La Cité des brumes oubliées – Sachiko Kashiwaba

Titre : La Cité des brumes oubliées
Auteur : Sachiko Kashiwaba
Éditeur : Ynnis
Nombre de pages : 141
Quatrième de couverture : Partie seule dans un lieu reculé pour les vacances, Lina se perd dans un épais brouillard. Lorsque la brume se dissipe enfin, la jeune fille découvre au cœur de celle-ci un village incongru… peuplé de personnages mystérieux et hauts en couleur.
Coincée dans la pension d’une vieille mégère à la tête bien trop grosse, Lina va alors devoir travailler dans des boutiques plus extravagantes les unes que les autres pour regagner sa liberté au cours d’un voyage d’apprentissage rythmé par des rencontres inoubliables.

J’avais prévu de lire ce roman plus vite, mais je suis tellement fatiguée cette semaine que je n’ai quasiment pas lu dans le tram : je m’endormais systématiquement.
Pourtant l’histoire est sympathique… du moins la première partie.

Lina est envoyée par son père dans la vallée des brumes pour y passer les vacances. Elle arrive dans un village ou une ville non loin de son point de chute, mais personne ne connaît l’endroit où elle doit aller. En remontant vers les vieilles mines abandonnées, elle finit par trouver son lieu de villégiature estivale. Ce n’est qu’une simple rue avec 6 maisons… Elle est hébergée à l’auberge Picotto à condition de travailler pour gagner sa croûte. Elle va donc être envoyée dans les différentes boutiques de la cité des brumes.

Le début s’est lu rapidement tellement c’était plaisant. Tout s’enchaînait bien, l’univers fantastique était intéressant, j’appréciais les personnages… jusqu’à l’arrivée de Sandy et Mandy. Je ne sais pas pourquoi, mais les deux-là ne sont pas passés. Ils m’ont exaspérée sans réelles raisons et leur présence a rendu la fin laborieuse. Je leur ai même préféré la désagréable Grand-Mère Picotto, c’est dire si je ne les aime pas.

Je ne vais pas m’étendre plus que nécessaire : un avis en demi-teinte. Ça aurait dû être une lecture légère qui me permettait de me vider la tête, et les soixante-dix premiers pourcents l’ont été… le reste n’était qu’ennui. Je suis un peu déçue.

Cad, je suis contente d’être tombée de cet arbre !
(Amitié, aventure)

L’Éden des sorcières, tome 6 – Yumeji

Titre : L’Éden des sorcières, tome 6
Auteur : Yumeji
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 190
Quatrième de couverture : Dans un monde abandonné par la nature, les sorcières sont le seul espoir de l’humanité !
Dans l’espoir d’accéder au château où est détenu Oak, Pilly se fait passer pour un garçon appelé Roble, désireux d’intégrer l’armée de la capitale. Après un rude combat contre le redoutable capitaine Rudbeckia, elle réussit à prouver sa bravoure et à rejoindre la caserne ! Seulement, son supérieur n’est pas dupe…
En effet, le capitaine est aussi une femme, et elle a deviné que Roble n’était pas ce qu’il prétendait… Elle promet néanmoins de ne pas trahir son secret, à condition que la recrue ne représente pas une menace pour la ville et ses habitants. Mais voilà qu’une nouvelle épreuve attend la jeune fille : une expédition se prépare… pour faire la chasse à ses semblables ! Soldat ou sorcière… Pilly parviendra-t-elle à résoudre ce dilemme ?
D’un trait fin et délicat, Yumeji donne vie à un univers de dark fantasy empreint de poésie ! Dans un monde en détresse, Pilly devra choisir sa propre voie et découvrir la vérité sur le conflit qui oppose l’homme et la nature. La quête du paradis perdu ne fait que commencer !

Ça fait des mois que je refrène l’envie de lire ce sixième, mais j’attendais le mois d’octobre, histoire de me mettre dans une ambiance d’automne pleine de magie et de sorcellerie.

