Rose et la maison du magicien – Holly Webb

Rose et la maison du magicienTitre: Rose et la maison du magicien
Auteur: Holly Webb
Éditeur: Flammarion
Nombre de pages: 339
Quatrième de couverture: Rose quitte son orphelinat pour travailler au service du célèbre magicien, Mr Fountain. Une drôle de vie commence : formules, potions, mais surtout, une maison dans laquelle il se passe des choses étranges. Un jour Rose réalise qu’elle n’est pas une petite fille comme les autres et qu’elle aussi, maîtrise la magie… Alors, quand des orphelins disparaissent mystérieusement Rose n’hésite pas à se servir de ses pouvoirs.

J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque. J’ai grandement hésité à le prendre, le côté rose bonbon de la couverture y est pour beaucoup : d’une part, ça donne une impression très jeunesse, de l’autre, un côté non-prise de tête et c’est ce dernier point qui m’a décidée.

Dès les premières pages, j’ai su que j’adorerai cette lecture. Le style de l’auteure est simple mais efficace. En très peu de mots, elle arrive à tout détailler : que ce soit des descriptions, le contexte ou les sentiments des personnages.
L’histoire en elle-même n’est pas d’une folle originalité, une orpheline qui se découvre des pouvoirs et se révèle être une magicienne – à moins que ce ne soit une sorcière ?
C’était un bon mélange entre Princesse Sarah et A la Croisée des Mondes ; habituellement, ça me pose problème d’avoir la sensation de sentir autant ce genre d’inspiration mais pas là parce que ça n’a duré que quelques pages et que finalement, c’en était suffisamment loin pour que j’en apprécie tout l’univers à sa juste valeur.
Les personnages sont attachants, chacun à leur manière que ce soit les autres domestiques – à l’exception de Susan, j’avoue -, que ce soit ses jeunes maîtres, Freddy ou Isabella, qui, même s’ils ne le sont pas des masses au début, le deviennent au fil des pages. Il n’y a que Mr Fountain qui reste assez mystérieux, il est donc difficile de se faire un avis sur lui.

Il y a quatre volumes en tout, je lirai volontiers les prochains – j’espère d’ailleurs pouvoir emprunter les suivants à la bibliothèque ; j’ai été ravie de découvrir ce premier tome : ça a été un coup de cœur.

Petites frictions et autres histoires courtes – Philippe Lechermeier

petites frictionsTitre: Petites frictions et autres histoires courtes
Auteur: Philippe Lechermeier
Éditeur: Nathan Poche Junior
Nombre de pages: 142
Quatrième de couverture: Et si de jeunes enfants décidaient de se débarrasser de leur baby-sitter? Et si les élèves prenaient la place du principal dans un collège?
Et si une collégienne vendait son âme au diable?
Et si les œuvres d’art moderne prenaient subitement vie?
Impossible, bien entendu.
Une pure fiction.Vraiment?
A vous de voir…

Je n’avais pas prévu de lire ce recueil de nouvelles fantastiques mais mon fils vient d’entrer en 6ème et sa prof de français le lui a donné à lire avec pour objectif de savoir de quoi cela parlait et pouvoir répondre à des questions simples. Il a mis une petite semaine pour le lire à raison de deux histoires par jour. Mais comme il fallait bien l’interroger sur sa lecture, je m’y suis également mise.

