Anticontes de fées – Grégoire Solotareff & Nadja

Anticontes de féesTitre: Anticontes de fées
Auteur: Grégoire Solotareff
Illustratrice: Nadja
Éditeur: L’école des loisirs
Nombre de pages: 123
Quatrième de couverture
: Dans certains Bois Dormants vivent des princesses Belles, destinées à se piquer le doigt avec un fuseau, et leurs sœurs, les Laides, destinées à être laides, mais aussi à vivre leur vie de manière heureuse et sage. Barbe-Bleue a, lui aussi, un frère caché, Barbe-Rose, toujours joyeux mais totalement inconnu. Jusqu’au jour où Rosalynde, septième femme de Barbe-Bleue, entre dans le cabinet secret de son époux assassin. Par amour, mais un peu trop tard, Barbe-Rose va agir. Comme le Petit Chaperon Vert. Le loup rôde, alors il essaie de sauver le Petit Chaperon Rouge, même si ce dernier est insensé et moqueur.
Contient : Le Petit Chaperon Vert, Barbe-Rose et La Laide au Bois Dormant

Ce recueil de trois contes revisités a été offert à ma puce lors de son anniversaire par une de ses petites copines. On l’a lu dès qu’on en a eu l’occasion ; ça ne nous a pris qu’une petite heure, et encore, c’est parce qu’on s’est arrêté sur les images.

Comme indiqué, plus haut, ce sont des contes revisités :
Le petit chaperon vert est une petite fille que sa maman habille en vert pour passer inaperçue dans la forêt et c’est une idée d’autant plus brillante lorsqu’elle doit porter à sa mère-grand malade un panier de victuailles et croise le grand méchant loup. Elle déteste le petit chaperon rouge qui ment constamment.
Barbe Rose est le frère de Barbe Bleue, il est tout le contraire de son frangin et veut absolument entrer dans le cabinet secret. Comme dans le conte, la nouvelle femme du tyran reçoit un exemplaire de toutes les clés du château et peut se rendre où elle veut, mais ne doit pas ouvrir la fameuse chambre secrète qui abrite le corps des anciennes épouses. J’ai particulièrement aimé le passage avec Anne Masseuranne, il m’a grandement fait rire (private joke quand tu nous tiens !)
La Laide au Bois Dormant : et si la Belle au Bois Dormant avait eu une jumelle laide et cachée de tous ? Une histoire drôle mais également émouvante.

Anticontes de fées p9Si ces courts contes m’ont beaucoup plu, j’ai eu plus de mal avec les illustrations : je ne suis pas une grande fan des volatiles et dans ce recueil, il y en a réellement beaucoup. Pourtant, je m’y suis faite : les dessins se marient bien avec le burlesque des situations.

On a beaucoup aimé cette lecture, ça se lit vite et bien. C’était amusant, dépaysant de par la vision différente des contes traditionnels que nous en dépeint l’auteur. Certains passages sonnent justes et j’ai apprécié ça, notamment la morale de l’histoire du Petit Chaperon Rouge. On a passé un très bon moment.

La petite mort, tome 1 – Davy Mourier

La petite mort 1 - Davy MourierTitre: La petite mort, tome 1
Auteur: Davy Mourier
Éditeur: Delcourt
Nombre de pages: 96
Quatrième de couverture
: La Petite Mort vit des jours heureux avec Papa et Maman Mort. Il va à l’école, tombe amoureux d’une fille de sa classe et essaie de se faire des amis. Bref, à quelques détails près, la Petite Mort est un enfant comme les autres, si ce n’est qu’il a un avenir tout tracé : quand il sera grand, il reprendra le travail de Faucheuse de son père. Ce qui tombe mal, car la Petite Mort veut être fleuriste !

Ma Barbouille m’a offert cet album (ainsi que le second) pour mon dernier anniversaire. J’ai profité du week-end à 1000 pour le lire. J’aurai bien aimé pouvoir employer le verbe « dévorer », mais ce n’est pas le cas : j’étais bien trop occupée à rire pour avancer rapidement dans cette lecture. Je n’ai pas forcément ri sur tous les strips ou sur toutes les planches principalement parce que certains sont quand même d’un goût douteux… glauques et parfois même dérangeants. N’empêche, c’était très drôle.

J’ai adoré le personnage de la petite mort, elle est tellement attachante : elle vit les mêmes choses que les enfants normaux sauf qu’elle ne l’est pas, son avenir est tout tracé, elle remplacera Papa Mort et la tragédie est qu’elle devra emporter chacun de ses copains de classe à un moment ou un autre. Alors on a beau en rire toutes les fois ou la petite mort refuse de se lier d’amitié avec Ludo, un camarade atteint de leucémie, condamné d’ici quelques mois, et qui insiste pour faire connaissance, c’est nettement moins drôle lorsqu’on arrive au dénouement. Oui, la fin m’a crevé le cœur – je ne dirai pas en quoi, je vous laisse découvrir par vous-même cette triste et surprenante conclusion.
La petite mort, tome 1 p7Je me suis également énormément attachée au chat de la petite mort, Sephie, je l’ai trouvé amusant à faire toutes ces bêtises félines qui nous font au mieux sourire. Le monstre sous le lit m’a tout autant éclatée. Je pourrais encore en énumérer et je finirai par citer tous les personnages… ou presque.
Bref, j’ai adoré tout ce qui rajoutait du réalisme au monde de la famille mort.