Dans l’espoir d’entrer au château pour libérer Oak, Pilly est devenue soldat. Elle se déguise en garçon dans le but de passer inaperçue. Les choses se gâtent quand son régiment doit se rendre dans un village afin de capturer des sorcières ! Argh ! Cas de conscience pour notre héroïne.
Résumé de cette façon, on peut se dire que c’est vide et qu’il ne se passe pas grand-chose… c’est pas faux, mais l’accent est surtout mis sur les personnages, leurs émotions et tant mieux, ça ne les rend que plus attachants, même Adonis.
En ce qui concerne ce dernier, je ne savais pas trop quoi penser de lui, j’étais partagée et après ce sixième tome, je peux affirmer que je l’apprécie : il n’est pas juste le tombeur de ces dames, il masque les cicatrices de son passé derrière son arrogance.
On voit beaucoup Pilly, ce qui n’est quasiment pas le cas de Oak. Leur complicité me manque !

C’est une lecture passionnante. Je l’ai lu lors de mes trajets en tram, ce qui est bien parce que ça m’a laissé du temps pour avancer, mais c’était terriblement frustrant de devoir m’interrompre une fois arrivée à destination.
Il est tard, je vais donc conclure : c’est un coup de cœur pour ce sixième tome. J’ai vu que le septième était sorti fin août et je ne l’ai pas vu passer ; il va donc falloir que je me l’achète.

Contes et Légendes des Amérindiens – Alice Lefort & Marilyn Plénard

Titre : Contes et Légendes des Amérindiens
Auteur : Alice Lefort & Marilyn Plénard
Éditeur : Magellan & cie
Nombre de pages : 254
Quatrième de couverture : Ce recueil rassemble des mythes d´origine des Amérindiens du Nord, des contes et légendes des fameuses nations cherokee, sioux, apache et algonquine ou des méconnus Koasati, Tsetsaut et Lillooet. L´univers des peuples premiers d´Amérique du Nord est ici balayé, dans une version française fidèle à ses sources, du sud au nord et d´est en ouest, des États-Unis au Canada, pour mieux faire découvrir l´âme indienne longtemps bafouée, un mode de vie poétique, guerrier, mystique, vivant, intimement lié à la nature éclatante, où l´humain, aucunement prédominant, est un animal comme les autres.
Classés par thèmes, tels que la création du monde, les saisons, l´homme, les animaux ou les objets et les rites, ces histoires nous emportent dans une autre dimension, celle d´un univers infini, reliant les hommes aux esprits.

Je vais être rapide et concise quant à cette lecture parce que d’un, il est tard (un peu plus d’1h du mat au moment où j’écris cette chronique) et je suis fatiguée et de deux, je n’ai pas grand-chose à en dire, je vais donc aller à l’essentiel.

C’est un recueil de contes issus de différentes tribus amérindiennes (elles sont d’ailleurs précisées sous le titre, ce que j’ai apprécié). Je ne connaissais aucune des légendes et très peu des peuples cités. Ça porte sur une dizaine de thèmes : la création, les saisons, les éléments, les hommes, les animaux, les rites, etc. Je ne vais pas tous les citer, mais vous voyez un peu l’idée.

Ce sont des récits courts : certains ne font que quelques lignes, et je crois que le plus long doit faire dans les 3 ou 4 pages. L’avantage, c’est que ça se lit vite. L’inconvénient, c’est que ça m’a laissé une sensation de superficialité. Le message à la fin de chaque légende est clair et m’a parlé, pourtant on n’entre pas dans les détails et ça m’a frustrée.

J’ai apprécié le format : avec des pages tout en longueur, une police de caractères assez grande. Quant aux illustrations qui parsèment le récit, elles étaient sympathiques, classiques.
Bref, c’était une lecture plaisante, sans plus.

Écoute le rossignol – Lucy Strange

Titre : Écoute le rossignol
Auteur : Lucy Strange
Éditeur : Castelmore
Nombre de pages : 350
Quatrième de couverture : Henrietta, surnommée Henry, emménage dans une grande maison à la campagne avec sa famille, qui est sens dessus dessous après un événement dramatique. Henry, esseulée, entreprend d’explorer les environs comme les héros de ses livres Alice au Pays des Merveilles et Moogli. Dans le bois d’à côté, elle rencontre Phalène, une dame étrange, qui malgré son allure de sorcière va devenir son amie et l’aider à sauver sa famille…

J’ai acheté cet e-book lors d’une opallstars, mais ne me demandez pas laquelle, je serai incapable de répondre.
En tout cas, la couverture et le résumé me bottait bien.

