L’arbre et le roi – Nicolas de Hirsching & Boiry

L'arbre et le roiTitre: L’arbre et le roi
Auteur: Nicolas de Hirsching
Illustration: Boiry
Editeur: Bayard Poche
Collection: J’aime Lire
Nombre de pages: 43
Quatrième de couverture:
Du haut de sa tour, le terrible roi Nathos veut vois ses ennemis arriver. Il ordonne donc que l’on abatte toues les arbres de la forêt. Et tous sont abattus… sauf un. Un arbre majestueux que ni la hache ni le feu ne peuvent ébranler. Le roi cherche alors à percer son secret, un secret qui va bouleverser sa vie.

J’ai découvert ce livre grâce au panier “A l’ombre de mon arbre” emprunté à la bibliothèque. Il était un peu long pour être lu en une fois, j’ai donc du le lire aux enfants en deux temps. Ils ont adoré, c’est d’ailleurs eux qui m’ont rappelé qu’on devait le finir.
L’histoire est sympathique et nous plonge dans un univers féérique fait de roi et de fée. Pour une fois, le héros de ce conte est un méchant et le reste un sacré bout de temps jusqu’à ce qu’un tragique événement qu’il provoque lui-même le change irrémédiablement.
Les dessins sont jolis. Lorsque je les ai vu pour la première fois, ça m’a donné une sensation de vieux conte des années 80 que ce soit au niveau du design des personnages ou des couleurs peintes – il suffit de voir la dernière image pour voir ce que je veux dire. Pourtant, ça donne un sacré charme au récit.

J’ai vraiment adoré ce conte, j’ai trouvé qu’il avait un côté magique.
L’identité de la belle inconnue est prévisible, la fin moins. Elle n’a rien d’étonnant, mais est très cohérente avec la totalité du récit.
Je relis des J’aime Lire depuis un moment maintenant, mais je n’avais plus réussi à y retrouver cet esprit fabuleux dans lequel me plongeait ceux de mon enfance, jusqu’à celui-ci. J’ai fait un sacré bond en arrière et les enfants qui habituellement ne sont pas particulièrement fan de cette collection ont beaucoup apprécié cette lecture.

L'arbre et le roi - page 31

Frankenstein – Mary W. Shelley

Frankenstein - Mary ShelleyTitre: Frankenstein
Auteur: Mary W. Shelley
Éditeur: Folio junior
Nombre de pages: 256
Quatrième de couverture: Pourquoi ce regard paniqué et ces yeux brillants dans le corps à moitié mort du docteur Frankenstein ? L’homme est un éminent savant à l’éducation irréprochable. Hélas, persuadé d’avoir découvert le secret de la vie, il a fabriqué un être au corps hideux, un monstre malheureux, seul au monde et révolté contre son créateur. Est-ce lui qui a tué le frère du docteur Frankenstein ?
L’idée est affreuse, car il n’y a qu’un moyen pour mettre fin à cette folie meurtrière…
Frankenstein est un des mythes les plus féconds de la littérature moderne. Un fabuleux roman, un chef-d’œuvre romantique.  

Frankenstein est en effet un des grands mythes de la littérature mais également du cinéma. On ne compte plus les versions différentes inspirées par cette créature monstrueuse. J’ai opté pour ce livre dans le cadre du thème du mois d’octobre: Horreur/Halloween. Inutile d’expliquer ce qui m’a poussée à faire ce choix, c’est une évidence.

Je ne m’attendais pas à ce que j’ai lu ; cela commence comme un livre épistolaire : un personnage qui n’a pas particulièrement de rapport avec l’histoire écrit à sa sœur, son navire est bloqué par la glace et son équipage et lui secourt un homme du nom de Frankenstein qui raconte et explique son histoire et la raison de sa présence dans le nord. Le récit est relativement bien conçue: même si le discours du héros est forcément subjectif puisque ce sont “ses mémoires”, les propos de son monstre sont rapportés de manière singulièrement objective.

Je m’attendais davantage à un livre noir, glauque. Certains passages le sont, mais très peu ; c’est davantage une lutte intérieure, morale et psychologique entre les personnages. La création du monstre est très succincte : on ne sait rien de la façon dont il a été créé. J’avoue que ce flou m’a un peu déçu et gâché le récit, moi qui aime tant les détails.
Frankenstein m’a prodigieusement énervée : il est égoïste, mou, faible ; un lâche qui n’assume absolument pas ses actes. Il se pose en victime alors qu’en fait, le monstre, c’est lui : il abandonne et fuit sa créature parce qu’il est prodigieusement laid, le laissant livré à lui-même et c’est cette pusillanimité qui transformera sa création en monstre et entrainera sa chute.
La créature de Frankenstein se dit naturellement bonne à son réveil mais on la sent en colère face à son créateur et à l’humanité qui le repousse, le hait et le blesse par ses réactions de peur mêlée de violence, réveillant en lui une sauvagerie rageuse.
Personnellement, je trouve le monstre beaucoup plus attachant que Frankenstein ; j’ai d’ailleurs beaucoup apprécié les chapitres où les mois de solitude du monstres sont dépeintes avec forces émotions.

