Néachronical, tome 1 : Memento Mori – Jean Vigne

Titre : Memento Mori
Saga : Néachronical, tome 1
Auteur : Jean Vigne
Éditeur : Chat Noir (Griffe sombre)
Nombre de pages : 301
Quatrième de couverture : Après avoir fait le mur pour aller à un rendez-vous nocturne, Néa, 15 ans, se réveille à demi-embourbée dans les marais locaux. Sur le chemin du retour, l’esprit embrumé, elle tente de rassembler des souvenirs qui lui échappent. D’autant plus qu’une fois chez elle, ses parents, sous le choc, lui apprennent que son absence a en fait duré plus de cinq ans.
C’est désormais une jeune femme qui doit reprendre sa vie là où elle s’était arrêtée, c’est à dire au lycée. Seulement, le fossé avec ses camarades se creusent de jour en jour, pas seulement à cause de l’âge, mais également parce qu’une série d’événements inexplicables la rend différente du lycéen lambda. Et du genre humain…

Je ne m’attendais pas à une telle lecture. Pourtant, il est bien classé dans la catégorie fantastique thriller sur Livraddict, mais je redoutais que le côté thriller soit quasiment inexistant, ce qui n’est pas le cas et c’est tant mieux !
Et puis la couverture est vraiment classe : un contraste étrange… à la fois jolie et dérangeante.

On découvre deux récits en parallèle :
Le personnage principal est Néa, une ado de 15 ans. Elle fait une fête de tous les diables en l’absence de ses parents, mais ils rentrent plus tôt que prévu, découvrent la catastrophe et punissent la demoiselle. Qu’à cela ne tienne, Néa n’en fait qu’à sa tête et fait le mur, le soir-même. Elle se réveille le lendemain matin près d’un marais, enfin c’est ce qu’elle croit, mais ne se souvient pas de sa soirée. Elle retourne donc chez elle et découvre que cinq années se sont écoulées, cinq années dont elle n’a aucun souvenir. Que lui est-il arrivé ? C’est ce qu’elle va chercher à découvrir.
On s’en doute assez vite avec le récit de Juliette, une jeune fille de 13 ans qui s’est fait enlever et reste séquestrée par ses ravisseurs. En lisant entre les lignes, on se rend bien compte que l’histoire des deux adolescentes est similaire sur certains points, elle diverge sur bien des détails.

Je vais commencer par le seul point négatif de ce roman : le personnage de Néa m’insupporte, surtout au début… elle est désagréable, égoïste, hypocrite, méprisante et méchante… quand elle traite sa mère, inquiète, d’animal de compagnie qui la suit partout comme un petit toutou, ça m’a donné envie de lui en claquer une (et c’est loin d’être le seul passage qui m’a fait cet effet). Je ne suis pas sûre d’avoir réussi à lui trouver une seule qualité, à part peut-être sa ténacité. On peut difficilement passer outre ses défauts, puisque les passages où elle tient le rôle principal sont à la première personne. Dis comme ça, ça ne donne pas envie de découvrir ce roman, mais finalement, ce n’est qu’un détail. Néa change progressivement à mesure des épreuves rencontrées, ça la fait grandir.

Ce qui fait que j’ai poursuivi ma lecture et mis un mouchoir sur l’insupportable héroïne, c’est la plume de l’auteur que j’ai adorée. Elle varie selon les situations : vive et cadencée lors des actions, parfois poétique pour les descriptions et passages plus calmes, angoissante et dérangeante quand on suit Juliette ou Bezan et ses acolytes, un brin ennuyeuse lors des scènes au collège, avec toujours cette fluidité entraînante qui a rendu cette lecture agréable.

Un début de lecture mitigé, puis au fil des pages, c’est devenu captivant sans que je ne me rende compte du changement. Finalement, j’ai adoré ce premier tome, il faudra que je me procure les deux suivants.

