La Reine du Mardi-gras, suivi de “Un vitrail en plus” – Brigitte Fontaine

Titre : La Reine du Mardi-gras, suivi de “Un vitrail en plus”
Auteur : Brigitte Fontaine
Éditeur : Riveneuve
Nombre de pages : 63
Quatrième de couverture : La Reine du Mardi-gras était à la fois une mégère douteuse et une fée de soie. […] C’était une souillon miraculeuse qui faisait éclore dans ses doigts bagués d’éblouissantes écharpes d’Isis et de merveilleuses chemises de Venus… »
Comment ne pas voir dans ce conte philosophique plus qu’une histoire pour enfants peu sages ?
Brigitte Fontaine nous livre une nouvelle quasi autobiographique où l’icône punk et poète se dévoile autant qu’elle se cache. Avec toujours la même fougue de vivre et la même créativité fantasque qu’on lui connaît sur scène comme à la ville.

J’ai reçu ce livre par erreur lors d’une des dernières masse critique Babelio ; ça a bien sûr été rectifié, mais du coup, j’ai gagné ce petit roman. Donc autant le lire.
Il contient deux nouvelles :
– la reine du mardi-gras
un vitrail en plus

Je vais commencer par la reine du mardi-gras.
C’est un récit étrange et déroutant.
Je réfléchis depuis cet après-midi au résumé que je pourrais en faire, et ce n’est malheureusement pas possible. Ce sont de courtes pensées et réflexions qu’a écrites l’auteure, elle passe du coq à l’âne. Je n’ai pas trouvé que cela convenait de le classer en conte philosophique : les rares passages qui font références aux contes sont succincts quant au côté philosophique, c’est plutôt light.
D’après la quatrième de couverture, c’est autobiographique… et c’est là que ça pèche en ce qui me concerne, parce que je ne connaissais pas Brigitte Fontaine.
J’ai donc fait quelques recherches après avoir terminé la reine du mardi-gras et j’ai réalisé que j’avais été un peu débile sur ce coup-là, ç’aurait été plus malin de les faire avant. J’aurais compris certaines références, alors que là… de nombreux passages n’avaient ni queue ni tête pour moi, et j’en ai compris certains, mais après coup (comme le nougat).
Par contre, j’ai aimé la plume de l’auteure : les phrases étaient rythmées et je me suis plu à lire plusieurs passages à haute voix pour mieux profiter de la cadence.

En ce qui concerne Un vitrail en plus, il tient beaucoup plus du conte philosophique et en plus, je peux en faire un maigre résumé :
Nour traverse différentes pièces (de sa demeure ?) et prend plusieurs cachetons de Gardénal. C’est alors que commence un voyage onirique et entêtant.
Je me suis d’ailleurs demandé si elle avait mis fin à ses jours ou si ce qu’elle vivait par la suite était bien réel. Une fois arrivée à la fin de la nouvelle, j’ai d’ailleurs relu la première page et j’ai hésité à tout relire une seconde fois.
J’ai adoré cette lecture, je me serais cru dans un rêve : certains passages étaient féériques, d’autres incongrus, d’autres encore dérangeants et tout le récit alterne ainsi.
Ce fut une lecture courte, impossible à arrêter tant qu’elle n’était pas fini.

Autant la reine du mardi-gras m’a laissé indifférente, autant c’est un coup de cœur pour un vitrail en plus.

Yule (Mythologie, légendes, divinités)

L’atelier des sorciers, tome 7 – Kamome Shirahama

Titre : L’atelier des sorciers, tome 7
Auteur : Kamome Shirahama
Éditeur : PIKA
Nombre de pages : 170
Quatrième de couverture : À l’Académie, les apprenties sorcières ont passé avec brio leur épreuve de rattrapage pour le deuxième examen. Mais dans la foulée, Coco se fait convoquer, en pleine nuit, par Berdalute, l’un des trois grands sages. À sa grande surprise, il lui propose de rester à l’Académie pour devenir sa disciple et la mettre à l’abri de la confrérie du Capuchon et de Kieffrey. Coco, perplexe, se demande pourquoi elle devrait renoncer à son maître. Avant de prendre sa décision, elle décide de partir à la recherche de la vérité et se dirige vers la Tour-bibliothèque…