C’était une lecture rapide et sympathique, quelques petites répétitions dans les sentiments exprimés par le personnage principal mais rien de réellement embêtant. Dès le milieu du livre, l’histoire est très prenante ; c’était si différent de ce que je connaissais du mythe que j’ai eu pas mal de difficulté à arrêter ma lecture lorsque je devais.
Mais malgré cela, j’ai bien apprécié, mais sans plus.

L’herbier d’Émilie Vast – Arbres feuillus d’Europe

L'herbier d'Emile Vast
Titre:
L’herbier d’Émilie Vast – Arbres feuillus d’Europe
Auteur: Émilie Vast
Éditeur:
Éditions MeMo
Nombre de pages:
40
Quatrième de couverture:
A la fois petit traité de botanique et livre d’images, voici un herbier qui met en regard la branche de l’arbre ornée de ses fleurs et fruits, avec la découpe très épurée de sa feuille. Le naturaliste en herbe pourra y apposer sa collecte. Mythologie, anecdotes et fonctions de ces dix-huit Feuillus d’Europe sont également évoquées dans cet objet poétique à usage pratique.

J’ai découvert cet album dans le cadre du thème du mois d’octobre: “A l’ombre de mon arbre”.
Je l’ai beaucoup aimé, je le trouve très beau:
-il est de format souple et les feuillets sont épais;
-sur la page de gauche, on nous présente l’ombre, en couleur, de la feuille issue de l’arbre en question ainsi qu’un texte contenant différents détails;
-sur la page de droite, on peut voir une branche contenant les même feuilles que sur la planche précédente mais aussi les fruits originaires de l’arbre décrit reprenant la couleur choisie pour chaque illustration (voir l’image en bas de l’article).
Lorsque je l’ai lu aux enfants, je me suis appuyée sur une recherche internet: j’ai cherché et choisi un à un les différents arbres cités dans cet herbier pour leur montrer à quoi ils ressemblaient dans leur intégralité.
Pour les petits, ça a rendu chaque texte beaucoup plus concret encrant chaque nom et histoire dans la réalité, dans le monde actuel; ça a donné du sens à cet herbier, ils connaissaient certains arbres, certaines feuilles ou certains fruits, ça leur a permis de raconter leur propre aventure et de mettre des mots sur certaines graines.

J’ai autant adoré les passages issus de mythologie grecque, romaine ou celte que ceux originaires des contes et légendes. Par moment, on avait droit à la genèse de certains arbres, j’ai trouvé ça très intéressant. Et le gros plus, que ce soit pour moi ou les enfants, ce furent les explications sur l’emploi des écorces, du bois, des feuilles ou des fruits. J’en connaissais quelques uns, d’autres pas, j’ignorais parfois la raison du choix de tel arbre plutôt qu’un autre mais lorsqu’on en découvre les détails sous-jacents, ça parait très judicieux (par exemple: le bois de frêne est imputrescible, c’est la raison pour laquelle une grande partie des pilotis de Venise sont en bois d’aulne.)

Bref, ça m’a beaucoup plu. J’ai appris énormément au cours de cette lecture, ne connaissant finalement pas grand chose aux arbres, à leur feuilles ou à leur histoire.
L'herbier d'Emilie Vast - arbres feuillus d'Europe - Le Robinier

L’Arbre – Sandrine Thommen

L'arbre - Sandrine Thommen
Titre
:
L’Arbre
Auteur: Sandrine Thommen
Éditeur:
Autrement Jeunesse
Nombre de pages:
32
Résumé:
Livre sans parole.
Quand les hommes construisent, c’est souvent au détriment de l’environnement qui les entoure. Mais la force de la nature dépasse parfois les entreprises humaines, et lorsque l’Arbre s’en mêle, plus rien ne se déroule comme prévu.