On y trouve 11 nouvelles de type fantastique, je vais donc les lister et en faire un tout petit résumé :
Babykiller : une nounou, enfermée en prison, accusée d’avoir tenté de tuer les 3 enfants dont elle avait la charge. Elle écrit aux parents des fillettes, de sa cellule.
Devine : la narratrice est la fille d’une devine -féminin de devin. Elle et son frère subissent les angoisses fantasques de leur mère mais est-elle si folle que cela ?
Règlement intérieur : quand les élèves prennent le contrôle du collège et revisitent le règlement intérieur : si certains point sont prévisibles, d’autres le sont moins et  m’ont agréablement surprise. J’ai bien ri.
Date limite : comment une simple erreur de date de naissance sur un dossier scolaire peut faire prendre dix ans de plus à une adolescente de 13 ans. Et si on lui rajoutait bien plus d’années ?
1 look d’enfer : Lettre avec accusé de réception envoyée par M. Lou Siffert qui réclame son dû suite à services rendus. Si je ne dévoile pas les services en question et qui m’ont bien fait rire, le nom de l’expéditeur nous donne plus qu’une vague idée du paiement exigé.
Une belle paire… : une paire de lunettes qui permet de  voir les personnes de l’autre sexe nues… un peu prévisible, surtout la fin.
Livre d’or : le spectateur ayant assisté à l’exposition sanglante et dérangeante d’Eva Purpuricka laisse un petit mot dans le livre d’or. Lorsqu’ils sont plusieurs, une partie des visiteurs disparait. Par la suite, même les messages sur le livre d’or ne sont pas toujours, et de moins en moins, terminés. Une exposition de peinture plus vraie que nature.
Champion : un coureur professionnel est blessé lors d’une compétition. Il se rétablit en suivant les conseils d’un médecin sportif. Son entrainement porte ses fruits et il bat tous les records mais à quel prix ?
Tromperie : une adolescente de 14 ans, Justine, fait un long monologue à son médecin sur son problème de nez qu’elle appelle trompe. Autant dire que le lecteur a droit à la superbe allusion à Cyrano et son pic, son cap et sa péninsule – j’adore toujours autant retrouver cette tirade lorsqu’on parle de long nez.
Flic, flaque, floc… : il pleut, il mouille, c’est la fête à la grenouille. C’est ainsi que commence cette nouvelle histoire : un ado comme les autres qui ne s’entend avec personne, pas même sa petite sœur qui joue dehors sous la pluie et trouve une super cachette.
Comment faire un bon adolescent : Sandy, adolescente en surpoids voire obèse, on ne sait pas trop, est envoyée en cure contre sa volonté par ses parents. Une fois là-bas, rien n’est comme elle se l’imaginait : pas de sport, pas de régime nourriture, farniente en plein air, etc… Ce qui compte, c’est que les enfants se sentent bien et s’acceptent. Elle ne se doute de rien, la pauvre enfant un peu gourde.

En débutant ma lecture, je ne m’attendais à rien. J’ai passé un très agréable moment : j’ai bien ri, chacune des nouvelles m’a mise de bonne humeur. J’ai vraiment adoré ^_^

La quête d’Ewilan, tome 3 : L’île du destin – Pierre Bottero

La quête d'Ewilan 3 - L'île du destin - Pierre BotteroTitre: L’île du destin
Saga: La quête d’Ewilan, tome 3
Auteur: Pierre Bottero
Éditeur: Rageot
Nombre de pages: 316
Quatrième de couverture
: « Il s’agissait d’un loup assez jeune, au torse puissant et aux crocs impressionnants. Assis sur ses pattes arrière, il les observait avec curiosité, sans une once de crainte. Camille marcha dans sa direction. Il ne lui prêta pas une attention particulière, mais, quand elle ne fut plus qu’à deux mètres de lui, il montra les dents et se mit à grogner. Elle s’immobilisa. Recule, lui ordonna Edwin à mi-voix. Sans tenir compte de ses paroles, Camille s’accroupit lentement, regardant le loup dans les yeux. »

Je l’ai à nouveau lu en Lecture Commune avec Alicia du blog Psycho Boook et comme les fois précédentes, j’ai apprécié partager nos avis.

Ce troisième tome a plutôt mal commencé :
– Dans la première partie, le coup du hiatus qui transforme Salim, c’était juste du n’importe quoi. J’ai trouvé cela abusé, tout comme le fait qu’Edwin ait plus peur des Loups des Neiges que de la goule ou des T’sliches.
Heureusement, ce passage a immédiatement été suivi par une scène que j’ai trouvée absolument magnifique : le tombeau de Vivyan ainsi que la légende de Merwyn, j’ai vraiment adoré.

