La Forêt des Masques – Stéphane Soutoul & Audrey Lozano

Titre : La Forêt des Masques
Auteur : Stéphane Soutoul
Illustrations : Audrey Lozano
Éditeur : Elixyria
Nombre de pages : 220
Quatrième de couverture : Lucile, quatorze ans, ne supporte plus d’être persécutée entre deux cours par Myriam et sa bande. Désespérée, elle trouve refuge dans l’immense forêt voisine afin de fuir les brimades des autres collégiens. La jeune fille s’aventure au cœur d’un territoire sauvage qui fait l’objet de rumeurs inquiétantes, car on le dit « hanté ». C’est dans ce royaume champêtre, en marge de la civilisation, que Lucile rencontre Sylvain. Ce dernier fabrique d’énigmatiques masques qu’il offre aux arbres. Sous la protection du garçon solitaire, Lucile découvre les esprits de la nature veillant sur la forêt…Un sanctuaire qui va lui redonner le goût de vivre, d’aimer et où la cruauté humaine ne revendique aucun droit.

J’ai acheté ce roman il y a quelques années au salon du livre de Paris parce qu’il traite du harcèlement scolaire et comme je l’ai souvent révélé, ma fille a été victime de harcèlement scolaire.

Lucile est nouvelle dans le collège de Lornet-du-Val et depuis son arrivée, le quatuor infernal ne cesse de s’en prendre à elle. Elle finit par craquer et fait une fugue dans la forêt derrière chez elle. Là-bas, elle rencontre un jeune homme, Sylvain, qui lorsqu’elle s’évanouit la ramène chez lui où ses tantes prennent soin de l’adolescente.
C’est l’occasion pour la jeune fille de se reconstruire dans un havre de paix.

On vit le calvaire de Lucile en temps réel et c’est relativement bien fait. Le harcèlement auquel on assiste, impuissants, est long ce qui le rend d’autant plus insupportable. Néanmoins, le fait que ce soit la seule scène racontée fait qu’on a un peu de mal à comprendre comment Lucile en est arrivée à un tel désespoir, elle nous l’explique, mais ce n’est pas pareil.
On sent que le thème du harcèlement scolaire tient à cœur à l’auteur. Le sujet est bien traité, les sentiments de Lucile sont clairement détaillés, sans pathos, ce qui la rend d’autant plus attachante.

Une solution est proposée : plusieurs jours loin de cette situation toxique, des moments de bonheur qui permettent à la victime de reprendre pieds, de s’ouvrir aux siens et de se reconstruire. Du moment que la parole est libérée, le problème peut être résolu.
Parfois cela fonctionne, d’autres pas, d’autres fois c’est plus long à se résoudre, mais dans tous les cas, ça laisse des séquelles. L’essentiel est de ne pas abandonner.
Les illustrations passent bien, mais ça aurait été plus sympa en couleurs comme pour l’album Phoebe et les élixirs.
J’ai aimé cette lecture qui m’a parlé.

Automne rayonnant
“We’re all born naked and the rest is drag” (inclusivité)

Fablehaven, tome 1 : Le sanctuaire secret – Brandon Mull

Titre : Le sanctuaire secret
Saga : Fablehaven, tome 1
Auteur : Brandon Mull
Éditeur : Pocket (Jeunesse – Best seller)
Nombre de pages : 352
Quatrième de couverture : Depuis des siècles, les créatures fantastiques les plus extraordinaires se cachent dans un refuge secret, à l’abri du monde moderne. Ce sanctuaire s’appelle Fablehaven. Kendra et Seth ignorent tout de ce lieu magique, dont leur grand-père est pourtant le gardien. Un jour, ils découvrent l’incroyable vérité : la forêt qui les entoure est peuplée d’êtres fabuleux – fées, géants, sorcières, monstres, ogres, satyres, naïades…
Aujourd’hui, l’avenir de Fablehaven est menacé par l’avènement de puissances maléfiques. Ainsi commence le combat des deux enfants contre le mal, pour protéger Fablehaven de la destruction, sauver leur famille… et rester en vie.

