Au cœur du Yamato, tome 1 : Mitsuba – Aki Shimazaki

Titre : Mitsuba
Saga : Au cœur du Yamato, tome 1
Auteur : Aki Shimazaki
Éditeur : Babel
Nombre de pages : 129
Quatrième de couverture : L’histoire d’un jeune cadre japonais qui tombe amoureux au moment où sa société lui propose un poste important dans une succursale à l’étranger illustre la violence terrible des lois sociales au Japon.

J’ai été ravie de retrouver la plume de cette autrice que je trouve très agréable.
Cette fois, l’histoire est bien différente. Il faut dire aussi qu’elle se déroule vingt à trente ans plus tôt (quelque chose dans ce goût là. )

Le narrateur, Takashi, est shōsha-man ; j’aurais plutôt tablé sur un salaryman… des recherches rapides que j’en ai faite, il n’y a pas trop de différences si ce n’est que le premier est plutôt spécialisé dans le commerce, mais tous deux sont des employés plus que dévoués à l’entreprise pour laquelle ils travaillent, au point de négliger leur santé et de mourir pour elle.
Le père de notre héros était également shōsha-man, il est décédé lors d’un voyage de travail et Takashi avec ses yeux d’enfant n’a vu que la générosité de la société Goshima envers sa famille après le décès de son père : les indemnités importantes, l’offre d’embauche pour sa mère ou pour lui.
Takashi est quelqu’un de déterminé, il a beaucoup travaillé et a réussi l’entretien d’embauche de Goshima sans privilèges.
Il voyage beaucoup et à chaque retour à Tokyo, il prend plaisir à retrouver la jolie Yukô, l’une des secrétaires de l’entreprise. Ils s’entendent bien et se retrouvent en secret dans un café. Ce ne sont que simples amis… et s’il y avait plus ? Takashi continuerait-il à travailler sans relâche ou agirait-il comme Nobu le mal aimé qui préfère retrouve sa famille le soir plutôt que d’aller boire avec ses collègues et ses chefs ?

On sent une critique de la société, de la dévotion de ces employés, ce qui est plutôt courageux de la part de l’auteure. En tant qu’occidentaux, on a du mal à comprendre cette façon de vivre : travailler jusqu’à épuisement pour son entreprise au détriment de sa vie familiale, ce n’est pas dans notre culture… c’est d’ailleurs un choix pas très sain, mais quand tu as la tête dans le guidon, tu ne t’en rends pas compte.

J’ai beaucoup apprécié le personnage de Takashi. Il est un peu naïf – la conclusion de son histoire avec Yuko était prévisible, il est le seul à n’avoir rien vu, mais ça fait partie de son charme.
J’ai mieux aimé Nobu, j’espère qu’il sera le héros de l’un des quatre romans restants de cette saga Au cœur du Yamato.

J’ai adoré cette lecture. Je regrette juste de ne pas avoir eu beaucoup de temps à lui consacré, il aurait mérité mieux de ma part.

Coupe des 4 maisons :
Troisième œil (BUSES) – Un livre dont vous aviez deviné la fin?? points

Les quatre de Baker Street, tome 6 : L’homme du Yard – Jean-Blaise Djian, Olivier Legrand & David Etien


Titre : L’homme du Yard
Saga : Les quatre de Baker Street, tome 6
Scénario : Jean-Blaise Djian & Olivier Legrand
Dessins et couleur : David Etien
Éditeur : Vents d’ouest
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : 1893…
La chasse aux francs-tireurs de Baker Street est ouverte!
Caché incognito dans l’East End londonien, Sherlock Holmes poursuit sa guerre secrète contre les anciens associés de Moriarty: le sinistre colonel Moran et le superintendant Blackstone de Scotland Yard, policier de haut rang sans lequel le professeur n’aurait jamais pu édifier son empire criminel…
Bien décidé à débusquer Holmes avant qu’il ne refasse surface pour le démasquer, l’Homme du Yard va tout mettre en oeuvre pour remonter sa piste – une piste qui est aussi celle de nos héros, indispensables auxiliaires de l’insaisissable détective.
Traqués par la police, Billy, Charlie, et Black Tom doivent prendre la tangente. C’est le début d’une cavale semée d’embûches – et qui débouchera sur un terrible drame… Pour les Quatre de Baker Street, rien ne sera plus jamais comme avant…

Décidément, quelle lecture passionnante ! J’adore cette saga, pourtant j’ai toujours une appréhension avant de commencer un nouveau tome et j’ignore pourquoi.

Il y a une ellipse d’une année entre le tome 5 et celui-ci. Sherlock Holmes se cache toujours. Watson ne veut plus en entendre parler et les quatre de Baker Street travaillent toujours avec « le plus grand des détectives » pour démanteler le groupe de Moriarty.
Malheureusement, Tom, Billy et Charlie sont identifiés comme les petits espions de Holmes et le surintendant de Scotland Yard est bien décidé à leur mettre la main dessus en lançant toutes les forces de police contre eux.
Ils n’ont d’autres choix que de se cacher dans la communauté irlandaise dont fait partie Tom.

