Les Entraves de l’Hiver – Djenny Bergiers

Titre : Les Entraves de l’Hiver
Auteur : Djenny Bergiers
Éditeur : Plume blanche
Nombre de pages : 247
Quatrième de couverture : Jack Frost a un plan.
Depuis des siècles, il n’existe que durant quelques semaines en décembre, veille au bon déroulement de l’hiver avant de retourner, contraint et forcé par le Gardien, au Sommeil.
Mais pas cette année.
Il compte bien l’affronter et faire basculer le cours de son existence à jamais.
Mathilde, quant à elle, s’astreint à une vie bien ordonnée malgré une immense fratrie qu’elle tente de maintenir sur les rails.
Oui, Jack Frost a un plan.
Sauf que ses pas croisent les siens, ceux de cette jeune fille au bonnet rouge. Celle qui fera chavirer tous ses desseins.

Avec un titre comme les entraves de l’hiver et Jack Frost en personnage principal, j’avais l’espoir (un peu fou… ou pas) que la majorité de l’histoire se passe en hiver… ben non, c’est raté.
Ça se passe en décembre et 80% du récit avant le 21 décembre… scrogneugneu !

Tous les ans, Jack Frost sort de son sommeil pendant presque un mois pour préparer l’hiver et au 25 décembre, il est entravé par le Gardien. Mais le maître de l’hiver en a ras-le-bol de cette situation et décide de se libérer. Pour cela, il fabrique des protections afin de bloquer les entraves. Il est d’autant plus motivé lorsqu’il rencontre Mathilde, une jeune fille qui peut le voir contrairement aux autres humains.

En commençant cette lecture, j’ai eu la surprise de découvrir que ça se déroulait à Strasbourg. À part quelques noms de lieux (rue des juifs, la Krutenau ou l’horloge astronomique de la cathédrale), ça aurait pu se passer n’importe où ailleurs. Je n’y ai pas retrouvé l’ambiance caractéristique de Strasbourg en période de Noël, c’est dommage.

En ce qui concerne les personnages, je les trouve sympathiques.
On peut comprendre la motivation de Jack, la solitude lui pèse, la mise en Sommeil est douloureuse et il souhaiterait vivre plus de 25 jour l’an. Même si sa décision est irréfléchie et risque de mettre en péril le monde, je n’ai pas réussi à lui en vouloir.
Mathilde est attachante. Elle essaie de se débrouiller comme elle peut vu son jeune âge et sa situation familiale compliquée. Et je n’ai eu aucune difficulté à comprendre le poids qui pesait sur ses épaules et ses choix.
Par contre, j’ai détesté ses trois potes, je les ai trouvés égoïstes et je n’ai pas arrêté de me demander ce qu’elle faisait avec eux.

Une partie de la conclusion est prévisible, notamment la raison des migraines qui frappent Mathilde. Au début, je ne savais pas trop, puis une information nous est révélée et ça m’a paru d’une évidence ! Ça a un peu gâché mon plaisir.
Malgré ça, j’ai relativement bien apprécié cette lecture qui s’est lue rapidement.

Coupe des 4 maisons :
Noël en Roumanie (item éphémère, La danse des flocons de neige) – Une couverture sur le thème de Noël / hiver40 points

Magic, tome 1 – Jed MacKay, Ig Guara & Arianna Consonni

Titre : Magic, tome 1
Scénario : Jed MacKay
Dessins et encrage : Ig Guara
Couleurs : Arianna Consonni
Éditeur : Black River
Nombre de pages : 152
Quatrième de couverture : À travers le vaste multivers, certains peuvent puiser dans la puissance brute de la magie et voyager à travers les réalités : ce sont des Planeswalkers.
Lorsque des tentatives d’assassinats coordonnées contre trois maîtres de guilde ébranlent la ville de Ravnica et que la vie d’un quatrième est en jeu, une menace s’abat non seulement sur ces trois guildes, mais toute la dimension. Le trio doit désormais former une alliance pour découvrir pourquoi les cibles des assassins sont toutes des Planeswalkers…

Je remercie la masse critique Babelio ainsi que les éditions Black River qui m’ont accordé leur confiance pour ce partenariat.

Kaya, Vraska et Ral Zarek, trois maîtres de guilde sont attaqués dans le hall de leur congrégation. Ils parviennent à capturer vivant l’un de leurs assaillants, mais au moment de l’interrogatoire télépathique, Beleren qui est le mage en charge de l’enquête subit une attaque qui le terrasse. Nos trois héros le connaissent bien. De plus, sur les dix maîtres de guilde, ils sont les trois seuls à être des Planeswalkers.
Qui est la véritable cible de ces attentats ? Beleren qui est le seul à être tombé ? Les Planeswalkers ? Le pacte des guildes qui les unit toutes les dix ? Ou simplement la ville de Ravnica ?

