Oedipe Roi – Sophocle

Oedipe roi - SophocleTitre: Œdipe Roi
Auteur: Sophocle
Éditeur: Le livre de poche
Nombre de pages: 140
Quatrième de couverture:
Un mal mystérieux s’est abattu sur la ville de Thèbes. Ses terres et ses troupeaux sont frappés de stérilité. La population est décimée. Les femmes ne portent plus d’enfants. Le roi Œdipe qui jadis, par sa clairvoyance, a sauvé la Cité et l’a rendue prospère, saura-t-il encore la tirer de l’abîme où les dieux l’ont aujourd’hui plongée ? Lui, qui parvint à déchiffrer l’énigme du Sphinx, pourra-t-il élucider l’oracle qui désigne l’auteur de tous ces maux et promet la voie du salut ? Nul autre moyen que de s’engager dans une véritable enquête policière. Mais, à mesure que le passé se dévoile, la Fatalité divine se met en marche comme une machine infernale.
Œdipe Roi représenté pour la première fois vers 430 avant J.-C., est, avec Antigone, la plus célèbre et la plus admirée des tragédies antiques. Par la perfection de sa construction dramatique, par ses qualités sculpturales d’équilibre et d’harmonie, cette méditation pathétique sur la vaine grandeur de l’héroïsme et sur la fragilité du bonheur humain, est l’un des témoignages les plus accomplis de la poésie hellénique à son apogée.

J’ai ce livre dans ma bibliothèque depuis des années, il n’est même pas à moi. Ma meilleure amie me l’a prêté il y a près de 15 ans, et je ne me suis décidée que cette année à le lire… Bon, le baby challenge classique auquel je participe m’a grandement motivé, il faut bien le dire. A l’époque où je l’ai emprunté, j’avais dû lire toutes les tragédies françaises que j’avais pu trouver. C’est un style littéraire que j’affectionnais particulièrement au même titre que la poésie, un genre qui me parlait.
Mais celui-là… j’ai beaucoup hésité avant de l’ouvrir. Pourquoi?
Parce que Sophocle est un grand tragique grec du Vème siècle av. J.C., que j’avais très peur que la lecture en soit ardue. Je redoutais un style pompeux, j’avais également peur de ne pas apprécier autant cette tragédie que j’aimais du Racine, pour ne citer que lui et de gâcher les souvenirs que j’avais de ce genre littéraire

Oedipe roi - Mounet SullyFinalement, cette lecture a été très agréable. Après mon dernier livre qui m’a parut par moment une éternité, ça a été une bouffée d’air frais. Le style d’écriture de l’auteur est fluide, les structures de phrases simples, les références historiques et mythologiques aisément compréhensibles, en ce qui me concerne, du moins. Après, j’avoue que je n’ai pas eu à me référer souvent aux notes de fin de livre, ayant pas mal de connaissances sur la question grâce à une année d’étude notamment en littérature grecque et mythologique.
L’histoire n’était pas une surprise puisqu’elle est archie-connue, mais j’ai beaucoup apprécié la façon dont le récit est traité de bout en bout: sous forme d’enquête afin de découvrir l’assassin du roi Laïos et de retarder le moment des révélations. C’est un procédé souvent utilisé pour ralentir un maximum certaines intrigues et dans ce cas-là, l’horrible découverte qui ruinera la vie d’Œdipe  et de sa famille: parricide et inceste.
C’est un mythe tellement célèbre que le lecteur connait la vérité avant même de commencer le récit mais tout l’intérêt de cette tragédie est de voir comment Sophocle amène Œdipe à découvrir ses crimes. Je n’ai pas pu m’empêcher pendant toute ma lecture de penser à une phrase qui m’est familière: « Il n’est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. » Et cette tragédie résume tout à fait ça !

Conclusion, j’ai beaucoup aimé: une lecture rapide, sympathique, pas prise de tête. Si on aime les pièces de théâtre, je ne peux que le conseiller! 🙂

Je passe à 09/20.
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L’île au trésor – Robert Louis Stevenson

L'île au trésor - Robert Louis StevensonTitre: L’île au trésor
Auteur: Robert Louis Stevenson
Éditeur: Le Livre de Poche Jeunesse
Nombre de pages: 248
Quatrième de couverture: L’aventure fait irruption dans la vie de Jim Hawkins le jour où un vieux marin balafré vient s’installer à l’auberge de ses parents. Pourquoi l’homme a-t-il peur ? Qui veut lui faire la peau ? Le secret de l’île au trésor devient bientôt celui de Jim. Sur le navire qui les mène vers le trésor, Jim et ses amis sont en grand danger. Échapperont-ils aux pirates, prêts à verser le sang pour s’emparer de l’or ?

