Le voyageur bleu, tome 2 : Dualité – Olivia Lapilus

Titre: Dualité
Saga: Le voyageur bleu, tome 2
Auteur: Olivia Lapilus
Éditeur: Anyway Éditions
Nombre de pages: 341
Quatrième de couverture« Qu’avez-vous fait ! »
« Tu as volé ce qui lui était le plus cher »
De longues années se sont écoulées, nourrissant l’obsession du roi-tyran. Sa quête du voyageur bleu reste désespérément inachevée. La pierre se joue de lui, inaccessible à ses envies. Pourquoi le Ciel s’évertue-t-il à la lui refuser ? N’a-t-il pas tout sacrifié pour l’avoir ?
Sa folie gagne en puissance lorsqu’il découvre qu’elle s’est envolée sur une autre planète au cou d’une proche de Malias Elisor-Ka, la femme du premier détenteur de la pierre. Toutefois, quelqu’un guette dans l’ombre et convoite lui aussi le voyageur, attendant patiemment son heure pour se dévoiler.

J’avais hâte de retrouver Abalone et les autres personnages, surtout après la fin du premier où la fille de Malias disparaît à travers le vortex créé par le voyageur bleu. On sait enfin ce qu’il advient de la jeune fille, comment sa relation évolue avec Lamara et surtout, on découvre qui est cette dernière mais aussi ce qu’elle et Ni’hinnia cachent toutes les deux.
Du coup, on se partage entre la Terre sur laquelle vit Anthony (ou Anistos) et Catiopé. J’ai un peu moins aimé les parties se situant sur notre planète, principalement parce que l’atmosphère est moins imprégnée de merveilleux, c’est un monde connu donc moins intéressant à mon goût.

C’est un roman plein de surprises :
On découvre sous un jour différent certains protagonistes mis à l’écart jusqu’à présent : comme Ael et les motivations qui l’ont poussé à devenir le voleur d’âme, qui est Ni’hinnia et ce que les seize années passées auprès des filles ont changé en elle… ou pas ; ou encore Deret et sa volonté de se rapprocher de son fils Anir ainsi que de sa compagne Anélia. On plonge également un peu plus loin dans le passé de Xenes, surtout l’époque de sa conversion, mais aussi l’utilisation détournée qu’il fait de son pouvoir sur le roi Anos et ses acolytes.
Le récit est jonché de petites pensées et réflexions intérieures que se font les personnages qui ne sont certes pas très utiles pour le récit principal mais font le charme des protagonistes et leur ajoutent du cachet.
– On en apprend également davantage sur la prophétie, une révélation aussi surprenante qu’intéressante.
– Enfin, les visions d’Abalone sur ce qui les attend, surtout la dernière en fait, m’a grandement donné envie de lire le prochain… mais là encore, il faudra attendre.

Dans la version papier, petit plus : à la fin du roman, on a droit à une nouvelle nous relatant le passé d’Eschylle et comment elle en est arrivé à devenir une sans-âme (en version numérique, on peut la télécharger gratuitement, il me semble). C’est un personnage que je n’apprécie pas plus que cela, donc je dois bien avouer que cela ne m’a pas apporté grand chose, pourtant, c’est une percée un peu plus en profondeur dans le monde de Catiopé et rien que pour cela, ce serait dommage de se priver de ce passage.

J’ai presque préféré ce second tome : on n’a peut-être plus la surprise de la découverte de l’univers mais les personnages sont encore plus travaillés et c’est un vrai plaisir de cheminer à leurs côtés.

Challenge Coupe des 4 maisons :
4ème année : ASPICs – un livre noté 17/20 ou plus sur Livraddict (17,7) – 40*2 = 80 points

La Passe-Miroir, tome 3 : La mémoire de Babel – Christelle Dabos

Titre: La mémoire de Babel
Saga: La Passe-Miroir, tome 3
Auteur: Christelle Dabos
Éditeur: Gallimard
Nombre de pages: 496
Quatrième de couvertureThorn a disparu depuis deux ans et demi et Ophélie désespère. Les indices trouvés dans le livre de Farouk et les informations livrées par Dieu mènent toutes à l’arche de Babel, dépositaire des archives mémorielles du monde. Ophélie décide de s’y rendre sous une fausse identité.

Comme bon nombre de fans de la saga, j’attendais avec impatience ce troisième tome. Les deux premiers avaient été des coups de coeur, j’attendais donc énormément de cette lecture.

