Messe noire – Peter Straub

Titre : Messe noire
Auteur : Peter Straub
Éditeur : Bragelonne
Nombre de pages : 336
Quatrième de couverture : Dans les années soixante, un gourou au charisme sulfureux invite ses jeunes disciples à pratiquer un rituel secret, une sorte de messe noire dans un champ isolé près de leur campus. La situation dérape très vite et il ne reste de cette nuit qu’un cadavre démembré, ainsi que le traumatisme profond partagé par les survivants. De nombreuses années plus tard, l’horreur hante encore ce groupe d’amis autrefois inséparables… qui vont bientôt se confronter de nouveau à l’épineuse question de la nature même du mal

Abandonné

J’ai lu 28% de ce roman, j’ai lutté pour avancer, mais j’ai finalement décidé d’abandonner.
Il y a plein de points qui m’ont poussé à lâcher cette lecture. Si vous trouvez que c’est malvenu de chroniquer un livre qu’on n’a pas réussi à terminer, pas même à arriver à la moitié, je vous invite à passer votre chemin. Je trouve que si, avant la moitié du bouquin, y a autant de problèmes, autant prévenir les futurs lecteurs de ce qui les attend.

Si je devais résumer ce bouquin en quelques mots : un foutoir sans nom.
L’histoire ? Ça va être compliqué de vous pitcher le truc.
Il n’y a pas de chronologie, donc on ignore quand se déroulent les événements et c’est dur de résumer. Je vais faire au mieux.
Le narrateur revient sur un événement survenu lorsqu’il est en fac : ses amis ont suivi un gourou, Mallon. Un soir, ils l’ont accompagné et l’un des étudiants présents est mort, démembré ; d’autres se sont envolés. Que s’est-il passé ? Mystère. Quelques années plus tard, le narrateur va tenter de découvrir ce qui est arrivé.

Pas envie de me casser plus la tête que ça, donc je vais lister les points qui m’ont le plus exaspéré :
– quand il parle de ses amis, il passe systématiquement et sans raison de leur prénom à leur surnom : vous me direz, c’est pour éviter les répétitions… ben non, même pas. Pendant plusieurs paragraphes, il va l’appeler par son prénom, et le paragraphe suivant par son surnom… ce qui ajoute énormément à la confusion et à l’effet brouillon du récit

incohérence dans le récit : au début, l’auteur nous dit que son pote Howard est enfermé dans un hôpital psychiatrique depuis le fameux soir ou Hayward a été tué et démembré. Dans le chapitre 2, il nous sort que sa femme et lui voyaient régulièrement ce fameux Howard et sa femme… et y a d’autres incohérences, mais c’est celle qui a le plus retenu mon attention.

écriture insipide : un récit très factuel, sans émotions donc on ne s’attache ni au narrateur, ni à ses amis. Dans le résumé, ils parlent quand même d’un traumatisme ! C’est un terme fort et rien ne ressort de ce récit. Il est classé en terreur… l’auteur a vaguement tenté de nous lancer des os à ronger histoire qu’on ait envie de découvrir ce qu’il s’est passé ce fameux soir, mais c’est tellement mal amené que de mon côté, ça n’a pas pris. Le narrateur est quand même auteur, on pourrait se dire qu’il est censé nous pondre une récit fluide, ben non.

– enfin, le dernier point et pas des moindres : les personnages. Au secours ! Ils sont inintéressants au possible, ennuyeux serait le terme exact.
Des personnages apparaissent comme un cheveux sur la soupe. Ils ont peut-être déjà été nommé ultérieurement, mais sans contexte et on est censé 30 pages plus loin se rappeler qui c’est ? Même la relation avec les personnages n’est pas établie (à part pour le père de l’Anguille), parce que c’est une information que mon cerveau over_mentally_charged retient car il considère ça comme important. Je veux bien qu’il puisse y avoir un ou deux ratés de mon côté, mais pas autant que là.
Parlons de Mallon le fameux gourou ! Une vaste blague… il a un charisme proche du zéro absolu. Donc pour moi, ça n’a aucun sens qu’on puisse le suivre… il n’est absolument pas crédible !

– ce roman est classé en fantastique. Le seul détail un peu fantastique qui est vaguement sous-entendu assez tôt, ce sont les extraterrestres… je me suis dit qu’ils n’allaient quand même pas nous faire ça ? Comme je l’ai abandonné, je ne saurai pas le fin mot de l’histoire, ce qui me va bien.
Donc le seul point fantastique à mon sens est qu’ils aient osé publier une merde pareille !
Oui, je suis exaspérée. C’est une grosse déception pour cette lecture qui n’a pas répondu à mes attentes.

