Blindsprings, tome 1 – Kadi Fedoruk

Titre : Blindsprings, tome 1
Auteur : Kadi Fedoruk
Éditeur : Hachette (comics)
Nombre de pages : 128
Quatrième de couverture : La princesse Tamaura a juré, pendant la révolution, de vivre aux côtés des esprits pendant trois cents ans. Alors que cette période s’achève, un jeune homme libère malgré elle la princesse de son serment. Elle se retrouve brusquement dans le monde qu’elle a quitté trois siècles auparavant.

Je ne vais pas me mentir, c’est la couverture qui m’a décidée à emprunter ce comics à la bibliothèque. J’ignorais tout de l’histoire.

La princesse Tamaury vit dans une forêt sous la protection des esprits avec qui un pacte a été signé. Elle suit sa voie jusqu’à sa rencontre avec Harris, un jeune garçon qui envisage de devenir Académicien et de délivrer la jeune fille. C’est ce qu’il croit faire, 10 ans après, mais elle refuse de le suivre donc il la kidnappe et les conséquences sont terribles… ou pas.
C’est l’occasion pour elle comme pour nous de découvrir la ville de Kirkhall, les différents mondes parallèles, ainsi que le contexte : les raisons qui opposent les Académiciens et les Orchiques.

Ça s’est laissée lire. J’ai bien aimé, mais je n’ai pas grand-chose à en dire si ce n’est que cela manquait de surprises.
J’ai bien aimé les personnages : Tamaury est douce et sympathique, Imogène est attachante, Larue se montre forte mais par moment sans cœur. Harris est ambitieux, arrogant et désagréable.

Les gros points forts, ce sont :
– le character design des personnages. J’adore celui des esprits et la chevelure de Tamaury est fascinante.
– les dessins sont beaux, que ce soient les personnages ou les décors.
– les couleurs sont harmonieuses et chaleureuses… le seul bémol est que dans les scènes nocturnes, elles sont trop sombres, au point où certaines planches manquent de visibilité. C’est un peu dommage.

J’ai aimé cette lecture et j’espère pouvoir trouver le second tome à la médiathèque la semaine prochaine.

La divine comédie, tome 1 : L’enfer – Dante Alighieri

Titre : L’enfer
Saga : La divine comédie, tome 1
Auteur : Dante Alighieri
Format : E-book
Nombre de pages : 225
Quatrième de couverture : Peut-on encore aujourd’hui aimer Francesca, être troublé par Ugolino, trembler aux tourments des damnés de la Comédie ? L’Enfer de Dante, poétique et médiéval, n’a-t-il pas pâli irréparablement auprès des Enfers tout proches, et actifs, que notre époque n’a pas encore fini, semble-t-il, de susciter ? L’imagination créatrice de Dante est si puissante, et si précise, qu’elle semble décrire par avance, parfois, l’inimaginable horreur moderne.
Le gigantesque entonnoir de l’Enfer, qui se creuse jusqu’au centre de la terre, est dépeint comme le réceptacle de tout le mal de l’univers, comme une sorte de sac où viennent s’engouffrer tous les noyaux, tous les atomes de mal épars sur la planète. Mais nous lisons aussi autre chose dans L’Enfer plus que le catalogue effrayant des péchés et des châtiments possibles, il correspond pour nous au départ de l’exploration, à la première étape du grand roman initiatique d’une civilisation qui est la racine de la nôtre.

Il y a de cela presque deux ans, je me suis décidée à lire la divine comédie : un roman d’une telle influence, c’était une hérésie de ne pas l’avoir lu plus tôt.
J’ai donc commencé avec une version en vieux français. L’édition Jean de Bonnot, très belle : couverture reliée (en cuir me semble-t-il) avec des dorures, une police sympathique, des images. C’était charmant au début, malheureusement, la lecture en est rapidement devenue laborieuse.
J’ai donc opté pour une version un peu plus moderne où le traducteur, Rivarol (traduction parue vers 1784) a fait le choix de ne pas traduire mot pour mot le texte, mais plutôt le sens global. Donc c’est plus compréhensible et moins fastidieux (ouf !), mais on perd la « mise en page » c’est-à-dire le côté chant et j’ai trouvé ça dommage.

Pour l’histoire, tout le monde la connaît : Dante rencontre Virgile qui lui propose de visiter l’enfer et ses neuf cercles. Il y rencontre des « célébrités » de son époque et aussi antérieure, qui lui racontent leur histoire où ce qui a entraîné leur chute. Au bout du chemin, Beatrix doit l’en faire sortir.