Je ne connais pas grand-chose à l’univers de Magic, si ce ne sont les cartes à jouer (et aucun rapport avec ce comics), je ne pouvais donc pas faire d’hypothèses ni sur les raisons de ces attaques ni sur les responsables de ce bazar. Je sais qu’il y a eu d’autres comics dont le récit se situe avant cet épisode, des romans sur le monde de Magic the gathering, mais je n’en ai lu aucun et l’histoire est suffisamment bien faite pour que je ne ressente aucun manque face à ma méconnaissance. Je me suis donc laissé porter par l’histoire, j’ai découvert l’univers de Magic et c’était bien plaisant.

Les personnages m’ont plu :
Raya et Vraska sont loin d’être sympathiques. Elles ont toutes deux un caractère bien tranché et vont droit au but. Elles ne s’encombrent pas de scrupules inutiles et n’hésitent pas à se débarrasser de leurs adversaires. Elles finissent par se distinguer l’une de l’autre au fil des pages et quelques subtilités apparaissent dans leur tempérament mordant.
Ral est plus posé, plus terre à terre. Ses pouvoirs de foudre sont phénoménaux et il pourrait facilement tout détruire, pourtant, il se montre tempéré et n’agit pas sans réfléchir… si ce n’est après son rêve révélateur – franchement, la réaction des trois a été débile et venant de lui, c’était presque décevant.

Les illustrations sont très chouettes, je me suis attardée sur bon nombre d’entre elles. Je suis fan du character design de Vraska, elle a la classe sans être toutefois belle… son charisme doit y être pour beaucoup.
On découvre au fil des pages de nouveaux paysages que j’ai trouvés très beaux : l’immensité de la ville de Ravnica, les citerraines, Zendikar, etc.
Les couleurs sont aussi chaleureuses qu’harmonieuses. Et à la fin, on a toute une galerie de couvertures et certaines sont magnifiques.

J’ai adoré ce comics, je suis ravie d’avoir découvert cette série et il faudra absolument que je me procure la suite qui est déjà sortie !

Et nous danserons sous les flocons – Clarisse Sabard

Titre : Et nous danserons sous les flocons
Auteur : Clarisse Sabard
Éditeur : Charleston
Format : E-book
Nombre de pages : 374
Quatrième de couverture : Après des années d’absence, Valentine est de retour à Vallenot, le village de son enfance qu’elle a quitté très jeune pour se marier. Un mariage pour lequel elle a sacrifié toutes ses propres aspirations, obnubilée par l’idée de construire une famille, loin du schéma familial qu’elle a connu, de sa mère et sa grand-mère qui ont élevés leurs enfants seules. Mais c’est bien seule que Valentine revient aujourd’hui, ou plutôt, uniquement accompagnée de son fils adolescent, car le mari, lui, a préféré continuer sa route avec une autre…. En cette période de fêtes, elle va croiser le chemin d’un Anglais récemment installé au village, de Rémi, qu’elle n’avait pas vu depuis des années… et d’une vieille photo représentant un beau jeune homme marocain, qui aurait vécu à Vallenot dans les années 50/60, avant de disparaître du jour au lendemain…

C’est une histoire qui démarre tout doucement :
Valentine décide de retourner vivre à Vallenot, le village qui l’a vu grandir, après que son mari lui ait annoncé qu’il la quittait pour une autre.
Elle travaille en tant qu’institutrice remplaçante dans une maternelle et survit comme elle peut à son divorce et à l’affront d’avoir été trompée. Jules, son fils de 15 ans, ne rend pas la situation plus facile, même s’il n’est pas souvent présent puisqu’il est à l’internat.

On découvre donc la nouvelle vie de Valentine et les personnes qui l’entourent : ses parents qui sont divorcés depuis belle lurette, mais qui sont restés proches pour leurs trois filles ; sa sœur Chloé qui vit à New-York depuis douze ans et qui depuis tout ce temps est fâchée avec sa jumelle Albane sans qu’on sache pourquoi.
J’ai d’ailleurs adoré le personnage de Chloé, elle est vive, sympathique et attachante. Elle est bien plus chouette que sa jumelle, même si c’est dur de se faire une idée plus précise de cette dernière puisqu’on ne la voit pas des masses.

La mère de Valentine tance sa fille aînée pour qu’elle retrouve un homme… il n’y a pas des tonnes de choix possibles :
– le beau Alan avec ses superbes yeux bleus, le seul bémol dans un premier temps est qu’il est anglais… enfin jusqu’à ce qu’on en découvre plus sur lui.
Rémi, pompier et barman de son état : la femme qu’il aimait l’a quitté. Dès le début, je l’ai apprécié et j’étais persuadée que Valentine se tournerait plutôt vers lui… c’était prévisible : elle se débattait trop pour que ça ne se termine pas ainsi.

Hormis le mystère de la dispute des jumelles, d’autres petites intrigues se greffent au récit : les amours de Jules, l’identité secrète du grand-père maternel de Valentine, etc. On a des indices au fil des pages ce qui m’a donné envie de continuer, et ça a rendu la seconde moitié de ce roman passionnante.
Malgré un début un peu longuet, j’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture que j’ai adorée.

