Brûlez Moscou – Kid Toussaint & Stéphane Perger

Titre: Brûlez Moscou
Auteur: Kid Toussaint
Illustrateur: Stéphane Perger
Éditeur: Le Lombard
Collection: Signé
Nombre de pages: 72
Quatrième de couvertureSeptembre 1812. La Grande Armée de Napoléon est aux portes de Moscou. Le comte Rostopchine, gouverneur de Moscou, se rend à la prison de l’Ostrog et libère des geôles tous les criminels en les priant de « voler, piller, tuer et incendier » pour que rien ne tombe aux mains de l’ennemi. Parmi les libérés, Anatoli Lenski semble avoir un but bien à lui. Et malheur à qui tentera de s’y opposer.

Je lis rarement de bande-dessinée ou de roman historique, non pas que cela ne m’intéresse pas, bien au contraire, mais je suis une telle buse en histoire qu’on pourrait me raconter n’importe quoi, je ne saurais pas faire la différence entre l’imagination débordante de l’auteur et la vérité.
Donc qu’est-ce qui m’a poussé à acheter Brûlez Moscou ?
Tout simplement, le fait que Kid Toussaint soit au scénario : ce n’est plus un secret, j’aime les bande-dessinées qu’il écrit et j’étais curieuse de découvrir ce qu’il nous réservait dans le genre. Pour le coup, j’étais confiante : je sais que l’auteur fait toujours pas mal de recherches et il nous en donne la preuve à la fin de l’œuvre avec un dernier mot de la fin, mais j’y reviendrai.

On suit le personnage principal, Lenski, emprisonné à la prison de l’Ostrog, au nord de Moscou. On ignore la raison de son incarcération au milieu de voleurs et de meurtriers, mais on constate rapidement qu’il n’est pas comme les autres, il semble plus enclin à défendre les plus faibles même quand c’est la loi du plus fort qui prime.
En parallèle, on découvre d’un coté les autorités russes en charge de la ville de Moscou et les décisions qu’ils ont dû prendre : brûler la cité et libérer les prisonniers afin que les crminels ne meurent pas de faim dans les geôles ; et de l’autre côté, le camp français avec les mesures que Napoléon doit prendre face aux actes des assiégés et l’avancée de ses troupes.
Uant à Lenski, il se retrouve donc libre et il n’a alors qu’un seul but : retrouver sa femme et son fils mais rien ne laisse présager ce qui l’attend.
C’est l’occasion pour le lecteur d’évoluer dans le climat tendu qui règne en ville et d’en apprendre plus sur le passé de ce mystérieux héros.

Cette bande-dessinée se compose de trois parties : la plus grande, de 61 pages est l’histoire en elle-même, la seconde est une explication de l’auteur rapportant les faits et dires historiques qui l’ont inspiré et qu’il a compilés lors de ses recherches. Enfin, la dernière section est un petit sketchbook avec des illustrations des personnages.

J’ai adoré cette bande-dessinée : les dessins sont franchement splendides, j’ai aimé le trait de Stéphane Perger, mais ce qui m’a surtout fascinée, ce sont les couleurs utilisées : l’illustrateur a un talent certain pour les nuances et les ombres et il en joue dans chaque détail qu’il soit vestimentaire, décoratif ou organique. C’est presque dommage de constater que la couverture ne rend pas hommage à la colorisation, mais d’un autre côté, elle donne le ton de l’ambiance instaurée ce qui est pas mal aussi.
Quant au récit, il est intéressant : Kid Toussaint parvient à nous plonger dans une atmosphère sombre et angoissante sur fond historique. J’ai été obligée de le lire en deux fois étant donné l’heure tardive où je l’ai commencé et interrompre ma lecture fut difficile.
Bref, une belle réussite pour cette bande-dessinée pour le moins addictive.