Il y 9 cercles en enfer où sont répartis les pêcheurs en fonction de leur crime, sauf que sur les derniers cercles, Dante triche un peu : si dans les premiers, les vices sont explicitement définis, ce n’est pas aussi clair dans les trois derniers, il a donc fallu les séparer – le 7ème en 3 tours, le 8ème en 10 vallées, le 9ème en 4 girons.
Je m’attendais à plus de descriptions pour cette lecture : il y en a quelques unes qui sont d’ailleurs prenantes au même titre que certaines actions (et là, je parle notamment de l’affrontement des démons qui fut certes bref mais intense), malheureusement, le plus souvent, c’est une vitrine de personnages historiques célèbres que Dante et Virgile croisent, avec qui ils discutent… des références historiques trop obscures pour qu’un non-historien s’y retrouve (dispute d’untel ou tel au Sénat, coup de pute de l’un à un autre, etc). J’ai repéré quelques évocations de personnages littéraires, mais là encore, pour beaucoup c’était trop pointu pour que je les reconnaisse tous alors que j’en connaissais certains (merci les notes).
En ce qui concerne les supplices, j’ai trouvé que Dante restait souvent bien trop vague : s’il n’y avait pas eu les notes pour les expliquer, je serai passé à côté. J’ai, par moment, eu l’impression de lire une ébauche de roman.

J’ai honte de l’avouer, mais je n’ai pas aimé cette lecture. Je me suis ennuyée… c’était très chiant. C’est dommage parce que le principe des 9 cercles est génial et les châtiments que Dante décrit (quand il le fait) correspondent bien au crime et certains font froid dans le dos.
Je me demande si le côté traduction « non littérale » ne m’a pas perdue. C’était peut-être plus compréhensible, mais ça perdait de son charme. Je me suis aussi souvent demandée au fil des pages si les références historiques floues ou trop pointues étaient du fait de Dante ou du traducteur qui au final s’est laissé emporté ? Mystère – et je n’ai pas le courage de relire la version vieux françois pour en avoir le cœur net.
En l’état, une question me taraude : pour le prochain, dois-je reprendre l’édition jolie ou renouveler l’expérience avec une traduite globalement ?

Crevette, tome 2 : Les premières années – Élodie Shanta

Titre : Les premières années
Saga : Crevette, tome 2
Auteur : Élodie Shanta
Éditeur : La pastèque
Nombre de pages : 104
Quatrième de couverture : Pas toujours facile de grandir avec une maman sorcière, tireuse de cartes et guérisseuse en tout genre ! Il faut l’accompagner au marché pour acheter les ingrédients de ses potions magiques, et rester sage pendant qu’elle visite ses clients un peu étranges. La petite Crevette en sait quelque chose. Elle est impatiente d’apprendre elle aussi des tours, pour devenir une vraie sorcière, et ne manque pas une occasion de potasser ses livres de magie préférés ou de faire des expériences en cachette. Heureusement, il y a les voyages en balai et de belles rencontres, comme ces voisins pas comme les autres, dans leur manoir délabré…

Comme le laisse présager le titre, ce second tome se déroule avant le premier tome de Crevette, ce qui est un peu perturbant au début.
Sa mère est encore vivante, l’héroïne est plus petite et apprend à peine les sorts de ménage qui lui permettront de travailler chez Joseph et Gamelle. Mais on n’en est pas encore là.

On suit la vie de :
– Crevette, une enfant curieuse et qui adore lire.
– Gisèle, sa mère, une sorcière qui lit les cartes à ses clients.
– Joseph, le démon rouge qui commence à travailler pour son oncle à récolter des âmes.
– Gamelle le chat écrivain.
– Mistigriff, chat normal qui deviendra l’effrayante créature volante du premier.

J’ai été ravie de retrouver ces personnages si attachants.
Les dessins sont tout simples et se marient à la mignonnitude du récit.
Je ne vais pas blablater pendant des lignes et des lignes. Je n’ai rien d’autre à ajouter si ce n’est que j’ai adoré cette lecture.

Klaw, tome 04 : Rupture – Antoine Ozanam & Joël Jurion

Titre : Rupture
Saga : Klaw, tome 04
Scénario : Antoine Ozanam
Dessins & couleurs : Joël Jurion
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Retour aux sources des Dhizis, l’Asie ! Quelques mois après les évènements de Chicago, Ange et Lisa ont réussi à gagner la banlieue de Shanghaï, où notre héros tente tant bien que mal de lutter contre la faim de pouvoir qui lui hurle de s’emparer du Dhizi du Dragon, détenu par sa petite amie. Cela dit, il ne sait pas encore que les environs regorgent de nouveaux Dhizis… pour le meilleur et pour le pire !