Un Jeu Interdit, tome 1 : Le Chasseur – L. J. Smith

Titre : Le Chasseur
Saga : Un Jeu Interdit, tome 1
Auteur : L. J. Smith
Éditeur : Michel Lafon
Format : E-Book
Nombre de pages : 282
Quatrième de couverture : Afin d’organiser la fête d’anniversaire la plus éblouissante de l’année, Jenny décide de préparer pour ses invités une aventure extraordinaire. Dans le nouveau magasin du quartier, un énigmatique vendeur aux yeux bleus la dirige immédiatement vers « le Jeu », une expérience unique… Alors qu’elle construit le plateau avec ses amis, Jenny comprend, trop tard, les véritables règles de ce jeu. Transportés dans un monde parallèle, ils vont devoir franchir une par une les pièces d’une maison maléfique, affrontant au cours de ce voyage infernal leurs pires cauchemars.
S’ils n’y parviennent pas avant l’aube, ils resteront emprisonnés dans la maison pour toujours, à leurs risques et périls.

Lecture abandonnée à 30%

J’ai longtemps hésité avant de laisser tomber ce bouquin, mais je n’ai pas beaucoup de temps ni suffisamment de liberté d’esprit pour m’infliger un tel ennui des semaines durant.

Pourtant, l’idée de base me plaisait bien :
Jenny organise une fête d’anniversaire pour son petit-copain Tom. Dans une obscure boutique vendant des jeux de société, elle se procure un jeu dont elle ne découvre les règles que le soir avec ses amis. Le but : arriver au sommet de la tour. À chaque palier, ils doivent affronter un de leur cauchemar.
Donc ils assemblent la tour, ils notent sur un papier leur pire cauchemar et les déposent face cachée à chaque étage.
Pas besoin d’être un génie pour comprendre ce qui va arriver : on est en plein isekai et qu’ils vont être transportés dans le jeu.

Malheureusement, ça n’a pas tenu ses promesses. Les personnages sont insipides. Aucune alchimie entre eux. Leurs cauchemars sont nuls. C’est peut-être parce que c’est très mal raconté ou trop clichés. Le seul intérêt aurait pu être le grand méchant, mais il est mièvre en amoureux transi. Il m’a gonflée.

La plume de l’autrice est très inégale : parfois elle va au fond des choses et c’est vraiment bien écrit, mais le plus souvent, c’est superficiel et immature – je me suis demandée si elle avait 15 ans quand elle a écrit son roman.
Bref, je ne vais rédiger un roman sur ce qui m’a déplu donc je conclurai en disant que je n’ai pas aimé cette lecture, c’était une perte de temps, donc j’ai préféré l’abandonner.

Ombrane – Bastien Lextrait & Julien Hanoteaux

Titre : Ombrane
Scénario : Bastien Lextrait
Illustrations : Julien Hanoteaux
Éditeur : Akileos
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : À travers les propos d’un conteur, nous vous proposons de suivre l’épopée tragique d’Ombrane, une mystérieuse créature éphémère née de la nuit, destinée à arpenter le monde et assister au déclin du royaume des Hommes, avant de disparaître avec eux. Durant son voyage, elle liera un attachement profond à ces derniers et partagera leurs émotions qui iront des plus petites joies du quotidien aux plus grandes peurs existentielles.

J’ai pris cette bande-dessinée parce que les illustrations me plaisaient et j’étais sûre qu’elles plairaient tout autant à ma fille.
Je crois que je n’avais pas lu la quatrième de couverture ou peut-être qu’elle ne m’évoquait rien.
Maintenant que c’est lu, le récit ne m’inspire pas grand-chose.

Un groupe d’humains se regroupe autour d’un feu dans le 7ème sous-sol. Le plus ancien leur compte l’histoire d’Ombrane, la première Noctale à être apparue sur terre.
Elle parcourt le monde pour le découvrir et plus elle avance, plus il se détériore.
En parallèle, un des hommes des souterrains remonte chaque sous-sol vers la surface.

Ça a un côté très poétique, mais aussi très fataliste. J’ai trouvé intéressant le cheminement de l’héroïne. Chaque situation est pire que la précédente et mène l’homme à sa perte.
Donc l’analogie en fait un thème plutôt actuel, mais ça finit de manière abrupte, et je suis restée sur l’impression qu’il manquait une chute, un message. Je suis un peu restée sur ma faim.

Comme dit plus haut, les illustrations m’ont énormément plu. Les couleurs sont harmonieuses. Je me suis pris du temps pour les contempler, et c’était un plaisir.
Il se fait tard et je n’ai rien d’autre à dire sur cette lecture, je vais donc conclure : je l’ai beaucoup aimée. Il faudra que je regarde s’il y a d’autres titres de ces auteurs.

