Le jour où on m’a forcée à aimer Noël – Laure Allard-d’Adesky & Fanny Campan

Titre : Le jour où on m’a forcée à aimer Noël
Autrices : Laure Allard-d’Adesky & Fanny Campan
Éditeur : Auto-édité
Nombre de pages : 224
Quatrième de couverture : Que feriez-vous si vous détestiez plus que tout les Noëls traditionnels, que vous veniez de perdre votre emploi et que votre vol pour des vacances de Noël au soleil venait d’être annulé ? Que feriez-vous si, en plus, vous vous retrouviez coincée dans un hôtel bas de gamme avec un faux rasta qui a avalé un clown au petit déj et porte le bonnet du père Noël ?
Une seule façon de le savoir : commencer à lire aujourd’hui les aventures de Joséphine et Lamine au pays de la Teranga !

Ce roman est sorti l’an dernier, j’ai participé à la campagne Ulule organisée par les autrices. Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de le lire en 2023, donc j’avais prévu de me rattraper cette année et je suis ravie de retrouver la plume de Laure et de Fanny que j’avais découverte dans leur précédent roman : Pourquoi il ne faut pas tuer (tout de suite) son voisin.
C’est une comédie romantique de Noël (je suis sûre qu’entre le titre et la couverture, vous n’aviez pas deviné 😉 – couverture qui au passage a été spécialement réalisée pour ce roman et elle me plaît beaucoup). C’est un roman à 4 mains et à 2 voix.

Joséphine en a marre d’être déçue par ses Noëls en famille. Cette année, elle décide de s’offrir des vacances sous le soleil du Sénégal.
Lamine adore Noël. Il retourne dans sa famille à Dakar pour les fêtes de fin d’année.
Comment se rencontrent-ils ? Ils sont censés prendre le même avion, sauf que le personnel se met en grève. Ils passent donc quelques jours à patienter dans un hôtel avec d’autres passagers. Pour ajouter au stress, quelqu’un leur joue de vilains tours.

J’ai aimé l’histoire, ça changeait des traditionnelles romances de Noël puisqu’une partie du roman se passe à Dakar. Donc ça permet de découvrir comment se passent les fêtes dans cette partie de l’Afrique : c’est loin d’être un choc des cultures, ça se marie même plutôt bien. De plus, comme les autrices ont passé quelques années à Dakar, ça a un côté authentique et ça se sent que ce soit dans l’ambiance, ou dans le vocabulaire, la manière de s’exprimer, etc.

En ce qui concerne les personnages, j’ai eu un peu de mal avec Lamine. Autant je le trouve fun, il met de l’ambiance, autant je n’apprécie pas sa façon de se comporter avec les femmes. Sur certains points, il n’a totalement pas tort, mais il a eu quelques réflexions/pensées qui m’ont fait grogner.
J’ai nettement préféré Joséphine. Au début, elle est un peu pimbêche, mais plus elle s’ouvre à nous et plus je la trouve sympathique.
Les personnages secondaires passent bien également.

J’ai adoré cette lecture qui m’a complètement dépaysée.

Danse avec les lutins – Catherine Dufour

Titre : Danse avec les lutins
Auteur : Catherine Dufour
Éditeur : L’Atalante
Collection : La Dentelle du cygne
Format : E-book
Nombre de pages : 240
Quatrième de couverture : « La fée haussa les épaules :
— Ces jeunes sont aussi agréables qu’une descente de moustiques. Que veux-tu qu’ils fassent de pire que brailler, tout casser, écrire des gros mots sur les murs et flanquer le feu aux charrettes ? Se mettre à descendre tout le monde en pleine rue ?
— Et ton coach sportif, demanda Pétrol’Kiwi en arrachant un étage de champignons d’un coup sec, il a des nouvelles de Figuin, de son côté ?
— Aucune. Je me demande si c’est un signe. Figuin adorait faire du sport. Il n’aimait que ça, à vrai dire.
Pétrol Kiwi se figea, champignons en main.
— S’il a renoncé au plaisir de sa vie, grogna-t-elle, je crains qu’il fasse en sorte que ça ne dure pas trop longtemps.
— Quoi ? D’arrêter le sport ?
— Ça. Ou la vie. »
Un roman de fantasy, avec des elfes, des lutins, des fées, des bourdons magiques… et des métis ogro-nains. Dans l’immense ville de Scrougne, un garçon nommé Figuin vit très mal le racisme et la misère auxquels il est confronté. C’est alors qu’entre en scène un banquier… Froid, inusable, immensément riche, il cherche à l’être plus encore. Il décide de creuser un fossé au milieu de la population, afin de jeter une moitié aux trousses de l’autre – qui lui achètera des armes au passage. Il lui faut un garçon un peu paumé à endoctriner, pour l’envoyer se faire exploser au milieu d’une fête de quartier.

Avec cette chaleur, j’avais envie d’une lecture légère et drôle et comme ce roman est classé dans la catégorie humour, je me suis laissé tenter… échec critique.
Non seulement, je ne l’ai pas trouvé amusant, mais ça a été laborieux. Je me suis mortellement ennuyée.