L’histoire ne tourne pas bien pour Ange. Il a quitté Chicago pour la Chine avec Lisa. Depuis qu’il a avalé plusieurs dizhis, il est en manque. La vie avec sa nouvelle compagne est difficile puisqu’elle porte en elle le dizhi du dragon… une terrible tentation pour le héros.
C’est Théodore qui leur a offert un refuge… je n’ai pas le souvenir qu’on l’ai vu dans le tome précédent, mais je ne crois pas. Ce quatrième tome commence aussi par une ellipse, du coup, on ne sait pas comment ils ont rencontré leur logeur, c’est un peu frustrant.
Il y a à nouveau beaucoup d’action : Ange chasse le lapin en espérant que cela améliore son état.

Cette bande-dessinée s’est lue à une vitesse folle.
Un certain nombre de révélations sont faites qui rendent le récit passionnant :
– des explications sur les pouvoirs des dizhis qui possèdent Ange
– de nouvelles manières de les utiliser
l’apparition de nouveaux dizhis
le secret que cache la famille de Théo
Je préfère en taire quelques unes afin d’éviter tous spoilers.

Décidément, j’adore cette saga, et celui-là ne fait pas exception, ce qui est assez étonnant parce que je n’apprécie pas plus que ça les personnages.
J’éprouve de plus en plus d’indifférence pour Ange. J’appréciais Lisa dans le trois parce qu’elle se montrait forte, mais là, elle se laisse maltraiter. Dommage !
Les dessins sont super beaux et d’ailleurs de mieux en mieux à mesure qu’on avance dans la saga.
Je me demande ce que le prochain nous réserve.

Princesse Libellule 3 : déteste les contes de fées – Alexandre Arlène & Stéphanie Bellat

Titre : Princesse Libellule déteste les contes de fées
Saga : Princesse Libellule 3
Scénario : Alexandre Arlène
Illustrations : Stéphanie Bellat
Éditeur : La boîte à bulles
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : Du haut de son donjon, Libellule attend toujours. La jeune et jolie princesse n’a pas perdu espoir de voir venir l’amour, qu’elle n’a malheureusement pas trouvé en la personne de ce prince charmant inconsolable qu’elle a maintenant sur les bras… Heureusement, ses fidèles amis sont là pour la soutenir : Moineau ? sa conscience trop rabat-joie ? le miroir magique ? pas si magique que ça ? une horde d’oiseaux gloutons, un dragon passablement inutile et Plumeau, son fidèle serviteur parti en quête de princes à inviter. Mais de leur côté, l’Amour et le Destin s’en donnent à cœur joie pour faire tourner la jeune fille en bourrique. La vie de princesse est décidément bien difficile ! Mais ?… Mais ?… serait-ce un, deux, non, cent chevaliers que l’on aperçoit au loin ? Est-ce la délivrance tant attendue ? Ou le début des ennuis ?

C’est le troisième et dernier tome de cette saga… je ne le savais pas et je ne m’y attendais pas.
En tout cas, tout au long de cette lecture, rien n’indique la fin avant les cinq dernières pages. C’était abrupte, mais bien joué.

Il ne se passe pas grand-chose.
Libellule continue à se morfondre dans sa tour. Elle héberge le prince pleurnichard, celui qui est amoureux de la princesse rivale du second tome.
Les zozios continuent de faire n’importe quoi.
Le miroir oscille entre utilité et inutilité.
Quant à l’ours cuisinier, il est parti en quête de princes charmants pour sa maîtresse. On ne voit pas la préceptrice puisqu’il neige et que les routes sont bloquées.
On a deux nouveaux personnages : Amour et Destin, mais on ne sait pas trop s’ils existent réellement ou si c’est Libellule qui les invente et imagine leur conspiration.

Ma chronique va être super courte, y a pas grand-chose à dire.
J’ai bien ri dans ce troisième tome, autant que pour le premier. Je pensais qu’il y aurait une satyre des contes de fées, mais ce n’est pas le cas, quelques allusions à certains contes, sans plus : j’ai trouvé Libellule étonnamment moins cynique que dans les précédents, ça ne m’a pas déplu.

J’ai aimé ce troisième tome, je suis contente de l’avoir lu et soulagée que ce soit le dernier.