– Dans la seconde partie, Camille et Salim retourne dans leur monde. On a enfin toutes les réponses aux interrogations qu’on se pose depuis le début, notamment sur la famille adoptive de la jeune héroïne, les Duciel. Bien sûr, on retrouve Akiro, chouette !
Salim fait n’importe quoi, il était à baffer : il a failli faire échouer leur mission. Le point positif : j’ai beaucoup aimé le fait que Camille ait les pieds sur terre contrairement à son frère et son ami, elle est réaliste quant à ce qu’ils peuvent faire dans notre monde, ils ne sont pas dans un film.

– Dans la troisième partie, l’accent est mis sur la transformation de Salim : si j’ai apprécié le fait que la créature prend le pas sur l’homme, nettement moins le fait que cette transformation tombe pour la seconde fois comme un cheveu sur la soupe, aucune explication, aucune raison d’être… Ça aurait été génial mais je trouve cela ridicule que cela soit le jeune terrien…

-La quatrième partie est une grosse déception : elle est super courte, le combat entre Elea et le groupe de Camille est ultra rapide et loin d’être épique, la libération des parents Gil’ Sayan qui était annoncée comme difficile s’est fait les doigts dans le nez.
Je m’attendais à autre chose.

C’est dommage parce qu’avant cette dernière partie, je trouvais que c’était le meilleur des trois, ça m’a un peu gâché le plaisir.

Deux pour une – Erich Kästner

Deux pour uneTitre: Deux pour une
Auteur: Erich Kästner
Éditeur: Le livre de poche Jeunesse
Nombre de pages: 220
Quatrième de couverture: L’histoire folle de Louise et de Lotte, deux sœurs jumelles que leurs parents ont séparées dès l’âge de deux ans et qui se rencontrent en colonie de vacances. Et si Louise et Lotte échangeaient leur place et vivaient chacune la vie de l’autre ?

Lorsque j’ai commencé cette lecture, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je redoutais que ce soit trop jeunesse, après tout, si je m’appuyais sur le résumé, cela me semblait beaucoup trop simple : deux jumelles qui échangent leur vie l’une avec l’autre et les parents qui ne s’en rendent pas compte… certes mais encore ?!

Finalement, les choses sont relativement bien posées : d’abord, elles ne sont pas amies au départ et ne s’aiment pas dès le premier coup d’oeil, du moins pour Louise ; ensuite, il est vrai que le changement s’opère après quelques semaines passées au pensionnat de jeune fille du lac de Bühl, une des raisons qui fait que leur parent respectif les y envoie, du moins pour Lotte ; de plus, les demoiselles ont vraiment bien réfléchi à la problématique du « on vit différemment et ne connait rien de l’autre », elles ont chacune un petit calepin dans lequel elles notent tout ; finalement, les parents, seuls, sont tellement pris par leur travail qu’ils ne se posent pas plus de question : la colonie leur a fait du bien.
Sans compter que l’auteur a pensé à chaque détail : comme le fait que pendant longtemps, un portrait de la mère de Louise trônait au dessus du piano, petit détail qui semble sans importance jusqu’à ce qu’on arrive au passage où Lotte lui montre une photo de sa mère. Donc ça, c’est pour ce que je considère comme la première partie.

Dans la seconde partie, elles vivent la vie de l’autre : Lotte prend la place de Louise auprès de leur père à Vienne et Louise remplace Lotte chez leur mère à Munich. Les choses ne se font pas toujours très facilement mais les mois passent et aident. On découvre les difficultés auxquelles les deux fillettes sont confrontées et la manière dont elles parviennent plus ou moins à en sortir.
Quant à la troisième partie, elle est courut d’avance du moment que la situation parentale a été exposée.

J’ai aimé la manière dont l’auteur traite le thème des enfants de divorcés, difficulté accentuée dans le cas présent par le fait que les fillettes ignorent tout de la situation et ce, jusqu’à l’existence de sa jumelle. Il fait vraiment le tour de la situation et se place dans chacun des camps : M. Brinkman, Louise, Lotte ou Mme Körner.
Les illustrations sont en noir et blanc et je les ai trouvées sympathique.
J’ai adoré cette lecture, j’ai passé un bon moment, parfois souriant, d’autre grinçant des dents pour les fillettes.