Le petit plus, ce sont les courtes vidéos de réalité augmentée qu’a tourné et mis en ligne l’auteur : ce sont des explications qui portent sur certains de ses choix. Elles ne sont pas nécessaires pour comprendre l’histoire, mais je les ai trouvées intéressantes.
En conclusion, je dirais que j’ai adoré cette lecture, ce personnage de la petite mort et son univers ; j’ai passé un excellent moment. J’ai hâte de lire la suite.

Barry Trotter, l’intégrale – Michael Gerber

Barry Trotter, l'intégrale - Michael Gerber -  10 ans BragelonneTitre: Barry Trotter, l’intégrale
Auteur: Michael Gerber
Éditeur: Bragelonne
Nombre de pages:
590
Quatrième de couverture: Alors comme ça, vous pensiez que c’était fini ?
HAR HAR HAR (rire dément)
Mais non, il revient, Barry Trotter, le plus célèbre élève de l’école de sorcellerie de Coudbar !
Tout commence alors que Barry a vingt-deux ans et un gros poil dans la main, ça continue quand il en a trente-neuf mais encore moins de neurones, et puis, hop ! grâce à une admirable ruse du récit, on revient en arrière quand, âgé de neuf ans, il était juste épouvantable.
RIEZ des tentatives inexplicablement ineptes de Lord Valdemarne pour tuer Barry !
TIREZ la barbe du vénérable Pludbus Céldèlbore !
TREMBLEZ devant les manies de Lon Muesly aux toilettes !
Pardon ? Vous voulez déjà échanger ce bouquin mais vous avez perdu, le ticket de caisse ? Comme c’est bête…

J’ai lu ce livre dans le cadre de la lecture commune des mois d’août et septembre de Le Cercle de Critiques Littéraire des Lecteurs Économes. Du coup, mon chéri me l’a offert début août pour mon anniversaire, et je n’ai trouvé le temps de le lire que vers le 20 du mois dernier, ça aurait dû suffire pour le terminer dans les temps… mais non ! J’ai donc quelques jours de retard suite à un emploi du temps extrêmement chargé et de plus en plus jusque fin septembre… Zut !
Ce livre fait parti de la série: 10 ans Bragelonne, 10 romans, 10€
C’est bien entendu une version intégrale qui comporte les 3 volumes de Barry Trotter:

Barry Trotter et la parodie éhontée.
Barry Trotter et la parodie éhontée
L’histoire débute à Coudbar. Barry a redoublé cinq fois sa dernière année et ne compte absolument pas quitté son école de magie. Or, sa renommée tant dans le milieu Glandu que chez les Magiciens ont mis en péril la survie de l’école et le film, en cours de tournage portant sur la vie dissolue de Barry Trotter, la forcera à fermer. Pludbus Céldélbore ne laisse pas le choix au héros: le film ne doit jamais sortir ou Barry sera expulsé de Coudbar et devra trouver un travail. Ça donne déjà le ton !
J’ai relativement bien aimé ce premier tome. Le début est très drôle, j’ai souvent beaucoup rigolé, parfois seulement souri. Par moment, j’ai également trouvé ça très lourd mais au bout d’un moment on s’y fait, et ça fait parti du décor et c’en est presque plaisant. Par contre, je me serais bien passée de certains détails scatophiles, pour moi, ça reste le réel point noir, plus que l’humour gras qu’on subit tout du long.
J’ai eu un peu de mal à avancer, m’endormant régulièrement au bout de quelques pages, mettant énormément de temps à lire cette première partie qui pourtant m’a bien plut. J’avoue qu’au début, c’était principalement parce que je ne voyais pas trop ou tout cela allait nous mener, ni dans quelle direction on allait, mais par la suite, la cause principale en était un emploi du temps chargé qui ne me permettait pas plus de 30 minutes de lecture quotidienne, donc pas trop le temps d’avancer comme je l’aurai aimé.
Mais ça reste un bon moment, amusant, une lecture qui passe agréablement le temps.

Barry Trotter et la suite éhontée
BarryTrotter et la suite inutileCette fois-ci, on retrouve Barry Trotter à 38 ans, marié, ayant deux enfants. Son fils aîné, Nigel, n’a pas de pouvoirs magiques, pourtant, parce que ses parents y tiennent absolument, il doit entrer à Coudbar qui est devenu un grand n’importe quoi ! En parallèle, une réunion d’anciens élèves est organisé dans cette fameuse école et autant vous dire que Barry Potter est de la partie.
J’ai nettement préféré ce volume-ci. Dès le début, on sait ou l’on va; on ne vivote pas comme dans le précédent. C’est beaucoup plus parodique à mon goût que le premier tome étant donné que ça se passe au sein de Coudbar. Ça reste lourd, mais c’est mieux passé. 🙂
C’est un peu moins drôle parce que moins gros, mais bien plus plaisant à lire.

