Doregon, tome 1 : Les Portes de Doregon – Carina Rozenfeld

Titre : Les Portes de Doregon
Saga : Doregon, tome 1
Auteur : Carina Rozenfeld
Éditeur : L’Atalante
Nombre de pages : 249
Quatrième de couverture : Jeune étudiante aux Beaux-Arts particulièrement douée, Mia peint depuis des années un monde qu’elle a baptisé Doregon. Mia aime Josh, libraire ingénu et passionné. Mia aime son frère, photographe brillant mais tourmenté, pour lequel elle rêve d’une existence apaisée.
Alors, quand elle reçoit le Secret, ce pouvoir singulier qui lui permet de pénétrer dans ses peintures, d’entrer physiquement en Doregon, elle ne peut résister au bonheur de partager avec chacun d’eux la vie dans cet univers fascinant, sans se douter qu’elle va le mettre en danger.

J’ai mis un temps fou pour lire ce roman, non pas parce qu’il m’a ennuyée, bien au contraire, mais je n’avais pas la liberté d’esprit pour me plonger dedans pendant de longs moments de lecture. Les minutes que je lui consacrais étaient dans les transports en commun… j’aurais pu réserver des créneaux lecture, mais je n’étais pas pressée de quitter cet univers fascinant.

Je me rends compte que je ne vais pas pouvoir faire un résumé normal, je vais donc vous présenter les personnages ce qui me permettra d’introduire la trame de l’histoire.
Mia peint Doregon, un univers médiéval qui l’imprègne, jusqu’au jour où elle découvre que ce monde existe réellement : elle est en réalité Veilleuse et doit protéger les tableaux qui sont en réalité des mondes inventés par des Créateurs. Elle est aidée de Garmon, un Veilleur qui lui a transmis le Secret et qui la prend sous son aile.
Dès le début, on le sait, même si on entre davantage dans les détails par la suite.
On apprend également que Josh a été assassiné. Donc Josh, c’est un gentil étudiant qu’elle a rencontré dans une librairie et zou, coup de foudre. Je l’aime bien, un peu trop protecteur à mon goût et Mia est le maillon faible, ce qui m’exaspère… c’est elle la protectrice de Doregon, c’est elle qui devrait apprendre à se battre…
Malgré tout, les personnages sont attachants, à part Moone. Au début, je trouvais que la relation entre Mia et Josh allait trop vite, mais au fil de leurs aventures, elle devient plus forte et naturelle.

J’ai trouvé l’histoire originale. Ça m’a fait voyager et je n’avais pas envie de terminer cette lecture pour prolonger le plaisir.
Heureusement, il reste encore deux tomes donc dès que je me les serai procurés, je pourrais retourner à Doregon.
En conclusion, c’est un coup de cœur pour ce premier tome.

Ne vous disputez jamais avec un spectre – Gudule

Titre : Ne vous disputez jamais avec un spectre
Auteur : Gudule
Éditeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 156
Quatrième de couverture : Et si un jour, subitement, votre petite Sœur se transformait en créature de cauchemar ? Si, au cours d’une banale dispute, elle cherchait à vous assassiner ? Et si, comble de l’horreur, vous étiez le seul au courant de sa métamorphose et que tout le monde vous croyait fou ? Cyril échappera-t-il à l’esprit vengeur qui a pris possession de sa petite sœur ?

J’avais besoin d’une lecture facile, pas prise de tête et qui me mette dans l’ambiance d’Halloween. Ce roman a donc été un choix judicieux.

Cyril vit avec ses parents et sa sœur Violette dans un H.L.M., ce qui ne leur plaît pas. Quand ils héritent d’une maison en banlieue parisienne, ils décident d’y emménager. Une fois installés, Cyril entend toquer quelque part dans la maison. Il cherche l’origine du bruit : derrière un placard. Avec Violette, ils poussent le meuble et découvre une pièce rose d’enfant qui a été condamnée, la fenêtre murée.
À partir de ce jour, le comportement de Violette change et elle se fait menaçante envers son frère.

Quelques passages étaient bien angoissants, je pense que ce serait une lecture bien flippante pour un jeune public.
Le récit est fluide, les événements s’enchaînent aisément. C’était un peu prévisible, mais pour le lectorat visé, ce n’est pas déconnant. La plume de Gudule est agréable.