Coupe de champagne (romance de Noël)

Coupe des 4 maisons :
Bal de Noël (item éphémère, La danse des flocons de neige) – Une romance de Noël25 points

Le diable de Noël – Meryma Haelströme

Titre : Le diable de Noël
Auteur : Meryma Haelströme
Éditeur : Auto-édité
Nombre de pages : 98
Quatrième de couverture : En des temps reculés, dans un village perdu au milieu de la montagne. Noël approche et, comme chaque année, Krampus s’invitera. Du moins, c’est ce que dit la légende.
Astrid la connaît bien, cette légende. Tout comme elle connaît l’ombre de son mari violent. Quand elle apprend qu’elle est enceinte, elle décide de tenter le tout pour le tout afin de protéger son enfant à naître et l’éloigner de son père.
Et si pour ça elle doit faire appel à des forces infernales… ainsi soit-il.
Le terrifiant diable de Noël répondra-t-il encore une fois à son appel ?

Je n’avais pas prévu cette lecture. D’ailleurs je ne la connaissais même pas. Il faisait partie de la sélection coup de cœur 2022 des directrices et préfètes du Challenge coupe des 4 maisons et il fallait choisir parmi toute une sélection.
Donc j’ai lu tous les résumés et seuls deux me bottaient : la bande-dessinée Lore d’Olympus mais je l’avais déjà lue en webtoon et celui-ci.
Je me suis décidée pour Le diable de Noël : non seulement il était dans le thème de mes lectures actuelles c’est-à-dire Noël, mais la couverture me plait beaucoup et a contribué à mon choix.

Noël distribue les cadeaux aux enfants des villages voisins, mais le jour où il rentre, sa femme a sauvagement été assassinée et ses deux enfants ont disparu. Cette épreuve le transforme, il devient le terrifiant Krampus et s’en prend les hommes violents. Ça, ce n’est que l’introduction.
Astrid est mariée depuis vingt ans avec Ivar. Ce dernier passe pour un homme bon, mais dans l’intimité, il se comporte de manière ignoble avec sa femme. Elle est terrorisée et finit par souhaiter que Krampus vienne à son secours.

Cette lecture a pour objet les violences conjugales. Le thème est délicat et difficile à traiter, néanmoins l’autrice s’y prend bien : il y a certaines scènes dures, mais elles sont heureusement courtes et ça reste relativement soft dans les descriptions.
Astrid est bien dépeinte ; je me suis attachée à elle et j’ai compris ses sentiments : sa peur des violences, son incapacité à quitter son mari, son espoir que les choses aient changé, son inquiétude face à l’avenir, etc.

Ça s’est lu très vite et j’ai eu du mal à interrompre ma lecture, d’ailleurs, je ne l’ai pas fait malgré ma folle envie de jouer.
J’ai adoré cette lecture, ce fut une agréable surprise.

Coupe des 4 maisons :
Les pulls en laine de Mme Weasley (item éphémère, La danse des flocons de neige) – Lire l’un des coup de cœur de l’année des directrices et préfètes100 points

L’infirmerie après les cours, tome 10 – Setona Mizushiro

Titre : L’infirmerie après les cours, tome 10
Auteur : Setona Mizushiro
Éditeur : Asuka
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Malgré les liens puissants qui les unissaient, So finit par se délivrer de l’emprise de sa sœur au cours du rêve.
Mais pour Mashiro, qui croit à tort qu’il n’a pas été choisi, le choc va être brutal.

J’aurais mis le temps, mais je suis arrivée au bout de cette série avec ce dixième et dernier tome qui m’a laissée dubitative.

Mashiro s’accepte enfin telle qu’elle est. Mais il y a un souci : sa vie lui semble étrange et ses amis lui sont inconnus.
So et Kureha n’ont pas de nouvelles de Mashiro qui a disparu.
Est-il/elle bloqué.e dans un rêve ?
C’est ce qu’on va découvrir… mais pas que ça.

On a enfin droit à LA réponse qu’on se posait depuis le début : qu’est exactement l’infirmerie ? Personnellement, j’avais tablé sur le purgatoire, mais l’auteur nous propose une autre explication et je suis incapable de savoir si j’approuve ce choix ou si c’est juste un grand n’importe quoi. En tout cas, fallait oser.
Si je n’ai pas été convaincue par ces éclaircissements, j’ai néanmoins adoré l’ambiance qui se dégage de ce dernier tome. Elle me rappelle beaucoup celle des débuts : j’ai pris plaisir à lire ce manga, à détailler les illustrations que ce soient les mouvements des personnages ou le character design.

J’ai aimé le trio Mashiro, So et Kureha. Leur amitié est belle, leur relation touchante. C’était apaisant.
Je ne vois pas ce que je pourrais dire de plus si ce n’est que j’ai adoré ce dernier tome. J’ai presque envie de me relire toute la saga pour voir si l’auteur a bien disséminé des indices sur la chute de cette histoire et si certains dialogues peuvent bien être interprétés différemment… mais je me connais, je ne pense pas les relire par manque de temps.