Doregon, tome 1 : Les Portes de Doregon – Carina Rozenfeld

Titre : Les Portes de Doregon
Saga : Doregon, tome 1
Auteur : Carina Rozenfeld
Éditeur : L’Atalante
Nombre de pages : 249
Quatrième de couverture : Jeune étudiante aux Beaux-Arts particulièrement douée, Mia peint depuis des années un monde qu’elle a baptisé Doregon. Mia aime Josh, libraire ingénu et passionné. Mia aime son frère, photographe brillant mais tourmenté, pour lequel elle rêve d’une existence apaisée.
Alors, quand elle reçoit le Secret, ce pouvoir singulier qui lui permet de pénétrer dans ses peintures, d’entrer physiquement en Doregon, elle ne peut résister au bonheur de partager avec chacun d’eux la vie dans cet univers fascinant, sans se douter qu’elle va le mettre en danger.

J’ai mis un temps fou pour lire ce roman, non pas parce qu’il m’a ennuyée, bien au contraire, mais je n’avais pas la liberté d’esprit pour me plonger dedans pendant de longs moments de lecture. Les minutes que je lui consacrais étaient dans les transports en commun… j’aurais pu réserver des créneaux lecture, mais je n’étais pas pressée de quitter cet univers fascinant.

Je me rends compte que je ne vais pas pouvoir faire un résumé normal, je vais donc vous présenter les personnages ce qui me permettra d’introduire la trame de l’histoire.
Mia peint Doregon, un univers médiéval qui l’imprègne, jusqu’au jour où elle découvre que ce monde existe réellement : elle est en réalité Veilleuse et doit protéger les tableaux qui sont en réalité des mondes inventés par des Créateurs. Elle est aidée de Garmon, un Veilleur qui lui a transmis le Secret et qui la prend sous son aile.
Dès le début, on le sait, même si on entre davantage dans les détails par la suite.
On apprend également que Josh a été assassiné. Donc Josh, c’est un gentil étudiant qu’elle a rencontré dans une librairie et zou, coup de foudre. Je l’aime bien, un peu trop protecteur à mon goût et Mia est le maillon faible, ce qui m’exaspère… c’est elle la protectrice de Doregon, c’est elle qui devrait apprendre à se battre…
Malgré tout, les personnages sont attachants, à part Moone. Au début, je trouvais que la relation entre Mia et Josh allait trop vite, mais au fil de leurs aventures, elle devient plus forte et naturelle.

J’ai trouvé l’histoire originale. Ça m’a fait voyager et je n’avais pas envie de terminer cette lecture pour prolonger le plaisir.
Heureusement, il reste encore deux tomes donc dès que je me les serai procurés, je pourrais retourner à Doregon.
En conclusion, c’est un coup de cœur pour ce premier tome.

Ne vous disputez jamais avec un spectre – Gudule

Titre : Ne vous disputez jamais avec un spectre
Auteur : Gudule
Éditeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 156
Quatrième de couverture : Et si un jour, subitement, votre petite Sœur se transformait en créature de cauchemar ? Si, au cours d’une banale dispute, elle cherchait à vous assassiner ? Et si, comble de l’horreur, vous étiez le seul au courant de sa métamorphose et que tout le monde vous croyait fou ? Cyril échappera-t-il à l’esprit vengeur qui a pris possession de sa petite sœur ?

J’avais besoin d’une lecture facile, pas prise de tête et qui me mette dans l’ambiance d’Halloween. Ce roman a donc été un choix judicieux.

Cyril vit avec ses parents et sa sœur Violette dans un H.L.M., ce qui ne leur plaît pas. Quand ils héritent d’une maison en banlieue parisienne, ils décident d’y emménager. Une fois installés, Cyril entend toquer quelque part dans la maison. Il cherche l’origine du bruit : derrière un placard. Avec Violette, ils poussent le meuble et découvre une pièce rose d’enfant qui a été condamnée, la fenêtre murée.
À partir de ce jour, le comportement de Violette change et elle se fait menaçante envers son frère.

Quelques passages étaient bien angoissants, je pense que ce serait une lecture bien flippante pour un jeune public.
Le récit est fluide, les événements s’enchaînent aisément. C’était un peu prévisible, mais pour le lectorat visé, ce n’est pas déconnant. La plume de Gudule est agréable.

Les personnages sont sympathiques que ce soit Cyril, Violette ou Dico. Certaines de leurs réactions sont un peu excessives, mais ça reste cohérent avec les faits, ils n’en sont que plus humains.
J’ai aimé cette lecture d’autant plus que c’est ce dont j’ai besoin en ce moment.

L’esprit et le corps en un instant séparés se retrouvent et s’épousent pour l’éternité
(Fantôme, possession)