Vingt-quatre heures de la vie d’une femme – Stefan Zweig

Titre: Vingt-quatre heures de la vie d’une femme
Auteur: Zweig Stefan
Éditeur: Le Livre de Poche
Nombre de pages: 159
Résumé: Scandale dans une pension de famille  » comme il faut « , sur la Côte d’Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d’un des clients, s’est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée…
Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité « , avec l’aide inattendue d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez la fugitive.
Ce récit d’une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l’auteur d’Amok et du Joueur d’échecs, est une de ses plus incontestables réussites.

J’ai entamé ce livre début mars dans le cadre d’une lecture commune sur la page Facebook de Le Cercle de Critiques Littéraires des Lecteurs Économes. Je n’avais jamais lu de Stefan Zweig auparavant, et je pense que je n’aurai probablement pas testé cet auteur si je n’avais pas participé à la proposition de cette page dont  le principe de ne pas lire de livre coûtant plus de 5€ et des poussières est fort sympathique, je remercie donc Le Cercle de Critiques Littéraires des Lecteurs Économes pour cette opportunité offerte.

Mais parlons d’avantage de ce cours livre: je ne peux pas le classer dans la catégorie roman, peut-être davantage en tant que nouvelle, étant donné que sur les 159 pages, il n’y en a que 110 écrites par l’auteur, le reste est une introduction développant très succinctement le passé de l’auteur -cinq pages à tout casser- et une biographie plus détaillée en fin de bouquin -environ 25 pages. J’ai lu ces parties-là attentivement, sans pour autant m’y attarder, parce que j’aime en connaître davantage sur les auteurs que je découvre.
J’ai eu un peu de difficultés à avancer dans ma lecture -j’ai mis pas loin de 4 jours pour le finir-, non pas qu’il n’était pas bien, seulement le temps m’a manqué; malgré cela, une fois le temps débloqué, j’ai fini la seconde moitié du livre d’un trait.

J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, très fluide, très clair dans toutes ses explications. J’ai été impressionnée par la description qu’il faisait des attitudes humaines que ce soit les mouvements des mains, la physionomie des visages. Je trouve qu’il a une très bonne maîtrise et une excellente compréhension de la nature humaine.
L’histoire en elle-même n’est pas particulièrement originale,le début est génial, j’ai adoré les raisons -très justes au passage- que le narrateur donnait au départ de Mme Henriette, la fin est prévisible -si elle avait été autre, j’aurai été déçue, ç’aurait voulu dire que je m’étais trompée sur l’auteur et le livre n’aurait pas été ce que j’en attendais – mais elle était également terriblement logique lorsqu’on connait la nature humaine. Le récit dans son ensemble est cohérent.

Dans l’ensemble, c’est un livre que j’ai beaucoup apprécié, mais sans plus. Je le conseillerai parce qu’il est simple à lire; le thème du coup de foudre, de la relation entre une femme plus âgée et un homme plus jeune est intéressant; plus que cela, la nature profonde de l’humain et surtout du joueur est très bien traité. Ce sont vraiment les points forts qui me pousserait quand même à le conseiller.

Le Cercle de Critiques Littéraires des Lecteurs EconomesLecture du mois de mars avec Le Cercle de Critiques Littéraire des Lecteurs Économes, voici d’autres avis qui y ont participé:
Steam Book – Lit-t-ratureSaruwa’s reading

 