Barry Trotter et le cheval mort
Barry Trotter et le cheval mort
Je n’ai pas aimé ce volume. C’est celui-ci qui aurait dû s’appeler la suite inutile; voyez donc -rassurez-vous, je ne spoile pas:
dans le volume précédent, Barry a subi un sort qui aurait dû le mener à sa mort. Cela a été évité de justesse, malheureusement, le mal est fait, et le sort ne peut être inversé. Barry essaie de guérir, mais pour cela, il retourne par hypnose lors de sa cinquième année.
Donc tout le livre, c’est un énorme flashback. Le truc inutile par excellence !

J’ai trouvé ça long, chiant. Je suis contente d’avoir écrit mon avis sur les tomes précédents avant, parce que cette partie m’a juste gâché le plaisir. Pourtant, j’ai quand même rigolé dans les dernières pages mais j’en ai vite eu marre, mais j’avais grandement hâte que ça finisse, je pense que la raison en est qu’on voit nettement moins les autres personnages: Ermine, Lon ou Nigel que je préfère davantage.

En conclusion, j’ai aimé les 2 tiers du livre, le troisième était de trop.  Du coup, je finis sur une note négative, et c’est saoulant.

Le Cercle de Critiques Littéraires des Lecteurs EconomesLecture du mois d’août-septembre avec Le Cercle de Critiques Littéraire des Lecteurs Économes, voici d’autres avis qui y ont participé:

Un peu de respect, j’suis ta mère – Hernan Casciari

Résumé: Un mari amorphe au chômage qui préfère passer sa vie devant la télé, un fils tantôt gay tantôt pas, un autre stupide et carrément voleur, une fille effeuilleuse pour arrondir ses fins de mois… sans oublier un beau-père accro aux joints et vaguement pervers : voici le lot quotidien de Mirta Bertotti, 52 ans, vivant à Buenos Aires. Venant de découvrir les « bienfaits » d’Internet, celle-ci tient un blog et raconte pour le meilleur et pour le rire la vie complètement chaotique de sa famille déjantée. Comme une immersion dans un film d’Almodovar, le coté « trash » des Simpson en plus!

Je l’ai commencé il y a peu… je ne l’ai pas fini, je ne le ferai jamais. Les cinquante premières pages passent à peu près et encore, même si je cherche toujours cette sensation d’immersion dans un film d’Almodovar, sensation que je n’ai absolument pas trouvé. La suite, c’est juste pas possiblez, pas du tout et plus j’avançais et ça passait de moins en moins. J’ai dû arriver à la page 80 avant de le fermer n’en pouvant plus du tout des termes désobligeants comme pédés servis à toutes les sauces; ne parlons pas des super phrases genre: « je ne suis pas raciste mais… » oh, non, t’es pas du tout raciste, mais du tout, vieille conne, juste pleine de préjugés sur ce que sont ou ne sont pas tes compatriotes boliviennes, paraguayennes, ou autres… Ne parlons pas des fantastiques mots d’amour que lui susurre son homme à grands coups de torgnoles et d’anticompliments et des connasses par-ci, des grosses vaches par-là.
Après, quand j’en lis les avis sur le net genre: « manque d’humour s’abstenir » ou « j’étais pété de rire du début à la fin ». Mouais, je trouve que ça fait peur. Indéniablement, il y a des degrés de misère dans la littérature: assurément, celle de l’époque est supportable, celle de Gervaise conté par Zola est splendide… celle de Mirta Bertotti est absolument inintéressante et inepte -sachant que ce mot est bien trop soutenu pour ce truc censé être un livre, bêbête aurait autant fait l’affaire. Ce n’est ni plus ni moins que de la téléréalité en livre, pour moi, aussi pauvre intellectuellement parlant que des programmes genre la vie des KDchiant. J’ai bien conscience que dit comme cela, ça a un côté snob. Mais j’estime lire suffisamment de tout -des classiques, des romans modernes, des romans français, asiatiques, etc…- et être assez ouverte pour pouvoir me montrer ignominieusement critique -et encore, là je me trouve zen.  Mais alors ça, j’oserai même pas le classer dans un quelconque registre littéraire. Ca mérite juste de passer à la benne.

Je sais que je suis difficile en ce moment et que les événements avec mon chat ne m’aident pas à être tolérante. Je suis hyper émotive depuis qu’il est mal, je peux fondre en larme rapidement et sans vraie raison en ne pensant qu’à lui ou avoir envie de tout casser, et ce con de bouquin m’a juste donné envie de fracasser tout le monde. Chaque fois que j’y pense, j’ai une boule de rage qui monte. Je vais le jeter dans un coin, passer à autre chose et me sentir mieux!