Le Monstre d’Einstein, tome 1 – Ryu Miyanaga

Titre : Le Monstre d’Einstein, tome 1
Auteur : Ryu Miyanaga
Éditeur : Casterman (Sakka)
Nombre de pages : 272
Quatrième de couverture : Dans son petit village de pêcheurs perdu sur une côté désolée, Lerew rêve plus volontiers de ravir le coeur de Mary que de partir en mer avec son père. Mais les filets remontent de plus en plus vides, il faut donc se risquer à sortir dans des eaux de plus en plus périlleuses pour les équipages et leurs embarcations. Après un accident qui le laisse plus mort que vif, Lerew est sauvé par un sorcier à la réputation sinistre… L’existence du garçon est bouleversée à jamais : le voici projeté dans un périple qui pourrait aussi bien être une renaissance qu’une malédiction.

S’il y a bien un manga que je voulais lire depuis longtemps, c’est celui-là ! Quelle ne fut pas ma surprise en le découvrant à la médiathèque !

Lerew est pêcheur dans un village. Il part souvent en mer avec son père et son ami, Conseil (quel nom de merde). La pêche est mauvaise et notre trio décide d’aller du côté des récifs où les poissons sont légion. Malheureusement, c’est une zone dangereuse et ça ne loupe pas, les choses tournent mal : Lerew tombe à l’eau tandis que le courant emporte le bateau et son équipage. Notre héros décide de rejoindre la côte à la nage, mais il est attaqué par… des requins – au moins des mangeurs d’hommes vu la hargne qu’ils mettent à déchiqueter le naufragé ! Ça m’a salement fait tiquer le mythe du requin qui s’en prend à un humain, c’est le seul bémol pour moi.
Bref, le corps de Lerew est ramené sur la plage et c’est Doc, le gamin-sorcière qui le trouve et qui le sauve, mais il y a un prix à payer.

L’histoire est un brin originale, mais c’est surtout l’ambiance qui se dégage de ce manga qui m’a plu.
Les personnages sont attachants :
Lerew est joyeux et optimiste, il m’a mis de bonne humeur.
Doc est gentil et doux… je ne sais toujours pas quel est son sexe… d’après le ton employé par son entourage, je dirais que c’est un gars, mais un doute subsiste.
Les dessins sont étranges et souvent inégaux dans les character design, pourtant j’ai adoré. Ça fait partie intégrante du charme de ce manga qui est tellement entêtant que j’en ai rêvé pendant des jours.

C’est un coup de cœur pour ce premier tome et j’espère pouvoir trouver le prochain à la médiathèque quand j’y retournerai.

Majyo Rin, Witch Dating, tome 1 – Setsuko Yoneyama

Titre : Majyo Rin, Witch Dating, tome 1
Auteur : Setsuko Yoneyama
Éditeur : Soleil (Manga – Gothic)
Nombre de pages : 194
Quatrième de couverture : Issue d’une grande famille de sorcières, Rinko n’aspire pourtant qu’à une seule chose, mener une vie normale de lycéenne aux côtés de son ami Kouichi dont elle est amoureuse. Mais les traditions familiales interdisent les unions entre sorciers et humains. Avec son caractère bien trempé et ses airs de garçon manqué, Rin ne compte cependant pas céder et est prête à tout pour obtenir le droit de choisir son bien aimé. Le grand maître lui soumet alors une épreuve. Elle devra repousser tous les prétendants qu’il lui soumettra, de gré ou de force. Aidée de sa magie et par Kouichi, Rin va devoir affronter un à un ses soupirants, tout en tentant désespérément de mener une vie normale…

Quand je l’ai vu à la médiathèque, la couverture m’a interpellé. Chose rare, j’ai lu le résumé et ça m’a bien plu… quelle erreur !

Rinko est une sorcière qui va en cours dans une école humaine. Elle est amoureuse de Kôichi, son ami d’enfance et veut l’épouser. Malheureusement, les règles du monde des sorciers l’interdit : elle doit devenir la femme de l’un de ses pairs. C’est Sérusier qui est chargé de la faire changer d’avis et de jouer le rôle de marieur. Pour ce faire, il organise une rencontre mensuelle entre Rinko et un sorcier choisi pour elle.
C’est l’occasion de bastons plus débiles les unes que les autres… c’est nul.

Rinko est lycéenne, elle a peut-être 16 ans à tout casser et ses prétendants sont atroces. C’est censé être drôle et j’ai juste trouvé ça malsain.
Voici un petit échantillon : entre celui qui ressemble à un vieux trans’ raté, le vieux de 520 ans qui veut se faire une petite jeune, le gars sérieux et difficile qui en fait est amoureux de sa sœur et finit par céder à ses pulsions incestueuses, le gamin de 13 ans que Rinko va pouvoir modeler selon ses envies si elle accepte de l’épouser, etc.