 

ABC Imaginaire 2021 – lettre V :
19/26

Klaw, tome 05 : Monkey – Joël Jurion & Antoine Ozanam

Titre : Monkey
Saga : Klaw, tome 05
Scénario : Antoine Ozanam
Dessins & couleurs : Joël Jurion
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Installé à Paris au terme des événements chinois, Ange semble avoir refait sa vie pour le mieux : il maîtrise à présent le tigre qui est en lui, et son nouveau travail de publicitaire pourvoit amplement à son épanouissement. C’est sans compter l’irruption d’une dhizi inattendue, une jolie russe à l’agilité… simiesque !

Une fois de plus, ce cinquième tome diffère des précédents. C’est ce que je trouve fantastique avec cette saga : on ne sait jamais à quoi s’attendre… si ce n’est que ça va être bien.

Ange a laissé Lisa en Chine et cela fait deux ans qu’il vit à Paris. Sa vie a bien changé : il est agent publicitaire et ses dizhis ont choisi trois partenaires, ce qui lui permet de se contrôler.
D’ailleurs, on est censé les rencontrer, mais Ange ne nous en présente qu’un : le partenaire du tigre. Il faudra patienter pour faire la connaissance des deux autres… scrogneugneu.

On découvre plusieurs dizhis dans ce cinquième tome : celui du singe qui commet des cambriolages et que notre héros cherche à attraper. Il n’est d’ailleurs pas le seul, c’est aussi le cas d’un inspecteur à la gueule fort étrange : il ressemble à un rat… ou à la limite à un chat sphinx… il a été capable de détecter qu’Ange était habité par un dizhi. C’est sûrement également le cas du flic, mais on n’aura pas le fin mot de l’histoire avant le prochain. Ro-scrogneugneu.
On retrouve Oswald (décidément, on n’en aura jamais fini avec ce boulet !) qui nous mène jusqu’à Johannesbourg sur les traces de deux dizhis, notamment celui du chien, un fin limier. Pour le second, je laisse la surprise aux lecteurs.

C’était moins stressant que les autres tomes. Ange semble se satisfaire de sa vie, et est plus paisible, ce qui a rendu l’atmosphère plus sereine et j’ai grandement apprécié cela.
J’ai adoré cette lecture. Je n’ai qu’un regret : ne pas avoir emprunté de suite le sixième tome.

L’échange – Brenna Yovanoff

Titre : L’échange
Auteur : Brenna Yovanoff
Éditeur : Michel Lafon
Format : E-book
Nombre de pages : 352
Quatrième de couverture : Mackie Doyle n’est pas un humain, même si tous les habitants de la petite ville de Gentry le considèrent comme un des leurs. Voilà seize ans, il a été échangé contre un bébé humain. C’est le prix à payer pour la paix avec le monde d’où il vient : un univers terrifiant où d’obscurs tunnels suintent des eaux pestilentielles, peuplé de morts-vivants et dirigé par une étrange princesse tatouée.
Depuis, Mackie se bat pour survivre, malgré ses allergies mortelles au fer, au sang et aux lieux sacrés. Quand la plus jeune sœur de Tate, la fille qu’il aime, disparaît, il décide de tout faire pour la retrouver, même s’il doit affronter pour cela les plus sinistres créatures. Dans cette descente aux enfers, trouvera-t-il enfin sa véritable place ?

Ça fait très longtemps qu’il est dans ma Pile à Lire et j’ai profité du challenge ABC Imaginaire 2021 pour enfin le sortir.
Je ne m’attendais à rien, ne me souvenant plus du tout ni du résumé ni des chroniques lues à l’époque.

Mackie, un ado pas comme les autres, vit à Gentry, un ville où un enfant est enlevé et remplacé tous les sept ans. Par qui et pourquoi ? Mystère !
C’est le cas de notre héros et on le découvre rapidement parce que dès le début, on sait qu’il ne supporte pas le contact du métal, au point d’en être malade au quotidien. À partir de là, je n’ai eu de cesse de m’interroger sur le type de créature qu’est Mackie : j’ai opté pour un fae, mais il n’y a pas que le fer qui est son point faible, c’est aussi le cas de l’inox ou d’autres métaux… sauf l’alu. Il y avait donc de quoi douter.

