Les Carnets de l’Apothicaire, tome 05 – Hyuuga Natsu, Itsuki Nanao & Nekokurage

Titre : Les Carnets de l’Apothicaire, tome 05
Auteur : Hyuuga Natsu
Illustrations : Nekokurage
Scénario : Itsuki Nanao
Éditeur : Ki-oon (Seinen)
Nombre de pages : 172
Quatrième de couverture : Intrigues et poisons au coeur du palais impérial ! Après la dernière enquête de Mao Mao, le palais impérial s’apprête à connaître un grand changement : en effet, Aduo, la douce concubine, va être remplacée… mais ce n’est pas tout ! A la suite d’un quiproquo, l’apothicaire se voit contrainte de quitter la cour intérieure, pour le plus grand malheur de Jinshi.
Au désespoir, le fonctionnaire se rend au banquet d’un aristocrate fortuné pour espérer se changer les idées… et se retrouve face à une Mao Mao devenue courtisane ! C’est sans la moindre hésitation qu’il achète alors la jeune fille et la prend à son service…

Avec ce cinquième tome, on entame un nouveau cycle.
Dans le tome précédent, Mao avait été congédiée, mais cela n’a pas plu à Jishin qui a acheté la jeune femme à la vieille du quartier des plaisirs.
Mao pensait pouvoir retourner dans la cour intérieure, mais ce n’est pas le cas. Elle travaille dans la cour extérieure et découvre comment cela fonctionne de ce côté de l’enceinte où bossent de nombreux fonctionnaire.
Au niveau de l’intrigue, c’est un peu semblable aux premiers : Mao résout des énigmes à chaque nouveau chapitre, ce qui permet au lecteur de découvrir l’environnement et les règles qui régissent la cour extérieure.

En ce qui concerne les personnages, il y en a de nouveaux :
les jolies fonctionnaires qui jalousent la dernière venue et promettent de lui en faire baver. Elles ne sont pas très présentes et Mao s’en sort en rusant, sauf avec une qui n’est pas dupe.
– la vieille Suilen qui gère d’une main de fer la maisonnée de Jishin. Elle semble intraitable, je n’ai pas encore d’avis en ce qui la concerne.
Basen est soldat, il a des airs de Gaoshun. Il ne semble pas apprécier Mao, ça ne devrait pas durer… on verra ça sur le long terme.
Lacan, alors lui, je ne l’aime vraiment pas. Je le trouve calculateur… et je sens qu’il va poser problème par la suite.
Lolan, la nouvelle concubine dans la cour intérieure qui a pris la place d’Aduo. Elle n’est pas assez présente pour que je me fasse une idée sur ce personnage.

En ce qui concerne l’histoire, ça passe bien. Dans la façon dont c’est présenté, ça fait très « tome introductif ». J’ai pris plaisir à découvrir les énigmes que doit résoudre Mao, même si j’étais trop naze pour trouver les solutions avant elle.
J’ai passé un très bon moment. J’ai adoré ce cinquième tome.

Les enfants de la baleine, tome 09 – Abi Umeda

Titre : Les enfants de la baleine, tome 09
Auteur : Abi Umeda
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 191
Quatrième de couverture : Choisissez votre destin ! Quel qu’en soit le prix !
Des mystères ont été éclaircis.
Des séparations ont également eu lieu.
La “Baleine de glaise” se trouve à présent aux portes d’Amonlogia et ses cieux nouveaux.
Après une longue traversée des sables, Chakuro et les siens pourront-ils enfin vivre en paix ?

Je n’étais pas très motivée pour lire ce neuvième tome… les derniers trainaient en longueur et je redoutais de m’ennuyer une fois de plus. Ce n’est pas du tout le cas.