Je n’ai pas aimé les personnages : certains sont carrément barrés, d’autres effacés. Rinko aurait pu être sympathique, mais elle m’a énervée : elle est têtue et impose sa volonté à Kôichi comme s’il n’avait pas son mot à dire sur la relation qu’ils entretiennent.
Je me suis ennuyée pendant cette lecture qui m’a fait grincer des dents.
Les dessins sont inégaux : parfois, je les ai trouvés vieux, d’autres fois joliment shôjo, mais le plus souvent ça m’a laissée indifférente.

J’ai détesté cette lecture et même si elle se termine rapidement, en seulement trois petits tomes, je ne lirai pas les prochains.

Mon amie des ténèbres, tome 1 – Taku Kawamura

Titre : Mon amie des ténèbres, tome 1
Auteur : Taku Kawamura
Éditeur : Nobi nobi !
Nombre de pages : 146
Quatrième de couverture : Une petite fille dont on se moque.
Des camarades qui ricanent.
Un nouvel élève qui ignore tout de ce qui se passe dans la classe.
Taiyô Takada vient d’arriver dans sa nouvelle école. Il découvre que dans sa classe se trouve une fille étrange, Akane Nishimura, que tous les élèves surnomment « la sorcière des ténèbres » : on raconte que si on la touche, on est maudit ! Alors qu’en fait, elle a simplement peur de sortir de sa coquille… Mais toutes ces rumeurs autour d’elle sont loin d’effrayer Takada. D’une franchise et d’une naïveté à toute épreuve, le jeune garçon désarme non seulement les harceleurs mais aussi Nishimura elle-même, avec sa logique d’une simplicité imparable. Bref, il la trouve vraiment cool et compte bien s’en faire une amie !

Je ne savais pas trop à quoi l’attendre avec cette lecture. Je n’avais pas lu le résumé, mais la couverture me plaisait et je la trouvais parlante.

Takada est nouveau dans son école. Dans sa classe, une fille du nom de Nishimura est surnommée « la sorcière des ténèbres » par leurs camarades. Les élèves sont horribles avec elle : ils ne font pas que l’éviter, ils la harcèlent.
Je ne sais pas si Takada est un génie ou simplement un gamin naïf, mais il parvient à retourner la situation : il trouve le surnom de Nishimura super classe, il espère être maudit en la fréquentant et finalement, il s’en fait une amie. Il rend la réaction de ceux qui se moquent risible : il relève les incohérences entre ce qu’ils disent ou font.

Ce qui m’a dérangée, c’est que Takada se répète quand il complimente ou encourage Nishimura, c’est parfois un peu lourd. Et puis ses réactions sont légèrement exagérées. Il a un petit grain de folie, et je ne sais pas trop si ça le rend inquiétant ou attachant. Mais grâce à lui, Nishimura n’est plus seule face à la méchanceté gratuite de ses camarades. Leur relation est certes étrange, mais ça les rend d’autant plus attachants.

Je trouve que ça met bien en scène le harcèlement scolaire actuel : moins de brutalité physique, mais beaucoup de violences verbales et psychologiques.
J’ai bien aimé ce premier tome et je lirai volontiers le suivant pour voir ce que nous réserve l’auteur.

Automne rayonnant
Le don des Merriwick (bienveillance, amour, aider son prochain, relation)

Le renard et le petit tanuki, tome 2 – Mi Tagawa

Titre : Le renard et le petit tanuki, tome 2
Auteur : Mi Tagawa
Éditeur : Ki-oon (Kizuna)
Nombre de pages : 191
Quatrième de couverture : Quand les dieux réveillent un renard aussi filou que puissant pour éduquer un jeune tanuki, les coups les plus espiègles comme les moments les plus adorables sont à prévoir !
Il était une fois Senzo, un renard surpuissant craint de tous les animaux, qui semait la terreur sur son passage… à tel point que les dieux, pris d’une vive colère, le plongèrent dans un profond sommeil… 300 ans plus tard, à notre époque, ils décident de l’en sortir… à une condition ! Privé de sa force destructrice, le voilà chargé d’une mission spéciale : élever le petit tanuki Manpachi pour faire de lui un digne serviteur de la déesse du Soleil.
Manpachi a été rejeté par sa famille car il possède des pouvoirs immenses, qu’il a encore du mal à contrôler. Allergique à toute autorité, Senzo refuse de s’embarrasser d’un disciple, aussi mignon soit-il… Sauf qu’au moindre signe de rébellion, il est parcouru d’une douleur insoutenable ! Le voilà bien obligé d’accepter le marché…

Un second tome qui n’a rien à envier au premier, même si celui-ci nous plonge un peu plus loin dans les mythes et légendes avec l’apparition de nouveaux personnages.

