Eerie

Titre : Eerie
Réalisateur : Mikhail Red
Casting : Bea Alonzo, Charo Santos-Concio, Jake Cuenca
Durée : 1h41
Genre : Épouvante
Synopsis : Quand le suicide d’une élève secoue une école de filles catholique, une conseillère d’orientation médium compte sur un fantôme pour dévoiler l’horrible secret des lieux.

J’avais vu la bande annonce de ce film il y a quelques semaines, il m’avait paru intéressant donc je l’avais noté dans mes films à voir. En plus, il était sur Netflix, parfait !
Donc il y a deux jours, je l’ai regardé. Et là, quelle surprise : il est en philippin, sous-titré français… mon premier réflexe a été de l’arrêter, mais finalement, je me suis laissée tenter, après tout, j’ai souvent vu des films japonais en V.O.S.T.. C’était aussi l’occasion pour moi de découvrir pour la première fois un film d’origine philippin, et surtout de ne faire que ça, de me concentrer sur l’histoire : aucune distraction, ni téléphone ni jeu.

Pat travaille dans une école de fille en tant que conseillère ou psy, on ne sait pas trop. Elle reçoit les lycéennes et écoute leurs problèmes. Depuis quelques temps, il s’y passe des choses étranges. Quelques années auparavant, une jeune étudiante, Erica, s’est suicidée dans les toilettes et son esprit hante l’établissement. Elle a trouvé en Pat une aide puisque cette dernière est médium : elle peut la voir et lui parler. Mais les intentions d’Erica sont-elles réellement ce qu’elles semblent être ?

Je m’attendais à ce que ce film soit plus effrayant. Le fait que l’esprit d’Erica et Pat fraternisent a rendu l’atmosphère moins sombre que prévu et même si, occasionnellement et par la suite, certaines apparitions sont plus sujettes à faire peur, pour moi, c’était raté.
Et puis, les prises de vue sont spéciales… un mélange entre plans issus du cinéma américain et des films japonais. Malheureusement, le souci est le rythme. Il est bancal et rend certains passages super longs : plusieurs fois, tu as l’un des personnages devant un miroir en plan fixe, il se baisse et on attend qu’il se passe un truc, mais rien… donc le personnage se relève, regarde dans le miroir avant de se baisser à nouveau. Et ça… trois, quatre, cinq fois d’affilé… et soudain, quelle surprise, il se passe un truc… bref, ça laisse tout le temps au spectateur a tout le temps de s’y préparer et coupe le peu d’effet de surprise qu’il aurait dû y avoir.

Je me suis ennuyée au point de m’assoupir dans les moments les plus calmes. C’est dommage parce qu’il y avait de bonnes idées, la fin est surprenante, mais le film m’a tellement blasée que ça m’a laissée indifférente.

Automne frissonnant :
Esprit es-tu là ? (Fantôme, Fantôme du passé, Famille, Historique, Classique)

Le Conte de la princesse Kaguya

Titre : Le Conte de la princesse Kaguya
Réalisateur : Isao Takahata
Date de sortie : 25 juin 2014
Durée : 2h17
Genre : Conte fantastique
Synopsis : Adapté d’un conte populaire japonais « Le coupeur de bambou », un des textes fondateurs de la littérature japonaise, Kaguya, « la princesse lumineuse », est découverte dans la tige d’un bambou par des paysans. Elle devient très vite une magnifique jeune femme que les plus grands princes convoitent : ceux-ci vont devoir relever d’impossibles défis dans l’espoir d’obtenir sa main.

Ça fait très longtemps que je voulais voir ce Ghibli, je n’en avais pas vu de bande annonce, donc j’ignorais ce que j’allais découvrir, quant à l’affiche, elle m’attirait tout en me faisant redouter les dessins.

Je connaissais déjà l’histoire :
Un paysan trouve une petite princesse dans une pousse de bambou et la ramène à la maison, à sa femme avec qui il n’a jamais pu avoir d’enfants. Les jours ou peut-être les semaines qui passent, il découvre des trésors dans les tiges de bambous, ce qui permet à la petite famille d’aller habiter en ville et d’élever la fille adoptive comme une princesse. Elle est si belle et intelligente que sa réputation la précède et que de riches seigneurs viennent demander sa main.

