Lulu et Nelson, tome 3 : La lionne blanche – Jean-Marie Omont, Charlotte Girard & Aurélie Neyret

Titre : La lionne blanche
Saga : Lulu et Nelson, tome 3
Scénaristes : Jean-Marie Omont & Charlotte Girard
Illustrations : Aurélie Neyret
Éditeur : Soleil (Métamorphose)
Nombre de pages : 68
Quatrième de couverture : À leur arrivée en Afrique du Sud, Lulu et son père ont été malmenés : ce dernier s’est fait arrêter pour avoir tenté de défendre un jeune garçon noir, Nelson. Depuis, Lulu a trouvé refuge dans la ferme de Mary, femme militante, de caractère. Sa rencontre avec Danny, qui sait parler aux lions, pourrait l’aider à recréer sa ménagerie, mais les menaces fusent de tous côtés…

Ça m’a pris plus d’un an pour pouvoir emprunter cette bande-dessinée à la médiathèque, mais c’est fait et j’en suis ravie !
C’est le troisième et dernier tome de cette saga et comme les précédents, je n’ai pas vu les pages défiler.

Le père de Nelson est censé revenir chercher son fils. Est-ce que Danny va prévenir Hendrick ? Le père de Lucia va-t-il réussi à sortir de prison ?
Il ne se passe finalement pas grand-chose. Les événements ne tournent pas aussi mal que ce qui était sous-entendu dans les tomes précédents ; c’est un soulagement, aussi bien qu’une déception.

Les illustrations me plaisent toujours autant. Le charadesign est réussi : les visages sont superbement expressifs, l’apparence des animaux est merveilleusement travaillée.
Le contexte historique est placé, mais reste assez vague. On peut faire des recherches sur le mouvement de l’ANC, sur la lutte pour la libération de l’Afrique du Sud, mais il y a beaucoup de ressources et on s’y perd, j’aurais apprécié un petit dossier en fin d’ouvrage pour découvrir les inspirations des auteurs.

J’avoue que je n’ai plus rien d’autre à dire de ce troisième tome si ce n’est que j’ai adoré cette lecture.

Créatures fantastiques, tome 3 – Kaziya

Titre : Créatures fantastiques, tome 3
Auteur : Kaziya
Éditeur : Komikku
Nombre de pages : 183
Quatrième de couverture : La science a remplacé la magie dans le cœur des hommes. Elle est sur le point de faire basculer le monde dans une nouvelle ère, entraînant les créatures fantastiques dans l’oubli. En poursuivant un voleur, Ziska, l’apprentie vétérinaire, tombe nez à nez avec un fantôme. Peu après, elle fait la connaissance d’un homme mystérieux qui après l’avoir aidé à retrouver un chat fugueur lui adresse une requête pour le moins étrange…

Tout en lisant ce troisième tome, je me demandais ce que j’allais dire sur cette lecture. Et je ne sais pas trop.

Il ne se passe pas grand-chose :
– Ziska découvre une fantôme dans une maison délabrée, est-ce vraiment un spectre ?
– la chatte Mia a disparu sans raison, mais notre héroïne décide de partir à sa recherche pour trouver ce qui lui est arrivé ;
– Jean demande un rendez-vous à Ziska en remerciement pour l’aide qu’il lui a offert, il l’emmène néanmoins ailleurs.
Pourtant, ces petits récits sont passionnants.

Il y a cependant un événement majeur qui marque un tournant dans l’histoire : l’homme mystérieux qui observait nos héros dans les tomes précédents entre en contact avec Ziska. On devine ses desseins et les différences d’éthique entre lui et Niko.

Les personnages principaux sont sympathiques, je me méfie du nouveau venu que je ne sens pas… l’avenir me dira si j’ai raison de douter de lui.
Les dessins me plaisent toujours autant, les créatures fantastiques sont aussi kawaii que dans les tomes précédents. Je me suis pas mal attardée sur leur charadesign.

J’ai adoré ce troisième tome, je pense ne pas tarder à lire le prochain que j’ai dans ma Pile à Lire.