J’avais bien dit que je n’attendrai pas pour commencer à lire le septième tome.
C’est bien normal après la proposition que maître Berdalute fait à Coco de la prendre en tant que disciple. Pourquoi une telle offre ? La raison en est le passé de Kieffrey qu’on découvre enfin : le lien qu’il entretient avec la confrérie du Capuchon. On sait depuis longtemps qu’il y a un truc entre eux, mais jusqu’à présent, on ignorait quoi.
On apprend également quels sont ses motivations et surtout ses projets… par contre, j’ai trouvé que ce n’était pas très clair, même en relisant le chapitre deux fois.
Coco n’en fait qu’à sa tête (on peut difficilement lui en vouloir) et décide de se rendre à la tour-bibliothèque à la recherche du sort qui délivrera sa mère, sans tenir compte des mises en garde qu’elle a déjà reçues dans un des tomes précédents (par Agathe si mes souvenirs sont bons).
Heureusement, maître Kieffrey lui vient en aide. Il ne fait pas que lui sauver la vie, il lui offre une voie de secours : elle s’y engouffre et choisit de se tourner vers l’espoir plutôt que de sombrer dans le désespoir et de rejoindre la confrérie. Mais pour combien de temps ?

Depuis le début de la série, c’est le tome que j’ai le moins aimé. Pourtant, j’attendais avec impatience les révélations qui sont faites. Ce n’est pas qu’elles n’étaient pas à la hauteur de mes attentes, c’est surtout que je n’ai pas réussi à me plonger dans l’ambiance. Il y avait moins de magie, un scénario moins complexe et davantage tourné vers l’action. Peut-être est-ce aussi dû au fait qu’on ne voit pas les autres apprenties sorcières (Agathe, Trice et Tétia). Elles m’ont manqué. Faut dire qu’à elles quatre, elles forment une bonne équipe.
Pendant longtemps, je ne savais pas quoi penser d’Olugio… avec ses airs bourrus. Et j’étais incapable de dire si la sympathie que j’éprouvais pour lui était bien réelle ou si c’était dû au charisme qu’il dégageait. Mais maintenant, je suis fixée : je l’aime bien. Il est d’un réel soutien pour Kieffrey et son atelier. Et les rapports qu’il forge avec les filles au fil des tomes le rendent d’autant plus attachant.

Les dessins sont toujours aussi beaux. C’est impressionnant de voir qu’à chaque nouveau tome, la mangaka parvient à conserver son style. Il n’y a jamais de vignettes moins travaillées ou bâclées. Un tel talent, ça force le respect.
Même si j’ai moins aimé ce tome-ci, il n’en reste pas moins que j’ai adoré.
J’ai hâte de découvrir la suite, mais il va falloir prendre mon mal en patience : le 8 n’étant pas encore sorti au Japon, il n’est donc pas prêt de paraître en France (même s’il est annoncé pour mai 2021).

Généalogie d’une Sorcière – Benjamin Lacombe & Sébastien Perez

Titre : Généalogie d’une Sorcière
Texte : Benjamin Lacombe & Sébastien Perez
Illustrations : Benjamin Lacombe
Éditeur : Seuil
Nombre de pages : 105
Quatrième de couvertureCoffret de luxe comprenant : – La Petite Sorcière et Grimoire de Sorcières.

Ma maman m’a offert ce coffret il y a déjà quelques années pour la St Nicolas : elle savait que j’adorais Benjamin Lacombe et c’est un des quelques albums dont elle m’a fait cadeau. Et je ne la remercierai jamais assez pour toutes les petites attentions qu’elle a envers moi et mes enfants.

Ce coffret est composé de deux albums :
Grimoire de sorcières : c’est une mini encyclopédie qui regroupe des femmes puissantes possédant un don que ce soit de guérisseuse, d’empoisonneuse, victime de malformation physique, etc. Les pseudo-raisons pour les avoir traitées de sorcières ne manquent pas.
Elles sont au nombre de 13 et on commence par la célèbre Lilith, puis viennent Isis, Méduse, Yama Uba (considéré comme un yôkai), Gretchen (la sorcière de Hansel et Gretel), Jehanne (Jeanne d’Arc), (Mona) Lisa, Malvina (la belle-mère de Blanche-Neige), Leonora (sœur de lait de Marie de Médicis), les siamoises Mary et Anny (elles deux, je ne les connais pas), Mambo (Marie Laveau de la Nouvelle-Orleans), Olga (en gros, c’est la Reine des Neiges qui a voyagé sur le Titanic), Lisbeth (c’est le personnage du second album de ce coffret – oups, j’aurais peut-être dû commencé ma lecture par celui-ci)
On découvre leur histoire, leurs pouvoirs et la façon dont ils se sont développés.
Chaque récit est joliment illustré. À tel point que parfois, je me suis demandé si certains dessins étaient des photos de réels objets retouchés ou plus probablement des trompe-l’œil (ou trompe-les-n’yeux comme j’aime le dire pour rire).
Je connaissais quasiment tous les personnages. Néanmoins, c’était sympa de découvrir quelle version de leur histoire les auteurs ont choisi de raconter dans ses pages.