La baleine de glaise et son équipage arrivent enfin à Amonlogia où ils espèrent enfin vivre une vie sereine comme le leur a promis Roxalito.
C’est l’occasion de découvrir la ville et ses superbes bâtiments. Les décors sont impressionnants, j’ai pris un temps fou à les contempler, me noyant dans chaque détail, à chercher et à observer ce qui se cachait derrière les fenêtres.

On fait la connaissance des trois frères de Roxalito et le premier contact est loin d’être top. Dyctis est un imbécile imbu de sa personne, mais il est loin d’être le pire. Dès la première apparition d’Antikheiras et surtout de Paramésos, je les ai détestés sans véritable raison.
En ce qui concerne Roxalito, j’avais fini par l’apprécier au fil des tomes, j’avais la sensation qu’il avait changé au contact des habitants de la baleine de glaise, je crains de m’être trompée et ça m’attriste.

Bref, le débarquement sur Amonlogia ne se passe pas comme prévu. Les marqués doivent rester sur leur vaisseau tandis que les non-marqués se rendent au palais pour demander l’asile pour tous. Ça aurait été étonnant si tout s’était déroulé comme annoncé au début.
C’est triste et pourtant, c’est une bonne chose pour le lecteur : ça fait avancer l’histoire et ça relance l’intrigue.

C’était une lecture dense, mais passionnante. J’ai adoré ce neuvième tome, il me semble que j’ai le suivant dans ma Pile à Lire et si c’est le cas, je le lirai assez vite.

Créatures fantastiques, tome 1 – Kaziya

Titre : Créatures fantastiques, tome 1
Auteur : Kaziya
Éditeur : Komikku
Nombre de pages : 184
Quatrième de couverture : La science a remplacé la magie dans le cœur des hommes. Elle est sur le point de faire basculer le monde dans une nouvelle ère, entraînant les créatures fantastiques dans l’oubli. Descendante d’une lignée de mages, la jeune Ziska est apprentie vétérinaire. Avec son maître Nico, elle cherche à soigner et préserver les bêtes mythiques menacées d’extinction… Mais n’est-il pas déjà trop tard ? À la croisée de la médecine et de la magie, découvrez un bestiaire hors du commun !

Ça fait longtemps que cette saga me fait de l’œil, mais je n’avais pas osé me la prendre, donc quand je l’ai trouvée d’occasion, je n’ai pas hésité. Et j’en suis ravie, cette lecture était à la hauteur de mes attentes.

L’histoire n’est pas super originale, mais c’est malgré tout intéressant : Ziska est apprentie vétérinaire auprès de son maître Nico. Elle a hérité de quelques pouvoirs magiques, malheureusement son don est affaibli, probablement parce que les hommes ne croient plus en la magie, mais plutôt dans la science, ce qui a également pour conséquence d’accélérer l’extinction des créatures fantastiques.
À chaque chapitre, nos héros viennent en aide à une bestiole qui s’avère être un animal magique : Nico grâce à la médecine moderne, aidé par la magie de Ziska.

Sans surprise, on sait que l’animal qu’ils soignent va se révéler fantastique, donc ça perd un petit peu de son charme, surtout que le titre du chapitre nous indique le nom de la créature. Mais le gros plus est qu’on en apprend beaucoup sur les plantes et leur effet curatif ou au contraire sur les effets secondaires voire néfastes, mais également sur les créatures dont traite le récit.

J’ai aimé les personnages, ils sont attachants.
Ziska est gentille et un brin naïve, mais ça passe. Nico est un peu bourru, mais ils se montre bon pédagogue.
Deux personnages secondaires font leur apparition, mais j’ignore s’ils prendront de l’importance par la suite : le vendeur Kamil et son apprentie Annie. Ils semblent sympathiques, mais ne sont pas assez présents pour que je m’en fasse une idée plus précise.

La couverture me plaisait bien, mais elle ne rend pas justice aux illustrations à l’intérieur qui sont beaucoup plus beaux. Le character design est plus travaillé. Les créatures fantastiques sont superbes et j’ai pris beaucoup de plaisir à les détailler. Les décors sont chouettes. On sent un gros boulot que ce soit sur les paysages, les textures, les ombrages. Je suis fan.