Henrietta vit à Hope House avec sa famille depuis peu. L’année précédente, le frère de l’héroïne est décédé, un drame qui a détruit les membres de la famille Abott :
– la mère a sombré. Au bord de la folie, elle est soignée par l’incompétent docteur Hardy qui la bourre de cachetons et rêve de la faire interner.
– le père, incapable de supporter la situation, fuit à l’étranger pour le travail et laisse Nanny Jane s’occuper de tout.
– Henrietta est prise au milieu de tout ça, à deux doigts de finir comme sa mère… ou pas.
– Porcinette, le bébé né peu après la mort de son frère, est la plus heureuse, jusqu’à ce que…

La première moitié de cette lecture m’a paru longue. Le contexte est placé et la situation exposée, mais ça aurait pu être plus court. Mais c’était peut-être fait exprès et ça a probablement participé à ce que la suite soit bien plus intéressante : on a eu le temps de s’attacher aux membres de la famille Abott et certains personnages secondaires, à en détester d’autres, de vivre pleinement les émotions qui assaillent Henrietta du haut de ses 10-12 ans, etc.

Par contre, j’ai dévoré la seconde partie. En deux jours, c’était plié tant j’étais imprégnée des événements et du ressenti de notre héroïne. Et puis, j’avais envie de savoir si cette famille s’en sortirait et comment.
Niveau scénario, il ne se passe pas grand-chose, mais étonnamment, ça n’empêche pas le récit d’être dense et l’atmosphère qui s’en dégage entêtante.

J’arrive sur mon lieu de formation, je vais donc abréger : malgré un début longuet, j’ai beaucoup aimé cette lecture.

Take care of cinnamon homes
(Foyer, famille)

Sœurs d’Ys : La malédiction du royaume englouti – M.T. Anderson et Jo Rioux

Titre : La malédiction du royaume englouti
Saga : Sœurs d’Ys
Scénario : M.T. Anderson
Illustrations : Jo Rioux
Éditeur : Rue de Sèvres
Nombre de pages : 224
Quatrième de couverture : Pour ériger les remparts qui protègent Ys des flots tumultueux, la reine Malgven a eu recours à la magie. Sa mort brutale et mystérieuse laisse ses deux fifilles inconsolables et les éloigne l’une de l’autre. Rozenn, héritière du trône, entre en communion avec la nature et s’apaise dans les landes ; Dahut, la cadette, se délecte de la vie fastueuse de la cour et se compromet dans ses intrigues. Mais derrière les murs immenses de la cité se cache un passé lourd de sombres secrets. Le jour où le lien entre les sœurs se rompt définitivement, elles entraînent dans leur chute le destin d’Ys, et les monstres tapis dans l’ombre surgissent alors en pleine lumière.

Quand j’ai vu cette bande-dessinée à la médiathèque, j’ai hésité à l’emprunter.
La couverture me bottait bien et les illustrations sont tout aussi sympathiques.
En va-t-il de même pour le scénario ?

L’histoire s’ouvre sur le récit du roi Gradlon : il conte à ses deux filles sa rencontre avec leur mère, qui vient de décéder. Grâce à la reine, la cité d’Ys est restée prospère, par des procédés plus que malhonnêtes, semble-t-il. Mais maintenant qu’elle n’est plus là, qui va prendre la relève ?
Les deux princesses sont aussi différentes l’une que l’autre ? L’aînée, Rozenn, est sauvage et proche de la nature. La cadette, Dahut, se montre érudite et développe des talents hors du commun, mais ça a un prix. Une telle différence les sépare depuis qu’elles ont perdu leur mère.

Le scénario est intéressant. La trame cohérente et l’intrigue est rondement menée. J’ai lu d’une traite cette bande-dessinée tellement c’était fluide et passionnant.
J’ai aimé les deux princesses. Leur caractère est à l’opposé l’un de l’autre, leurs choix et leurs actes sont contestables pour différentes raisons, pourtant je les comprends et j’ai même fini par les plaindre.
Dans les premières pages, j’ai eu un peu de mal à me faire aux illustrations, pourtant ce style artistique fait le charme de cette bande-dessinée. J’ai fini par les adorer autant que cette lecture.