La petite sorcière : Lisbeth va chez sa grand-mère afin de passer ses vacances de Noël chez elle. Elle y retrouve son ami, Edward qui l’attendait avec impatience. Deux événements changent la vie de la jeune fille : elle découvre sa généalogie dans un grimoire de sorcières, ce qui réveille ses pouvoirs. Et grâce à cela, elle part à la recherche d’Edward qui a disparu.
Alors en effet, j’aurais peut-être dû commencer par cette lecture, pour deux raisons assez simples : d’un, Lisbeth est le personnage qui clôture le second album de ce coffret donc je me suis un peu spoilé son histoire. Et de deux, parce que le fameux grimoire qu’elle lit contient sa généalogie de sorcières : les sorcières citées et les pages énumérées font clairement référence à l’autre album.
Finalement, c’était quand même plaisant et surprenant de lire dans cet ordre, comme ça, je connaissais les détails du grimoire et je n’ai pas eu besoin d’interrompre ma lecture pour m’y reporter.
C’était une lecture plaisante et surtout rapide… peut-être trop. La période où se déroule l’histoire convient parfaitement à décembre et les paysages enneigés m’ont mise dans l’ambiance de Noël et j’ai aimé ça.
Les dessins sont aussi beaux qu’à l’accoutumée, avec ce petit brin d’étrangeté caractéristique à Benjamin Lacombe.

Je suis ravie d’avoir enfin lu ces deux bouquins, ça faisait longtemps qu’ils me faisaient de l’œil du haut de mon étagère. Du coup, j’ai profité du Cold Winter Challenge pour le sortir de ma PàL. Je trouvais qu’un récit de sorcière était la transition parfaite avec le Pumpkin Autumn Challenge.
C’était deux lectures fort sympathiques que j’ai adorées.

Reine des Neiges – Femme de pouvoir, féminisme, sorcière

L’atelier des sorciers, tome 6 – Kamome Shirahama

Titre : L’atelier des sorciers, tome 6
Auteur : Kamome Shirahama
Éditeur : PIKA
Nombre de pages : 168
Quatrième de couverture : Après leur agression par la Confrérie du Capuchon lors de leur examen, Coco et ses camarades sont rapatriées à l’Académie, la citadelle des sorciers. Tandis que Kieffrey se remet de ses blessures, Coco fait la rencontre du sage Berdalute, responsable de l’enseignement des sorciers. Compréhensif, il promet aux apprenties de valider leur examen si elles parviennent à le surprendre avec leur magie. Mais émerveiller l’un des trois sorciers les plus talentueux de leur génération en seulement trois jours est loin d’être une mince affaire…

Ça fait un moment que j’ai le sixième tome dans ma PàL, en fait, depuis sa sortie en juin 2020.
J’aurais très bien pu le lire plus tôt puisque depuis quelques mois, j’ai décidé d’entrecouper chaque lecture de roman par un manga ou une BD, histoire de rattraper mon retard. Jusqu’à présent, je m’étais attelée exclusivement aux Promised Neverland. Maintenant que je suis à jour sur cette saga, je peux me lancer dans l’atelier des sorciers et je dois dire que mon timing est parfait puisque le septième est sortie le 25 novembre, que je l’ai découvert mardi et ai été l’acheter mercredi. Je n’aurais donc pas à attendre la suite de celui-ci.

Dans le 5, la seconde épreuve pour les apprenties de maître Kieffrey a été interrompue par l’attaque de la confrérie du Capuchon. Les filles ont réussi à s’en sortir en faisant équipe, mais leur mentor a été blessé lors de la lutte.
Quand la milice magique (j’ai un trou quant au nom de ce groupe) arrive, tous les membres de l’atelier de maître Kieffrey doivent les suivre jusqu’à l’académie afin d’être interrogés.

Donc vous l’aurez deviné, on plonge un peu plus dans l’univers des sorciers et même si on ne découvre pas des tonnes de lieux, l’ambiance instaurée est juste magique.
On fait également la connaissance de nouveaux personnages.
L’un des 3 sages : Berdalute. Je ne sais pas trop quoi penser de lui. Sous ses airs enjoués, je le sens faux et fourbe… mais je ne suis pas sûre de ce sentiment… c’est peut-être parce qu’on ne voit que des illusions de lui. À voir ce que cela donne par la suite.
On rencontre aussi Sinocia, la doctoresse qui soigne Kieffrey, et là, on apprend que les soignants ne sont pas des sorciers et ne peuvent pratiquer la magie, tout comme les sorciers ne sont pas autorisés à pratiquer la médecine… on en découvre la raison.

