L’école des mauvais méchants, tome 1 – Stephanie S. Sanders

Titre : L’école des mauvais méchants, tome 1
Auteur : Stephanie S. Sanders
Éditeur : Nathan
Nombre de pages : 253
Quatrième de couverture : Être méchants ça s’apprend!
Élève : Rune Drexler
Niveau : Fourbe
Vous devrez exécuter les tâches ci-dessous en une semaine, soit sept jours, à partir de la nuit de la pleine lune :
1. Kidnapper une princesse.
2. Voler un bébé.
3. Trouver un homme de main et en faire votre esclave.
4. Renverser un royaume et placer sur le trône le souverain de votre choix.
Si vous étiez amené à échouer, ne serait-ce que dans une de ces missions, vous vous verriez aussitôt exclu du Centre de Redressement pour Méchants Récalcitrants. Si vous réussissez, vous accéderez au grade de Félon.
Vous avez le droit de choisir deux conspirateurs pour comploter avec vous.

Pour ce roman, c’est surtout la couverture qui m’a attirée et m’intriguait. Et puis les personnages qui sont dessus ont la classe… enfin pas tous, mais la majorité. Bref, ça me donnait bien envie de découvrir  cette lecture, même si le titre « mauvais méchants » me faisait tiquer et est beaucoup moins parlant que l’ancien nom de l’école : centre de redressement pour méchants récalcitrants.

Ceux qui sont envoyés dans ce pensionnat sont les rejetons de méchants célèbres (Dracula, le grand Méchant Loup, etc.), sauf qu’ils sont trop gentils ou une honte pour leur famille : Jez la vampire préfère siroter du chocolat que du sang, Désiré est le fils de la sorcière d’Hansel et Gretel mais il est nul comme sorcier et ne sait qu’enchanter des pâtisseries, pour ne citer qu’eux.
Le héros, Rune Drexler, est le fils du directeur de l’école. Il est trop serviable et cela fâche son père au point que ce dernier monte un stratagème pour se débarrasser de son boulet de gamin. Il lui donne un complot à réaliser : il a sept jours pour le réaliser et quand on voit les quatre tâches qui lui échoient, on se dit qu’il fait vraiment tout pour le virer de sa vie.
Rune peut être aidé par deux co-comploteurs et ils doivent : voler un bébé, s’allier un homme de main, kidnapper une princesse et renverser un royaume. Autant dire qu’en si peu de temps, c’est mission impossible.
Sauf que là, du début à la fin, ils ont une chance monumentale ! Tout se goupille trop bien, du coup ce n’est pas très amusant et la conclusion de chaque mission est prévisible. C’est un peu dommage.

Malgré ça, j‘ai passé un très bon moment, ça se lit très vite et c’était un plaisir de découvrir l’univers. C’était surprenant dans le sens où la tournure que prennent les événements est étonnante… je ne peux malheureusement pas en dire plus sans spoiler.
J’ai relativement bien aimé les personnages, surtout le cynocéphale que j’ai trouvé touchant et un brin marrant.
Je ne sais pas trop quoi penser des autres : je crois que Jez m’a saoulée avec sa jalousie maladive, Loup n’est pas assez présent pour que je puisse m’en faire une idée, Rune m’a laissée indifférente, je suis partagée quant à Désiré.
Le seul bémol pour moi est que c’est trop gentillet. Avec des méchants dans l’histoire, même récalcitrants, je m’attendais à un peu de fourberie… même les adversaires de Rune et son groupe sont nuls à chier ! C’est un peu lamentable.

Malgré ça, j’ai aimé cette lecture et je lirai assurément le second pour voir si nos héros sont moins mauvais.