C’était une lecture dense : beaucoup de dialogues, de conspirations… donc j’ai un peu fait de gymnastique intellectuelle, mais ça na m’a pas toujours aidé : il y a certains détails dont je me souvenais, d’autres pas.
J’aime toujours autant les personnages, ils sont attachants. J’ai apprécié leur synergie dans ce sixième tome, ça faisait un moment que je les trouvais moins en phase, pas cette fois. Je regrette juste un peu le peu de présence du chat Watson, il m’a manqué.

Je n’ai rien d’autre à dire sur cette lecture. C’était prenant, ça bouge bien : on n’a pas le temps de souffler. Bref, j’ai passé un très bon moment, j’ai adoré cette bande-dessinée et j’espère pouvoir lire bientôt le prochain.

Blue period, tome 08 – Yamaguchi Tsubasa

Titre : Blue period, tome 08
Auteur : Yamaguchi Tsubasa
Éditeur : Pika (Seinen)
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : À peine entré à Geidai, Yatora déchante. Non seulement il se sent incompétent comparé aux autres étudiants, mais les professeurs lui font également comprendre qu’il doit commencer par oublier tout ce qu’il a appris jusqu’ici pour trouver sa propre identité artistique. Rien ne semble gagné pour Yatora, qui est aussi dépité qu’exaspéré… mais ouvert à la découverte d’autres centres d’intérêt !

Je redoutais cette lecture et je n’étais pas très motivée parce que le précédent m’avait bien refroidie : les nouveaux personnages sont un peu spéciaux et je n’étais pas certaine d’accrocher, mais ce qui me dérange le plus est la démotivation de Yaguchi. D’habitude, il se bat et cherche des solutions… mais là il semblait avoir lâcher l’affaire.
Ce qui n’est absolument pas le cas au début de ce huitième tome, du coup j’ai eu la sensation qu’il manquait quelque chose et j’ai eu un doute : est-ce que j’ai bien lu le 7 ? Ben oui…

Donc Yaguchi continue à suivre les cours. Une sortie est organisée au musée d’Edo-Tokyo, j’ai trouvé ça super intéressant et je ne suis pas la seule, notre héros également au point que, lorsqu’il doit faire un projet pour son évaluation de mi-parcours, il se lance dans l’histoire de Shibuya et n’avance pas dans son travail.
J’ai bien aimé la personne qui doit les évaluer. Les exercices qu’elle leur impose sont difficiles pour des premières années, mais elle a pour but de les faire progresser : elle oriente Yaguchi qui semble perdu et cela lui permet de se remettre en question et d’avancer.
Ce n’est pas cet événement qui prend le plus de place, pourtant il est essentiel : pas seulement en raison des progrès des uns et des autres, mais parce qu’il pose aussi les bases des relations entre certains personnages. On découvre Yakumo Murai et Kenji Hachiro, ils vont se lier d’amitié avec Yaguchi… enfin lui n’est pas plus enthousiaste que ça, mais ils lui apportent beaucoup. Je crois que j’aime bien Yakumo, il est loin de l’image qu’il montre à tous : il a de la profondeur.

Le projet qui prend un peu plus de la moitié du récit, c’est la préparation du festival culturel de l’université des arts de Tokyo. Les premières années doivent participer. Ils doivent faire trois groupes : un pour les stands, un pour la confection des happi (des espèces de vestes à manches droite – cf l’image ci-contre : le happi porté par Murai), et le dernier pour Mikoshi (un autel portatif sur un thème).
La difficulté est de travailler en équipe : solidarité et bienveillance… mais c’est loin d’être gagné : ça se passe pendant les vacances d’été, moment où tous ne sont pas forcément disponibles.

J’ai adoré cette lecture et j’ai hâte de lire le prochain puisque nous n’avons pas la conclusion de ce projet collaboratif.

Malenfer, tome 4 : Les sorcières des marais – Cassandra O’Donnell

Titre : Les sorcières des marais
Saga : Malenfer, tome 4
Auteur : Cassandra O’Donnell
Éditeur : Flammarion (Jeunesse)
Nombre de pages : 272
Quatrième de couverture : Gabriel et Zoé se sont cachés dans les Terres de magie, après la disparition de leur ville Wallangar et de leurs amis. Parmi les sorcières des marais de Houquelande, ils découvrent un nouveau monde régi par ses propres règles. Alors que Zoé semble prendre conscience de son immense pouvoir, Gabriel doit l’aider à maîtriser mieux sa force pour défendre leurs amis. Un grand défi les attend…

C’est un quatrième tome, mais comme il commence le cycle 2 de Malenfer, c’est surtout un tome introductif.
Zoé et Gabriel ont réussi à détruire la forêt maléfique. Les sourciens s’en sont pris aux habitants de Wallangar. Pour leur échapper, nos deux héros fuient vers les Terres Magiques, accompagnés du sorcier-lune Batavius, du dragon Elzmarh ainsi que des créatures magiques qui se cachaient sous les traits de leurs enseignants.
Ils vont chercher protection chez les sorcières des marais à Houquelande. Est-ce vraiment un endroit sûr ?