On découvre progressivement le secret qui entoure la ville et les échanges d’enfants, mais aussi le monde des créatures fantastiques qui peuplent le crassier.
Bon finalement, on n’a pas de réelles explications sur ce qu’elles sont et donc sur ce qu’est Mackie, les hommes les appellent esprits, fantômes, démons, changelins, etc. Je ne veux pas dire, mais entre l’un ou l’autre, y a un monde qui les sépare… sans compter qu’ils ont une vraie existence physique, chose impossible pour des fantômes par exemple.
C’est l’un des deux bémols que j’ai quant à cette lecture. L’autre est que les parties qui se déroulent au lycée étaient ennuyeuses, sans grand intérêt.
Par contre, j’ai beaucoup aimé les passages au crassier : l’ambiance qui s’en dégageait, l’attitude ambiguë de la Morrigan et de ses acolytes.
L’histoire s’est laissé lire, c’était cohérent et tout se déroule bien… peut-être trop bien, surtout à la fin.

Les personnages sont sympathiques.
J’ai apprécié la façon d’être de Mackie et de sa famille.
Roswell est un ami fidèle, probablement mon préféré, j’aurais bien aimé en savoir plus sur lui. C’est dommage !
Alice est une sale peste, j’ai eu du mal à comprendre l’attirance que le héros a pour elle… du moins, jusqu’à ce qu’il l’explique.
Tate m’a laissée indifférente et même par la suite, je n’ai pas réussi à m’attacher à elle, pourtant j’ai essayé.

J’ai bien aimé ce roman, ce n’était pas transcendant, mais j’ai passé un bon moment.

ABC Imaginaire 2021 – lettre Y :
16/26

Nuées de songes – Emmanuelle Lagadec

Titre : Nuées de songes
Auteur : Emmanuelle Lagadec
Éditeur : Sharon Kena
Nombre de pages : 225
Quatrième de couverture : Au-delà des frontières perceptibles par l’Homme, se trouvent deux univers que tout oppose, mais qui ont cependant une chose en commun: l’être humain…
La vie de Ciara prend un nouveau sens, le jour où elle découvre l’existence de deux mondes parallèles: Utopia et les Affres. Rattrapée par sa génétique, la jeune femme de vingt-trois ans devient un enjeu pour les forces qui s’y affrontent. Une terrible machination vise à priver l’être humain de ses songes. Un fléau, que seule Ciara pourra empêcher. Mais à quel prix?

Cela fait longtemps que je voulais lire ce roman qui m’avait été chaudement recommandé par ma copinaute Psychoboook. Malheureusement, je n’ai pas aimé cette lecture et je l’aurais volontiers abandonné si je ne l’avais pas prévu pour mon challenge ABC 2021.
C’est dommage parce que la trame principale de l’histoire est vraiment sympathique : Ciara découvre qu’elle a la possibilité de voyager dans Utopia, le monde des rêves, comme dans les Affres, le monde des cauchemars – même si on apprend rapidement qu’elle ne doit pas se rendre dans ce dernier lieu. Les deux univers s’affrontent ce qui ne poserait pas de soucis si la survie de la Terre n’était pas en jeu. La mission de Ciara est claire : rétablir la paix. Pour cela, elle est aidée par des Utopiens, son oncle scientifique et la résistance.
Bon, c’est un peu plus complexe que ça, mais l’essentiel est dit.