La quête d’Ewilan, tome 2 : Les frontières de glace – Pierre Bottero

La quête d'Ewilan Les frontières de glace - Pierre BotteroTitre: Les frontières de glace
Saga: La quête d’Ewilan, tome 2
Auteur: Pierre Bottero
Éditeur: Rageot
Nombre de pages: 314
Quatrième de couverture
:  » Les bras de la goule se refermèrent sur Camille qui poussa un cri de détresse.
Un froid terrible la saisissait, figeant ses membres et menaçant de faire exploser son cœur.

Camille avait si froid qu’elle aurait hurlé si elle en avait été encore capable. Elle ne sentit pas des bras la saisir, l’envelopper dans des couvertures, la frotter, la masser.
Il faisait froid. Vraiment trop froid. « 

Je poursuis ma LC (lecture commune) avec Alicia du blog Psycho Boook et voici le second tome de la trilogie La Quête d’Ewilan.
Bon, je ne reviendrai pas sur les couvertures, j’en ai dit suffisamment dans ma chronique D’un monde à l’autre, ça n’a pas changé, même si celle-ci me plaît un peu plus que la précédente parce que les couleurs se marient beaucoup mieux.

Le premier volume était en effet un tome d’introduction. Avec celui-ci, on entre davantage dans le vif du sujet : Camille et Salim sont revenus en Gwendalavir sans Akiro afin de libérer les Sentinelles figées par les T’sliches. Ils retrouvent leur groupe, Edwin et compagnie et au fil des pages, d’autres compagnons les rejoignent : Artis et Chiam Vite.

La quête d'Ewilan 2 - Le livre de pocheComme dans le précédent, le ton est vraiment très voire trop jeunesse, du coup, même lorsque les héros prennent chers et que j’aurai dû m’inquiéter pour eux, j’en ai été incapable parce que je savais pertinemment qu’ils s’en sortiraient ; ça, c’est vraiment le côté négatif de ce livre.
Côté personnages : Ewilan est toujours aussi mûre pour son âge, même si bizarrement, à la fin de celui-ci, elle et Salim ont 14 ans… hum… ils n’étaient pas plus jeunes dans le premier ?
L’atmosphère jeune ne me pose pas de souci, j’apprécie toujours les échanges entre Bjorn et Salim même si ce dernier change énormément au fur et à mesure de leur avancée : il prend conscience que leur quête n’est pas un jeu et qu’ils risquent réellement leur vie, eux mais aussi leurs compagnons. Il se prend même à réfléchir sur son avenir à Gwendalavir, après tout, il a décidé d’accompagner Camille sans même songer à ce qu’il deviendrait dans cette contrée inconnue dont la vie et les règles divergent de son propre monde et j’ai vraiment adoré cette évolution dans le personnage, il prend au moins +5 en charisme entre la première page et la dernière. Très vite, son destin se dessine notamment grâce ou à cause -ça dépend comme on le prend- d’Ellana… j’avoue que c’était plus que prévisible depuis que la Marchombre a rejoint le groupe. Argh !

Les frontières de glace - rageot nouvelle couvPour les descriptions, je suis mitigée dans ce tome. J’ai trouvé que les personnages ou même les créatures sont décrits très voire trop succinctement. Comme pour le premier, on n’a pas assez de détails pour se les imaginer correctement et pas non plus suffisamment pour permettre à notre imagination de combler les trous et de galoper librement.
Par contre, contrairement au premier, les citadelles sont superbement décrites, c’est loin d’être terre-à-terre, plutôt poétique. C’est vraiment le point fort de ce volume, j’ai adoré.

Autre détail que j’ai particulièrement apprécié : les prologues en début de chapitre. Ce sont généralement des textes de personnages célèbres, des professeurs connus de Gwendalavir ou des morceaux d’histoire issus du monde de Duom. Je trouve qu’ils donnent du cachet et de l’authenticité au récit.

J’ai nettement préféré ce volume par rapport au premier. J’ai hâte de voir ce que nous réserve le troisième.