Si je devais faire un résumé rapide, ce serait compliqué, néanmoins, je vais tenter :
Les ograins, créatures mi-ogre mi-nain, conquièrent tous les territoires possibles, notamment ceux des lutins, sans se soucier du mal qu’ils peuvent faire. Ils absorbent les autres créatures dans leurs villes, mais ces derniers sont traités de manière injuste et vivent dans la misère.
Les ograins ont un côté irréfléchi et égoïste très humains dans leur façon d’être, de consommer, dans leur rapport à l’autre et à la différence. Il y a clairement une critique de notre société et c’est probablement la seule chose que j’ai appréciée.

Donc ça, c’est le contexte et tout le récit tourne autour de ça. Au début, dans chacun des 5 ou 6 premiers chapitres, on découvre de nouveaux personnages et de nouvelles situations, le tout séparé par plusieurs années voire plusieurs siècles. Alors, ok ça place le contexte historico-politique et ses enjeux, mais ça a rendu la lecture laborieuse : ça coupait le rythme, il fallait à chaque fois s’imprégner du récit, essayer de s’attacher aux personnages afin d’avoir envie de continuer…. bref, ça m’a saoulée et j’ai fini par lire certains passages et dialogues en diagonale.

Par la suite, ce n’est pas beaucoup mieux. Il y a trop de personnages secondaires, au bout d’un moment, je ne savais plus qui était qui. C’était brouillon et leur présence me gonflait.
Pour moi, le pire était que par moment, il y avait des mots qui n’avaient pas de sens, certains étaient malgré tout compréhensibles phonétiquement une fois lus à voix haute, mais d’autres ne voulaient rien dire et il fallait deviner… et quand il y avait plusieurs mots dans une même phrase, on pouvait s’accrocher.

Je pourrais encore passer des heures à développer les points noirs de cette lecture, mais je vais m’arrêter là, j’ai hâte de passer à autre chose.
Bref, j’ai détesté ce roman et c’est un soulagement de l’avoir terminé.

Ma deuxième vie après la mort – Laure Allard-d’Adesky

Titre : Ma deuxième vie après la mort
Auteur : Laure Allard-d’Adesky
Éditeur : Art en mots
Nombre de pages : 194
Quatrième de couverture : Zélie a la trentaine quand elle meurt soudainement. Après avoir rendu son dernier souffle, elle découvre qu’elle est une « entre-deux », le sort que l’on réserve aux personnes qui n’ont pas accompli assez de bonnes actions pour aller au paradis mais ne méritent pas non plus l’Enfer. On lui propose un choix: se réincarner en amie imaginaire d’un enfant et par des bonnes actions mériter sa place au Paradis ou aller en Enfer où on porte des sandales chaussettes en écoutant l’intégral de Dave. Zélie choisit donc de devenir l’amie imaginaire de Clara, son ancienne voisine, mais va vite découvrir que ce ne sera pas de tout repos, surtout quand des « entre-deux » commencent à disparaître étrangement et qu’un certain Pierre vient troubler son quotidien déjà bien mouvementé.

J’avais presque oublié à quel point la plume de Laure Allard d’Adesky était agréable et terriblement amusante.

Zelie rêve d’une grande vie. En attendant que la roue tourne, elle travaille dans un journal, section publicité. Tout roule jusqu’à l’arrivée de son nouveau boss. Cela se passe tellement mal qu’elle est renvoyée et pour rajouter à sa malchance, le soir même, elle s’étouffe avec le caramel que sa petite voisine lui a offert.
Elle meurt. Malheureusement, elle n’a pas commis assez de bonnes actions pour aller au Paradis et pas d’assez mauvaises pour finir en enfer.
On lui offre une chance de devenir un ange : elle doit gagner ses galons en devenant l’amie imaginaire d’un enfant… pas facile sachant qu’elle déteste les gosses.

L’histoire est originale et le récit est bien amené. C’était une lecture très drôle, j’ai bien ri. Il y a énormément de références cinématographiques, musicales et littéraires, ce que j’ai adoré.
Mais ce roman n’est pas qu’une comédie fantastique, ça va bien au-delà : c’est une réflexion profonde et judicieuse du bien, du mal et de nos actes en tant qu’humains. Bref, ça donne à méditer.

En ce qui concerne les personnages, j’ai adoré Zélie, elle n’est pas particulièrement sympathique : elle n’aime pas les gens et leur dit ce qu’elle pense, sans filtre. Pourtant, c’est cette franchise et cette authenticité qui me l’a rendue attachante.
Clara est une chouette gamine, très mûre pour son âge, mais elle a quand même des réactions de fillette, ce qui la rend réaliste en tant qu’enfant précoce.
Roméo est horrible. Il se comporte de manière ignoble avec sa sœur et je comprends difficilement la fascination qu’il exerce sur Clara et sa famille.

Je crois que j’ai fait le tour, c’est donc le moment idéal pour conclure. C’est un coup de cœur pour cette lecture.