Manpachi a suivi le Blaireau qui lui a promis de l’emmener voir ses parents. Malheureusement, quand ils arrivent dans la forêt, bon nombre d’animaux sont allongés au sol, mourants. Notre petit tanuki trouve sa mère, c’est alors qu’apparaissent les loirs du Japon, protecteurs de la déesse de la montagne et ils s’en prennent à Manpachi. Mais c’est sans compter l’arrivée des loups du mont Mitake. Ça couvre à peu près la première partie du manga.
Dans la seconde, Manpachi parvient à se transformer en humain et découvre le monde des hommes.

Je me méfiais du blaireau, mais finalement il n’est pas aussi mauvais que je le craignais. C’est juste un vaurien.
J’ai enfin eu la confirmation que j’attendais pour Tachibana : c’est bien un chien – je me disais bien qu’il était trop exubérant pour être un loup – mais comment a-t-il rejoint la meute ?
De nouveaux loups apparaissent et décidément, à part Mikumo et peut-être Chiaki, ils ont tous un grain : entre l’obsession d’Hagiri pour les chats, Shizukaze qui passe son temps à manger du poulet, ce sui contraste avec le calme pataud de son coéquipier,…
Et franchement, les chats n’ont pas l’air plus sains d’esprit.

Et Senzo et Manpachi dans tout ça ? Ils sont présents dans l’histoire et le tanuki remplit son rôle : aider les divinités qui en ont besoin. Leur relation est de plus en plus touchante, la détresse de Senzo dans le souvenir du début ou celle de Manpachi sur la montagne m’ont touchée.
Comme pour le premier, j’ai aussi beaucoup ri et ça fait du bien.

Les dessins sont superbes. J’ai pris beaucoup de plaisir à m’y attarder et à détailler les sentiments qui transparaissaient dans l’expression de leurs visages.
Les personnages sont réussis en tant qu’humain, mais je les préfère quand même en animaux, ils sont trop beaux.
C’est un coup de cœur pour ce second tome et je prendrai du temps le mois prochain pour lire le suivant – si je m’écoutais, je le ferai maintenant, mais j’ai encore de la lecture pour terminer le Pumpkin Autumn Challenge et plus beaucoup de temps.

Automne rayonnant
“You cannot eat the money” (écologie)

Les montagnes hallucinées, tome 2 – Gou Tanabe & H. P. Lovecraft

Titre : Les montagnes hallucinées, tome 2
Saga : Les chefs-d’œuvres de Lovecraft
Auteur : Gou Tanabe & H. P. Lovecraft
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 336
Quatrième de couverture : En 1931, une expédition de sauvetage découvre le campement en ruines du Pr Lake, parti explorer l’Antarctique quelques mois plus tôt. Son équipe de scientifiques avait envoyé un message annonçant une découverte extraordinaire avant de sombrer dans le silence…
Sur place, des squelettes humains dépouillés de leur chair laissent imaginer les scènes d’horreur qui ont pu se dérouler. Plus perturbantes encore : les immenses montagnes noires aux pics acérés au pied desquelles le Pr Lake et ses compagnons ont rendu l’âme… Ces terres désolées semblent cacher de terribles secrets. Gare aux imprudents qui oseraient s’y aventurer !

Il est la suite directe du premier tome. C’est également la conclusion de cette histoire.
L’équipe de Dyer et de Pabodie ont retrouvé le campement du professeur Lake. Et à leur grande surprise, tout est dévasté : le corps des hommes et des chiens ont été retrouvé, dépecés, les appareils sont détruits, etc.
Seul Gedney a disparu. Lake décide de partir à sa recherche avec Danforth, son assistant.
Ils découvrent la cité des Anciens et se mettent à l’explorer.

J’ai trouvé ce second tome beaucoup plus intéressant que le premier, principalement pour deux raisons :
– les textes sont moins longs et les explications moins pointues. Donc je me suis moins ennuyée.
– on découvre à travers les fresques murales, l’histoire des Anciens. C’était captivant.
Dans l’univers lovecraftien, on parle souvent des Anciens, mais je dois bien avouer que je ne connaissais pas grand chose de leur mythe, si ce n’est qu’ils étaient ennemis avec Cthulhu. C’était dense, mais très chouette d’en apprendre plus sur eux.

Je me suis faite aux illustrations et cette fois, j’ai bien apprécié les character design. Les décors sont toujours aussi beaux. Je n’ai qu’un bémol : c’est assez sombre et je n’ai pas réussi à toujours tout distinguer clairement.
J’ai adoré cette lecture et je pense lire d’autres mangas issus de la collection les chefs-d’œuvre de Lovecraft.

Automne douceur de vivre
Deux citrouilles en valent mieux qu’une (lire une duologie complète 2/2)