Birdcage Castle, tome 1 – Toutarou Minami

Titre : Birdcage Castle, tome 1
Auteur : Toutarou Minami
Éditeur : Doki Doki
Nombre de pages : 224
Quatrième de couverture : Un beau jour, six lycéens se rendent dans un parc d’attractions désaffecté pour enquêter sur la disparition d’une camarade volatilisée sans laisser de traces. Mais à peine ont-ils mis les pieds dans ce mystérieux “château de la cage aux oiseaux” qu’ils perdent connaissance. À leur réveil, les lycéens sont enchaînés deux par deux… Parviendront-ils à sortir vivants de ce château truffé de dispositifs maléfiques disséminés çà et là par une inquiétante main invisible ?

J’ai acheté ce manga pour deux raisons : c’était un pack de quatre (deux achetés, deux offerts – je viens de découvrir que c’était une saga en quatre tomes, tout bénef) et les couvertures me plaisaient beaucoup.

Kumo a disparu sans laisser de traces. On l’aurait vue partir avec un garçon. Six de ses camarades se réunissent afin de la retrouver. Selon une légende urbaine, si un couple entre dans le château de la cage aux oiseaux, il en ressort unis pour la vie. Kumo a-t-elle été là-bas ?
En tout cas, c’est l’hypothèse de ses amis puisqu’ils s’y rendent et tombent dans un piège. Lorsqu’ils se réveillent, ils ont une collier de métal autour du coup et sont reliés à l’un de leur camarade. Un rapace leur donne les règles du jeu : ils doivent trouver le « hiboux bleu » qui, à priori, est le maître du jeu. Ils ont bien sûr des contraintes : ils doivent toujours agir par paire et il leur est impossible de revenir sur leur choix.

C’est un premier tome, ils découvrent le jeu, les règles, les conséquences mortelles s’ils ne s’y plient pas. Pour l’instant, ce n’est pas transcendant. L’intérêt tient dans les personnages.
Gin est sympathique, il est bizarre à parler tout seul, mais je caricature : il est évident que ça lui permet de structurer sa pensée et ça m’a fait sourire parce que je fais pareil. Je crois que je l’aime bien.
Je ne sais pas trop quoi penser de Kaede, de Yusuke ou de Aoï. Je crois que je les apprécie, mais ce n’est pas une certitude.
En ce qui concerne Yuki, je suis mitigée. Elle tombe à pic et c’est bizarre. Elle est extravertie et ça ne me plaît pas trop, son comportement est étrange : elle ne semble pas plus stressée que ça par la disparition de sa sœur Kumo.
Il reste Yuma que je déteste. C’est une sale gosse égoïste qui n’en fait qu’à sa tête et qui maltraite les autres sans vergogne.

J’ai bien aimé ce premier tome et je lirai les prochains parce que j’apprécie grandement Gin et que je veux savoir ce qu’il va lui arriver.

L’amour et la mort – Junji Ito

Titre : L’amour et la mort
Auteur : Junji Ito
Éditeur : Mangetsu (Junji Ito)
Nombre de pages : 416
Quatrième de couverture : La ville de Nazumi est recouverte nuit et jour d’un épais manteau de brume. Dans ses ruelles nébuleuses, les adolescents s’adonnent à un étrange rituel de voyance consistant à demander son avenir au premier passant venu. Mais du jeu innocent naît un funeste cortège de suicides sanglants et une rumeur enfle : la Mort rôde aux intersections de la ville, sous les traits d’un séduisant jeune homme qui exacerbe toutes les passions.
Plongez au cœur de dix récits d’amour et de mort orchestrés par le maître de l’horreur, dont deux nouvelles consacrées à la sinistre famille Hikizuri.

Quand ma fille et moi avons vu ce manga à la librairie, samedi, on a craqué : on est toutes les deux fans de Junji Ito ; de plus, la couverture est splendide et ça résume bien l’ambiance du premier récit.
Il y a plusieurs histoires.

L’amour et la mort.
Ryūsuke est lycéen, il retourne dans sa ville natale, Nazumi, pour le travail de son père. Mais la situation n’enchante pas l’adolescent. On comprend assez vite qu’il a dû vivre une histoire traumatisante en relation avec la tradition de la ville : lors de journées particulièrement brumeuses, les habitants se postent à un carrefour et jouent à « l’oracle à la croisée des chemins » consistant à poser une question qui tracasse le tourmenté à la première personne qu’il croise… et sa réponse est censée se réaliser.
Bien sûr, ça tourne mal et les jeunes femmes, habitées par le « beau jeune homme à la croisée des chemins », mettent fin à leurs jours.
On retrouve le thème de la légende urbaine, enflée par la rumeur. C’était déjà le même principe avec Tomie que j’avais adoré. Mais dans cette histoire, c’est bien amené, l’angoisse monte en puissance et le côté inexplicable est prégnant, ce ne sont pas juste des folles… j’y ai retrouvé l’ambiance qui me plaisait tant dans Spirale, mais en un peu moins bizarre.
Les dessins sont superbes. On retrouve bien la patte de Junji Ito et ça a été un plaisir de m’attarder sur des détails. « Le beau jeune homme à la croisée des chemins » est fascinant : à la fois beau et terrifiant. La nana aux tatouages m’a sciée tellement son corps est métamorphosé – pour elle, j’ai pris énormément de temps pour observer ses tatouages et pareil, ça m’a subjuguée autant qu’horrifiée.