Pas mal de révélations dans ce sixième tome : le passé d’Agathe, celui de Kieffrey, le rôle et les obligations d’Olugio, un bout d’histoire des sorciers, etc.
J’ai l’impression qu’à chaque nouveau tome, la mangaka parvient à me surprendre. Pas étonnant avec un univers aussi complexe.
Les illustrations sont toujours aussi superbes et je prends du temps pour les admirer : les mouvements des cheveux ou des habits, les positions que prennent les personnages, les décors. Une merveille, cette saga !

Une fois de plus, c’est un coup de cœur. Si je m’écoutais, je commencerai le second dès demain, mais j’ai prévu de lire autre chose avant, donc le septième sera probablement pour ce week-end.

Cold Winter Challenge 2020

En mettant à jour le Cold Winter Challenge, je me suis rendue compte que j’ai complètement zappé celui de l’année 2019. En même temps, j’étais tellement à la ramasse que ça ne m’étonne qu’à moitié.
Cette année, c’est l’Enluminée qui s’en occupe et vous trouverez sa vidéo de présentation : Cold Winter Challenge Vidéo

Il est de retour ! Pour sa 9ème édition, déjà.
Chaque année depuis 2012, le challenge est là pour nous accompagner durant les mois les plus froids de l’année. On se réserve une petite Pile à Lire spéciale hiver et on pioche dedans sur toute la durée du challenge.
L’avantage, c’est qu’on y met le nombre de livres que l’on souhaite, en lien avec la saison froide, les fêtes, ou pas du tout. Le but c’est de se faire plaisir, de se donner un petit challenge personnel, et de se dépasser si on en a envie.

Les dates : du 1er décembre 2020 au 28 Février 2021.

Il y a 4 menus + un 5ème bonus. Chaque menu comporte 3 sous-catégories.
Vous les découvrirez plus bas avec ma PàL.
Il y a 3 paliers possibles. Personnellement, je vise le niveau “Mordue de l’hiver” et compte bien valider les 5 menus.

Voici ma Pile à Lire :

Mon avancée

Magie de Noël
– Under the mistletoe (Romance de Noël ou livre feel good qui se passe à Noël, avent ou jour de l’an) : La vie est belle et drôle à la fois de Clarisse Sabard
– Raclette (Famille, amis, secret) : 42 jours de Silène Edgar
– Danse de la fée Dragée (Rêve, univers onirique, fantasy, fantastique) : Le cycle d’Alamänder, tome 2 – la citadelle de nacre d’Alexis Flamand

Hiver mystérieux
– Yule (Mythologie, légendes, divinités) : La Reine du Mardi-gras, suivi de “Un vitrail en plus” de Brigitte Fontaine
– Reine des Neiges (Femme de pouvoir, féminisme, sorcière) : Généalogie d’une sorcière de Benjamin Lacombe & Sébastien Perez
– New year, new me (Métamorphose, transformation, évolution) : Balzac et la petite tailleuse chinoise de Dai Sijie

Marcher ensemble dans la neige
– Rennes du Père Noël (Animaux, nature, écologie) : Entre Neige et Loup de Hélène Canac & Agnès Domergue
– Aurore Boréale (Aventure, périple, voyage) : Cœur de Glace de Gaëlle K. Kempeneers
– Carol of the Bell (Roman choral, plusieurs points de vue, plusieurs personnages qui partagent une expérience commune) : La maladroite de Alexandre Seurat

Hiver obscur
– Fantômes des Noël passées (Fantômes, revenants, voyage temporel, jeu avec les époques) : Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 3 – La bibliothèque des âmes de Ransom Riggs
– Frissonner sous un plaid (Horreur, épouvante, thriller, suspense) : L’épouvanteur, tome 8 – le destin de l’épouvanteur de Joseph Delaney
– Nuit du solstice (Livre de moins de 300 pages) : Les lutins urbains, tome 1 – l’attaque du Pizz’Raptor de Renaud Marhic

Au chaud devant la cheminée (Menu bonus)
– Grands enfants (Livre jeunesse) : Malenfer, tome 3 – les héritiers de Cassandra O’Donnell
– Vitrine de Noël (Lecture graphique, avec des illustrations sur le thème de Noël ou de l’hiver) : Les carnets de Cerise, tome 3 – Le dernier des cinq trésors de Joris Chamblain et Aurélie Neyret
– Chocolat chaud (Livre qui apporte du bien-être – roman, graphique, dev perso…) : Mercy Thompson, tome 9 – l’étreinte des flammes de Patricia Briggs