Titre: Le pantin sans visage
Auteur: Aalehx
Éditeur: Éditions du Riez
Nombre de pages: 64
Quatrième de couverture: Dans un univers industrialisé où les rêves sont prohibés et où les habitants dépourvus de bouches sont réduits au silence, un vieux créateur décide de défier l’oppression en offrant sa vie au Pantin sans visage.
N’ayant pour seuls sens que l’ouïe et le toucher, le Pantin tentera de surmonter les multiples obstacles qui le conduiront à devenir le premier symbole de liberté de ce royaume soumis à la tyrannie…
Cela faisait presque deux ans que je voulais me prendre cette BD mais jusqu’à présent, l’occasion ne s’était plus représentée -je l’avais vu lors d’un salon- et je n’osais jamais commander de livres directement aux maisons d’édition. J’ai profité de l’événement lancé sur facebook : Un mois, une maison, un achat. Le principe, vous l’aurez compris est d’acheter un ou plusieurs livres publié(s) par une petite maison d’édition. Ce mois-ci, ce sont les Éditions du Riez qui sont à l’honneur : j’en ai donc profité pour m’acheter cette splendide BD ainsi qu’un autre livre que je vais essayer de lire encore en septembre histoire de le présenter.
Commençons sans plus tarder par le plus évident : les dessins. Ils sont tout simplement magnifiques mais très sombres, sensation accentuée par les couleurs, pour mon plus grand plaisir. J’ai pris du temps pour le lire afin de contempler au mieux les illustrations : comme dans toutes les BD, certaines images sont plus belles que d’autres mais dans l’ensemble, c’était assez constant.
L’histoire est aussi sombre que glauque, à ne pas mettre entre toutes les mains, surtout celles des plus jeunes. J’ai trouvé certaines scènes assez impressionnantes que ce soit le bourreau qui dévoile la bouche qu’il s’est dessiné par mutilation ou torture les pantines ailées, le marionnettiste qui écrase le lutin avec lequel il joue ou l’acte désespéré de Pantine pour se libérer.
Un détail important: il n’y a pas de dialogue et il n’y en a nullement besoin. On y trouve un prologue, trois chapitres et un épilogue : chacun est introduit par une illustration et un texte qui fait transition entre deux chapitres et présente ce qui suit… J’ai aimé ce principe.
A la base, c’est une BD musicale donc accompagnée d’un CD, or, étant en rupture, il n’était pas fourni avec -d’où la promotion- mais on peut se faire une idée des musiques accompagnant l’album -qui nous plonge dans l’ambiance- en se rendant sur le site de l’artiste Aalehx que j’ai aimé parcourir, d’ailleurs. On y trouve des illustrations de ses deux séries, des extraits musicaux, etc… Si j’ai l’occasion, il faudra que je me procure l’album… enfin, dès qu’il est réédité.
J’ai adoré cette lecture. C’était très émouvant mais aussi triste, angoissant et un brin flippant – oui, le bourreau m’a atrocement marquée. Une BD et un univers qui ne nous laissera pas intact.