Ça fait un moment que je voulais lire ce premier tome. J’avais plutôt prévu de le lire en été et en effet, ça aurait été une bonne période. Mais ça ne s’est pas fait comme prévu.

L’histoire se passe en juin. Kendra, 14 ans, et Seth, son frère de 11 ans, sont obligés d’aller chez leurs grand-parents Sorenson pour y passer deux semaines. Une situation qui ne plaît à personne. Leur grand-mère n’est pas là et c’est au grand-père de s’occuper d’eux. Il est aidé par Dale et Léna. À eux trois, ils s’occupent d’un grand domaine que Kendra et Seth n’ont pas le droit de visiter. Ils doivent rester cantonner à la maison et au jardin. Mais c’est sans compter la curiosité de Seth qui transgresse les règles.
On pourrait se dire que sans sa désobéissance, il n’aurait pas découvert ce que cachait son grand-père, ben ce n’est pas le cas parce que le vieux homme leur avait laissé des indices pour les mener à la vérité.

Du coup, Seth a juste foutu la merde… et un beau bordel ! C’est un personnage insupportable qui se voile la face et excuse ses conneries par sa trop grande curiosité : rien n’est de sa faute ! C’est facile de se cacher derrière sa soif de savoir, tout ça pour ne pas avoir à assumer ses responsabilités.
J’ai mieux aimé Kendra, elle est déjà plus réfléchie et a bien compris qu’en se pliant aux règles, elle en apprendrait plus sur Fablehaven sans se mettre en danger; ni elle ni les siens. Son comportement est plus appréciable que celui de Seth, sauf lors de l’épreuve du troll, je l’ai quand même trouvée très/trop trouillarde.

Les autres personnages sont tout aussi attachants.
Le grand-père garde une certaine distance avec ses petits-enfants, mais c’est compréhensible, c’est dû au poids des responsabilités qui l’accablent.
J’adore Léna, elle est douce et s’occupe vraiment bien des enfants. Son passé la rend intéressante.
On ne sait pas grand-chose de Dale, ce qui le rend intrigant, mais pas particulièrement attachant.

L’univers est génial. J’ai adoré cette balade à travers le sanctuaire de Fablehaven. C’était aussi dépaysant que fabuleux. Et puis la couverture des PKJ qui me plaît bien illustre parfaitement l’atmosphère féerique qui se dégage de ce récit.
J’ai adoré ce premier tome, ça aurait été un coup de cœur si Seth ne m’avait pas tellement exaspérée. J’espère que cette aventure lui aura servi de leçon et qu’il sera plus prudent dans le prochain tome.

Automne de l’étrange
La cueillette des champignons (forêt, Petit peuple)

Les Sorcières de Kinvar, tome 3 : le sanctuaire – Marie-Laure Junier

Titre : le sanctuaire
Saga : Les Sorcières de Kinvar, tome 3
Auteur : Marie-Laure Junier
Éditeur : Litl’Book
Nombre de pages : 250
Quatrième de couverture : Emily peine à se remettre de ses aventures récentes. Elle commence à percevoir certaines facettes de ses pouvoirs, en tant que sorcière et aussi en tant que créatrice. Mais elle n’est pas pour autant tirée d’affaire ! Pour se protéger, elle va devoir partir et se rendre dans le sanctuaire où on lui assure qu’elle aura tout son temps pour se révéler pleinement.
La jeune fille l’ignore encore, mais ses ennemis de Kinvar sont trop occupés pour se soucier d’elle, préparant de nouvelles armes.
Parviendra-t-elle également à se faire oublier des créateurs et de
leur prophétie ?
Le mystérieux sanctuaire sera-t-il aussi sûr qu’on le lui a promis ?

Je voulais déjà lire ce troisième tome l’an dernier et je ne parviens pas à me souvenir de la raison qui m’en a empêché. J’avais prévu de le finir hier soir, comme je ne suis pas bien depuis mardi, ça a été plus long que pré et surtout, c’était super frustrant de m’arrêter parce que j’étais trop mal pour lire.