Les personnages sont sympathiques que ce soit Cyril, Violette ou Dico. Certaines de leurs réactions sont un peu excessives, mais ça reste cohérent avec les faits, ils n’en sont que plus humains.
J’ai aimé cette lecture d’autant plus que c’est ce dont j’ai besoin en ce moment.

L’esprit et le corps en un instant séparés se retrouvent et s’épousent pour l’éternité
(Fantôme, possession)

La Cité des brumes oubliées – Sachiko Kashiwaba

Titre : La Cité des brumes oubliées
Auteur : Sachiko Kashiwaba
Éditeur : Ynnis
Nombre de pages : 141
Quatrième de couverture : Partie seule dans un lieu reculé pour les vacances, Lina se perd dans un épais brouillard. Lorsque la brume se dissipe enfin, la jeune fille découvre au cœur de celle-ci un village incongru… peuplé de personnages mystérieux et hauts en couleur.
Coincée dans la pension d’une vieille mégère à la tête bien trop grosse, Lina va alors devoir travailler dans des boutiques plus extravagantes les unes que les autres pour regagner sa liberté au cours d’un voyage d’apprentissage rythmé par des rencontres inoubliables.

J’avais prévu de lire ce roman plus vite, mais je suis tellement fatiguée cette semaine que je n’ai quasiment pas lu dans le tram : je m’endormais systématiquement.
Pourtant l’histoire est sympathique… du moins la première partie.

Lina est envoyée par son père dans la vallée des brumes pour y passer les vacances. Elle arrive dans un village ou une ville non loin de son point de chute, mais personne ne connaît l’endroit où elle doit aller. En remontant vers les vieilles mines abandonnées, elle finit par trouver son lieu de villégiature estivale. Ce n’est qu’une simple rue avec 6 maisons… Elle est hébergée à l’auberge Picotto à condition de travailler pour gagner sa croûte. Elle va donc être envoyée dans les différentes boutiques de la cité des brumes.

Le début s’est lu rapidement tellement c’était plaisant. Tout s’enchaînait bien, l’univers fantastique était intéressant, j’appréciais les personnages… jusqu’à l’arrivée de Sandy et Mandy. Je ne sais pas pourquoi, mais les deux-là ne sont pas passés. Ils m’ont exaspérée sans réelles raisons et leur présence a rendu la fin laborieuse. Je leur ai même préféré la désagréable Grand-Mère Picotto, c’est dire si je ne les aime pas.

Je ne vais pas m’étendre plus que nécessaire : un avis en demi-teinte. Ça aurait dû être une lecture légère qui me permettait de me vider la tête, et les soixante-dix premiers pourcents l’ont été… le reste n’était qu’ennui. Je suis un peu déçue.

Cad, je suis contente d’être tombée de cet arbre !
(Amitié, aventure)

Le grimoire d’Elfie, tome 2 : Le dit des cigales – Audrey Alwett, Christophe Arleston & Mini Ludvin

Titre : Le dit des cigales
Saga : Le grimoire d’Elfie, tome 2
Scénario : Audrey Alwett & Christophe Arleston
Dessins : Audrey Alwett & Christophe Arleston
Éditeur : Mini Ludvin
Nombre de pages : 80
Quatrième de couverture : Une aventure touchante qui plonge les trois sœurs dans le passé de leur mère, Mélusine. Elfie et ses deux sœurs, Louette et Magda, arrivent avec leur bus-librairie à Gonerbes, un village de Provence écrasé par le soleil. Elles y rendent visite à Alistair Kinloch, un écrivain autrefois ami de leur mère. Mais Alistair ne parvient plus à écrire. Sa machine à écrire a été volée et son inspiration avec.
Dans cette bourgade où ne manquent pas les fortes personnalités, Elfie enquête. Qui en veut à Alistair ? Et pourquoi ? Grace à son grimoire qu’elle doit recharger d’histoires, Elfie va pouvoir compter sur l’aide de la magie… Une aventure touchante qui plonge les trois sœurs dans le souvenir de leur mère, Mélusine.