Une sacrée mamie (double édition), tome 1 – Yoshichi Shimada & Saburô Ishikawa

Titre : Une sacrée mamie (double édition)
Auteurs : Yoshichi Shimada & Saburô Ishikawa
Éditeur : Delcourt-Tonkam
Nombre de pages : 464
Quatrième de couverture : 1958, Hiroshima. À cette époque au Japon, il est difficile pour une jeune femme d’élever seule ses deux fils. Acculée, Hideko décide un jour de confier son plus jeune garçon, Akihiro, à sa mère qui vit à la campagne. Arrivé chez sa grand-mère, une vie complètement nouvelle va commencer pour Akihiro. Pas facile de quitter la campagne quand on n’y est pas préparé !

Ça fait longtemps que ce manga me fait de l’œil donc quand je l’ai vu à la médiathèque, je n’ai pas hésité une seconde à l’emprunter et je suis ravie de l’avoir fait.
Par contre, je dois bien avouer que je ne suis pas fan du format « double ». Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour lire ce week-end, donc je l’ai lu d’une traite aujourd’hui pour compenser et comme je n’avance jamais très vite, ça m’a semblé long. Pourtant, le récit est bien fait et les pages défilent toutes seules, mais ça m’a fait le même effet que les lectures marathons, au bout d’un moment, je m’essouffle.

On est en 1958. Akihiro vit à Hiroshima avec sa mère qui travaille pour subvenir à ses besoins et ceux de son frère aîné. Les temps sont durs et les deux garçons ne cessent de se bagarrer pour un rien. À contrecœur, elle envoie son fils cadet chez sa mère à Saga.
La-bas, c’est encore plus compliqué pour le héros : il ne connaît personne et sa mamie est super pauvre. Pourtant, il vit sa best life ! Il est rapidement entouré. Il peut être lui-même avec ses amis, les gens du village sont solidaires et sa mamie est présente, et quelle mamie ! Elle est incroyable ! C’est une putain de force de la nature. J’aime sa philosophie de vie, les valeurs qu’elle transmet à son petit-fils, même si certaines sont contestables.
Akihiro est super attachant. Je le déteste quand il est avec son grand frère et quand il arrive au début à Saga, il ment sur ses origines, sa qualité de vie. Il a honte, puis il apprend, il évolue et est lui-même, ce que j’ai grandement apprécié. Avec ses amis, sa mamie ou sa mère, il est touchant.
Je crois qu’il n’y a pas un personnage (développé) que je n’apprécie pas.

Quant à l’atmosphère de ce manga, elle est toute douce et un brin mélancolique. Akihiro et sa mamie sont pauvres, mais comme elle le dit : ‘il y a deux sortes de pauvreté : la sombre et la gaie’. Et ce manga est loin d’être glauque.
C’est un coup de cœur pour ce premier tome.

Mille femmes blanches, tome 2 : La vengeance des mères – Jim Fergus

Titre : La vengeance des mères
Saga : Mille femmes blanches, tome 2
Auteur : Jim Fergus
Éditeur : Pocket
Nombre de pages : 512
Quatrième de couverture : Enfin la suite de Mille femmes blanches ! Un véritable chant d’amour à la culture indienne.
1875. Little Wolf, un chef Cheyenne, demande au président Grant de lui faire présent de mille femmes blanches afin de les marier à ses guerriers, dans le but de favoriser l’intégration. Grant accepte le marché et envoie les premières femmes dans les contrées reculées du Nebraska, la plupart « recrutées » sous la contrainte dans les pénitenciers et les asiles du pays. En dépit de tous les accords, la tribu ne tarde pas à être exterminée par l’armée américaine, et quelques femmes blanches seulement échappent à ce massacre. Parmi elles, deux sœurs irlandaises, Margaret et Susan Kelly. Ayant trouvé refuge parmi les sioux de Sitting Bull, celles-ci, traumatisées par la perte de leurs enfants et par le comportement sanguinaire des américains, refusent de rejoindre la « civilisation ». Avec quelques autres blanches faites prisonnières par la tribu, elles vont prendre le parti du peuple indien et se lancer dans une lutte désespérée pour leur survie.
Jim Fergus nous donne enfin la suite de Mille femmes blanches avec ce nouveau roman qui constitue le deuxième volet d’une trilogie. Depuis les événements dramatiques qui concluaient le premier volume jusqu’à la fameuse bataille de Little Big Horn, nous suivons ici les pérégrinations d’un petit groupe de femmes au milieu des guerres indiennes. Le miracle se produit à nouveau et cette épopée fabuleusement romanesque procure un incommensurable plaisir de lecture.