Cette version n’est que semi-intégrale. Qu’est-ce à dire ? Simplement que certains chapitres ont été traduits entièrement et que d’autres, abrégés, ne sont que des résumés. Cela a été fait dans le but de rendre son dynamisme au récit. Personnellement, cela m’a posé de réels problèmes; déjà parce que je trouve que c’est une hérésie de tronquer des textes, aussi ennuyeux soient-ils et parce que j’estime que c’est tomber dans la facilité et à notre époque, on nous mâche quand même suffisamment de chose pour ne pas le faire aussi en littérature. Mais je m’égare, revenons à notre sujet.

Je sais que certains livres abrégés sont très bien faits. Je n’en ai pas lu beaucoup, mais je pense que ce n’est pas le cas de celui-là.
On passe de certains chapitres où le héros, Jim Hawkins, nous raconte son aventure avec des descriptions légères mais suffisantes pour nous plonger dans l’atmosphère voulue, des sentiments personnels qui rendent le héros plus humain, des dialogues intéressants sans être pompeux, un récit à la première personne du singulier – généralement, ce sont des chapitres d’une dizaine de pages, – à des chapitres où un narrateur extérieur à l’histoire sorti d’on ne sait où résume l’aventure à la troisième personne du singulier, en quelques pages -entre 3 et 5- en tronquant les descriptions qui sont, contrairement à celle de Jim, plus que succinctes, en résumant vaguement les sentiments du héros en quelques rares mots; bref, on a l’impression que dans cette version abrégée, seuls quelques dialogues sont retranscrits correctement, sans nous donner une sensation de mystification.

J’avais vraiment envie de découvrir ce roman qui a bercé un bout de mon enfance par les dessins animés et les films divers que j’ai pu voir. J’ai été déçue, j’ai l’impression d’avoir été flouée.
J’ai adoré les parties où Jim ou même le docteur Livesey étaient les narrateurs, c’était authentique. Dans ces chapitres-là, j’ai vraiment commencé à m’attacher aux personnages ou aux lieux, mais chaque fois que je commençais une réelle plongée dans l’histoire, on passait aux résumés et ça cassait autant le rythme que les sentiments que je commençais à développer.
C’est vraiment dommage, je suis sûre que c’est un livre qui a beaucoup de potentiel, mais cette version ne me convenait pas.
Si vous le lisez, je vous conseille de vérifier et de lire la version intégrale, je pense que ça en vaut le coup.

Notre-Dame de Paris – Victor Hugo

Notre-Dame de Paris - Victor HugoTitre: Notre-Dame de Paris
Auteur: Victor Hugo
Éditeur: Maxi-Poche
Nombre de pages: 507
Quatrième de couverture:

Notre-Dame de Paris, symbole du romantisme, publié en 1831, est un chef-d’œuvre du roman historique. Victor Hugo (1802-1885), poète à l’imagination puissante, y réinvente le Moyen-Âge et fait, d’une basilique gothique, une héroïne grandiose, servant de cadre à l’une des plus émouvantes histoires d’amour jamais écrites: celle du bossu Quasimodo, sonneur des cloches de Notre-Dame, pris de passion pour Esmeralda, la danseuse gitane dont la beauté excite la convoitise d’un beau capitaine et d’un archidiacre…
Depuis la parution du roman, en 1831, le succès de Notre-Dame de Paris ne s’est jamais démenti. Les envoûtantes descriptions hugoliennes, de la Cour des Miracles à l’incendie des tours de Notre-Dame, continuent à fasciner un vaste public, emporté par le souffle créateur de l’un des plus grands écrivains de tous les temps.

Il m’a fallut environ 15 jours pour terminer ce livre. J’ai pas mal souffert au début: pratiquement 12 jours pour atteindre la page 210; non seulement, le temps m’a grandement manqué -étant constamment en vadrouille dû aux vacances-, mais j’ai détesté cette première moitié du livre. J’avais déjà lu des textes de cet auteur au collège et au lycée auxquels je n’avais pas accroché, ainsi que le livre les Contemplations que j’avais détesté.
Je redoutais donc un peu la lecture de cette œuvre avec raison: la partie qui m’a bloqué est une très longue introduction où les personnages sont grandement décrits physiquement mais très succinctement psychologiquement, où les lieux et surtout la ville de Paris est ennuyeusement détaillée, sans compter le nombre de digressions hors-contextes étant bien trop nombreuses à mon goût. Il aurait juste fallu les éparpiller dans toute l’œuvre pour que ce début soit moins lourd, ce n’était pas les occasions qui manquaient.

