nobles (distance pour ne pas dire mépris)… une condition difficile pour Françoise qui, jusqu’à présent, entretenait des liens d’amitié avec Fanchon sa sœur de lait ou avec Tiphaine qu’elle apprécie particulièrement. Mais ça change petit à petit.

On ne voit pas grand-chose de la vie à la Cour. Françoise assiste à un salon, elle passe quelques semaines chez Fouquet, c’est d’ailleurs l’occasion pour elle de mener son enquête sur la relation qui lie sa mère à cet homme. Deux événements importants qui permet malgré tout au lecteur de découvrir les courtisans, leurs mauvaises habitudes de médisance, etc. J’avoue que ça m’a largement suffit.
J’ai beaucoup aimé cette lecture, c’était prenant et ça s’est lu rapidement.

ABC 2022 – Lettre E
25/26

Iceberg
(secret, secret de famille, mystère)

Coupe des 4 maisons :
Sortilège d’Extension Indétectable (Autre) – un livre ne pouvant rentrer dans aucun autre item05 points

Lucika Lucika, tome 01 – Yoshitoshi Abe

Titre : Lucika Lucika, tome 01
Auteur : Yoshitoshi Abe
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Lucika est folle, complètement folle, comme tous les enfants le sont un peu : infiniment curieuse, jamais à court d’idées saugrenues, prête à regarder le monde au travers d’un prisme déformant d’une fraîcheur extraordinaire, elle déclenche des catastrophes à répétition autour d’elle. Découvrez la guerre farouche qui l’oppose à l’armée d’invasion des + de son cahier de mathématiques, sa manière très personnelle d’interpréter la fin d’un rouleau de papier toilette, ou son émouvante commande au père Noël !Vous ne risquez pas d’oublier Lucika de sitôt : source inépuisable de fous rires assurés, l’univers décalé et absurde de cette gamine provoque une immédiate et irrépressible retombée en enfance.

Ça fait un moment que je vois ce manga à la médiathèque, mais avec Roji !, j’ai un peu été échaudée, donc je n’ai pas osé emprunter cette saga avant aujourd’hui.
Lucika est une jeune enfant… un peu folle comme le dit le résumé, mais je n’aime pas ce terme, il est trop péjoratif. Je dirais plutôt qu’elle a une imagination débordante. Par moment, c’est tellement dingue qu’elle fait un peu peur.

Mais j’ai surtout trouvé ce premier tome génial ! Tous les parents et n’importe qui côtoyant des enfants se sont déjà retrouvés dans la situation où leur gamin sort une phrase absurde ou tient un dialogue aberrant et la seule chose qui nous vient à l’esprit dans ces moments-là, c’est : « mais d’où ça sort ce truc ? »
Ben Lucika, elle fait ça tout le temps. Sauf que le récit est centré sur l’héroïne, donc le lecteur voit ce qu’elle voit, comprend le cheminement de sa pensée. Bref, on ne se demande pas d’où vient sa réaction, c’est là et ça sonne comme une évidence : c’est dans sa logique, une logique qui devient nôtre. Et c’est le gros point fort de ce premier tome. Maintenant, à voir si les prochains ne lasseront pas.

Quant aux illustrations, elles sont très chouettes. J’adore le character design. Les couleurs sont harmonieuses, elle reflètent l’état d’esprit de notre héroïne. C’est très réussi.
J’ai adoré ce premier tome et j’espère pouvoir emprunter la suite prochainement.

Sorcière en formation, tome 1 – Sako Aizawa et Hama

Titre : Sorcière en formation, tome 1
Scénario : Sako Aizawa
Dessins : Hama
Éditeur : Soleil (Manga – Gothic)
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Neko Tamashiro, 15 ans, compte bien accomplir sa mission : trouver du travail ! Mais elle est loin de se douter que se lancer dans la vie est aussi difficile. Comme tout à chacun elle va devoir donner le meilleur d’elle-même pour prouver sa valeur, parfois même pour une maigre rétribution.
Dans la petite ville où elle arrive, ils ne vont pas être déçus, surtout en apprenant qu’elle est une sorcière !

J’ai été très contente de trouver ce premier tome à la médiathèque. Quand il est sorti, la couverture avait attiré mon attention, mais ce n’était pas dans mon budget de me l’acheter, donc j’avais zappé l’idée de le lire.

Neko a 15 ans, elle a dû quitter le domicile familial et s’installe dans une petite ville pour un an, afin de terminer sa formation de sorcière.
Elle est nulle, c’est terrible ! Dès son arrivée, elle perd son portefeuille. Heureusement, la gentille Kitsuka l’a trouvé et le lui ramène. Elle se lie rapidement d’amitié et la jeune humaine lui propose de l’héberger pour la nuit. Le lendemain, elle lui présente Yayoi, une jolie gardienne de temple qui est susceptible de louer un appartement à Neko.