L’Assommoir – Emile Zola

Comme beaucoup dirait: assommant, n’est-ce-pas? Eh ben, je vais peut-être en décevoir beaucoup, mais non, pas du tout. J’ai vraiment beaucoup apprécié. Alors d’accord, il y a quelques moments ou Zola aurait pu abréger certaines scènes au lieu de s’éterniser dans des descriptifs redondants qui n’apportaient pas forcément grand chose, mais ça fait parti du charme du bouquin, le reste des descriptions reste nécessaire et pas aussi long et touffu que dans mes souvenirs. De plus, ça ne m’a pas bloqué ni empêché d’avancer. Je n’ai plus lu de grands classique depuis pas mal de temps, à force de lire des romans plus modernes ou étrangers, j’avais un peu peur de m’ennuyer, mais pas du tout. Et étrangement, j’ai même trouvé que c’était moins dur à lire que dans ma jeunesse, il semblerait que l’âge m’ait apporté un plus, une vision différente du monde de l’époque, mais aussi du nôtre… l’acceptation de voir le monde comme il est réellement, le cœur des hommes aussi sombre qu’il l’est vraiment. Ça fait peur de se dire que plus d’un siècle est passé depuis, et qu’on a fait un retour en arrière en force sur bien des points: misère, loyers impayés, manque de travail dû à l’âge  ou à la paresse, alcoolisme, pauvreté culturelle, etc… On est en plein dedans… Quelle misère ! Bon, faut bien dire par contre que le vocabulaire employé n’est pas toujours très compréhensible, l’argot de l’époque étant bien différent de l’actuel, mais cela n’empêche nullement de profiter de l’œuvre dans son intégralité. Bref, j’ai bien apprécié et j’en lirai d’autres dès que l’occasion s’en présentera ^^

Résumé: C’est l’Assommoir qui a rendu Émile Zola (1840-1902) célèbre. Pour écrire cette histoire d’une déchéance due à l’alcool, il se promène dans les quartiers populaires de paris, étudie le comportement des buveurs d’absinthe, leur vocabulaire… Le roman, à sa sortie, choque par la cruauté de son réalisme et parce qu’il révèle la misère du monde ouvrier. Mais son succès est tel qu’il est même adapté au théâtre.
Et Gervaise la jeune blanchisseuse, l’un des personnages les plus tendres et les plus touchants de la série des Rougon-Macquart, qui, à force de malheurs, finit par chercher le rêve dans l’eau-de-vie, aura des millions de témoins pour accompagner sa descente aux enfers: l’Assommoir reste toujours, un siècle après sa parution, l’un des romans français les plus lus.

Le diable amoureux – Jacques Cazotte

Cela faisait un long moment que je n’avais pas lu de grand classique français. Ça faisait longtemps que je voulais lire cette œuvre. Maintenant, c’est fait, et malgré le peu de pages qu’il contient, ça a été assez difficile à lire. Je ne me rappelle pas avoir jamais eu autant de mal à achever un Balzac ou un Zola. Après, c’est peut-être parce que je ne me rappelle plus à quel point certains bouquins du genre peuvent être laborieux, il faudra que je réessaie de lire un autre classique de la littérature pour voir et me refaire une idée plus précise. C’est peut-être également le genre littéraire qui ne m’allait pas: le mélange entre l’histoire du Diable et le côté nunuche du personnage féminin qui est sensé être un démon. Bof! Ça reste très superficiel, même au niveau des sentiments exprimés. J’ai pas accroché du tout. Je suis peut-être tout simplement un peu dur, mais quand on a lu Le Horla… comment apprécier ce livre? La fin aurait pu être intéressante, mais l’auteur n’a pas osé aller au bout de son idée, il est resté dans les cases sociales du début à la fin, et c’est dommage parce que ce qui s’annonçait, surtout pour l’époque, promettait d’être assez génial et finalement non. Ça ne me laissera pas un souvenir impérissable, pas même un souvenir quelconque en fait. 😛

Résumé: Avec le Diable amoureux, Jacques Cazotte peut être considéré comme l’un des précurseurs du roman fantastique. Cette œuvre baigne en effet dans une atmosphère mêlant à la fois réalisme et surnaturel: un jeune noble espagnol accepte d’invoquer Béelzébut dans les ruines antiques de Portici… Commence alors une histoire d’amour extraordinaire, avec une créature pour le moins changeante, mais diablement séduisante!