L’histoire est chouette, mais j’ai surtout apprécié les détails ajoutés : les gamins qui crient « pousse de bambou » attirant la fillette vers eux tandis que le vieil homme contre-attaque en l’appelant « ma princesse« … pour ne citer que celui-là. Il y en a un certain nombre.

J’ai bien aimé le personnage de Kaguya, elle a une fraîcheur toute innocente qui la rend sympathique. J‘adore sa voix et surtout son rire qui est communicatif et m’a mise en joie, par contre, j’ai eu un peu de mal à supporter les moments mélancoliques, surtout quand elle pleure en fait… Pourtant c’était bien joué, toutes les intonations sont là pour nous faire ressentir sa détresse, mais ça ne passait pas.
J’ai également ressenti une affection particulière pour la vieille femme, la mère de Kaguya, elle est à l’écoute de sa fille, la comprend et la soutient.
Par contre, le vieux, j’avais juste envie de le taper… il correspond parfaitement au proverbe « l’enfer est pavé de bonnes intentions« . Il croit tout faire pour le bonheur de sa fille, mais ne veut pas voir qu’il la rend malheureuse et qu’elle était bien mieux à la campagne.

J’arrive au dernier point : les dessins. Ils sont space… crayonnés. C’est super joli, ça fait très conte. Dans les moments les plus dramatiques, ça amplifiait même la violence des scènes. Je trouve que ça a rendu l’histoire plus puissante émotionnellement parlant.

J’ai beaucoup aimé ce conte, sa longueur m’a d’ailleurs étonnée, je ne m’attendais pas à ce qu’il dure plus de deux heures et pourtant, je n’ai pas vu le temps passer.

Automne Douceur de vivre :
Fàfnir ton assiette sinon pas de piécette ! (Créatures légendaires et fantastiques, Petit Peuple, Féerie, Conte, Légende, Mythe)

La petite princesse

Titre : La petite princesse
Réalisateur : Alfonso Cuarón
Casting : Liesel Matthews, Eleanor Bron, Liam Cunningham
Durée : 1h37
Genre : Drame
Synopsis : Tandis que son père s’engage dans l’armée britannique pour lutter contre les allemands durant la Première guerre mondiale, Sara est envoyée dans un internat à New York. Sur place, elle entretient des relations très tumultueuses avec la sévère directrice qui voit d’un mauvais œil les rêves de princesses de la jeune fille.

C’est une histoire qu’en temps normal, j’aime vraiment beaucoup et que j’apprécie regarder quand le temps est aussi maussade que dans le film.
J’ai vu plein de versions cinématographiques de cette adaptation littéraire que ce soit des téléfilms, des films d’animation, le très célèbre Princesse Sarah en animé, etc. Mais de toutes, c’est celle que j’ai le moins aimée pour ne pas dire détesté.
Il me semble l’avoir vu il y a très longtemps, à moins que ce fut peut-être juste une partie, je pense que si je l’avais regardé en entier, j’aurais gardé en mémoire le monstre en 3D dégueulasse proche d’une hydre qui apparaît dans les contes indiens racontés par Sarah.
Je veux bien qu’en 1995, les effets spéciaux n’étaient pas top, mais quand même… je sais que certains téléfilms en ont utilisés de semblables comme les Tommyknockers, ce furent des essais ratés et rapidement abandonnés (c’est plus une déduction qu’une affirmation parce que je n’ai pas vu passer beaucoup de films du genre… pour une raison qui me semble évidente : c’était moins bien fait que bon nombre de films antérieurs).