On commence le récit avec une ellipse de deux ans et demi. Ophélie est coincée sur Anima, surveillée de près par les Doyennes. Dès les premières pages, j’ai retrouvé l’univers que j’aimais dans les précédents. Cela ne dure cependant pas, ce qui  n’est pas plus mal, on aurait pu s’ennuyer autrement. On retrouve donc rapidement Archibald, Gaëlle et Renard avant de les quitter tout aussi vite. Du coup, Ophélie se retrouve vraiment toute seule : elle part à la recherche de Thorn en se basant sur les souvenirs qu’elle a récoltés lors de la lecture du livre de Farouk et partagés avec son fiancé lors de leur union.
On a donc le plaisir de découvrir une nouvelle arche, Babel. Malheureusement, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher avec ce monde et à me plonger dans l’atmosphère parce qu’il a un côté science-fiction que n’avaient pas les autres : les automates, les tramoiseaux, les cartes à catalographier, les salondenvers, etc. Ce n’était pas déplaisant, mais cela cassait complètement l’ambiance instaurée dans les précédents et c’est en partie ce qui m’a perturbée et a freiné dans ma lecture.

Sans compter que j’ai eu la sensation d’avoir fait un gros retour en arrière.
Dans les Disparus du Clairedelune, je trouvais qu’Ophélie avait beaucoup grandi, elle parvenait à se sortir de situations délicates parfois avec de l’aide d’autres fois seule.
Alors que dans la première partie de ce troisième tome, elle stagne ; elle se laisse dépasser par toutes les situations et se laisse martyriser par ses camarades apprentis avant-coureurs.
Avant la seconde partie, elle ne trouve pas en elle-même les ressources nécessaires pour se sortir des ennuis dans lesquels elle se place, un peu comme dans les fiancés de l’hiver.
Il est sûr que sa situation n’aide pas : elle ne connait rien aux coutumes de cette nouvelle arche et surtout, elle ne doit pas attirer l’attention puisqu’elle a un secret à préserver et se sent obligée, par la même occasion, de protéger Thorn. Plein de raisons de rester passive et de ne prendre que quelques décisions qui s’avéreront décisives pour la suite de l’histoire.
Seulement, je n’ai pas réussi à m’en contenter parce que je n’ai pas autant vibré que dans les précédents : à aucun moment, je n’ai eu réellement peur pour sa vie, pas même lors de ses rencontres avec le Sans-Peur-Et-Presque-Sans-Reproche. Je ne me suis pas sentie oppressée, juste en colère qu’elle se laisse malmener.
Ça y est, j’ai enfin réussi à mettre des mots sur mon ressenti. Décidément, écrire cette chronique fut difficile et j’ai dû m’y reprendre à trois fois.

J’ai certes moins aimé ce troisième tome que les précédents, mais j’ai malgré tout adoré retrouver Ophélie et découvrir cette nouvelle arche. Maintenant, plus qu’à attendre le quatrième… ça va être long.

La Belle contre l’Angelet – Barbara Cordier

Titre: La Belle contre l’Angelet
Auteure: Barbara Cordier
Éditeur: Luciférines
Nombre de pages: 170
Quatrième de couvertureAdulé par tous ses sujets, le prince Childéric n’imaginait pas tomber si bas : il rêvait d’une belle épouse et d’une vie digne de sa pureté, une fée l’a rendu abominablement laid. S’il ne trouve personne pour l’aimer avant son vingt-sixième anniversaire, le sort le privera de sa grâce à jamais. Comble du malheur, il ne reste au château qu’une soubrette qui lui inspire autant de désir que de mépris. L’arrivée d’un jeune homme perdu sur les traces de son père pourrait faire tout basculer.
Inspiré par différentes versions de La Belle et la Bête, La Belle contre l’Angelet révise les codes modernes du conte comme ses origines mondaines. Dans un univers faussement naïf où une intrigue peut en cacher une autre, chaque personnage devra apprendre à contourner ses valeurs pour que ses intérêts triomphent.

Dans un premier temps, je tenais à remercier Babelio qui m’ont sélectionnée pour ce titre lors de leur avant-dernière Masse Critique ; également un grand merci aux éditions Luciférines pour l’avoir proposé.

Étant une grande fan de la Belle et la Bête (je parle des versions cinématographies qu’elles soient en noir et blanc, en animé ou non), je ne pouvais pas passer à côté d’une telle œuvre. Jusqu’à présent, j’ai toujours été déçue par les différentes variantes lues et en ce qui me concerne, la pire a probablement été celle de Mme de Villeneuve que j’ai détestée.
Pour la première fois, la déception n’est pas au rendez-vous, elle en est même loin.