J’ai découvert ce livre grâce au panier “A l’ombre de mon arbre” emprunté à la médiathèque. Je pensais que la lecture en serait très rapide puisqu’il n’y a aucun texte. Étrangement ou heureusement, les enfants ont été très volubiles quand nous l’avons regardé; je ne peux pas dire feuilleté parce qu’on a pris le temps de s’arrêter sur chaque double planche et je leur ai laissé le loisir de discuter sur ce qu’ils voyaient.
Ils ont adoré la liberté d’expression et d’interprétation que leur a laissé cette œuvre, même si je ne pense pas qu’ils aient compris le principe de nature qui reprend ses droits mais j’ai préféré les laisser libres de penser ce qu’ils voulaient.

De mon côté, j’ai beaucoup aimé l’alliance de formes géométriques qui composaient les feuilles de l’arbre: triangle, carrés, hexagones ou comment avec seulement trois formes différentes, on peut créer le feuillage d’un arbre, un château et pourquoi pas d’autres images.
Les couleurs sont peu nombreuses: blanc, rouge, vert et noir. Les hommes sont représentés par des ombres noires, une couleur bien funèbre mais en parfaite osmose avec le thème.

Je n’étais pas sûre que ce livre plairait aux enfants et je pensais que je n’aimerais pas, le choix des couleurs ne me plaisant pas particulièrement, pourtant, une fois lu entièrement, s’attacher aux détails a rendu cet album beaucoup plus sympathique à mes yeux que ce à quoi je m’attendais. Ça été un chouette moment de partage, même si cela a quand même donné lieu à quelques discordes, normal avec plusieurs enfants. Mais malgré cela, ils gardent un bon souvenir de cet album qui fut aussi surprenant que agréable.
Vous pouvez voir de quoi je parle sur l’image en dessous ou sur le site de Sandrine Thommen (cliquez sur le nom pour y faire un tour).

Arbre 2 - Sandrine Thommen

Arbres, un voyage immobile – Sophie Bruneau & Marc-Antoine Roudil

Un voyage immobile ArbresTitre: Arbres, un voyage immobile
Réalisateurs: Sophie Bruneau & Marc-Antoine Roudil
Année de sortie: 2002
Durée: 55 minutes
Synopsis: « Arbres » raconte l’histoire de l’Arbre et des arbres. Le film part des Origines puis voyage à travers le monde des arbres et les arbres du monde. Il évoque les grandes différences et les petites similitudes entre l’Arbre et l’Homme avec l’idée prégnante que notre relation à l’Arbre s’inscrit toujours dans un rapport au monde. De la Namibie en Californie, en passant par Madagascar, l’Afrique du Sud et l’Europe, « Arbres » est un parcours dans une dimension où l’on rencontre des personnages extraordinaires: baobab, sequoia, pin de Bristlecone, dattier, platane mais aussi arbre étrangleur, arbre qui marche, arbre timide, arbre fou…

J’ai regardé ce film documentaire en deux fois avec les enfants. Je n’ai malheureusement pas pu le voir en une seule fois parce que les plus jeunes (6 ans) ne tenaient pas en place. Pour le grand de 9 ans, il a juste adoré, n’a pas bronché et s’est trouvé captivé par le sujet, d’autant qu’il en avait parlé avec son enseignant en ce début d’année.
J’avoue que c’est un film particulièrement intéressant, mais il faut bien le dire un peu lent. On retrouve pas mal d’images de différents arbres, peu de dialogues mais surtout pas suffisamment pour que les plus jeunes restent attentifs jusqu’au bout.

J’ai trouvé certaines images très belles et très fortes mais le filtre des images ainsi que la voix du narrateur font très années 80 pour une bonne partie du documentaire. J’ai été drôlement surprise de voir qu’il avait été fait en 2002. Je présume que certaines images sont plus anciennes et que le film a été monté avec.
Le texte mêle explications scientifiques, contes et textes poétiques. J’ai appris pas mal de choses, ai été surprise par certains “comportements” végétaux que ce soit celui du palétuvier ou du figuier étrangleur.
Les enfants ont d’ailleurs été grandement marqués par l’histoire du Baobab que Dieu a retourné pour qu’il voit plus son reflet dans l’eau, le palétuvier qui avance de plusieurs mètres par an, etc… Ils m’en ont parlé régulièrement chaque fois qu’on discute des arbres.

Il dure environ 55 minutes, mais c’est étonnamment court. J’étais perplexe en le visionnant, je redoutais qu’il soit ennuyeux, après tout, les arbres n’ont rien de passionnants, et pourtant, il aurait pu être encore plus long, j’en aurai savouré chaque image dépaysante, chaque phrase poétique. Bref, j’ai beaucoup aimé.
Arbres un voyage immobile - le plus vieil arbre