L’étrange fratrie Hikizuri.
Narumi en a marre et suit sa famille composée de ses frères et sœurs, leurs parents étant décédés. Elle s’installe chez un ancien camarade de classe Kotani, mais c’est sans compter ses frangins qui la récupèrent pour son plus grand malheur.
C’est un résumé très succinct. Cette histoire ne se compose que de deux chapitres, mais elle est très dense donc je ne peux pas en dire davantage sans spoiler.
Chaque membre de cette famille est étrange… c’est un peu faible comme terme, je les ai vraiment trouvés aussi glauques que dérangeants. Et y en a pas un pour rattraper l’autre.
J’ai détesté chacun des personnages, pourtant j’ai adoré l’histoire.

La maison des douleurs fantômes.
Kozeki est embauché pour travailler à domicile dans une famille riche. Mais quand il arrive, il se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond : la maison est cloîtrée, les fenêtres murées. Le fils de la famille est alité : il ressent une forte douleur qui s’est étendue à toute la maison comme une douleur fantôme et c’est aux employés de le soulager…
Un récit très étrange, rondement mené avec une fin prévisible.

Les côtes.
Yuki n’aime pas son corps, elle est complexée par sa taille qui manque de finesse. Elle décide de se faire ôter les côtes sans savoir qu’elle n’est pas la première qui a fait ça.
On n’a pas trop le temps de s’attarder sur les personnages parce que l’histoire est courte. Pourtant, elle est efficace : un brin angoissante parce que même si on sait ce qui va se passer, on ignore la conclusion de cette affaire, ce qui rend cette lecture passionnante. Jusqu’où Junji Ito ira-t-il ?

On termine ce manga avec un récit ultracourt, quatre petites pages : Le souvenir de l’étron plus vrai que nature.
Rien à en dire, je laisse le soin au lecteur de la découvrir.

Mon histoire préférée reste indéniablement la première qui est très entêtante et qui éclipse forcément les autres, sans pour autant leur ôter leur intérêt.
C’est un coup de cœur pour ce manga.

Boys Run the Riot, tome 4 – Keito Gaku

Titre : Boys Run the Riot, tome 4
Auteur : Keito Gaku
Éditeur : Akata (M)
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : L’agitation autour de Tsubasa et de sa vidéo d’excuses a pris fin, mais Ryo et les autres doivent presque repartir de zéro pour lancer leur marque. En perte de vitesse, ils ne perdent pourtant pas espoir et continuent à créer de nombreux T-shirt. Mais peu à peu, leurs rêves se heurtent à la réalité, et surtout aux adultes, qui semblent ne pas croire en leur rêve… Plus que jamais, ils devront se poser les bonnes questions pour atteindre leur objectif, envers et contre tout !

C’est le quatrième et dernier tome de cette saga et ça se sent. Tout se joue ici et nos trois amis prennent du galon d’un coup.
Après sa vidéo, Tsubasa a arrêté YouTube. Le succès de la marque Boys run the riot s’est tari, cependant Ryo et ses deux acolytes continuent à créer des t-shirts qui ne se vendent pas ; mais pourquoi ? L’ambiance est à nouveau très amicale et on sent la complicité qu’entretiennent des personnages, ça fait du bien.

Ils rencontrent à nouveau le patron du magasin de vêtements qui les avait envoyés pété dans un des tomes précédents et une fois de plus, il les défoncent… il n’a pas tort sur tous les points, mais il aurait pu choisir des mots moins durs.
C’est un mal pour un bien, parce qu’en cherchant des solutions pour percer, Ryo fait la connaissance de monsieur Jo, un créateur comme eux qui vit de sa passion depuis vingt ans. Et comme c’est un gars sympathique, il les prend sous son aile et devient leur mentor.

C’était un tome très intéressant. J’ai appris plein de choses sur la conception d’une marque : le concept et le motif. Quand on nous l’explique, ça paraît être une évidence et pourtant, il fallait y penser à se pencher dessus, à y réfléchir et surtout à le définir. Si le concept de Boys run the riot était clair pour le lecteur au fil des tomes, ça ne l’était pas pour les personnages.

J’adore le personnage de monsieur Jo, il est génial : sympathique, pédagogue, encourageant et passionné.
On en découvre plus sur le passé de Jin, enfin pas toute son histoire, mais une partie : on rencontre son père et il ne m’a pas donné envie d’en savoir plus sur lui.