 

ABC Imaginaire 2021 – lettre S :
24/26

 

Coupe des 4 maisons :
Felix Felicis (chasse aux potions) – l’autrice a la même initiale pour son prénom et son nom40 points

Cold Winter Challenge :
Magie de Noël
– Danse de la fée dragée (fée, univers onirique, fantasy, fantastique)

Les carnets de Cerise, tome 4 : La déesse sans visage – Joris Chamblain & Aurélie Neyret

Titre : La déesse sans visage
Saga : Les carnets de Cerise, tome 4
Scénario : Joris Chamblain
Illustration : Aurélie Neyret
Éditeur : Soleil (Métamorphose)
Nombre de pages : 76
Quatrième de couverture : Cerise est une jeune fille qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière et a même déjà commencé à écrire ses carnets ! Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement les adultes. Elle adore les observer pour tenter de deviner quels secrets ils dissimulent au fond d’eux… L’heure des vacances a sonné ! La visite d’un étrange manoir annonce une nouvelle enquête : chaque pièce est une énigme, chaque objet est un indice. Mais il est des secrets plus anciens qui ne demandent qu’à être dévoilés. Qui est cette déesse sans visage qui trône dans une pièce secrète ? Où se cache la partie manquante de ce tableau ? Mais surtout, qui tire vraiment les ficelles de ce nouveau mystère ? Si Cerise ne résolvait pas l’énigme à temps, les conséquences pourraient être terribles…

J’ai emprunté ce quatrième tome à ma fille et je ne suis pas mécontente de l’avoir fait ! Ce fut une lecture géniale.

Depuis le troisième tome, Cerise a le bourdon, l’enquête avec Sandra a réveillé de tristes souvenirs chez notre héroïne : son père lui manque et quelque chose la chipote sans qu’elle puisse mettre le doigt dessus.
Sa mère la sent nostalgique depuis le Noël dernier, donc pour lui changer les idées et se rapprocher, elle organise un voyage. Et la surprise est de taille : elle a choisi d’aller dans le manoir aux cent mystères. Elles ont quelques jours pour répondre à une énigme, en fouillant le manoir.
Là-bas, Cerise rencontre Marvin, le fils des propriétaires de la maison aux énigmes et se lie d’amitié avec lui. Il est sympathique comme tout et lui permet de percer le mystère qu’elle doit résoudre.

La trame de l’histoire est un peu différente des précédents et j’ai adoré ça : on se focalise davantage sur Cerise.
L’ambiance est géniale, dépaysante, digne des vacances : la relation avec sa mère est un peu plus sereine, son amitié avec Marvin ainsi que sa rencontre avec les amis de ce dernier sont joyeuses, et le côté escape game du manoir ne pouvait que me plaire.

Les illustrations sont sublimes. Ils ont toujours été beaux, mais dans celui-ci, ils sont impressionnants : c’est peut-être dû à la colorisation qui m’a semblé différente, mais je ne peux pas l’affirmer.
En tout cas, j’ai pris un plaisir immense à m’arrêter sur chaque vignette, à les détailler et contempler minutieusement le décor des pièces du manoir, etc. J’ai pris tout mon temps et ça a fait du bien.

C’est un coup de cœur pour cette lecture. Pour l’instant, c’est mon préféré. J’ai hâte de lire le prochain.

La légende d’Ysoré – Alexandre Lavaur & Léa Dapremont-Thomas

Titre : La légende d’Ysoré
Texte : Alexandre Lavaur
Illustrations : Léa Dapremont-Thomas
Éditeur : Y.I.L.
Nombre de pages : 50
Quatrième de couverture : Deux frères de deux et quatre ans entendent au bout de leur rue un géant pleurer. C’est le géant de la Tombe-Issoire, le géant Ysoré qui a perdu sa tête. Les enfants et leur chat vont l’aider à la retrouver et rencontrer toutes les légendes du sud Francilien : le dragon de l’évêque Marcel, les fantômes des catacombes…

Ça faisait longtemps que j’attendais de pouvoir me prendre cet album et de découvrir la plume d’Alexandre Lavaur… Ça valait le coup d’attendre !