Vu la manière dont s’était terminé le roman mille femmes blanches, je ne m’attendais pas à une vraie suite. Pourtant, c’est le cas. Alors d’accord, ce n’est plus May Dodd qui rédige son journal, mais ce sont les sœurs Kelly, ces deux jumelles irlandaises qui faisaient partie du premier contingent du programme FBI (Femmes Blanches pour Indiens) dans le premier tome.

L’histoire se partage entre les journaux de deux personnes :
– Margaret (Meggie pour les intimes) Kelly rapporte son histoire en son nom et en celui de sa sœur Susie. Dans ses parties, le récit est très oralisé : elle écrit comme elle parle. J’ai eu un peu de mal à m’y faire.
– Molly McGill fait partie du dernier contingent envoyé pas le FBI avant la fermeture du programme, un voyage qui ne s’est pas bien passé pour ce groupe où seules sept femmes sont arrivées dans l’Ouest. J’ai moins aimé ce personnage que les jumelles ou d’autres moins importants, cependant, j’ai préféré sa plume que j’ai trouvée plus classique.

Le récit a quelques longueurs surtout au début et j’ai eu du mal à entrer dedans. Il était beaucoup moins immersif que le premier qui était génial.
Les personnages sont également moins attachantes malgré la cruauté de leur passé. En fait, je pense que ce qui m’a freinée est le lien entre les femmes blanches : il m’a semblé ténu, ça manquait de profondeur.

En conclusion, j’ai bien aimé cette lecture. J’ai le troisième dans ma Pile à Lire, j’essaierai de le lire l’été prochain.

Comme un oiseau dans un bocal : Portraits de surdoués – Lou Lubie

Titre : Comme un oiseau dans un bocal : Portraits de surdoués
Auteur : Lou Lubie
Éditeur : Delcourt
Collection : Hors collection
Nombre de pages : 181
Quatrième de couverture : On parle beaucoup des enfants précoces, mais que deviennent-ils une fois adultes ? Birdo, brillant chef de restaurant, discret et solitaire, sait qu’il est surdoué depuis tout petit. Raya, prise dans une vie qu’elle sabote inconsciemment, cherche des réponses dans son diagnostic tout récent de « Haut Potentiel Intellectuel ». En confrontant leurs expériences, ces deux êtres singuliers vont repenser leur rapport à la douance.

Quelle claque cette lecture !
Bon, cette chronique était partie pour être très personnelle parce que c’est un sujet qui me touche de près et de beaucoup plus près que ce que j’aurais envisagé il y a encore 18 mois, mais j’ai changé mon fusil d’épaule : dans cet article, je donnerai mon avis sur cette bande-dessinée, dans un second, je parlerai de mon cas et je le mettrai en parallèle avec cette lecture.

Birdo est hpi, il a réussi sa scolarité, il est doué dans son boulot, il est intégré socialement, cependant il se sent en décalage avec les autres. Quand il rencontre Raya, il se sent bien avec elle. Elle est aussi haut potentiel, il y a quelques similitudes mais pas mal de différences aussi. Elle était une élève moyenne, elle n’a pas été détectée enfant, elle est hypersensible, etc.
Donc on suit ces deux personnages, on découvre leur parcours et leur quête d’identité.
C’est donc l’occasion pour Lou Lubie de nous présenter l’évolution des neurosciences depuis le début du XXème siècle, de nous expliquer la manière dont les tests peuvent être interprétés. Elle détricote les stéréotypes sur les surdoués et rétablit les traits caractéristiques des profils de ses héros.

Il y avait beaucoup de choses que je savais déjà, mais pas tout. Donc j’ai trouvé cette lecture super intéressante. J’ignore si le scénario peut plaire à quelqu’un qui ne se reconnaît pas dans les personnages parce que finalement, c’est très orienté, mais ça peut assouvir la curiosité des lecteurs face à ce fonctionnement intellectuel et cognitif si particulier et responsable de tant de malentendus et de mésententes.
En ce qui me concerne, ça m’a parlé, ça m’a ému… j’ai même pleuré à la fin quand Birdo se fissure.

Les illustrations sont spéciales, peu de couleurs, mais ça passe bien.
C’est un coup de cœur pour cette lecture.

Mon expérience neutoatypique