J‘ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, peut-être parce que ça fait deux ans que j’ai lu le trois et que je ne me souvenais plus de grand-chose.
J’ai trouvé les personnages moins intéressants.
Zoé a souvent des fulgurances dans la compréhension de la situation ou dans les propos qu’elle tient malgré son jeune âge, c’est marquant. C’est toujours le cas dans la première partie de ce roman, beaucoup moins dans la seconde. Elle se comporte davantage comme une enfant, donc ce n’est pas incohérent, c’est juste surprenant ce petit retour en arrière comportemental.
Gabriel est un peu plus mâture. Sa relation avec Elzmarh lui fait beaucoup de bien.

Il ne s’est pas passé grand-chose. Ça bouge sur la fin. Certains événements m’ont laissée coite, je ne m’attendais pas à ce que cela prenne une telle tournure. Par contre, j’ai été agréablement surprise par le conclusion et la décision que prennent les personnages.
Cette lecture m’a laissée indifférente, mais la fin a relancé mon intérêt pour cette saga. J’ai hâte de découvrir ce que nous réserve le prochain tome.

 

Coupe des 4 maisons :
Cognards (5ème année) – Lire deux livres différents du même auteur/de la même autrice (2/2) – 50 points

Wakfu, tome 1 : La Quête des Dofus Eliatropes – ToT, Azra et Saïd Sassine

Titre : La Quête des Dofus Eliatropes
Saga : Wakfu, tome 1
Scénario : ToT, Azra
Illustrations : Saïd Sassine
Éditeur : Ankama
Nombre de pages : 182
Quatrième de couverture : Les aventuriers se retrouvent pour l’anniversaire de Yugo et Adamaï chez Alibert, point de départ de cette nouvelle épopée. Un trouble-fête va cependant interrompre les réjouissances et forcer nos amis à reprendre ensemble les chemins de l’aventure !

Quand j’ai vu que le premier tome de Wakfu faisait partie de la sélection des 48h BD, j’ai été trop contente. Ma fille est fan de cette série : elle a vu tous les épisodes des centaines de fois, et je ne parle même pas du film Dofus qui fait partie de l’univers Wakfu (enfin, pas vraiment : c’est plutôt Wakfu qui est issu de l’univers Dofus).
Niveau chronologique, on placerait cette saga après la seconde saison du dessin animé éponyme. Donc c’est toujours plus sympa d’avoir une petite connaissance de la série mais ce n’est pas une obligation. Le manga est suffisamment bien fait pour que ce ne soit pas nécessaire.

Yugo travaille dans l’auberge de son père, Alibert. Ce dernier l’envoie chercher du lait à la ferme pour le dragon Grougol. Une fois arrivé sur les lieux, il se retrouve à pourchasser un voleur. On sent bien que quelque chose se trame derrière cet acte. N’est-ce pas la diversion idéale le temps de préparer une fête d’anniversaire surprise ? Les festivités battent leur plein quand le groupe est attaqué. Que veut leur agresseur ?

Personnellement, je connais très peu les personnages : le nom et les relations des héros, mais pas beaucoup plus et ça ne m’a pas manqué.
Alors O.K., on sent qu’il manque quelque chose, il y a plein de personnages secondaires dont j’ignorais l’existence, c’était un peu frustrant, mais je me suis passée des détails.
Pareil pour les noms des lieux ou certains termes, je les connaissais donc je ne me suis pas demandée ce qu’était Bonta, le Boufball ou ce que signifiait « iop« . Ce sont des bonus que j’ai acquis et qui m’ont évité de me creuser la cervelle, mais même sans cette connaissance, ça m’a semblé compréhensible et accessible à des néophytes.
J‘ai été super contente de plonger dans cet univers. Et j’ai explosé de joie quand j’ai découvert que Joris faisait partie de l’aventure. Je suis fan du personnage que je trouve super attachant, je l’ai découvert dans le film Dofus qui a été un gros coup de cœur, un des meilleurs films d’animation pour moi.

Je terminerai en précisant que je redoutais les illustrations. On avait essayé la manga Dofus et ce n’était pas passé, mais là, ça n’a rien à voir : les dessins sont très chouettes, assez proches du dessin animé et c’était un plaisir de parcourir les différentes planches de ce premier tome.
Et puis, il est drôle : c’est un humour bien français (on aime ou on n’aime pas), mais les têtes que font les personnages sont amusantes et je me suis prise plus d’une fois à rire.
Bref, c’est un coup de cœur pour ce manga. Et puisqu’il n’y a que cinq tomes, on achètera assurément les prochains dans les mois à venir.