Par contre, une fois cette introduction dépassée, ça a juste été absolument génial! Les personnages sont sublimement dépeints, jusque dans les tréfonds de leur âme. Les descriptions sont alors délicieuses, les actions passionnantes, l’histoire captivante. Si au début, je trépignais et allais à reculons, trouvant toutes les excuses possibles pour ne pas me plonger dans ce livre, une fois passé ces 210 pages, j’ai eu du mal à interrompre ma lecture et devoir le faire était frustrant. De plus, je connaissais l’histoire de Notre-Dame de Paris de quelques assertions en cours, via le film des années de 1956 -je ne parlerai pas du Disney qui pour moi est une hérésie!- où par la comédie musicale; là, ça a été un plaisir de découvrir l’histoire réelle de ces personnages fascinants, les personnages secondaires finalement très importants qui ne sont pas apparus dans les versions cinématographiques alors qu’ils ont quand même une importance que j’estime capitale, la fatueuse prestation de Phoebus de Châteaupers qui est bien pire que tout ce que j’en connaissais. Cette lecture a fini par être, à mon grand étonnement, un régal !

Donc si ce n’est ce début pour le moins difficile et pour le coup décevant -j’avais quand même décidé d’arrêter ma lecture à la page 300 s’il n’y avait pas d’amélioration-, j’ai juste adoré le reste et je suis ravie d’avoir découvert ce livre et redécouvert Victor Hugo en tant que conteur, un rôle que je lui préfère à celui de journaliste.

Je passe à 08/20.
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Tristan et Iseut

Tristan et IseutTitre: Tristan et Iseut
Auteur: Beroul, Thomas, Marie de France
Éditeur: Larousse
Collection: Petits Classiques
Nombre de pages: 176
Quatrième de couverture: Ces récits du XIIe siècle content la passion réciproque du chevalier Tristan et de la reine Iseut, femme du roi Marc de Cornouailles. Prisonniers de la fatalité de l’amour, incarnée par le breuvage magique qu’ils ont absorbé, les amants y luttent contre les forces sociales, naturelles et divines liguées contre eux. Au Moyen Âge, ce mythe a suscité à la fois fascination et rejet. Au-delà des lois et des règles morales, il pose en effet avec force et audace l’amour comme valeur absolue.

J’ai lu ce livre il y a plus de 20 ans: à l’époque, j’étais au collège. Je n’avais pas aimé l’histoire au premier abord, mais l’étude qu’on en avait faite était tellement intéressante que j’avais fini par voir cette œuvre différemment. Je comptais relire la même version, mais je me suis rendue compte que je ne l’avais plus: je l’ai prêté à quelqu’un -ne me demandez pas qui- et je ne l’ai jamais revu… J’ai donc décidé de me le racheter, j’ai tapé le titre et ait cherché une version anonyme… (après de longues recherches, j’en ai déduit que Nonyme n’existait plus -comme dirait un excellent ami)
Trêve de plaisanterie, j’ai découvert qu’il y avait énormément de versions différentes, c’est-à-dire plein d’auteurs différents et que je ne retrouverai pas la mienne. 🙁
Tristant et IseutDépitée, je me suis résignée à prendre cette édition: parce qu’elle regroupe 3 textes (Béroul, Thomas et Marie de France), les plus proposées dans mes recherches mais aussi parce qu’il semblerait qu’il soit au programme des collèges.
Bon, j’ai commencé par lire les annexes de début, histoire de voir ce que ça pouvait m’apporter et rien… Je me souviens bien de mes cours de l’époque sur le fol amour; j’ai acquis depuis des connaissances sur le Moyen Âge, donc cette lecture était un peu inutile et ne m’apporte rien sur la lecture même de l’œuvre.

Le Roman de Béroul: C’est une version que je ne connaissais peu pour ne pas dire pas. Lorsque l’histoire commence, Tristan et Iseut sont déjà à la cour du roi Marc et cela commence par leur rendez-vous dans le jardin lorsque l’époux de l’héroïne les espionne pour savoir s’ils sont amants. Et cela se prolonge avec la découverte de leur liaison, la fuite à travers les bois et la fin du sortilège. (j’en connaissais le premier chapitre et le dernier)
Je ne me suis pas ennuyée, mais je n’ai pas trouvé cela très passionnant: beaucoup de conversations très formelles. Ça se lit bien et vite, mais ce n’est pas ce que j’en attendais: une réminiscence de l’histoire lue mais je n’ai pas réellement eu ce déclic.
Par contre, après avoir terminé le livre, je peux affirmer que de tous, j’ai trouvé que c’est celui qui stylistiquement parlant est le plus proche de l’univers moyenâgeux de ce mythe.