C’est un coup de cœur pour ce premier tome et je suis contente d’avoir le second tome – pas les autres, mais au moins celui-là.

Birdcage Castle, tome 1 – Toutarou Minami

Titre : Birdcage Castle, tome 1
Auteur : Toutarou Minami
Éditeur : Doki Doki
Nombre de pages : 224
Quatrième de couverture : Un beau jour, six lycéens se rendent dans un parc d’attractions désaffecté pour enquêter sur la disparition d’une camarade volatilisée sans laisser de traces. Mais à peine ont-ils mis les pieds dans ce mystérieux “château de la cage aux oiseaux” qu’ils perdent connaissance. À leur réveil, les lycéens sont enchaînés deux par deux… Parviendront-ils à sortir vivants de ce château truffé de dispositifs maléfiques disséminés çà et là par une inquiétante main invisible ?

J’ai acheté ce manga pour deux raisons : c’était un pack de quatre (deux achetés, deux offerts – je viens de découvrir que c’était une saga en quatre tomes, tout bénef) et les couvertures me plaisaient beaucoup.

Kumo a disparu sans laisser de traces. On l’aurait vue partir avec un garçon. Six de ses camarades se réunissent afin de la retrouver. Selon une légende urbaine, si un couple entre dans le château de la cage aux oiseaux, il en ressort unis pour la vie. Kumo a-t-elle été là-bas ?
En tout cas, c’est l’hypothèse de ses amis puisqu’ils s’y rendent et tombent dans un piège. Lorsqu’ils se réveillent, ils ont une collier de métal autour du coup et sont reliés à l’un de leur camarade. Un rapace leur donne les règles du jeu : ils doivent trouver le « hiboux bleu » qui, à priori, est le maître du jeu. Ils ont bien sûr des contraintes : ils doivent toujours agir par paire et il leur est impossible de revenir sur leur choix.

C’est un premier tome, ils découvrent le jeu, les règles, les conséquences mortelles s’ils ne s’y plient pas. Pour l’instant, ce n’est pas transcendant. L’intérêt tient dans les personnages.
Gin est sympathique, il est bizarre à parler tout seul, mais je caricature : il est évident que ça lui permet de structurer sa pensée et ça m’a fait sourire parce que je fais pareil. Je crois que je l’aime bien.
Je ne sais pas trop quoi penser de Kaede, de Yusuke ou de Aoï. Je crois que je les apprécie, mais ce n’est pas une certitude.
En ce qui concerne Yuki, je suis mitigée. Elle tombe à pic et c’est bizarre. Elle est extravertie et ça ne me plaît pas trop, son comportement est étrange : elle ne semble pas plus stressée que ça par la disparition de sa sœur Kumo.
Il reste Yuma que je déteste. C’est une sale gosse égoïste qui n’en fait qu’à sa tête et qui maltraite les autres sans vergogne.

J’ai bien aimé ce premier tome et je lirai les prochains parce que j’apprécie grandement Gin et que je veux savoir ce qu’il va lui arriver.

L’amour et la mort – Junji Ito

Titre : L’amour et la mort
Auteur : Junji Ito
Éditeur : Mangetsu (Junji Ito)
Nombre de pages : 416
Quatrième de couverture : La ville de Nazumi est recouverte nuit et jour d’un épais manteau de brume. Dans ses ruelles nébuleuses, les adolescents s’adonnent à un étrange rituel de voyance consistant à demander son avenir au premier passant venu. Mais du jeu innocent naît un funeste cortège de suicides sanglants et une rumeur enfle : la Mort rôde aux intersections de la ville, sous les traits d’un séduisant jeune homme qui exacerbe toutes les passions.
Plongez au cœur de dix récits d’amour et de mort orchestrés par le maître de l’horreur, dont deux nouvelles consacrées à la sinistre famille Hikizuri.