Lorsque Liam et Lucas sont couchés, la chatte Honfleur entre dans leur chambre pour regarder par la fenêtre. Elle constate que le géant Malassis se tient sur l’aqueduc… c’est l’occasion d’emmener les enfants le rencontrer. En avant pour une nouvelle aventure !

C’est une lecture que je conseillerai pour les plus grands : au-delà de 4 ou 5 ans parce que le récit est dense. Il y a beaucoup d’événements et tout autant de références à des légendes (le géant Malassis, le dragon de la Bièvre, la sorcière Marie Très-Bas, ou les chiens de Rhodes), des lieux ou personnages historiques (Guillaume de Rodès, la tombe d’Issoire, l’aqueduc d’Arcueil).
Certaines références sont vaguement expliquées pour répondre au mieux aux questions que peuvent se poser les petits bouts de chou, d’autres ne le sont pas mais titillent la curiosité des adultes – en tout cas, ça a été le cas pour moi et je me suis plu à faire des recherches.
J’ai adoré découvrir cette part de légende d’Arcueil, je trouve ça d’autant plus génial que l’auteur Alexandre Lavaur habite dans la commune d’Arcueil, il a eu envie de développer et de faire connaître ces histoires qui prennent leurs racines dans son quartier. Et c’est prenant, bien joué !

En ce qui concerne les illustrations, j’étais partagée au début : avant de commencer cette lecture, quand l’album était encore en campagne Ulule, je redoutais que ça ne passe pas. Heureusement, mes craintes n’étaient pas fondées.
Les dessins se marient à merveille avec l’histoire : le character design des personnages est simple, ce qui les rend sympathiques. Les couleurs sont chouettes et harmonieuses, les décors sont détaillés.
J’ai eu l’impression de visiter Arcueil et on y retrouve certains lieux mémorables que j’ai découvert grâce à des photos sur internet (l’aqueduc, la sculpture colossale du carrefour Alessia Tombe-Issoire, l’ossuaire, etc.)

J’ai adoré cette lecture et j’attends avec impatience la suite des aventures de Liam et Lucas… j’espère qu’il y aura un prochain tome puisque c’est ce qu’annonce le dernier paragraphe.

Cold Winter Challenge :
Sorcellerie hivernale – Yule (mythes, légendes, contes, réécriture de contes)

Le goûter de la sorcière – Nadia Al Omari & Richolly Rosazza

Titre : Le goûter de la sorcière
Auteur : Nadia Al Omari
Illustration : Richolly Rosazza
Éditeur : Passepartout
Nombre de pages : 32
Quatrième de couverture : Une petite fille va très souvent acheter des œufs chez une vieille dame aux habitudes étranges. Et bien que tous les enfants du village la traitent de sorcière, sa maman lui assure qu’il n’en est rien. Alors à chacune de ses visites, malgré la peur qui la tenaille, la petite fille se donne du courage pour entrer et accepter le délicat gouter que lui prépare, pour l’occasion, la vieille dame. Mais, dans la maisonnette, tout ne fait que l’inquiéter et mille questions la tourmentent : Que peut-elle bien faire de toutes ces fioles colorées, rangées dans la vitrine ? Des racines séchées, épinglées sur des fils, des outils aux formes bizarres, accrochés sur les murs ? Et, surtout, à quoi peuvent bien lui servir ces longues tresses de cheveux qui dépassent des gros sacs de toile, au milieu du salon ?

Je remercie les éditions Passepartout ainsi que la masse Critique Babelio pour la chance qu’il m’ont offerte de découvrir ce très bel album.

La trame de l’histoire est plutôt simple : une fois par semaine, l’héroïne est envoyée par sa mère chez Tante Tikita pour y chercher des œufs. Les enfants du village sont persuadés que la vieille est une sorcière, une rumeur persistante qui n’est pas pour rassurer la fillette.
Bon, il faut dire aussi que la décoration intérieure de la maison de Tante Tikita n’aide pas : avec ses plantes qui pendouillent au plafond ou ses bocaux remplis qui ornent les étagères.