Le Roman de Thomas: J’ai détesté cette version. J’ai trouvé que le style était ampoulé, l’auteur, probablement en raison de son siècle, s’est approprié le mythe de Tristan et Iseut pour en minimiser le côté adultérin, l’envelopper d’une pudeur excessive qui gâche un peu l’histoire.

Marie de France et la « Folie Tristan » d’Oxford: Appréciable de par la brièveté des récits, mais cela n’apporte pas grand chose, finalement.

J’ai un peu été déçue, j’espérais avoir l’histoire complète, je n’en ai trouvé que des bribes reliées entre elles par des notes qui comblent les trous et ma première lecture de ce classique est trop lointaine pour me souvenir réellement si c’était également le cas dans l’édition que je possédais.

Je passe à 07/20.
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La Reine Margot – Alexandre Dumas

La Reine Margot - Alexandre DumasTitre: La Reine Margot
Auteur: Alexandre Dumas
Éditeur:
Maxi-Livre
Nombre de pages:
635
Quatrième de couverture:
Des  » noces vermeilles  » de Marguerite de Valois et Henri de Navarre, prélude au massacre des protestants, à la mort de Charles IX baignant dans une rosée de sang, les deux années qui s’écoulent comptent parmi les plus cruelles de l’histoire de France. Guerres civiles de religion, luttes d’influence au sein de la famille royale, complots et assassinats politiques forment la trame sombre sur laquelle se détache la figure de Margot. Beauté incomparable, dame galante, cette fille de France est aussi une femme de lettres doublée d’une redoutable politique ; Marguerite est avant tout une Valois, fille de roi, soeur de roi, femme de roi. Et le brave La Mole, ce jeune gentilhomme protestant réfugié dans l’alcôve royale pour échapper à ses assassins la nuit de la Saint-Barthélemy, sait que l’amour qu’il voue à cette perle le précipitera au coeur d’intrigues de pouvoir où la vie d’un homme n’a guère de poids.

La Reine MargotC’est enffiiiinnnn fiiinniii!!!!!!!!!!
Bon sang, après des jours et des jours, je l’ai enfin terminé. Je devais le lire pour le challenge classique Livraddict, je savais très bien que ça allait être un calvaire puisque j’avais tenté de le lire il y a quelque chose comme 17 ans… Et j’avais abandonné tant il m’ennuyait.
J’espérais vraiment que je le trouverais mieux… Mais non. Je me suis ennuyée à mourir.
C’était d’une platitude. Les scènes se succédaient, d’une lenteur affligeante. Alors, quelques chapitres étaient intéressants et commençaient bien, l’action finissait par mourir dans des discours pathétiques, comme le massacre de la Saint-Barthélemy.

Marguerite de ValoisJe ne connais pas grand chose à cette période de l’histoire et j’attendais juste de pouvoir la découvrir. Je m’enthousiasmais d’avoir l’opportunité d’en savoir plus sur les Médicis, c’est loupé; pour cela, il faudra que je tente une autre lecture.
Je crois surtout que ce qui m’a beaucoup déplu au final, c’est le manque d’émotion. D’accord, on retrouve des sentiments très forts comme l’amitié qui va de paire avec une fidélité amicale abusée, allant jusqu’au ridicule. J’ai trouvé que d’autres passions comme l’amour que Marguerite ressent envers De La Mole semble très superficiel, la haine de Catherine pour Henri de Navarre est très présente, mais la Reine-mère n’en est pas particulièrement détestable, un comble pour une si ambitieuse empoisonneuse notoire. La Reine Margot ne m’a absolument pas paru sympathique (même si j’ai beaucoup apprécié sa fidélité en alliance envers son époux). Henri de Navarre et Charles IX le sont vaguement plus. L’intrigue parait trop simple et les complots semblent trop prévisible, alors peut-être est-ce les dialogues trop linéaires qui donnent cette impression. Je ne saurai dire.

Donc vous l’aurez compris, je n’ai absolument pas aimé. Ça n’a  suscité ni curiosité ni intérêt pour cette époque historique et c’est bien dommage.

Je passe à 6/20.

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