Bon, en ce qui concerne l’histoire, tout le monde la connaît, non ?
Au cas où… Sarah Crewe, riche héritière de 12 ans, doit rester dans un pensionnat à New York le temps que son père règle ses affaires – en l’occurrence, dans cette version, il part se battre en France sur le front. Sarah est douce et bienveillante, elle se fait facilement des amies et elle est également douée dans les études… la directrice dépense sans compter pour elle. Tout pour susciter la jalousie. Jusqu’au jour où une lettre arrive et annonce que le père de Sarah a disparu et que tous ses biens ont été confisqués. Horreur malheur ! La directrice prend un virage à 180°, se montre odieuse avec la pauvre orpheline et la fait travailler en tant que domestique pour rembourser les dettes accumulées.
Je crois que je meuble un peu sur certains points avec les souvenirs que j’ai des autres films parce que ce n’était pas aussi clair dans ce film – par contre, je n’en rajoute pas pour la guerre… même si ça m’a laissée perplexe : dans d’autres versions, ce n’est pas la raison du départ du père et comme celui-ci est le seul qui présente une différence, je m’interroge sur l’œuvre originale de Frances Hodgson Burnett… autant que sur la fin puisqu’elle diverge aussi.
Il va quand même falloir que je lise le roman histoire de le mettre d’accord avec toutes ces versions…

Comme je l’ai annoncé plus haut, je n’ai pas aimé ce film, non seulement je ne suis pas parvenue à m’imprégner de son atmosphère fadasse, mais je me suis ennuyée.

Automne Douceur de vivre :
Siroter un chocolat chaud sous les saules (Anthropomorphisme, Enfance, Feel Good, Cocooning)

La fabuleuse madame Maisel

Titre : La fabuleuse madame Maisel
Réalisateur : Amy Sherman-Palladino
Casting : Rachel Brosnahan, Alex Borstein, Michael Zegen, Marin Hinkle, Kevin Pollak, Tony Shalhoub, etc.
Saisons : 3
Genre : Comédie, drame
Synopsis : Dans le New York de 1958, Miriam “Midge” Maisel a tout ce dont elle peut rêver : un mari parfait, 2 enfants et un appartement élégant dans l’Upper West Side. Mais sa petite vie parfaite prend un virage inattendu lorsqu’elle se découvre un talent pour le stand-up.

J’ai commencé cette série il y a peu principalement parce que les affiches me plaisaient (oui, je suis faible).

Le pitch est assez simple : New York, fin des années 50, Midge est mariée et a deux enfants. Elle encourage Joël, son époux, dans son rêve de devenir humoriste, pour cela, elle s’arrange pour que ses heures de passage au Gaslight ne soient pas trop tard, elle prend des notes dans un cahier et lui passe ses caprices de sale gosse (dès le début, je n’ai pas accroché avec lui). Au fil du premier épisode, on se rend bien compte que Joël n’est pas très drôle et l’admiration que Midge éprouve pour lui en prend un coup lorsqu’elle apprend qu’il plagie un autre comique. C’est alors qu’elle le pousse à lancer ses propres blagues et là, il fait un bide monumental, parce qu’il ne sait pas raconter. Et là, catastrophe ! Humilié, il la rend coupable de son échec – mon instinct ne s’était pas trompé, c’est un minable de la pire espèce (bon, ça s’améliore au fil des saisons, mais quand même) : il l’a trompée avec sa maîtresse et la plaque le soir même.
Honnêtement, c’est un mal pour un bien ! Dès le lendemain, elle se saoule et se rend au Gaslight, bourrée, et se lance dans un numéro de stand-up à la fois triste vu sa situation, et tordant. La barman, Susie, la trouve talentueuse et se propose de devenir son impresario.
Bon, elle ne devient pas génialissime en un claquement de doigts, mais elle ne lâche rien.

J’adore le personnage de madame Maisel, elle me fait rire. Et puis je suis tombée amoureuse de sa voix, elle est belle, mélodieuse et se marie merveilleusement avec le personnage. En parlant de voix, il faudrait que j’essaie un épisode en V.O. alors non pas pour entendre la voix de l’héroïne, mais pour découvrir celle de Susie. Plusieurs fois dans la série, on la confond avec un homme surtout au téléphone : alors OK, elle n’est pas très féminine, mais sa voix française ne laisse aucunement planer le doute… donc qu’en est-il en V.O. ?