Quand ma fille et moi avons vu ce manga à la librairie, samedi, on a craqué : on est toutes les deux fans de Junji Ito ; de plus, la couverture est splendide et ça résume bien l’ambiance du premier récit.
Il y a plusieurs histoires.

L’amour et la mort.
Ryūsuke est lycéen, il retourne dans sa ville natale, Nazumi, pour le travail de son père. Mais la situation n’enchante pas l’adolescent. On comprend assez vite qu’il a dû vivre une histoire traumatisante en relation avec la tradition de la ville : lors de journées particulièrement brumeuses, les habitants se postent à un carrefour et jouent à « l’oracle à la croisée des chemins » consistant à poser une question qui tracasse le tourmenté à la première personne qu’il croise… et sa réponse est censée se réaliser.
Bien sûr, ça tourne mal et les jeunes femmes, habitées par le « beau jeune homme à la croisée des chemins », mettent fin à leurs jours.
On retrouve le thème de la légende urbaine, enflée par la rumeur. C’était déjà le même principe avec Tomie que j’avais adoré. Mais dans cette histoire, c’est bien amené, l’angoisse monte en puissance et le côté inexplicable est prégnant, ce ne sont pas juste des folles… j’y ai retrouvé l’ambiance qui me plaisait tant dans Spirale, mais en un peu moins bizarre.
Les dessins sont superbes. On retrouve bien la patte de Junji Ito et ça a été un plaisir de m’attarder sur des détails. « Le beau jeune homme à la croisée des chemins » est fascinant : à la fois beau et terrifiant. La nana aux tatouages m’a sciée tellement son corps est métamorphosé – pour elle, j’ai pris énormément de temps pour observer ses tatouages et pareil, ça m’a subjuguée autant qu’horrifiée.

L’étrange fratrie Hikizuri.
Narumi en a marre et suit sa famille composée de ses frères et sœurs, leurs parents étant décédés. Elle s’installe chez un ancien camarade de classe Kotani, mais c’est sans compter ses frangins qui la récupèrent pour son plus grand malheur.
C’est un résumé très succinct. Cette histoire ne se compose que de deux chapitres, mais elle est très dense donc je ne peux pas en dire davantage sans spoiler.
Chaque membre de cette famille est étrange… c’est un peu faible comme terme, je les ai vraiment trouvés aussi glauques que dérangeants. Et y en a pas un pour rattraper l’autre.
J’ai détesté chacun des personnages, pourtant j’ai adoré l’histoire.

La maison des douleurs fantômes.
Kozeki est embauché pour travailler à domicile dans une famille riche. Mais quand il arrive, il se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond : la maison est cloîtrée, les fenêtres murées. Le fils de la famille est alité : il ressent une forte douleur qui s’est étendue à toute la maison comme une douleur fantôme et c’est aux employés de le soulager…
Un récit très étrange, rondement mené avec une fin prévisible.

Les côtes.
Yuki n’aime pas son corps, elle est complexée par sa taille qui manque de finesse. Elle décide de se faire ôter les côtes sans savoir qu’elle n’est pas la première qui a fait ça.
On n’a pas trop le temps de s’attarder sur les personnages parce que l’histoire est courte. Pourtant, elle est efficace : un brin angoissante parce que même si on sait ce qui va se passer, on ignore la conclusion de cette affaire, ce qui rend cette lecture passionnante. Jusqu’où Junji Ito ira-t-il ?

On termine ce manga avec un récit ultracourt, quatre petites pages : Le souvenir de l’étron plus vrai que nature.
Rien à en dire, je laisse le soin au lecteur de la découvrir.

Mon histoire préférée reste indéniablement la première qui est très entêtante et qui éclipse forcément les autres, sans pour autant leur ôter leur intérêt.
C’est un coup de cœur pour ce manga.