Au début de ce tome, Emily est coincée à Cimaron chez deux vampires, connaissances de Moonlight, malheureusement, des ennemis semblent entourer le domaine. Léo propose à notre héroïne de s’évader et de rejoindre le sanctuaire qu’il a créé à Londres et qui n’est autre qu’une école privée pour humains, mais dont les étages supérieurs abritent des surdoués, un mot derrière lequel se cachent des créatures surnaturelles.
C’est l’occasion de découvrir de nouvelles espèces.
Contrairement aux tomes précédents, on ne suit pas exclusivement Emily : certains chapitres sont consacrés à Yann, un nouveau membre de l’équipe du bureau de régulation (des créatures surnaturelles). En gros, c’est un organisme regroupant des humains qui sont chargés d’étudier et/ou d’exterminer les créatures fabuleuses, souvent issues du folklore. On savait déjà que ces dernières existaient puisque les Créateurs en ont créé pas mal que les humains ont tenté d’éradiquer depuis des siècles.
Revenons-en à notre époque ! Donc Yann est chargé de découvrir qui assassine les stagiaires qui bossent pour le bureau.

Ce n’est pas dérangeant de suivre un autre protagoniste, mais c’est quand même un peu déroutant.
Il y a pas mal de nouveaux personnages, je ne vais pas tous les énumérer, mais je vais faire le tour des plus importants :
Lilth est le stéréotype de la peste, imbue d’elle-même, désagréable avec ses camarades. Mais j’ai apprécié sa réaction avec Ace.
Bella est sympa, mais pas très présente avant les derniers chapitres. Je crois que je l’aime bien, mais je n’en suis pas certaine.
Kam est mystérieux jusqu’à un certain point. Dès sa première rencontre avec Emily, on sait qu’il va y avoir un truc entre eux… une relation qui m’a laissée indifférente, il manque quelque chose pour me permettre d’accrocher.
Yann se montre honnête et sympathique. Il a des valeurs qu’il ne tronque pas pour son salaire. Je l’aime bien.

L’ambiance est bien différente des autres tomes, c’est probablement dû au fait que l’histoire se déroule à Londres, une ville bien plus grande que Kinvar. De plus, l’ouverture sur le monde avec les différentes espèces de créatures surnaturelles doit y être pour beaucoup.
Et puis un événement important permet à Emily de « grandir » : elle créé sa première « vraie » marionnette. Pas à la va-vite comme pour Coussin, mais de manière réfléchie que ce soit pour les matériaux ou le pouvoir… c’était top de découvrir sa réflexion.
Un troisième tome que j’ai bien aimé. Je n’ai pas réussi à me procurer le quatrième tome en version papier (et c’est dommage parce que j’adore les couvertures de cette édition) : je n’avais pas vu qu’il était sorti et quand je m’en suis rendue compte, la maison d’édition avait annoncé sa fermeture et le tome 4 était déjà épuisé.
Heureusement, il était encore disponible en e-book, je n’ai donc pas hésité une seconde à le prendre, je pourrai ainsi le lire l’an prochain.

Automne de l’étrange
“Sois vent, rêve, cendre et néant
Sois nuit, noir, âme et souhait”
(sorcière, sauvetage)

Coupe des 4 maisons :
Beauxbâtons (3ème année) – Un livre dont l’auteur.ice est français.e30 points

La Moïra, tome 1 : Le chemin de la louve – Henri Loevenbruck

Titre : Le chemin de la louve
Saga : La Moïra, tome 1
Auteur : Henri Loevenbruck
Éditeur : Le Livre de Poche (Jeunesse – Fantasy)
Nombre de pages : 253
Quatrième de couverture : Aléa, une jeune orpheline de treize ans, hérite, sans le vouloir, d’un don étrange et unique.
Est-elle devenue le Samildanach, annoncé par la légende comme le sauveur des peuples de l’île ? Obligée de fuir sa ville natale pour des petits larcins qu’elle a commis, Aléa va devoir faire face à de redoutables ennemis : les fanatiques soldats de la flamme, ou le conseil des druides, qui lui envient son pouvoir. Dans l’ombre, tel le reflet d’un miroir, une louve solitaire vit une aventure étrangement parallèle à celle de la jeune orpheline.
Leur avenir est encore flou, mais une destinée unique attend la louve et l’enfant.

