Le renard et la poulette – Eric Battut

Titre: Le renard et la poulette
Auteur: Eric Battut
Éditeur: Milan jeunesse
Nombre de pages: 28
Quatrième de couverture: Renard a souvent grande faim.
Renard se croit le plus malin.
Mais ce n’est pas toujours lui qui fait la fête à la fin…

Vous commencez à le savoir maintenant, tous les mois, je lis des albums jeunesse sur un thème précis. Pour avril, j’ai choisi : la ferme et ses animaux. Il me semblait donc que ce livre  cadrait tout à fait.

Picorette la poule a pondu un œuf et ignore ce que c’est. Renard rusé lui propose donc de l’échanger contre un asticot bien dodu, proposition alléchante que le volatile accepte sans discuter. Les animaux de la ferme, abasourdis, lui expliquent qu’elle aurait dû le garder et le couver. Picorette tente alors de récupérer son œuf en l’échangeant contre les productions des autres animaux, mais Renard rusé trouve toujours une raison de refuser.

Je pense que je vais choisir cet album en récit quotidien, déjà parce que j’aime bien cette histoire et notamment les allusions du renard sur les différentes façons de cuisiner les œufs (ça me fait sourire à chaque fois), et surtout parce que cela permet aux enfants de s’entraîner à prononcer le nom des animaux, et l’un des deux en a bien besoin.

Les personnages sont assez bien dessinés, certains mieux que d’autres. J’ai une nette préférence pour la poule et le renard.
J’ai également apprécié le fait que le décor change à chaque planche, ça peut être une occasion supplémentaire de découvrir de nouveaux mots, d’autant que les enfants se sont déjà montrés curieux au sujet de l’épouvantail sans forcément faire attention au champ de blé qui complétait le tout.

Le seul bémol en ce qui me concerne est la teinte majoritairement utilisée au fil des pages. L’illustrateur a opté pour une déclinaison de rouge, et ce, jusqu’à la couleur du ciel. C’est bien nuancé et ce n’est heureusement pas violent, n’empêche que ça a tendance à me déplaire… C’est trop… Trop de rouge tue le rouge.
C’est une lecture que j’apprécie, une histoire qui a des qualités de par le texte mais également de par l’apparence des personnages. Les petiots semblent également l’aimer.

Le récital de piano – Akiko Miyakoshi

Titre: Le récital de piano
Auteur: Akiko Miyakoshi
Éditeur: Kaléidoscope
Nombre de pages: 40
Quatrième de couvertureC’est aujourd’hui le premier récital de Momoko… et la fillette n’en mène pas large. En attendant son tour, elle se répète : « Ça va aller, ça va aller. »
Mais il lui faut d’abord oublier son trac… Quoi ? Il y a une troupe de souris dans les coulisses ? Qui ont, elles aussi, le trac ?
A partir de 5 ans.

J’ai choisi cet album pour deux raisons :
le titre cadrait bien avec le thème du mois
les illustrations à l’intérieur m’ont plu. Je les ai trouvées douces, et ce, malgré le contraste du noir et blanc qui peut rendre les dessins durs et les rares couleurs qui les soulignent de manière plus ou moins vives.
Par contre, la couverture m’a fait hésiter, principalement parce que je trouve que la gamine dessus fait peur avec son sourire de psychopathe.

L’histoire est simple mais sympathique :
Momoko doit jouer du piano lors de son premier récital. Elle est stressée et se répète en boucle que « ça va aller », jusqu’à ce qu’une petite voix l’interpelle. C’est une petite souris qui l’invite au spectacle que les siens organisent. La fillette la suit à travers une porte minuscule.

Le thème de cet album est poétique, malheureusement, les textes manquent foncièrement de poésie, ils sont très terre à terre… cette lecture m’a quand même laissé une étrange sensation de légèreté, entre rêve et réalité.
Chaque fois qu’on le lit, les enfants regardent attentivement les images et attendent la suite, comme si l’histoire allait changer une fois la page tournée, je trouve leu réaction assez déroutante.
J’ai bien aimé cet album, il est loin d’être passionnant, mais il est plein de douceur et incite à la rêverie.

Le rat musicien – Sara

Titre: Le rat musicien
Auteur: Sara
Éditeur: Circonflexe
Nombre de pages: 30
Quatrième de couvertureLassé de sa condition de bête traquée, un rat fait la connaissance de Camille (Saint-Saëns), l’homme qui a donné aux animaux le goût de la musique.

Cet album a été mon dernier choix parmi ceux empruntés à la médiathèque. J’ai mis du temps à trouver dans tous les bacs un livre qui correspondait au thème du mois sur la musique, mais quand j’ai vu ce livre, je l’ai pris sans hésiter et sans même savoir de quoi il retournait.