Et puis, le gros plus, ce sont les acteurs qui jouent l’entourage de Midge Maisel. Il y en a un certain nombre que je connais de tête, mais je n’arrive pas à les remettre, et ce, même en ayant parcouru leur filmographie. C’est le cas de Marin Hinkle qui joue le rôle de la mère de l’héroïne et de Kevin Pollak son beau-père.
Et parmi ceux que j’ai reconnus au premier coup d’oeil, on commence avec Abe, le père de Midge, joué par Tony Shalhoub que j’ai adoré dans le rôle de monsieur Monk, en plus il a gardé la même voix. Même dans cette série, j’adore son jeu, je le retrouve et j’y prends énormément de plaisir.
Dans la saison 2 et un peu dans la 3, y a Zachary Levi dans le rôle de Benjamin (je ne dirai pas ce qui le lie à Midge). Pour ceux qui ne le remettent pas, c’est Chuck, de la série éponyme ! Ou dans Shazam ! Je le kiffe, ça a rendu les épisodes exaltants et puis son personnage est vraiment chouette, j’adore son caractère.
Enfin, dans la troisième saison, on retrouve Sterling K. Brown dans le rôle de Reggie. Alors lui a joué dans pas mal de séries que j’adorais : New York 911, Supernatural (chasseur spécialisé dans la chasse aux vampires), et surtout This is us que j’ai découvert et dévoré il y a quelques semaines. Je n’ai d’ailleurs pas écrit de chronique dessus, il faudrait que je m’y mette.

Bref, cessons de blablater un peu et résumons :
Une série touchante et drôle, des personnages attachants… un coup de cœur pour cette série que j’ai eu du mal à arrêter même pour aller dormir.

Automne des Enchanteresses
Les écailles de Mélusine (Féminisme, Transformation, Métamorphose) :

Burlesque

Titre : Burlesque
Réalisateur : Steven Antin
Casting : Christina Aguilera, Cher, Stanley Tucci, Kristen Bell, Cam Gigandet, Eric Dane, etc.
Durée : 1h40
Genre : Comédie musicale
Synopsis : Une jeune femme ambitieuse, dotée d’une voix superbe trouve l’amour et la gloire dans un club néo-burlesque à Los Angeles tenu par Tess…

J’ai toujours aimé les comédies musicales, mais ça faisait longtemps que je n’en avais plus regardé. J’ai profité du Pumpkin Autumn Challenge pour m’en faire une… mon choix s’est porté sur Burlesque pour Sarah Bernhardt, monstre sacré… bon, si vous ne voyez pas le rapport, je ne vous donnerai qu’un nom : Cher. Oui, elle joue dedans et si elle, ce n’est pas un monstre sacré, je ne vois pas qui le sera.

Ali rêve de devenir célèbre à Los Angeles. À peine est-elle arrivée qu’elle découvre Burlesque, un cabaret tenue par Tess. Elle est décidée à intégrer la troupe, mais c’est loin d’être gagné. Heureusement, Jack le barman lui file un coup de main, l’embauche comme serveuse et ils deviennent amis. La persévérance de l’héroïne, alliée à son talent, lui permet d’atteindre son but.

J’ai passé un bon moment, le scénario n’est pas terrible, mais les chansons sont chouettes et le jeu des acteurs est bon. Un film qui vend du rêve… un high school musical en mieux et pour jeunes adultes.
Cher est égale à elle-même, même si on sent que sa voix a perdu de son timbre glamour avec l’âge – comme ma fille me disait : on croirait qu’elle a un truc coincé dans la gorge et qui la bloque. C’est la première fois que je voyais Christina Aguilera jouer et elle se débrouille pas si mal.
Kristen Bell est de la partie et comme dans The Good Place, c’est une belle saloperie, mais je l’adore toujours autant.

Le film m’a paru long, pourtant à aucun moment je ne me suis ennuyée et c’était même plaisant… une sensation qui me laisse un arrière-goût étrange.

Automne des Enchanteresses
Sarah Bernhardt, monstre sacré (Dramaturgie, Pièce de théâtre, Arts)