Les dessins sont un peu moins chouettes que d’habitude. Le character design est similaire aux autres tomes, mais il n’y a pas de grandes planches travaillées avec ses nuances de couleur et c’est dommage parce que je ne me suis pas attardée sur les illustrations.
J’ai adoré ce dernier tome. L’ambiance qui s’en dégage est apaisante, une sensation amplifiée par les sentiments des personnages qui semblent enfin être à leur place.

Elle et son chat – Makoto Shinkai & Yamaguchi Tsubasa


Titre : Elle et son chat
Scénario : Makoto Shinkai
Illustrations : AUTEUR
Éditeur : Yamaguchi Tsubasa
Nombre de pages : 164
Quatrième de couverture : Chobi savoure sa vie de chat auprès de la maîtresse qui l’a recueilli, une jeune femme connaissant à la fois les avantages de l’indépendance et les affres de la solitude. Les yeux du félin assistent à ce quotidien qui s’écoule lentement, oscillant entre moments chaleureux et moments teintés d’amertume, entre jours de soleil et jours de pluie.

Quand j’ai pris ce manga, j’ignorais que le scénariste était Makoto Shinkai connu pour Your Name, et que l’illustratrice était Tsubasa Yamaguchi connue pour la saga Blue Period – même en ne connaissant pas ce détail, j’aurais forcément reconnu son style graphique.

Chobi est un jeune chat qui a été recueilli par une jeune femme qu’il aime particulièrement. En tant que jeune adulte, elle traverse une période difficile de sa vie et même le félin a du mal à lui faire garder la tête hors de l’eau.

Mon seul bémol est que ce que la maîtresse de Chobi vit est mal amené. Sa souffrance est très bien exprimée, mais la raison de ce mal-être est très/trop flou. C’est probablement dû au fait que le récit est retranscrit du point de vue du chat, ce qui est certes original, mais ne m’a pas permis de compatir à la détresse de l’héroïne. Par contre, je me suis beaucoup inquiétée pour elle parce que l’angoisse de Chobi est bien réelle : comme moi, il ne comprend pas ce qu’elle a et il est incapable de l’empêcher de sombrer.

Le texte est très beau, très poétique. Je me suis plu à relire plusieurs fois certains passages et à me laisser porter par les mots.
Les dessins sont tout aussi chouettes que dans Blue period. Chobi est tout mignon, autant que Mimi. Quant à la maîtresse du chat blanc, son character design est réussi : je l’ai trouvée très belle. Je suis toujours aussi fan de la manière dont Tsubasa Yamaguchi dessine les cheveux – c’est fascinant. Et dernier point positif, mais sans surprise : le visage de l’héroïne est très expressif… pas besoin de mots pour comprendre qu’elle est malheureuse.

Je pense avoir dit le principal. J’ai adoré ce manga empli de nostalgie.

Blue Period, tome 07 – Yamaguchi Tsubasa

Titre : Blue Period, tome 07
Auteur : Yamaguchi Tsubasa
Éditeur : Pika (Seinen)
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Yatora a réussi l’exploit d’être admis au concours de Geidai du premier coup. Le cœur vibrant, plein d’attentes et d’inquiétudes à la fois, il fait ses premiers pas à l’Université des Arts de Tokyo pour goûter à sa nouvelle vie d’étudiant. Il va y faire des rencontres surprenantes, mais va également se confronter à la dure réalité des écoles d’art…

J’avais hâte de commencer cette lecture, de débuter cette nouvelle étape pour Yatora, tout en redoutant ses états d’âme.

Notre héros a donc réussi son examen d’entrée à Geidai du premier coup. Il craint de ne pas être à la hauteur et c’est en effet le cas, mais il faut dire qu’il est jeune et a peu d’expérience dans le domaine du dessin puisqu’il ne s’est lancé dans l’aventure que tardivement et son entraînement ne l’a préparé qu’au concours, pas à la suite.
Il se rend alors compte que son succès n’est finalement pas à son avantage : certains premières années ont passé l’examen plusieurs fois, sont donc plus âgés que lui et ont donc un vécu plus riche, une expérience plus étendue.
Yatora se remet une fois de plus en question, sauf qu’au lieu de surmonter ses échec, il se démoralise totalement… ce qui est surprenant, mais je suppose que ça ouvrira la suite du récit à de nouvelles expériences. J’attends de voir.

Il y a de nouveaux personnages, tous plus perchés les uns que les autres, ils sont nombreux donc je ne vais pas tous les énumérer. Seule Maria Hanakage est suffisamment présente pour que je m’attarde sur son cas. Je ne sais pas quoi penser d’elle : elle semble boire beaucoup, elle est bien plus âgée que Yatora, et est cependant de bons conseils ce qui la rend quand même sympathique.

On sent que c’est un tome de transition, pas forcément passionnant, mais il faut bien que tout se remette en place. C’était une bonne lecture, sans plus.

 

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