Camille est un rat. Il vit dans la cave jusqu’au jour où il remonte dans l’espoir de rencontrer celui dont il porte le nom. Il entre dans une pièce et y trouve des instruments de musique.
J’ignorais totalement qui était l’homme dont le rat porte le nom. Dans le mini préambule, il est dit que c’est Camille Saint Saëns, pianiste et compositeur, auteur du Carnaval des animaux… C’était déjà un peu plus parlant. Mais la curiosité m’a poussée à aller plus loin dans mes recherches et à découvrir ses œuvres musicales.
Jusqu’à présent, je l’ai lu en mettant un fond sonore de contrebasse, mais ça déconnait quand le piano intervenait dans le récit. J’ai fini par lire cet album en écoutant le Carnaval des animaux et c’était beaucoup mieux au niveau du rythme musical autant que conté.

Les illustrations sont faites en collage. C’est spécial mais suffisamment bien fait pour qu’on comprenne de quoi il retourne. J’aime particulièrement la contrebasse, ses contours déchirés me fascinent.
Par contre, l’histoire me laisse perplexe. Il ne s’y passe rien. Ça s’est laissé lire, sans plus.

L’homme au violon – Kathy Stinson & Dušan Petričić

Titre: L’homme au violon
Texte: Kathy Stinson
Illustrations: Dušan Petričić
Éditeur: L’école des loisirs
Nombre de pages: 32
Quatrième de couvertureUn matin de janvier 2007, l’un des plus grands violonistes de notre temps, Joshua Bell, est descendu dans le métro pour y donner un concert. La veille encore, il se produisait à guichets fermés. Mais, dans la station de métro, plus d’un millier de voyageurs l’entendront jouer et ils ne seront que sept à l’écouter vraiment, essentiellement des enfants…

J’ai emprunté cet album pour le mois de mars sur le thème de la musique.
J’avais vaguement regardé l’intérieur : les dessins passaient bien, les textes n’étaient pas trop longs.

Dylan est un petit garçon attentif à ce qui l’entoure tandis que sa mère est toujours trop occupée pour remarquer quoique ce soit. Un vendredi de janvier, ils traversent les couloirs du métro et l’enfant est subjugué par la musique jouée au violon par un inconnu. Dylan aimerait l’écouter davantage, mais sa mère le traîne sans plus attendre.

Les dessins sont assez classiques. Ce qui les rend particuliers, c’est le choix de la colorisation : tout est en noir et blanc excepté Dylan, sa mère et les détails que l’enfant remarque comme la musique qui « vole et virevolte autour des grappes de gens » ou comme le violoniste. J’ai bien aimé ce contraste.
Cette histoire a pour base un évènement réel. Cet homme au violon, c’est Joshua Bell, célèbre violoniste. En janvier 2007, il a joué incognito dans une station de métro de Washington et peu se sont arrêtés pour l’écouter. On trouve d’ailleurs sa prestation sur youtube et je la lance chaque fois que je lis cet album aux enfants, cela rajoute du cachet à l’histoire.

J’ai bien aimé cette histoire qui nous rappelle, à nous les adultes , qu’à force de courir partout et tout le temps, on passe à côté de merveilleux moments.

Cheval des neiges – Liang Xiong, Hong Duan & Na Li

Titre: Cheval des neiges
Auteurs: Liang Xiong, Hong Duan & Na Li
Éditeur: Mille fleurs
Nombre de pages: 28
Quatrième de couverture: Guidée par son courageux cheval des neiges, une petite fille part à la recherche de ses parents.
Tout le monde rentrera sain et sauf.

Que serait un mois sur le thème des véhicules et moyens de transport sans le cheval. J’ai cherché longtemps et je n’ai trouvé que cet album le jour de ma récolte. Autant ne pas mégoter et avouer que les dessins m’intriguaient et que j’avais très envie de découvrir cette histoire.

L’héroïne de ce récit est gardé par son papy et sa mamy et attend une partie de la nuit le retour de ses parents. La neige a enseveli la route et ils tardent à venir. Minuit sonne. La mamy couche la petiote et pour la réconforter, elle découpe un cheval de papier rouge qu’elle accroche à la fenêtre. Quand l’enfant est endormie, le cheval se réveille.

Les couleurs sont un peu tristes que ce soit la neige qui tire davantage vers le gris ou le canasson dont le rouge semble passé. Malgré cela, je trouve que cela fait le charme de cette histoire un peu simple.
Là ou je suis un peu déçue, c’est pour les créatures à visage humain qui peuplent la forêt, j’aurais aimé qu’ils aient un lien avec l’histoire, pas qu’ils servent juste de décor… Il me semble qu’il y a une légende sur certains, mais je ne la connais pas et c’est dommage.
Par contre, j’ai adoré le character design du cheval des neiges, je l’ai trouvé beau, mais pas que… Il est dessiné de manière subtile : une gueule massive avec des pattes fines, souples, agiles.

J’ai bien aimé cette lecture, sans plus. Quant aux enfants, elle les laisse perplexe : ils écoutent et rien ne passe dans leur regard. C’est déconcertant.