Un chat nommé Darwin – William Jordan

Résumé: Célibataire endurci, William Jordan est convaincu de n’avoir besoin de personne pour être heureux… Ses certitudes sont ébranlées et sa vie à jamais transformée le jour où un gros chat roux s’invite dans son jardin et lui mordille la main à l’ombre d’un bougainvillier. Lui, le scientifique qui a toujours considéré les animaux comme des objets d’étude, tombe sous le charme… II adopte le chat et le baptise Darwin. Hélas, William découvre bientôt que Darwin est porteur d’un virus fatal. A mesure que le lien affectif grandit et que la santé du chat décline, cet homme froid éprouve des émotions dont il ne se serait jamais cru capable. “Avec un chat, on ne communique pas mais on communie, se surprend-il à penser… Et peu importe aux neurones que l’être aimé soit un humain ou un animal, le mécanisme est le même. Cette déclaration d’amour d’un homme à son chat est un livre tendre, drôle et émouvant. Une véritable leçon de vie.

Je réfléchis depuis un moment à ce que je pourrais dire sur ce livre. Il est peut-être bon de commencer par le début; pour moi, c’est une relecture: je l’avais déjà entamé il y a plus de sept ans, mais je n’avais pas eu le courage de le terminer. Pourtant l’histoire est bien, quiconque ayant un animal de compagnie qu’il aime passionnément se reconnaîtra dans le narrateur et s’attachera à ce livre ainsi qu’à Darwin. Mais il est dur. On sait dès le début comment l’histoire finira, aucune tromperie à ce niveau-là. Mais le cheminement m’a paru long et douloureux -pas long dans le sens ennuyeux, hein, mais douloureusement long, en fait. Je comprends mieux pourquoi je n’ai pas pu la première fois,  cette fois, j’ai été à deux doigts d’arrêter au même niveau que la fois précédente mais me suis forcée à le finir: à un moment, la douleur qui transparait est trop forte au point qu’une sensation de malaise se transmet au lecteur, les larmes nous viennent facilement aux yeux dès que l’auteur s’épanche sur ses sentiments. J’avoue que je me serai également passé de toutes les digressions scientifiques qui au final rendent ces parties beaucoup trop cliniques, on sent bien que l’auteur est scientifique et qu’il a ce besoin de rationaliser pour mieux comprendre ce qui se passe en lui, mais pour moi, ça a cassé les plus beaux moments et c’est dommage.
Donc dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé même si je suis contente que ce livre soit derrière moi.