Par contre, j’ai détesté la façon dont l’histoire est amenée. Pour plusieurs raisons :
Je n’ai pas accroché aux personnages que je trouve insipides, enfin, c’est surtout le cas pour les Utopiens (il y a de fortes chances que cela soit dû à leur côté trop parfait). Ciara et Maureen promettaient d’être plus intéressantes au début, puis leur petit caractère disparaît sous toutes les faiblesses qui les fragilisent.
Les relations que les protagonistes nouent sont supposées fortes alors qu’elles ne sont construites sur rien. Ils se rencontrent et paf, super potes, amoureux transis, etc. C’était trop superficiel pour que je puisse m’attacher à eux où aux liens qu’ils se sont empressés de tisser comme des affamés. Et pour moi, les plus insupportables liaisons étaient celles de Ciara et Aban ou Andrew et Maureen : ils ne se connaissent pas, couchent ensemble (ce qui n’est pas LE problème) et forment en quelques heures un couple solide et uni qui se donne plein de petits mots d’amour, ceux que tu donnes à l’autre quand la relation est sérieuse… donc pas dans les deux secondes avant de s’être envoyé en l’air… du coup, je n’ai pas cru un seul instant en leurs sentiments. Ce sont d’ailleurs des moments qui m’ont ennuyée.

J’ai nettement préféré les passages où il y avait les méchants, non pas parce qu’ils sont mauvais, mais parce qu’il y a plus d’interactions avec le monde qui les entourent donc plus de descriptions… la scène où Erwan apparaît au-dessus d’Utopia et contemple les dégâts de son œuvre était fascinante. Ou même le combat final ! Il est prenant, la plume de l’auteure est fluide, les transitions également, ce qui n’est pas le cas dans le reste du roman.
J’aurais aimé qu’il y ait plus de scènes du même acabit.
C’est triste parce que l’auteure a développé un univers intéressant avec les différentes terres qui composent Utopia (Terre d’Enfance, Terre du Savoir, Terre du Surréalisme, etc.), mais là encore le voyage à travers ces lieux auraient pu être plus longs et plus développés, ils auraient mérité un chapitre entier chacun. Mais ce n’est pas la cas.

Bref, je ne vais pas m’éterniser. Je suis soulagée que ce soit terminé.

ABC Imaginaire 2021 – lettre L :
14/26

Klaw, tome 04 : Rupture – Antoine Ozanam & Joël Jurion

Titre : Rupture
Saga : Klaw, tome 04
Scénario : Antoine Ozanam
Dessins & couleurs : Joël Jurion
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Retour aux sources des Dhizis, l’Asie ! Quelques mois après les évènements de Chicago, Ange et Lisa ont réussi à gagner la banlieue de Shanghaï, où notre héros tente tant bien que mal de lutter contre la faim de pouvoir qui lui hurle de s’emparer du Dhizi du Dragon, détenu par sa petite amie. Cela dit, il ne sait pas encore que les environs regorgent de nouveaux Dhizis… pour le meilleur et pour le pire !

L’histoire ne tourne pas bien pour Ange. Il a quitté Chicago pour la Chine avec Lisa. Depuis qu’il a avalé plusieurs dizhis, il est en manque. La vie avec sa nouvelle compagne est difficile puisqu’elle porte en elle le dizhi du dragon… une terrible tentation pour le héros.
C’est Théodore qui leur a offert un refuge… je n’ai pas le souvenir qu’on l’ai vu dans le tome précédent, mais je ne crois pas. Ce quatrième tome commence aussi par une ellipse, du coup, on ne sait pas comment ils ont rencontré leur logeur, c’est un peu frustrant.
Il y a à nouveau beaucoup d’action : Ange chasse le lapin en espérant que cela améliore son état.

Cette bande-dessinée s’est lue à une vitesse folle.
Un certain nombre de révélations sont faites qui rendent le récit passionnant :
– des explications sur les pouvoirs des dizhis qui possèdent Ange
– de nouvelles manières de les utiliser
l’apparition de nouveaux dizhis
le secret que cache la famille de Théo
Je préfère en taire quelques unes afin d’éviter tous spoilers.

Décidément, j’adore cette saga, et celui-là ne fait pas exception, ce qui est assez étonnant parce que je n’apprécie pas plus que ça les personnages.
J’éprouve de plus en plus d’indifférence pour Ange. J’appréciais Lisa dans le trois parce qu’elle se montrait forte, mais là, elle se laisse maltraiter. Dommage !
Les dessins sont super beaux et d’ailleurs de mieux en mieux à mesure qu’on avance dans la saga.
Je me demande ce que le prochain nous réserve.