J’aime beaucoup Kitsuka, elle est douce et soutient sa nouvelle amie… peut-être un peu trop, ce qui fait que Neko se laisse vivre au point de glander. Elle m’a un peu énervée, d’ailleurs… en même temps, elle est vraiment nulle : le peu qu’elle essaie est systématiquement un échec, elle n’a aucune persévérance, elle se laisse démoraliser plus vite que l’éclair. Heureusement que Yayoi est là pour la secouer ! Bon, elle est franchement pas sympa du tout, mais Neko en a besoin pour se bouger, autant qu’elle a besoin de la gentillesse et de la pédagogie de Hinata.

J’ai pris plaisir à m’attarder sur les illustrations. Le character design est sympathique. Les visages sont expressifs à souhait.
J’ai beaucoup aimé cette lecture et j’emprunterai assurément le prochain puisqu’à la fin, Neko semble enfin réagir, donc j’ai hâte de découvrir ce que les auteurs nous réservent.

La lettre de Conrad suivi de Pas de résurrection, s’il vous plaît – Fred Uhlman

Titre : La lettre de Conrad suivi de Pas de résurrection, s’il vous plaît
Auteur : Fred Uhlman
Éditeur : Stock
Nombre de pages : 214
Quatrième de couverture : Ce bref et bouleversant roman, une suite de L’Ami retrouvé – qui valut à Uhlman sa célébrité ne fut publié, à la demande de l’auteur, qu’après sa mort.
Quelques jours avant d’être exécuté en 1944 pour avoir participé au complot contre Hitler, Conrad von Hohenfels écrit à Hans Schwarz, son ami d’enfance. La guerre a séparé les deux adolescents parce que Hans était juif. Dans cette lettre, Conrad tente de justifier ses choix et ses erreurs passés et de demander pardon à Hans avec qui il partagea autrefois tant de moments de bonheur exaltant.
Bien que les personnages en soient différents Pas de résurrection, s’il vous plaît constituait, dans l’esprit d’Uhlman, une sorte de troisième volet à L’Ami retrouvé et à La lettre de Conrad.

Ça fait un moment que je voulais m’acheter ce bouquin, mais je ne le trouvais pas. Cette année, j’ai réussi à me le procurer.
Ce roman est divisé en 2 récits.

Le premier, la lettre de Conrad, se déroule quelques années après l’ami retrouvé. Comme son nom l’indique, c’est un long courrier que Conrad écrit à Hans Schwartz, son ami de l’époque, afin de lui expliquer la raison qui les a divisés et a brisé leur amitié.
Bien sûr, le contexte historique n’a pas aidé, la pression familiale non plus.
Je m’attendais en effet à un retour sur la période où Conrad et Hans étaient amis, mais je ne pensais pas que ça prendrait autant de place. La seule différence avec l’ami retrouvé, c’est que là c’est du point de vue de Conrad. Sa vision de l’amitié et ses relations amicales ou familiales sont beaucoup moins sympathiques que celles de Hans… de ce que je m’en souviens.
Je me suis un peu ennuyée. Conrad écrit de manière très froide, à part quelques passages où la peur prend le dessus puisqu’il est à quelques jours de son exécution.

La seconde partie, Pas de résurrection, s’il vous plaît, nous conte l’histoire de Simon Elsas qui revient en Allemagne, dans la ville qu’il a quittée vingt ans plus tôt. On ne sait pas pourquoi il s’y arrête (lui non plus d’ailleurs), mais il souffre de la situation… pas étonnant puisqu’il est juif et a dû fuir en Amérique après la montée au pouvoir de Hitler. Il tombe par hasard sur un ancien copain de classe qui le reconnaît. Ce dernier lui donne des nouvelles de leurs camarades du lycée et l’invite à une réunion d’anciens élèves.
J’avoue que vu le passé du personnage, il aurait tout aussi bien pu s’appeler Hans Schwartz. Il y a quand même beaucoup de ressemblances entre eux. Ils étaient au même lycée Karl Alexander Gymnasium. Simon devait être un élève d’une autre classe puisque la demeure des Hohenfels (famille de Conrad) est mentionnée à un moment.
Les rencontres que fait Simon sont loin d’être légères : le plaisir de se retrouver n’est pas là ; il s’est passé trop de choses entre ceux qui sont restés et ceux qui sont partis, trop de non-dits, de cachotteries. La réunion des anciens élèves ne se passent pas bien : Simon est en colère, certains se sentent coupables, d’autres sont fiers de ce qu’ils ont fait…. bref, rien n’est simple, ce n’est ni tout blanc ni tout noir… c’était terrible d’avoir tous les points de vue : tous se montrent convaincants parce qu’ils sont convaincus par leurs propos.
Mais ce qui m’a le plus ému, c’est la lettre finale que Simon reçoit de Charlotte… elle ne révèle rien, pourtant, sa missive est émouvante (et explique le titre de cette partie), j’en ai eu les larmes aux yeux.

J’ai nettement préférée la seconde partie à la première parce qu’elle m’a davantage touchée, elle sonne plus juste.

ABC 2022 – Lettre U
24/26