End, tome 1 : Elisabeth – Barbara Canepa & Anna Merli

Titre: Elisabeth
Saga: End, tome 1
Scénario: Barbara Canepa
Dessin et couleur: Barbara Canepa & Anna Merli
Éditeur: Soleil
Nombre de pages: 54
Quatrième de couvertureImaginez…
Si le monde autour de vous jamais ne se mouvait.
Si le murmure du vent et le chuchotement de la pluie se répétaient inexorablement dans leur devenir monotone…
Si le silence, souverain, régnait jusqu’à ce que l’invisible ne soit vôtre…
Tel est mon univers.
Un monde où la berceuse du temps a cessé d’entonner sa complainte.
Un monde anémié, privé de toutes couleurs, où les esprits et les âmes perdues trouvent enfin la paix dans leurs mausolées solennels et sans âge…
J’ai 13 ans.
Elisabeth est mon nom.
Mes cheveux sont blancs comme la vie.
Si le cœur vous en dit, vous pourrez me rencontrer.
Mais pour cela, il vous faudra mourir….

Cela fait très longtemps que je désirais lire cette BD, j’avais vu passer un certain nombre de planches que je trouvais aussi belles qu’intrigantes. Il y a un peu plus d’un an maintenant, mon amie Jess me l’a offert. J’avais prévu de le lire bien plus tôt, mais je repoussais systématiquement jusqu’à cette semaine.
Je n’ai pas fait le meilleur des choix, j’aurais dû attendre que ma grippe soit passée parce que cela a rendu ma lecture laborieuse et j’ai eu un peu de mal à me concentrer. Du coup, je n’ai pas pu en profité comme il l’aurait mérité. Je le relirai peut-être un peu plus tard.

C’est une édition spéciale ; elle est vraiment belle. La couverture est splendide : les contours du portrait ont un effet brillant à la lumière. La tranche est faite en tissu. Et sur la troisième de couverture, on trouve une enveloppe noire contenant une lettre et un portrait cartonné d’Elisabeth ce qui rajoute du cachet à l’édition.
L’histoire en elle-même est étrange et un peu floue.
Le récit s’ouvre sur l’enterrement de la cadette de la famille Weatherley, Élisabeth qui est décédée à l’âge de 13 ans dans des conditions inconnues. Mais la morte est revenue à la vie… ou pas… en tant que fantôme ou un truc du genre. Elle est accompagnée de trois bestioles mignonnes, au moins c’est le cas pour deux d’entre elles, qui étaient autre chose dans leurs vies antérieures.
D’autre part, ses anciennes camarades, menées par sa meilleure amie Nora, décident de mener l’enquête et de se rendre sur le lieu où Élisabeth est soit-disant morte. Tandis que la fille aînée des Weatherley, Dorothéa, se morfond sur la disparition de sa sœur et semble en savoir plus sur le sujet.

J’ai adoré les illustrations, elles sont magnifiques.
Les characters design des personnages sont vraiment sympathiques que ce soient les fillettes ou les compagnons d’Élisabeth. J’ai surtout accroché à celle du chat, Napoléon : il est trop beau, tout noir bleuté avec des yeux jaunes orangés absolument fascinants, quant à ses pattes, elles sont étranges mais tout s’explique lorsqu’on sait ce qu’il était dans sa vie précédente.
Mais en ce qui me concerne, je trouve que le gros point fort de cette BD, ce sont non seulement les couleurs qui sont sombres, féériques et harmonieuses mais également les décors. J’ai passé des heures à les regarder, à m’y noyer cherchant le moindre détail qui pouvait donner des explications sur l’intrigue.

J’ai adoré cette lecture. J’attends avec beaucoup d’impatience le second tome mais comme le premier est sorti il y a déjà 5 ans, je ne suis pas certaines que la suite sorte… ce qui serait dommage quand même.