Déjà, je trouve que la couverture en jette (un peu comme toutes celles des éditions Luciférines, me direz-vous ! C’est pas faux.) Je ne me lasse pas de la regarder et lorsque je ne pouvais pas lire, elle n’était jamais très loin.
Dès les premières pages, on a droit à un chapitre assez complet sur le prince Childéric, son évolution, sa décadence qui ont conduit la fée à le maudire et à le transformer. Ça donne tout de suite le ton et j’ai immédiatement été emballée par le style d’écriture de Barbara Cordier qui est assez proche des contes classiques tout en restant largement abordable et agréable pour le commun des lecteurs.
On comprend assez vite qui est la Belle, même si j’ai douté un temps en raison de son statut social. Puis, après une ellipse qui équivaut à deux années de malédiction, entre en scène l’Angelet (c’est le nom du jeune homme perdu sur les traces de son père) avec sa droiture et ses illusions. Et là, on n’est plus sûr de rien : est-il aussi sympathique que ce qu’il montre ? Ses raisons de se méfier de la « Belle » sont-elles justifiées ? Quant à elle, est-elle aussi vertueuse que ce qu’elle laisse entrevoir ? A toutes ces questions, je répondrai « peut-être… ou peut-être pas ». Il vous faudra le lire pour vous en faire une idée plus claire.
En tout cas, dès le début, notre méfiance est mise à rude épreuve et j’ai été agréablement surprise par la tournure que prenaient les événements.

Ce que j’ai le plus aimé, c’est probablement la fin. Elle est étonnante et parfaitement cohérente avec la nature humaine – d’ailleurs, on sent bien tout au long de notre lecture que l’auteure l’a très bien comprise, cette nature humaine, mais également toutes les conséquences qui découlent de sentiments aussi ambivalents que la frustration, le désir, la jalousie, et bien d’autres encore. C’est du moins la sensation que m’a donnée la conclusion du conte.
Pour moi, c’est un coup de cœur : ce roman est passionnant, il est addictif, il est bien écrit et surtout sombre à souhait. Je me suis régalée.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
2ème année : Reliques de la mort – un livre avec un triangle amoureux dans l’histoire – 15 points

Harry Potter et les reliques de la mort – J.K. Rowling

Titre: Harry Potter et les reliques de la mort
Saga: Harry Potter, tome 7
Auteur: J.K. Rowling
Éditeur: Gallimard
Nombre de pages: 809
Quatrième de couvertureCette année, Harry a dix-sept ans et ne retourne pas à Poudlard. Avec Ron et Hermione, il se consacre à la dernière mission confiée par Dumbledore. Mais le Seigneur des Ténèbres règne en maître. Traqués, les trois fidèles amis sont contraints et la clandestinité. D’épreuves en révélations, le courage les choix et les sacrifices de Harry seront déterminants dans la lutte contre les forces du Mal. Avec le dénouement de l’héroïque histoire de Harry Potter, J.K. Rowling signe un chef-d’œuvre d’une grande humanité et d’une maîtrise incomparable.

Lire ce septième tome avec ma fille nous a pris des semaines, notre emploi du temps ne nous permettant pas toujours de commencer à temps ou de lire chaque soir. De mon côté, c’est probablement le tome dont je me souvenais le moins pour deux raisons : la première est que je n’ai pas dû le lire plus de deux fois, la seconde étant que je n’avais pas apprécié plus que cela et limite, cela m’avait déçue.

Dans ce volume, il ne se passe pas grand chose, au final.
Harry, Hermione et Ron sont en fuite et loin du monde de la magie autant que de celui des moldus. Du coup, on ignore ce qui se passe sous le règne de Voldemort, et ce n’est pas le peu d’information récoltées à la  radio qui aide à nous en faire une idée précise, ce qui est particulièrement frustrant. Nos trois jeunes héros ont décidé de poursuivre la quête initiée par Dumbledore et de trouver les Horcruxes cachés, seulement, l’ancien directeur de Poudlard ne leur a donné que peu d’indications, des indices très vagues qu’ils ont du mal à déchiffrer. Dans ses conditions difficiles, l’intrigue piétine, ce qui est assez déplaisant.
Étonnamment, c’est probablement le volume que mon fils a préféré et a relu plusieurs fois. Je me demandais pourquoi ? Après relecture, je comprends mieux : on découvre le passé de Dumbledore et notamment sa relation avec sa famille mais également avec Gellert Grindelwald – un nom qui aurait dû me faire tilter auparavant, mais avant avoir vu le film les Animaux Fantastiques, pas vraiment ; alors que maintenant, c’est un personnage qui nous parle et c’est agréable d’en savoir plus.