Ça fait très longtemps que j’ai ce premier tome dans ma PàL et s’il n’y avait pas eu les items éphémères Spooky Boo du challenge coupe des 4 maisons, je ne l’aurais probablement pas sorti avant un moment.

On suit plusieurs personnages :
Aléa est orpheline et doit se débrouiller pour survivre. Elle trouve dans la lande le cadavre d’un vieillard. Quand elle le touche, elle est soufflée par une mystérieuse force. Elle récupère sa bague et fuit vers le village pour prévenir le capitaine.
Phelim, un druide qui tente d’en savoir plus sur le corps qu’a trouvé Aléa, ce qui effraie la jeune fille.
Imala, une louve prête à mettre bas, et qui s’est mise à dos sa meute.
Mjolln, un nain que rencontre Aléa après avoir fui le village.

Il y a plein d’autres personnages, notamment les méchants, l’apprenti druide William, les Thuathann, etc. En fait, on passe de l’un a l’autre et c’est assez désagréable.
Les passages qui me plaisaient le mieux étaient ceux avec Aléa et ça se lisait tout seul, mais régulièrement, c’était entrecoupé par les autres récits ; ça cassait le rythme et j’avais beaucoup de mal à reprendre.

J’ai adoré la relation que notre jeune héroïne entretient avec Mjolln, le nain est un poète dans l’âme : certains de ses discours étaient empreints de lyrisme. Et puis, il est drôle.
J’aimerais pouvoir dire qu’il a sauvé cette lecture, mais ce n’est pas le cas. Ça m’a paru long et les constantes interruptions m’ont empêchée de rentrer dans l’histoire. Ce roman m’a laissée indifférente. Dommage parce qu’il y avait beaucoup de points positifs !

Coupe des 4 maisons :
Canons de Chudley (item éphémère Spooky Boo) – lire un livre à la couverture orange80 points

Le veilleur des brumes, tome 2 : Un monde sans ténèbres – Robert Kondo & Dice Tsutsumi

Titre : Un monde sans ténèbres
Saga : Le veilleur des brumes, tome 2
Auteurs : Robert Kondo & Dice Tsutsumi
Éditeur : Milan (Grafiteen)
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture : Dans ce monde sans ténèbres, Pierre, Roxane et Roland découvrent Crapauville, une immense ville, très moderne, avec son barrage automatisé qui fonctionne sans veilleur.
Mais Pierre remarque des signes, des ombres, des souvenirs de son père disparu, englouti par les brumes. Pierre, Roxane et Roland doivent faire vite. Ils n’ont plus que huit jours pour rentrer chez eux. Avant le retour des brumes.

Un second tome est la suite directe du premier et dans sa droite lignée.
En essayant de rentrer chez eux, Pierre, Roxane et Roland tombent sur une ville entourée du même genre de barrage qu’au Val de l’Aube, mais bien plus grand. Ils traversent la ville en suivant Vince le lézard fou qui, grâce au camion de Frankie, doit les ramener à la maison.
On découvre le monde extérieur, un monde sans ténèbres. Tout au long de leur périple, Pierre voit une ombre qui a la forme de son père et qui le guide vers des emblèmes, ceux des veilleurs de brumes.
Pour le moment, on n’en sait pas plus, mais je pense que tout s’expliquera dans le troisième et dernier tome.

Ce second tome est aussi génial que le précédent. Du moment où je l’ai commencé, il m’a été impossible de m’arrêter tellement il était passionnant.
Les dessins sont superbes. J’adore le character design des personnages et le rire de Roland est communicatif.

Il y a un nouveau personnage : Frida. Son arrivée est surprenante, un bonbon rose flashy au milieu de toutes ces couleurs ternes. Elle est complètement timbrée, mais heureusement qu’elle est là : grâce à elle et son grain de folie, Pierre est lancé sur une piste.

C’est un coup de cœur pour ce second tome. Il faudra que je m’achète le prochain, ou que je me le fasse offrir pour Noël…