Holly Ann, tome 3 : Né dans le bayou – Kid Toussaint & Servain

Titre: Né dans le bayou
Saga: Holly Ann, tome 3
Auteur: Kid Toussaint
Illustrateur: Servain
Éditeur: Casterman
Nombre de pages: 48
Quatrième de couvertureNe croyez pas tout ce que l’on vous raconte au sujet de la Nouvelle-Orléans. La plupart du temps, il ne s’agit que de fadaises pour attirer les touristes… Parfois, ce sont plutôt des mensonges destinés à cacher une vérité plus atroce.
L’incendie d’une maison close à Storyville va bouleverser la vie des habitants de la Nouvelle-Orléans et confronter Holly Ann à son passé. Son enquête la plonge cette fois dans les méandres de l’organisation du quartier rouge de Nola et lève un coin du voile sur ses origines et son étrange don.

Comme c’est le cas pour toutes les BD de Kid Toussaint, je n’ai pas lu le résumé, je ne savais donc pas à quoi m’attendre, je n’avais qu’une seule certitude : qu’il serait aussi bien que les autres. Je me trompais, il est encore mieux !

La maison-close qui brûle, c’est le Joyau : le bordel tenu par Saphira. Cette dernière n’ayant plus rien, elle se tourne vers ses anciennes relations, c’est-à-dire la tante Olympe et Holly Ann.
C’est l’occasion pour le lecteur d’en apprendre davantage sur la rivalité qui divise les deux jeunes femmes mais également et surtout sur le passé de notre héroïne.
De plus, jusqu’à présent, on se doutait de ce que pouvait être le « don » d’Holly Ann sans réelle certitude, mais là, on en apprend davantage et notamment la manière dont elle l’a obtenu – ce qui m’a laissée sans voix.

Les dessins sont toujours aussi beaux, ils ont une constance réconfortante et j’adore ça. En outre, les couleurs harmonieuses nous plongent dans cette ambiance qui fait très Nouvelle-Orléans ; ainsi on sait à qui appartient tel visage, on ne peut pas le confondre et cela m’a permis de mieux situer qui était qui – le second tome remonte quand même à mars 2016, de quoi oublier jusqu’au nom des personnages.

Un tome surprenant qui répond à pas mal des questions qu’on pouvait se poser.
Un scénario aussi bien ficelé qu’habituellement avec une conclusion étonnante.
Bref, c’est un gros coup de cœur pour ce troisième tome. Je crois bien que de tous, c’est mon préféré.

Magic 7, tome 5 : La séparation – Kid Toussaint, Kenny Ruiz & Noiry

Titre: La séparation
Saga: Magic 7, tome 5
Scénariste: Kid Toussaint
Illustrateur: Kenny Ruiz
Coloriste: Noiry
Éditeur: Dupuis
Nombre de pages:48
Quatrième de couverture: Rien ne va plus entre les sept enfants : Léo, le Spirite, file le parfait amour avec Ophélie et semble éviter ses anciens amis. Il faut dire que suite aux révélations de la bibliothèque de son père, Léo est persuadé que l’alliance des sept mages ne peut qu’être une menace pour le monde. Milo, quant à lui, a carrément disparu, enfermé dans un silo à grains par ses propres parents qui veulent l’empêcher ainsi de les manipuler par ses dons de télépathe. Quant à Farah, elle a été emmenée par ses parents chez un exorciste qui doit extraire le démon qui l’habite. Mais l’enlèvement d’Alice par des mafieux va forcer Léo à renouer avec Fabrice, l’Enchanteur, capable de donner vie à ses monstres dessinés qui vont être bien utiles pour libérer la benjamine du groupe… Dans ce tome 5, les liens vont se distendre… puis se renforcer entre les sept protagonistes qui vont devoir se rendre à l’évidence : pour vivre tranquilles, ils vont devoir quitter la ville et embarquer dans le Magic Wagon de Lupe, l’Alchimiste.

J’ai trouvé que le début était assez déstabilisant. A la fin du tome 4, nos héros étaient en vacances et Léo avait découvert, chez son père, les origines de leurs prédécesseurs ainsi que les conséquences qui en ont découlé.
Dans les premières pages de celui-ci, la rentrée scolaire a eu lieu, Hamelin se retrouve à nouveau seul, Léo sort avec Ophélie – je ne me souvenais pas que cela avait abouti même si c’était en bonne voix – et Fabrice est redevenu un petit con. Quant aux autres, Milo est captif, Farah est absente et ça n’inquiète personne ; quant à Alice, elle se balade toute seule et monte un plan farfelue pour tous les réunir. Finalement, il n’y a que Lupe dont la vie ne change pas vraiment.