Le jeune Lovecraft, tome 1 – José Oliver & Bartolo Torres

Titre : Le jeune Lovecraft, tome 1
Auteurs : José Oliver & Bartolo Torres
Éditeur : Diabolo
Nombre de pages : 104
Quatrième de couverture : Le jeune Lovecraft de Torres et Oliver est un hommage humoristique au plus grand écrivain de terreur de l’histoire de la littérature. Cette série recrée l’enfance de l’écrivain, à la fois protagoniste et en même temps victime de ses propres inventions littéraires.

Étant fan des mythes lovecraftien et de l’univers créé autour de Cthulhu, je ne pouvais pas passer à côté de cette lecture.
Cette bande-dessinée est une série de strips avec un fil rouge conséquent, ce que j’ai grandement apprécié.

Le jeune Howard s’essaie à l’écriture quand il n’est pas à l’école. Il réécrit des œuvres classiques comme l’ile au trésor ou Dracula et ça tourne toujours mal – j’ai bien ri.
C’est un gamin un peu sombre, sans amis. Il est harcelé par une brute épaisse et pour se défendre, il invoque un ancien dieu… inutile de dire que ça ne se passe pas comme prévu.
Il promène sa goule comme un vulgaire chien – je vous laisse imaginer la catastrophe.
Et enfin, sa vie est chamboulée quand une nouvelle élève, Siouxie, apparaît.

Tout se suit et les récits s’enchaînent avec fluidité. Sur bien des points, ça m’a fait penser à la petite mort, tout en étant différent – c’est peut-être dû au format ou aux chutes des histoires aussi ridicules que drôles.
J’ai bien aimé les personnages, je les trouve attachants à leur manière : Howie est tout timide, Glenn est glauque mais ça fait partie de son charme, Rammenoth est ridiculement drôle, Siouxie parlait beaucoup trop au début et était soulante mais sa relation avec Howie est touchante.

Les dessins sont fun. Ils se marient bien au style humoristique de cette bande-dessinée. En tout cas, j’ai pris plaisir à m’attarder sur les illustrations : l’apparence des dieux est sympathique, le visage des personnages est expressif. Tout pour me plaire.
Pour finir, je dirai que j’ai bien aimé cette lecture. J’ai vu qu’il existait un second tome, il faudra que je vois pour me le procurer.

Le Terrible Seigneur des Ténèbres, livre premier – Diana Wynne Jones

Titre : Le Terrible Seigneur des Ténèbres, livre premier
Auteur : Diana Wynne Jones
Éditeur : Ynnis
Nombre de pages : 448
Quatrième de couverture : Les Oracles ont parlé : c’est le pauvre sorcier Derk qui sera le Seigneur des ténèbres cette année. À lui de transformer sa ferme en château maléfique et de gérer l’arrivée des voyageurs venus d’un mystérieux univers parallèle : le nôtre.
Otages du redoutable businessman M. Chesney et de son démon, les habitants d’un monde fantastique sont contraints d’organiser des circuits touristiques de plus en plus complexes et destructeurs, les réduisant en esclavage. Alors que des accidents font dérailler les circuits et qu’une rébellion travaille dans l’ombre, Derk va devoir redoubler d’ingéniosité pour tenir son rôle et sauver sa famille de chair et de plumes de la terrible menace du malfaisant homme d’affaires…

Je ne sais pas trop par où commencer… je n’ai pas grand-chose à écrire sur cette lecture.
La période des Pèlerinages va commencer et le terrible M. Chesney impose aux sorciers de préparer la venue des pèlerins. Querida, l’ancienne Enchanteresse, doit choisir le Seigneur des ténèbres de cette année et ça tombe sur Derk, un sorcier pas comme les autres. Il crée des créatures aussi folles les uns que les autres : des moutons mangeurs de viande, des cochons volants, des chevaux ailés, etc.
Il a 7 enfants : Blade qui est un apprenti sorcier, Shona qui doit entrer à l’école des bardes et 5 griffons qu’il a créé à partir de cellules de sa femme et de lui.
Bref, tout le monde doit coordonner ses efforts pour fabriquer le mythe du Seigneur des ténèbres, mais ça se corse lorsque Derk est gravement blessé donc incapable de remplir son rôle.

Tout le premier tome est consacré à la préparation de l’arrivée des pèlerins. J’ai trouvé ça terriblement long. C’est souvent risible et ça aurait dû être drôle, mais ce n’est pas le cas. Je me suis ennuyée.
Comme souvent lorsqu’il s’agit de roman humoristique, je suis passée à côté. Il y a bien des passages qui m’ont fait sourire, mais pas des masses et c’était surtout lors de dialogues. J’adorais quand le dragon appelait les griffons « oiseau-chat », c’était tellement vrai et tellement chou.

Les personnages m’ont laissé indifférente. Ils sont tous sympathiques, c’est une famille unie et ils s’entraident. C’est très chouette, mais il manque quelque chose pour que la sauce prenne… je crois que le souci, c’est que ça m’a semblé superficiel.
Je n’ai pas mis très longtemps pour lire ce roman, en 3 jours et demi c’était plié, mais ça m’a semblé interminable.

Automne douceur de vivre
La maison Slanghsters (humour)

 

Coupe des 4 maisons :
Sortilège d’Extension Indétectable (Autre) – un livre ne pouvant rentrer dans aucun autre item 05 points