J’avais presque oublié à quel point c’est agréable de suivre les aventures d’Elfie, Louette et Magda qui voyagent dans leur bus librairie à deux étages.
Cette fois, elle se rendent dans le Lubéron. Elles retrouvent un ami de leur mère, Alistair Kinloch qui est un écrivain. Mais il est en panne d’inspiration depuis qu’on l’a cambriolé et qu’il vit des événements troublants inspirés de son roman en pause.
Elfie décide de mener l’enquête, toujours avec l’aide des créatures en origami que son grimoire fait vivre lorsque les histoires de notre héroïne l’ont rempli de magie grâce aux récits qu’elle écrit dedans.

Le scénario est intéressant et a titillé ma curiosité. J’ai cherché en parallèle d’Elfie le responsable des misères faites à Alistair. Mon intuition ne m’a pas trompée, sans que j’ai pour autant de certitudes.
Les dessins sont toujours aussi beaux, j’ai pris plaisir à m’y attarder, à détailler les vêtements, les mouvements des cheveux. Je suis fan du charadesign.

Les personnages sont toujours aussi attachants. On voit un peu moins Louette, dommage, mais Alistair prend un peu sa place de protecteur, ce qui permet à l’aînée de nos héroïnes de souffler un peu.
Magda m’avait un peu énervée dans le premier, mais ce n’est pas le cas dans celui-ci. Je l’ai trouvée plus sympathique et j’ai apprécié qu’elle finisse par coopérer avec Elfie.

Et le gros plus, c’est l’ambiance très estivale… et je me laisse volontiers emportée par l’aventure dans des décors de Provence.
J’ai adoré ce second tome, il faudra que je trouve la suite à la médiathèque.

Sweet Tooth, tome 1 – Jeff Lemire

Titre : Sweet Tooth, tome 1
Auteur : Jeff Lemire
Éditeur : Urban Comics
Nombre de pages : 296
Quatrième de couverture : Dix années se sont écoulées depuis la mystérieuse pandémie qui frappa la Terre et décima la quasi-totalité de la population. De celle-ci, naquit une nouvelle espèce : mi-homme mi-animale. Gus fait partie de ces enfants hybrides dont on ignore tout, livré à lui-même depuis la mort de son père. Au cours de son voyage à travers une Amérique dévastée, Gus croisera la route de Jepperd, homme massif et taciturne avec qui il se met en quête d’un refuge spécialisé. Mais sur leur route, les chasseurs sont nombreux.

J’ai appris l’existence de ce comics grâce à une amie qui me l’avait conseillé alors qu’on avait déjà commencé la série Sweet Tooth, série qu’elle n’avait pas aimé en raison des différences notables avec le comics.
Maintenant que j’ai lu ce premier tome, je confirme… c’est le jour et la nuit.

La trame de base est la même :
Gus, un garçon de neuf ans, hybride mi-homme mi-cerf, vit dans les bois avec son père qui l’élève seul. Quand ce dernier tombe malade et succombe au virus qui a décimé bon nombre de la population, Gustave se retrouve seul. Quand des méchants entrent dans le parc naturel où notre héros survit tant bien que mal, la situation est sur le point d’empirer, mais heureusement, il est sauvé par Jepperd, alias grand costaud. Le nouveau venu convainc Gus de l’accompagner jusqu’à une réserve où vivent d’autres hybrides et où il sera en sécurité.

Bon, il y a pas mal de différences entre la série et le comics.
les personnages, surtout Jepperd qui est blanc dans la bande-dessinée et il est beaucoup moins costaud (j’ai un peu de mal à m’y faire)
la série est très belle, j’aime beaucoup son esthétisme, mais ça rend le récit plus léger. Quant au comics, les dessins sont bruts de décoffrage que ce soit le charadesign, les couleurs, etc. ; les illustrations ne sont pas particulièrement jolies, pourtant, ça fait le charme de cette lecture et ça rend l’histoire sombre.
Je pourrais encore comparer de nombreux points entre les deux supports, mais je vais m’arrêter là.

J’ai trouvé le scénario passionnant. J’ai eu beaucoup de mal à mettre en pause ma lecture pour aller dormir et ce matin, j’ai immédiatement repris.
Les personnages sont attachants. Leur background est poussé et détaillé, surtout celui de Jepperd et un peu celui de Gus. J’espère qu’il en sera de même des autres dans les prochains tomes.
C’est un coup de cœur pour ce premier tome. J’emprunterai volontiers la suite.