Le second point qui m’a un peu perturbée, c’est que le dessinateur a définitivement changé, c’était presque plus troublant que les différents illustrateurs du 4.
Au début, je n’étais pas certaine d’apprécier le style de Kenny Ruiz d’autant que les illustrations sont assez inégales : certaines sont vraiment très belles, d’autres semblent plus brouillonnes mais au final, c’est ce qui fait le charme de ce cinquième tome. J’adore la tête que certains personnages font par moment, ça leur donne un coup de fraîcheur qui m’a fait rire.

Pour le scénario, ça avance doucement mais sûrement. Certains détails oubliés, comme Danny Boy, sont remis au goût du jour et j’ai grandement apprécié cela.
Je me demande ce que nous réserve le prochain volume.
J’ai beaucoup aimé ce cinquième tome, il y a un peu moins de surprises que dans les précédents mais il est plus amusant. Du coup, ça s’est lu super vite et j’ai passé un chouette moment mêlé de rires.

Max et Lili, tome 82 : Max et Lili fêtent Noël en famille – Dominique de Saint Mars & Serge Bloch

Titre: Max et Lili fêtent Noël en famille
Saga: Max et Lili, tome 82
Auteur: Dominique de Saint Mars
Illustrateur: AUTEUR
Éditeur: Serge Bloch
Nombre de pages: 43
Quatrième de couvertureLe Père Noël existe-t-il ? Max y croit dur comme fer, Lili n’en est pas sûre. En tout cas, pour avoir les cadeaux dont ils rêvent, ils deviennent des enfants modèles. Mais, découvrant qu’une dispute de famille les empêche de passer Noël avec leur cousin Victor, ils écrivent une nouvelle lettre au Père Noël.

J’ai lu très peu de Max et Lili, pourtant, mon grand aimait beaucoup la série et il avait quelques numéros mais pas des masses.
J’ai profité d’avoir pris celui-ci sous la main pour le lire… en plus, c’est la saison, il n’y avait donc aucune raison de se priver.

Ça se lit très très vite.
Comme dans d’autres numéros, l’auteur fait le tour des interrogations que les enfants se posent en période de Noël : le père Noël existe-t-il ? Heureusement, pas de réponse fixe à cette question qui divise en deux clans distincts les élèves d’une même classe autant que ceux de l’école, chacun peut donc y réfléchir et y répondre en son âme et conscience.
On fait également le tour de la vision qu’en ont des élèves d’autres religions : musulmans, juifs, athées, etc. Une seule réponse s’offre aux enfants : c’est un temps de partage, d’amour et de tolérance – une vision quand même très chrétienne de l’événement – personnellement, pour les amis d’autres confessions que j’avais, ce n’était pas ça… les temps ont peut-être changé en cette époque d’intolérance… mouais mais non, j’y crois pas.

Au milieu de tout cela, Max et Lili vivent la préparation à Noël : l’un croit encore dur comme fer au père Noël, l’autre affirme que non mais doute quand même grandement. Puis, lorsqu’ils apprennent que toute leur famille et notamment leur cousin Victor ne sera pas là en raison de querelles familiales d’adultes, ils décident de faire tout leur possible pour arranger les choses, quitte à ne pas recevoir les cadeaux dont ils rêvent – après tout, être entouré des gens qu’on aime est bien plus important.

Même si la leçon de vie est belle et m’a plu, je reste mitigée quant à cette lecture… c’en est presque trop facile du fait que chaque adulte y met du sien, alors que c’est loin d’être aussi simple lorsque les grands s’embrouillent, surtout vu la raison invoquée.
Ainsi va la vie… dans le monde de max et Lili du moins.