Au fil des pages… et des phrases, on sent l’angoisse de la petite fille qui monte à l’idée de se retrouver seule avec la vendeuse d’œufs : elle est tiraillée entre nervosité, crainte de la sorcière et le bien-être procuré par le goûter offert.
C’est loin d’être la première fois que l’héroïne se rend chez Tante Tikati, pourtant ça la stresse toujours autant, dommage parce que la vieille dame est gentille avec elle.

Comme l’annonce la couverture, les dessins sont superbes. Les couleurs sont sombres, mais ça donne du cachet à l’histoire, ça renforce cette sensation d’anxiété qui gagne la fillette, mais aussi le lecteur – même si les paroles de la maman sont pleines de bon sens et rassurantes, je me suis laissé gagnée par les inquiétudes de la demoiselle.
Le plus impressionnant, ce sont les textures : toutes différentes selon la matière (bois, pierre, crépi, plumes d’oiseaux, etc.) Et je ne parlerais même pas des nombreux détails que je me suis plu à contempler.

J’ai adoré cette lecture qui m’a transportée dans ce petit village où tout le monde semble se connaître et où le seul magasin qu’on découvre est celui de jouet qui fascine l’héroïne.

Soleil, le poney enchanté – Laure Allard-d’Adesky et Manon Paumard

Titre : Soleil, le poney enchanté
Auteur : Laure Allard-d’Adesky
Illustration : Manon Paumard
Éditeur : Lemart
Nombre de pages : 31
Quatrième de couverture : Colin et Manon sont inscrits pour les vacances au centre équestre. Ils vont découvrir les joies de l’équitation, mais aussi rencontrer un vieux poney miteux que tout le monde ignore. Etrangement, Manon semble percevoir une étincelle de magie dans son regard. Les enfants vont comprendre l’importance de voir au-delà des apparences. Soleil est bien plus qu’un vieux poney : C’est un animal extraordinaire qui va leur faire vivre une aventure fantastique.

Cet album m’a été offert par l’auteure Laure Allard-d’Adesky qui est également une amie et je l’en remercie chaleureusement.
Ce fut une chouette lecture que j’ai découverte avec les enfants que j’accueille et on a passé un super moment.

Pour les vacances, Colin et Manon prennent des cours au centre équestre. En découvrant les stalles des poneys, la fillette s’attarde devant Soleil, un vieux poney maigrichon. Une cavalière un peu plus âgée lui conseille de choisir une autre monture, ce que fait Manon. Pourtant, Soleil l’intrigue et elle va s’y attacher, l’apprivoiser et, en compagnie de son frère, ils vont découvrir que c’est un poney extraordinaire, en regardant au-delà des apparences – et c’est bien la belle leçon de cette histoire.

C’est un album qui plaira autant aux enfants fans de chevaux qu’aux autres. Les loulous à qui je l’ai lu sont jeunes (2 ans) et ne sont pas plus que ça après les poneys, pourtant ils ont adoré et m’ont parlé de Soleil toute la matinée. C’est dire s’ils ont aimé cette histoire.
La plume de Laure est plaisante : des phrases courtes qui rythment le récit. Une plongée en douceur dans le monde équestre qui se transforme en une courte aventure féerique.

J’ai aimé les dessins, ils sont simples mais efficaces. J’ai pris plaisir à retrouver le style de Manon Paumard que j’avais déjà découvert dans Trois amis bien différents, des mêmes autrices. Le character design des personnages est épuré, mais l’illustratrice a le sens du détail que ce soit dans les habits (les motifs, les coutures) ou les décors (les striures dans le bois des stalles, etc).

J’ai adoré cette lecture, j’ai pris autant de plaisir que les enfants à découvrir ce récit qui invite à ne pas accepter les évidences et à se faire sa propre idée en suivant son instinct.