Ma grosse déception venait du fait que l’histoire n’avance pas, que les héros traînent à prendre des décisions qui au final sont obligatoires. J’ai eu la sensation de perdre mon temps et que la moitié du livre, ou au moins un tiers, aurait pu être ôté.
Le second détail qui m’a dépitée au plus haut point est probablement la bataille finale. Pendant que les autres luttent pour survivre, Harry et ses acolytes fouillent le château et font mumuse avec Malefoy, Crabbe et Goyle – j’abuse, mais c’est un peu mon ressenti. On ne voit quasiment rien de l’ultime combat. Bref, tout cela pour ça !

En conclusion, un avis assez mitigé, j’ai relativement bien aimé mais sans plus.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
5ème année : Gallions – un livre dont le prix est supérieur à 18 euros – 30 points

L’assoupi – Jennifer Tellier

Titre: L’assoupi
Auteur: Jennifer Tellier
Éditeur: Anyway Editions
Nombre de pages: 428
Quatrième de couverturePlus que quelques mois avant le réveil du Troisième Frère. Les Elfes d’Orofarnë le savent, mais les humains refusent d’en voir les signes.
Le Prince des Elfes décide d’envoyer trois messagers les avertir du danger qui plane sur les Huit Royaumes : Alderonn la bâtarde, mi-Elfe, mi-Humaine, son cousin Esegorias et un Drow, Argawaen. Le voyage s’annonce long et dangereux.
Ils devront rallier les Humains, mais aussi les créatures qui les côtoient à leur cause. Il faut lever une armée. Vite. Les Orques ont déjà fait des victimes parmi les Elfes…
Alderonn en sait quelque chose. Le courage du Drow et la magie d’Alderonn et d’Esegorias suffiront-ils à vaincre le Troisième Frère ?

Cela fait quelques mois qu’il est dans ma Pile A Lire et j’ai profité d’un emploi du temps léger pour le lire. Il ne m’a pas fallu longtemps pour le terminer, moins d’une petite semaine tellement l’histoire m’a emportée. Moi qui suis fan de jeux de rôle, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire et ai eu l’impression de découvrir une aventure issue de jdr.
Afin d’empêcher le réveil de l’assoupi, Alderonn et son cousin Esegorias doivent s’allier à un elfe noire ou Drow nommé Argawaen, une race habituellement ennemie. Pour ce faire, ils doivent rallier tous les peuples des huit Royaumes, ce qui ne sera pas forcément aisé. On comprend rapidement qu’Alderonn n’est pas n’importe qui et que le récit tourne autour d’elle mais pas seulement, elle est le prétexte pour nous faire découvrir l’univers de l’Assoupi, les tenants et les aboutissants des alliances, mais aussi ses différentes races – on a d’ailleurs droit à un bestiaire assez complet et typique de fantasy, ce que j’ai grandement apprécié.

On sent que l’auteur maîtrise le sujet, l’histoire est rondement menée et réfléchie du début à la fin. Son style d’écriture est particulièrement plaisant et je me suis laissé volontiers emporter par cette aventure.
Les personnages sont travaillés, leur passé est distillé tout au long du récit et leur relation est suffisamment développée pour que chacun ait sa place dans l’histoire et qu’on puisse les apprécier à leur juste valeur. J’ai cependant eu un peu de mal avec Alderonn, elle m’a parfois un peu saoulée surtout à Silkar : elle passe beaucoup de temps à pleurnicher au lieu de prendre son destin en main, ce qui est un peu agaçant. Heureusement, elle n’est pas toute seule et j’ai pris plaisir à m’attacher aux autres.

Je n’ai rien d’autre à ajouter. J’ai adoré les trois quart du récit que j’ai trouvés passionnants, par contre, l’avant-dernier chapitre, même s’il est épique, m’a paru un peu longuet. Néanmoins, cela ne m’empêche pas d’être un petit coup de cœur, ce roman était presque parfait à mon sens – il est d’ailleurs à noter que c’est un tome unique, ce qui est assez rare en fantasy.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
5ème année : Beauxbâtons – un livre d’un auteur français – 30 points